Par le Cercle Frédéric Bastiat
Les comptes consolidés des administrations publiques (État, collectivités locales, sécurité sociale et établissements publics administratifs) n’ont jamais été équilibrés au cours des 40 dernières années. En conséquence, la dette publique est passée de 21 % du PIB à la fin de 1979 à 98 % à la fin de 2018.
Le déficit public s’est creusé pendant les périodes de récession ou de faible croissance du PIB, sous l’effet d’une baisse mécanique des recettes et de mesures de relance de l’activité, et il n’a jamais été suffisamment réduit pendant les années où la conjoncture économique y était plus favorable.
Les dépenses publiques sont passées de 45 % du PIB en 1979 à 56 % en 2018. Cette hausse résulte principalement des prestations sociales, plus particulièrement des retraites et des dépenses d’assurance maladie. Le taux de croissance des dépenses publiques a diminué dans les dix dernières années mais moins fortement que le taux de croissance du PIB.
Les prélèvements obligatoires (qui ne sont pas les seules recettes des administrations publiques) sont passés de 39 à 45 % du PIB entre 1979 et 2018. Les baisses des impôts et cotisations sociales n’ont jamais été accompagnées d’une baisse équivalente des dépenses publiques et, jusqu’à présent, ont toujours été suivies par des hausses des prélèvements visant à redresser les comptes publics.
La France est singulière sur de nombreux points : elle est, en 2018 et en pourcentage du PIB, au premier rang de l’OCDE pour les dépenses publiques et les prélèvements obligatoires, au troisième rang de l’Union européenne pour le déficit public. D’autres pays ont su redresser leurs comptes publics en réduisant sensiblement et durablement leurs dépenses.
En particulier, la situation des finances publiques était très proche en France et en Allemagne jusqu’au début des années 2000. L’Allemagne a alors réalisé des réformes difficiles que nous n’avons pas su faire. En conséquence, les dettes publiques des deux pays divergent fortement : alors que la dette de la France tangentait les 100 % du PIB à la fin de 2018, celle de l’Allemagne se rapprochait rapidement du seuil de 60 % fixé par le traité de Maastricht. Ces évolutions divergentes sont inquiétantes pour l’avenir de la zone euro.
Le dîner débat aura lieu
Le samedi 30 novembre 2019 Ã 19 h 30
À l’hôtel Sourcéo, à Saint-Paul-Lès-Dax
et sera animé par
Monsieur François Ecalle1
Ci-joint le bulletin d’inscription. Coupon d’inscription dîner débat 30 novembre 2019
Pour tout renseignement complémentaire, www.bastiat.net.
Pour contacter le Cercle à : cercle.bastiat@gmail.com ou au 05 59 45 36 47.
- François ECALLE est conseiller maître à la Cour des comptes, en situation de disponibilité (congé sans solde) pour présider l’association Finances Publiques et Économie (FIPECO) qui anime un site Internet sur les finances publiques. Il a été pendant plusieurs années responsable du rapport annuel de la Cour des comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques et a été membre du Haut Conseil des finances publiques. Il est chargé d’un cours sur la politique économique à l’université Paris I. ↩
quand je vois mon salaire du mois d’août passé de passé de 1430 euros brut à 1104 euros net , ça fout un peu les boules surtout quand on sait comment est géré , si je puis dire , cet argent par l’état ;
Et encore, vous ne parlez pas des cotisations patronales sur VOTRE salaire… ça vous filerait le vertige.
Nos Élus de république devraient solliciter d’aide de leur(s) femme(s) de ménage pour établir les budgets… A priori, elle sont plus douées pour gérer leurs finances tout en étant payé au lance-pierre, elles n’ont pas accumulé 40 ans de déficits (sinon, elles seraient en prison à chez les alliénés depuis longtemps !).
“Débat animé par” ou “conférence de”? Ceci dit, François Ecalle est l’un des meilleurs spécialistes de la comptabilité publique. Son site fipeco est une mine de renseignements précieux sur ce sujet.
Ne mélangez pas tout. Certes l’argent des contribuables est fort mal utilisé. Cela n’empêche pas de tenter de comprendre comment. Et sur ce comment, F. Ecalle est l’un , sinon le meilleur spécialiste.
aux déficits gigantesques cumulés correspond un accroissement gigantesque du nombre de fonctionnaires !
1980 = 2,5 millions de fonctionnaires; 2015 = 6,5 millions !
on se fout de la gueule de qui là ?
6 millions d’handicapés du travail, plus 6.5 millions de parasites, le pays est mal barré.