Pourquoi les écologistes n’aiment pas la prospérité

Nous ne pouvons ignorer les forces psychologiques qui alimentent l’écologie moderne. C’est dans ce contexte que nous devrions évaluer la véracité des affirmations environnementales les plus farfelues.

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Greta Thunberg by Streetsblog Denver (CC BY 2.0)

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Pourquoi les écologistes n’aiment pas la prospérité

Publié le 15 novembre 2019
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Par Marian L. Tupy.
Un article de HumanProgress

Parcourez les journaux, regardez les nouvelles du soir, et vous vous rendrez compte rapidement que les préoccupations environnementales sont plus vivement ressenties dans les pays riches où les citoyens bénéficient généralement d‘un environnement d’excellente qualité.

L’épicentre des sentiments apocalyptiques à propos de l’état de la planète se situe en Europe de l’Ouest, talonnée de près par l’Amérique du Nord. Certains chercheurs estiment que cette « anxiété écologique » est liée à une crise du sens dans les pays riches. La concomitance d’une vie relativement confortable avec le déclin du fait religieux a créé un vide que l’écologie tend à combler de plus en plus.

Naturellement, toutes les religions ont leurs prophètes. Greta Thunberg, la jeune écologiste suédoise de 16 ans qui a navigué d’Europe en Amérique pendant deux semaines sur un voilier alimenté à l’énergie solaire afin d’assister à deux conférences sur le réchauffement climatique, avait refusé de voyager en avion en raison de l’impact climatique de ce mode de transport – et comme les saints d’autrefois, elle a souffert pour ses convictions.

Étant donné la célébrité et la notoriété de Greta, il n’est sans doute pas inutile de réfléchir à certaines des raisons psychologiques qui alimentent la frénésie environnementale d’aujourd’hui et de reconnaitre que l’écologie joue un rôle important dans la vie des gens riches, indépendamment de l’état réel de la planète.

Les préoccupations des pauvres consistent à assurer leurs besoins fondamentaux, c’est-à-dire essentiellement l’accès à une alimentation adéquate, à l’eau, à la chaleur et à la sécurité. Pour le dire sans détour, ils se sentent d’abord concernés par leur survie. Toute autre considération est secondaire.

À la suite de l’effondrement de l’économie du Zimbabwe en 2008, les habitants se sont mis à tuer les espèces protégées pour nourrir leur famille. De la même façon, la sévère faillite de l’économie vénézuélienne au milieu des années 2010 poussa les Vénézuéliens les plus désespérés à tuer et à manger les animaux du zoo de Caracas. Lorsque les gens doivent choisir entre leur survie et des considérations environnementales, ils ont tendance à donner la priorité à la première.

À l’inverse, les gens riches s’intéressent avant tout à leur réalisation personnelle, aux poursuites créatives et à la recherche de sens. Ils en ont d’autant plus la possibilité que leurs besoins fondamentaux sont bien pris en charge en vertu du fait qu’ils vivent dans des pays prospères.

De plus, les gens riches disposent de plus de temps libre et ils ont accès à plus de ressources, deux ingrédients nécessaires à la satisfaction de leurs besoins d’accomplissement personnel. Cela peut paraître étrange aux yeux de l’homme moderne, mais la bonne façon de penser à la protection de l’environnement consiste à y voir un « produit de luxe ». Les individus sont prêts à payer pour obtenir une meilleure protection de l’environnement quand ils ont des ressources disponibles, mais pas quand ils n’en ont pas.

Selon un article du National Bureau of Economic Research (Bureau national de recherche économique) intitulé « Préoccupation environnementale et cycle économique : l’effet paralysant de la récession » (2010) :

Une augmentation du taux de chômage d’un État américain diminue les recherches Google sur le terme ‘changement climatique’ et augmente les recherches sur le terme ‘chômage’ (…) Les enquêtes nationales montrent qu’une augmentation du taux de chômage d’un État s’accompagne d’une diminution de la probabilité que les résidents pensent que le réchauffement climatique a lieu ainsi que d’une réduction du soutien populaire en faveur des politiques fédérales visant à l’atténuer.

En fait, les économistes suspectent depuis longtemps qu’il existe un lien entre prospérité grandissante et préoccupation accrue pour l’environnement. Selon l’hypothèse largement adoptée par les chercheurs en économie qu’on appelle communément la Courbe de Kuznets (Environmental Kuznets Curve ou EKC), l’environnement se dégrade avec la croissance économique jusqu’à ce qu’un certain revenu par personne soit atteint. À partir de là, l’argent commence à affluer en direction de la protection de l’environnement et l’écosystème est restauré.

En 2006, un article publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (Comptes-rendus de l’Académie nationale des Sciences des États-Unis d’Amérique) intitulé « Les forêts renaissantes analysées avec l’identité de la forêt » a mis en évidence que « parmi 50 pays dotés de forêts extensives listées dans l’évaluation des ressources forestières mondiales menée en 2005 par la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations), aucun pays où le PIB annuel par personne dépassait les 4600 dollars n’avait un taux négatif d’évolution de ses stocks forestiers. »

Autrement dit, les sociétés où les revenus excèdent 6200 dollars (en dollars de 2019) soit arrêtent la déforestation, soit se lancent dans l’afforestation. Des effets EKC similaires ont été observés à propos de l’eau et de la pollution de l’air, ainsi que pour les eaux usées et les émissions de dioxyde de soufre, d’oxyde d’azote, de plomb, de chlorofluorocarbures, etc.

Les gens riches ont donc tendance à se soucier davantage de l’environnement et à jouir d’une meilleure qualité environnementale que les pauvres. Il est dès lors frappant de constater qu’une étude publiée en 2017 par la revue JAMA Psychiatry sous le titre « Comparaison transversale de l’épidémiologie du trouble anxieux généralisé dans le monde » et portant sur environ 150 000 adultes répartis dans 26 pays révéla que l’anxiété « est significativement plus répandue et plus handicapante dans les pays à hauts revenus que dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. »

Pour le dire autrement, ceux qui bénéficient de la meilleure qualité environnementale et des niveaux de vie les plus élevés sont aussi les plus disproportionnellement susceptibles d’être pessimistes, anxieux et désabusés par le monde qui les entoure.

L’écologiste américain Michael Shellenberger, qui fut lauréat du prix « Héros de l’environnement » décerné par Time Magazine en 2008 et qui fonda le think-tank californien Environmental Progress, remarquait récemment dans un podcast du site Quillette que la vie dans les sociétés riches « est plutôt ennuyeuse. Il n’y a plus de lutte pour la survie, donc se pose une énorme question de sens, qui se trouve bien sûr aggravée par le fait que nous sommes de moins en moins nombreux à croire en un dieu traditionnel. »

Selon Shellenberger :

Nous avons tous besoin de nous penser comme des héros (…) Or qu’est-ce que signifie devenir un héros dans une société où tant de nos besoins fondamentaux nous sont déjà fournis ? Les gens veulent se sentir puissants. (…)

Pour moi, il est très révélateur de constater que beaucoup d’histoires des fondateurs d’Extinction Rebellion, tout comme l’histoire de Greta Thunberg, racontent des expériences réelles de dépression sévère. (…) Nietzsche et d’autres ont souligné que (…) la dépression est en fait l’expérience de l’impuissance. Et que lorsque vous vous sentez puissant, vous vous sentez heureux, et quand vous vous sentez sans pouvoir vous devenez malheureux.

Et je pense que c’est exactement ce qu’on voit dans les histoires des écologistes radicaux. On parle de gens qui sont passablement déprimés pour toutes sortes de raisons et qui se mettent alors à raconter des histoires excitantes sur la fin du monde, tout ça va finir dans 12 ans, etc. Et cela leur apporte (…) de la reconnaissance sociale – les médias parlent d’eux et ils reçoivent des tonnes de témoignages de gens qui leur disent combien leur voix est précieuse. Je pense que pour eux, c’est une façon de surmonter leur dépression.

Le psychologue Clay Routledge de l’Université d’État du Dakota du Nord est d’accord avec Shellenberger. « Le fait que presque tout s’améliore du point de vue des richesse matérielles, du confort, de la sécurité et de la santé est un facteur important pour comprendre pourquoi tant de gens se mettent à paniquer », explique-t-il.

Pour lui :

Les citoyens des pays pauvres trouvent davantage de sens à leur vie et sont moins susceptibles d’avoir des problèmes de santé mentale et de mourir par suicide. Pourquoi ? Parce qu’ils sont confrontés chaque jour aux raisons qui donnent du sens.

Autrement dit, le plus grand prédicteur empirique du sentiment d’être important consiste à croire que l’on compte et que d’autres ont besoin de nous. Ironiquement, les personnes dont l’existence est encore proche de la lutte pour la survie peuvent trouver plus facilement des raisons de vivre. (…) Les gens ont besoin de sentir qu’ils ont de l’importance et aucun degré de sécurité matérielle ou de confort n’est capable de combler ce besoin.

Routledge estime que la recherche du sens fonctionne sur deux niveaux interdépendants. Les individus ont besoin de sentir qu’ils ont de l’importance à la fois sur le plan du sens social immédiat (ils sont nécessaires aux autres) et sur le plan d’un sens transcendantal plus vaste (ils font partie de quelque chose de plus grand et de plus significatif que leur fragile et mortelle existence).

Routledge explique :

L’un des bénéfices majeurs du sentiment religieux traditionnel, c’est qu’il excelle à promouvoir à la fois l’importance sociale immédiate (en guidant les gens les uns vers les autres au sein de communautés morales) et la transcendance personnelle (en donnant aux gens un espace où combler leurs besoins spirituels et sentir qu’ils font partie de quelque chose de plus vaste et de plus durable).

Dès lors, quand les gens sont arrachés à leurs sources organiques traditionnelles de sécurité existentielle, nombreux sont ceux qui deviennent psychologiquement vulnérables et anxieux et qui se retrouvent attirés par des idéologies ‘séculaires’ extrêmes.

Le déclin des religions dans les pays riches a créé un vide qui se remplit de plus en plus par la préoccupation environnementale. Comme le formule l’économiste et historienne de l’Université de l’Illinois à Chicago Deirdre McCloskey dans son livre de 2010 Bourgeois Dignity : Why Economics Can’t Explain the Modern World (La dignité bourgeoise : pourquoi l’économie ne peut pas expliquer le monde moderne) :

En Suède, le culte de la nature commence à la maison et dans les jardins d’enfants avec les histoires du bon troll Mulle et il se poursuit tout au long de la scolarité sous la forme d’une sorte d’instruction religieuse qui occupe une part non négligeable du programme scolaire. Arrivées à l’âge adulte, les Suédoises sont des adoratrices passionnées de la nature et elles passent leurs dimanches à cueillir des baies dans les bois. Les humains ont besoin d’entretenir de tels contacts avec la transcendance (les théologiens font cependant remarquer que vénérer des objets sans Dieu pose le problème de l’idolâtrie pour des choses qui passeront).

La Suède d’aujourd’hui n’est pas plus séculaire qu’elle ne l’était au temps des dieux Norse ou au temps du luthéranisme. Les Suédois dédaignent Allah, et pourtant ils vouent un culte passionné à la transcendance de Mulle, Laxe, Fjällfina et Nova.

Greta Thunberg est à la fois le produit d’une société riche et laïque en général et du système scolaire suédois en particulier. Si sa préoccupation pour l’état de la planète est certainement authentique, nous ne pouvons ignorer les forces psychologiques qui alimentent l’écologie moderne. C’est dans ce contexte que nous devrions évaluer la véracité des affirmations environnementales les plus farfelues.

Traduction par Nathalie MP pour Contrepoints de Why Some Environmentalists Don’t Appreciate Prosperity.

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  • alors ce n’est pas le culte de la nature, mais le culte d’une pseudonature..
    la nature est belle, on s’y sent bel et bien vivant etc..mais peu vivent dan une nature authentique.

    tiens on peu penser par exemple aux surfer à la réunion attaqués par des requins..

    nager dans des eaux où existe un parfum de danger c’est une chose..on se sent héroïque ou plus vivant..MAIS…cela est un contact contrôlé..
    le surfer se sent le maître de ses actes..et souvent il se met en scène..

    on peut aussi regarder des vidéos de survivalistes..

    vénération factice d’une pseudonature nature.

    et il y a un truc .

    nous sommes des animaux sociaux..
    l’homme doit faire société le mythe de la bonne nature est aussi particulièrement attirant pour des gens qui se sentent rejetés par la société.

    et il y a d’autres raisons au succès de l’écologie..

    • Exactement j’allais soulever ca aussi, et c’est le seul point important qui manque à cet article: on est dans un culte à une représentation citadine quasi onirique de la nature, pas un culte à la nature elle même …

    • Toutes les sectes ont pour objectif le contrôle et le parasitisme de gens crédules apportant toutes leurs ressources aux pilotes de ces sectes.
      Comme toutes les sectes ayant atteint une masse critique, l’’écologisme est devenue une religion issue de diverses sectes locales, construction d’une petite quantité d’ecclésiastiques dont très peu croient d’ailleurs vraiment à leur propre idéologie.
      Une fois la machine folle lancée, elle constitue un cancer intellectuel recrutant toujours plus de victimes, collectant toujours plus de fonds, pour uniquement faire vivre une machine qui ne produit strictement rien en retour… que de la misère et de la peur, pour entretenir le cycle infernal…

  • Non , ils ne sont pas depressifs mais genocidaires ,ils veulent notre disparition , on pollue Leur planete par notre présence ,ils exercent leur droits de proprietaire ….et nous les laissons faire en élisant des malfaisants , notre démocratie ne nous donne aucun autre choix.

    • l’un n’exclue pas l’autre.

    • ils veulent surtout faire partager leur dépression. Avec cela, ils sont très généreux… Sainte N.. euh Greta en première 😉

    • S’agit-il d’écologie ou de changement climatique ?
      Le premier se transformant en écologisme puisque récupéré politiquement et le second est-il possible qu’il soit d’origine anthropique ? Si la réponse est positive, avec l’environnement scientifique dont peuvent disposer les dirigeants de tous les pays, pourquoi ne serions nous pas fortement mis en garde autrement que par cette frange d’écologistes-réchauffistes ?

  • L’écologie qui comble le vide laissé par le déclin du fait religieux, je n’y crois pas trop. Je pencherai plus vers la prise de conscience planétaire suite à la fin de la guerre froide et l’évolution de la science par une approche plus systémique.

    • L’analyse du vote écologiste montre pourtant qu’il est plus élevé dans les régions traditionnellement catholiques (Bretagne par exple).

    •  » l’évolution de la science »
      J’aimerais bien savois ce que la science a à voir avec l’écologie. C’est sans doute une religion scientifique…

    • « ’écologie qui comble le vide laissé par le déclin du fait religieux, je n’y crois pas trop. »
      ..
      Gaïa, le paradis naturel corrompue par l’Homme, l’apocalypse dans les flammes du réchauffement, les coûteuses prébendes, la repentance et l’ascèse pour obtenir la rédemption et le paradis, le riche clergé d’ONG, les prédicateurs et maintenant la sainte vierge Greta en lutte contre le « mal ».
      Je ne sais pas ce qu’il vous faut mais absolument toutes les caractéristiques d’une religion sont présentes dans l’écologisme.

      • Je doute que les musulmans écolos, par exemple, adhère à votre modèle d’écoreligion très occidental. Et puis plus généralement ce qui peut définir une religion, ce ne sont absolu pas les travers que vous citez. Ce que vous faites n’est qu’une critique de la religion chrétienne, dont vous vous servez pour caractériser l’écologisme. En fait que l’écologisme soit une forme de religion, n’est pas un problème en soi, car toutes les religions ne sont pas dogmatiques. Le vrai souci c’est le dogme qui n’a pas besoin de religion.
        Désolé mais votre argument ne me convainc ABSOLUMENT pas !

      • J’aurais écrit « secte écologiste »

  • très belle analyse , en effet l’écologisme est une religion , çà en a tous les codes

    • et ça justifie ainsi la prédiction de Malraux « le XIX ème siècle sera religieux ou ne sera pas « 

      • Oui mais non, parce que Malraux n’a pas vraiment dit ça, ses paroles ont été déformées.

        Et en plus il parlait d’un évenement spritiuel et non religieux.

  • l’ecologisme est aussi une renaissance du marxisme sous une autre couleur. C’est plutôt cette 2ème raison qui explique ce desamour des écologistes envers la prospérité, mais surtout envers les riches, sauf ceux qui vous emmènent dans leur voilier pour traverser l’Atlantique…

    • Les riches qui vous emmènent sur leur voilier font ainsi un acte d’expiation/pénitence qui rachète une partie de leurs péchés. Et bien sûr, leur offrir cette occasion de s’autoflageller est un acte d’une extrême bonté.
      Laurent, serrez ma haire avec ma discipline,
      Et priez que toujours le Ciel vous illumine.
      Si l’on vient pour me voir, je vais aux prisonniers
      Des aumônes que j’ai partager les deniers.

      Le Tartuffe, 1664.
      Mais à quoi 1664 fait-il penser aujourd’hui, je vous le demande 🙂

      • Moi, 1664 me fait penser à de la bière… 😉

        Pas taper !
        Je sors…

        • Chirac, à qui Mitterrand et Kohl demandaient quelle date correspondait le mieux à la création de l’Europe.
          Naturellement, on était à table…

      • Certains riches sont socialistes par peur et d’autres souvent les mêmes pour la même raison de l’avènement politique de ces EELV, il faut prendre ses précautions car 1792 a en éliminé plus d’un

    • Il y a des points communs entre marxisme et écologisme : les deux sont nés dans des pays prospères où l’on n’a pas (ou peu) de souci lié à la survie, et les deux visent à se donner bonne conscience en remplaçant et même en rejetant le judéo-christianisme.
      Ce sont ces points communs qui font que le marxisme et l’écologisme s’entendent si bien (et même, en allant un peu plus loin, qu’ils s’entendent si bien avec l’islamisme).

      • Tiens je suis tombé par hasard sur un article dans riposte laïque qui pointait la complicité du libéralisme, de l’islamisme et de l’écologisme. Vous êtes démasqué !

  • Cet article enfonce des portes ouvertes dans la 1ère partie, “l’écologie joue un rôle important dans la vie des gens riches”. Lorsque j’étais chargée de mission au ministère de l’environnement dans les années 1975 et plus, on le disait déjà et c’est une question de bon sens.

    Pour ce que des religions, “le déclin des religions dans les pays riches a créé un vide qui se remplit de plus en plus par la préoccupation environnementale”, ce n’est pas complètement juste. Car le pape François s’en préoccupe aussi ainsi que la Conférence des évêques français comme j’ai pu le constater sur KTO, avec des intervenants d’associations dont les propos frisaient l’imbécillité.

    • « Car le pape François s’en préoccupe aussi ainsi que la Conférence des évêques français »
      Peut-être devraient-ils se consacrer à leur fond de commerce, la religion, si ce n’est pas trop leur demander…

    • Je pense plutôt que le Pape, et une partie des catholiques essaient de se rattrapper aux branches.
      Ce faisant,ils créent un fossée entre les catholiques « ruraux » et les catholiques « urbains »: les seconds fustigeant par leur paresse intellectuelle, les premiers. Ainsi, dans des revues chrétienne / catho, on y lit avec effarement, des incitations à devenir végétariens, et à consommer bio. Et de lire, dans le courrier des lecteurs, la réaction de catholiques agriculteurs se désolant, « qu’ils n’étaient pas des monstres » car éleveurs et en conventionnel.
      Le mal est profond, je crains que l’église catholique ne s’en remette pas.

      • Je pense qu’il y a effectivement une volonté (nécessité ?) de suivre le « verdissement » actuel de la société pour ne pas être encore plus « marginalisé », mais si le pape est à 100% dans la démarche onu/giec c’est qu’elle vise en réalité à extorquer de l’argent aux pays riches pour le reverser aux pays pauvres.
        Je ne partage pas ces orientations que prend l’église catholique.

        • Le Pape est sud américain, il a donc une mentalité communiste, car ce clergé a été influencé par la doctrine de la foi qui y a sévit dans la seconde moitié du XXe siècle!

      • L’eglise catholique ne s’en remette pas……sans doute qu’il s’agit d’une reconversion assez facile pour une religion sans beaucoup de foi ni de lois et en manque de liquidités.

    • @ lapaladine : il n’empêche, le catholicisme et plus généralement le christianisme historique (luthéranisme etc.) sont en fort déclin en Occident, il suffit de voir ces églises à 90% vides le dimanche.
      François essaie juste, avec ses initiatives et propos fortement teintés de vert, de rattraper au vol ses ouailles parties ailleurs (du côté de l’écologisme justement) essayer de combler leur vide intérieur…

    • Le Pape François a publié en 2015 l’encyclique « Laudato Si », qui est une sorte de manifeste écologiste de l’Eglise catholique. C’est très instructif à lire. En droite ligne des idées dominantes chez les médias et les politiques… Pour plus de détails voir https://www.contrepoints.org/2015/06/22/211713-laudato-si-les-objections-dune-catholique-liberale

  • Je ne peux plus supporter la g.., pardon, la figure, de cette illuminée qui nous pompe l’air!

  • c’est donc étrange cette écologisme qui ne se développe que chez nantis et les pousse à se démunir, donc une idéologie autodestructrice dont l’audience sera ainsi cyclique, les besoins environnementaux disparaissant quand les gens redeviennent pauvres ….

    • Chez les nantis et les pousse a se demunir……hulot a revendu ses bagnoles ses bateaux et donne son shampooing aux necessiteux ?

    • Non, eux ne se démunissent pas, bien au contraire, ils veulent juste que les autres le fassent pour mieux les dominer ensuite!

    • Le cout de la « lutte » contre le « rechauffement » est estimé à 7700 milliards par an composé essentiellement de taxes qui vont alimenter les états, les « ONG » et leur amis les industriels de l’écologie.
      L’écologisme c’est le ruissellement du pillage à destination du clergé du « bien ».

      • Je crois jusqu’à présent que vous ayez raison. ,N’oubliez pas le grand manitou de Al Gore il a beaucoup investi dans les indices carbones et aussi une énorme maison près de la mer je crois. Il faut faire circuler le pognon (économie circulaire que certains disent à ce propos ?)

  • La seule vérité psychologique incontestable est que tous les peuples et les moindres peuplades se sont toujours données des religions. Il s’agit de calmer l’angoisse existentielle de se sentir isolé et sans défense dans un univers immense où l’on ne représente rien qui compte. Les athées sont ainsi tout aussi religieux que les autres ! Leur seule différence est qu’ils se disent les fondateurs de leurs croyances, sans les attribuer à une force supérieure. Devant la baisse du catholicisme le pape lui-même n’hésite pas à présenter sa religion comme écologiste du fait qu’elle évoque un paradis perdu pour l’homme, et perdu par sa faute. Comme tout bon écolo se disant athée ! Un pape athée, ce n’est pas tout simple mais, ça marche, dès que l’on renie toute culture, comme l’affirmait clairement Macron après son élection, et comme cela existe dans toute dictature …où la force supérieure n’est autre que le dictateur lui-même…

  • Reste un point pas abordé: Est ce que les préoccupations écolo des pays riches ont émergé spontanément dans la « population moyenne » ou à été induite par une sorte d’ingénierie sociale par la saturation des medias … ?

    • L’écologisme fait partie du soft power mondialiste : action sur la psychologie collective est populations par la propagande et justification d’un gouvernement mondial censé résoudre un problème qui dépasse les Etats nations.

    • Dans un pays indépendant comme l’est encore la France (elle n’a pas été envahie militairement comme en 40), les médias sont aussi le reflet de la population, tout comme les politiques, les profs, etc.
      Donc les médias certes exercent une influence sur les opinions des gens, mais l’inverse est aussi vrai : ils parlent de ce que les gens veulent entendre ; c’est une interaction.
      Il suffit de voir ce qui se passe dans d’autres pays pour s’en convaincre : les pays d’Europe de l’est par exemple ne votent pas du tout comme nous, et leurs médias ne sont pas gangrenés par le « progressisme » comme les nôtres. C’est bien qu’à un moment, il s’agit d’un choix de la majorité des citoyens.
      Bien sûr Macron et les politiques en général se comportent de plus en plus comme des potentats, ils restreignent de plus en plus nos libertés, etc. Mais il ne dépend que des Français de changer les choses ; ils l’ont fait par le passé, soit par les urnes, soit parfois par la force (la Révolution). Le fait est que trop de Français, pour diverses raisons, s’accommodent de la situation actuelle, de leurs politiciens, de leurs médias et du reste. Changer les choses dépend avant tout d’eux, car encore une fois nous ne vivons pas sous un régime d’Occupation armée.

      • « il s’agit d’un choix de la majorité des citoyens »

        Un choix de porter le voile pour ne pas voir la réalité.
        Le « choix » passif de se laisser manipuler pour éviter la fatigue de réfléchir.
        De digérer du prémaché.

        • Et à mon avis aussi, le choix de déléguer à la « collectivité » ses responsabilités personnelles. Or comme on le sait, liberté et responsabilité individuelles sont étroitement liées, elles sont le pendant l’une de l’autre.

      • Jacques B-Le prémaché dont parle La petite bête me parle bien, les gens se contentent de la bouillie médiatique sans se renseigner, s’informer, contredire, poser des questions. Et à qui d’ailleurs, j’ai essayé depuis bientôt 3 mois d’interpeller EELV, Oxfam, Novethic, LCI, TF1 etc. personne ne me répond. Essayez de trouver un accès sur les sites d’ Oxfam, Novethic etc.
        J’ai créé un lien avec la Convention Citoyenne Pour le Climat (CCPC ne riez pas, 1984 a un œil chez vous), j’ai posé une question, j’ai téléphoné, mais toujours pas de réponse.
        Quel transparence ! Dois-il y en avoir ? Ne doit-on pas s’affilier sans poser de question ?

  • Un point que l’on peut prendre en considération: il me semble que les professions les plus protégées sont plus sensibles aux discours écologistes.
    J’entends par « protégées », les salariés de la fonction publique, ceux des services (plutôt dans des grosses boîtes).
    les indépendants et salariés des PME ont d’autres priorités.
    Quand je fais le tour de mes connaissances, c’est très frappant.

    • Les acteurs du privé ont d’autres objectifs immédiats bien sûr. Vous constater qu’ils ne disposent même pas de temps pour manifester. C’est un privilège pour ceux qui ne risquent rien.

  • Il y a longtemps que j’avais remarqué que les écolos sont paranoïaques.

  • Analyse très intéressante et que, pour ma part, je trouve très juste.

    • Perso le titre me dérange. Ces individus n’arrivent pas à comprendre qu’ils jouent le jeu des politiciens. Aujourd’hui nous sommes en décroissance/récession/déflation, quoi de plus commode que de focaliser sur du minimalisme. C’est finalement préparer la population aux disettes communistes.

      • En fait,vous dites avec raison que, ne pouvant contrer l’ inexorable décroissance/récession/déflation qui ronge nos sociétés, ils font semblant de l’organiser…

        Effrayant !

        • en fait, l’argument environnemental est une aubaine pour des tas de gens , et oui.. pour des politiques le fait qu’ils soient bel et bien capable d’organiser l’appauvrissement est attrayant..

          mais l’argument écolo ne sert qu’aux autoritaristes de tout poils..ils sont nombreux…
          mais ils ne se mettront pas d’accord quand l’ecologie politique mise en pratique fera MAL…et que les gens regimberont.

          il est facile de pleurer sur la surconsommation..en général… mais arrivé le moment de moins consommer…ben d’abord les autres..

          j’ai du respect pour les seuls gens qui vivent en accord avec leur conviction..

          d’abord et avant tout avoir pour BUT de préserver l’environnement est ambigu sinon absurde.
          mais libre à un individu de faire des choix personnels..de vivre chichement..

  • Bonsoir,
    J’aurais préféré poser cette question sur un autre article mais malheureusement les commentaires sont fermés.
    Dans le cas du CO2 et de la montée des températures, comment peut-on expliquer le fait qu’il n’y ait pas un lien direct entre corrélation et causalité?
    Merci

    • parce qu’une corrélation ne s’explique pas nécessairement pas une causalité..et UNE causalité ne conduit pas nécessairement à un corrélation..
      le lien qui existe entre deux variables résulte souvent d’une multitudes de causes et en plus parfois d’aléas.

  • C’est difficile de mélanger l’écologie et la Suède. L’hymne Suédois chante les beautés de la nature alors que le notre… Ces valeurs restent belles. Sauf si elles sont détournées de leur contexte. Et effectivement l’on a bien souvent une sur couche Etatique car c’est un créneau marketing en politique. Richesse et capitalisme/libéralisme sont compatibles avec respect de l’environnement. Il faut donc y trouver autre chose. Pas un Dieu je ne crois pas. Je trouve qu’il s’agit plutôt d’un vide politique. Nos escrocs n’arrivent plus à focaliser notre attention. Donc à détourner notre argent. En prenant un sujet fédérateur et universel cela devient incontestable. L’environnement est large et nous concerne tous et toutes. Ainsi comme par magie l’on ne parle plus des urgences, des hôpitaux, des pauvres, du chômage etc…non, l’on parle de l’extinction de l’espèce humaine ! C’est plus sexy avant d’ajouter des lignes de taxes au code fiscal.

    • Complotiste ! Mais je suis totalement d’accord avec vous ! 🙂
      Ajoutez à cela un futur contrôle de la liberté d’expression, et vous ne pourrez plus sortir ce genre de propos sur Internet sans être inquiété…

  • Bonsoir,
    Dans le cas du CO2 et de la montée des températures, comment peut-on expliquer le fait qu’il n’y ait pas un lien direct entre corrélation et causalité?
    Merci

    • mais .. dans tous les cas, pas dans le cas du CO2…

      dans le cas général, il n’y pas de lien direct entre causalité et corrélation..

  • « Greta Thunberg est à la fois le produit d’une société riche et laïque en général et du système scolaire suédois en particulier. »

    Phrase creuse, qui ne fait que corréler une généralité à une exception :
    Netchaïev est à la fois le produit d’une société pauvre et religieuse en général et du système estudiantin russe en particulier.
    Bonaparte est à la fois le produit d’une société violente et post révolutionnaire en général et de l’école militaire royale en particulier.

  • « Vous, les Européens, êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide » – Soljenitsyne

  • Superbe article.
    Version améliorée de ce que me disait ma mère sur 1940 : « Il fallait voir à quelle vitesse les plus méprisants envers la religion, quand tout allait encore bien, se sont mis à prier dès les premiers bombardements. »

  • Les commentaires sont fermés.

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