Christine Lagarde : définitivement keynésienne !

Christine Lagarde s’apprête à favoriser relance, politique de la demande et grands travaux en Europe dans la plus pure veine keynésienne, exactement comme le souhaite le gouvernement français.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Christine Lagarde by International Monetary Fund(CC BY-NC-ND 2.0) Photograph/Stephen Jaffe

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Christine Lagarde : définitivement keynésienne !

Publié le 4 novembre 2019
- A +

Par Nathalie MP.

Début juillet, la nomination annoncée de notre Christine Lagarde nationale à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) en remplacement de Mario Draghi n’avait pas manqué de provoquer le ravissement le plus extatique. Figurez-vous qu’elle devenait la « première femme » à accéder à ce poste européen prestigieux, ce dont j’avais rendu compte à l’époque dans un portrait intitulé Christine Lagarde : femme, élégante, docile… et keynésienne.

Alors qu’elle prend ses fonctions ce vendredi 1er novembre 2019, l’entretien qu’elle a donné sur RTL nous le confirme : malgré mille précautions oratoires et une langue de bois très étudiée dès lors qu’il s’agit d’évoquer la situation de la France ou la politique monétaire qui pourrait être la sienne à la BCE, Christine Lagarde est définitivement keynésienne ! (voir vidéo en fin d’article).

Partant du constat que les États-Unis ont mis 5 ans à se remettre de la crise de 2008 quand les pays de l’Union européenne ont eu besoin de 10 ans en moyenne, elle considère tout d’abord que :

“Les banques centrales, dans l’ensemble, ont fait leur boulot.”

Étant donné que la politique des banques centrales en général et de son prédécesseur à la BCE en particulier a consisté à pratiquer abondamment le quantitative easing – sorte de planche à billets un peu technique permettant aux banques de prêter davantage pour relancer l’économie – et à maintenir les taux d’intérêt à des niveaux absurdement bas voire négatifs, toujours dans l’idée de favoriser l’investissement, on a ici une bonne indication de ce que fera Mme Lagarde sous sa casquette de banquière centrale même si elle se refuse à en parler pour l’instant : elle fera exactement comme avant.

Elle fait l’hypothèse que si la BCE n’avait pas eu cette politique de taux bas, si elle n’avait pas, en quelque sorte, sacrifié l’épargne au profit de l’emploi, il y aurait eu encore moins de croissance et encore plus de chômage.

Vision quelque peu idéologique. Que tout ceci n’ait pas eu les effets escomptés au point qu’il a fallu 10 ans aux pays européens pour sortir de la crise ne l’effleure nullement – et encore s’agit-il d’une moyenne qui masque les bonnes performances de pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas et qui cache tout autant le retard d’un pays comme la France.

Les deux premiers, avec des taux de chômage respectifs de 3,0 et 3,4 % en juillet 2019 sont au plein emploi depuis un bon moment, tandis que la France continue de planer à 8,5 % (voir graphique ci-dessous). L’écart est encore pire lorsque l’on considère le chômage des jeunes (5,3 % en Allemagne, 6,2 % aux Pays-Bas et plus de 20 % en France).

Le fait que l’Allemagne et les Pays-Bas aient mené à bien des réformes structurelles d’inspiration libérale, le fait que ces pays aient des niveaux de dépenses publiques de l’ordre de 43 % du PIB, soit 13 points en dessous de la France, et des niveaux de prélèvements obligatoires de moins de 40 % du PIB au lieu des 45 % français, le fait donc qu’une plus grande part de la richesse créée soit directement réutilisée par les acteurs économiques sans transiter par la lourde redistribution étatique qu’on connait chez nous – tout ceci n’aurait-il pas un petit rapport avec leurs bons résultats en matière d’emploi, résultats dont Mme Lagarde s’imagine qu’ils ont été obtenus par la politique monétaire de taux bas ?

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la France combine avec brio une mauvaise rémunération de ses épargnants avec un chômage exceptionnellement élevé.

Aussi, lorsqu’on entend ensuite Christine Lagarde quitter le ton des évidences qui ne fâchent personne pour parler avec force des pays européens qui « n’ont pas vraiment fait les efforts nécessaires » pour sortir de la crise, on pourrait s’imaginer qu’elle a en tête les éternelles cigales de la zone euro que sont la France et ses voisins d’Europe du sud. La semaine dernière, la Commission européenne a d’ailleurs demandé par lettre à la France d’apporter des éclaircissements sur son budget 2020 dans la mesure où la réduction de la dette et la part des réformes structurelles attendues depuis des années pour améliorer ses finances publiques y sont absolument voire résolument absentes.

Fatale erreur ! Pour Christine Lagarde, les pays fautifs sont, tenez-vous bien, l’Allemagne et les Pays-Bas ! Ils sont coupables d’avoir retrouvé leurs couleurs d’avant-crise plus vite que les autres et d’avoir de plus engrangé des excédents budgétaires qu’ils n’ont même pas eu la simple décence de mettre gracieusement à la disposition des pays encore empêtrés dans leurs dérives budgétaires récurrentes !

« Je crois que les politiques budgétaires ont été très bonnes et très bien coordonnées dans l’immédiat après-crise. En 2008, en 2009, il y a eu cet effort massif, global, dans le monde entier […] Tout le monde s’y est mis et on a fait de la relance budgétaire. Depuis […], les pays, et en particulier ceux qui ont de l’espace budgétaire, n’ont pas vraiment fait les efforts nécessaires, et on pense évidemment […] à des pays comme les Pays-Bas, l’Allemagne… »

Autrement dit, Mme Lagarde adopte exactement le point de vue européen mille fois exprimé par le président français Emmanuel Macron depuis qu’il est arrivé au pouvoir, à savoir obtenir un budget de la zone euro et la mise en place « d’investissements d’avenir » pour relancer la croissance. En ligne de mire, évidemment, les surplus budgétaires des pays rigoureux avec leurs finances publiques.

« Pourquoi ne pas utiliser cet excédent budgétaire et investir dans des infrastructures […] pourquoi ne pas investir dans l’éducation, pourquoi ne pas investir dans l’innovation ? »

Un pays laxiste comme la France ne s’interroge jamais sur le fait que ses dépenses, ses prélèvements obligatoires et sa dette publique compulsive n’apportent aucune solution à ses problèmes d’emploi, de pouvoir d’achat, de déficit des comptes sociaux ou de dégringolade éducative.

Ses dirigeants préfèrent partir dans de grandes envolées lyriques sur la nécessaire solidarité européenne et sur les hautes exigences morales de la France en matière d’égalité et de justice sociale – et faire hypocritement main basse sans effort sur les richesses des autres pour en disposer avec autant d’incurie que celle qu’ils déploient déjà avec application (un exemple parmi d’autres) dans l’utilisation de l’argent des contribuables au niveau national.

« Exigence » captée cinq sur cinq par Christine Lagarde qui s’apprête donc à favoriser relance, politique de la demande et grands travaux en Europe dans la plus pure veine keynésienne, exactement comme le souhaite le gouvernement français.

Problème : ce type de politique n’a jamais permis de restaurer la moindre prospérité économique durable, ainsi que la France, experte en dépenses publiques depuis 40 ans, en atteste brillamment. Comme le disait Jacques Rueff dans son article «  La fin de l’ère keynésienne » publié dans le journal Le Monde en février 1976 :

« En donnant indûment aux gouvernements le sentiment que, par l’investissement, ils avaient le moyen de procurer l’expansion désirée et de bannir le chômage honni, la doctrine du plein-emploi (de Keynes) a ouvert toutes grandes les vannes de l’inflation et du chômage. »

Hélas pour nous, la grande illusion keynésienne – un « monde de magicien » disait Rueff – fait un retour en force dans le paysage politico-économique actuel sous le nom de modern monetary theory (MMT) ou « nouvelle politique monétaire » et Mme Lagarde compte bien ne pas rater l’occasion de mettre en application cette idée à la mode qui combine l’avantage d’avoir sa préférence et de lui permettre de pousser en Europe la voix d’Emmanuel Macron à laquelle elle doit sa nomination. Ça promet.

Interview complète de Christine Lagarde sur RTL, 30 octobre 2019 (vidéo, 20′ 05″) :

Sur le web

Voir les commentaires (95)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (95)
  • En fabricant de la monnaie, on fabrique une croissance artificielle , que d’autres payeront plus tard..sauf si un accident bancaire venait fragiliser l’ensemble de la construction et déclenchait un effet domino et la déflation..
    *Le risque n’est pas nul pour le citoyen  » , aujourd’hui on pénalise l’épargnant , en en cas de crise on verra des millions de chômeurs comme en 1929..

    • Grands travaux et investissements publics = contrats juteux pour les groupes de BTP et équipement = ruissellement de commissions pour les donneurs d’ordre = corruption.

      Le keynésianisme n’est que le faux nez du capialisme de connivence.

      A bas l’union européenne et l’Etat (profond ou pas).

  • Je ne crois pas que Lagarde règle ses pas dans les pays de Macron. Elle fait exactement ce qu’aurait fait n’importe qui dans sa situation. Et exactement ce qu’ont fait les États-Unis après la crise de 2008 :
    1. du QE
    2. de la relance par l’investissement public (notamment dans la recherche, les grands travaux, les transports, etc)

    Les States ont fait en plus un truc que l’Europe n’a pour l’instant même pas rêvé : du protectionnisme !

    Cette relance à la Keynes est-elle efficace, souhaitable ? Je n’en sais rien. Mais quand le premier pays du monde s’y prête pour résoudre ce genre de crise, a-t-on le choix ?
    Ainsi en a-t-il été pour le QE. Les Etats-unis l’ont mis en place très rapidement. L’Europe n’avait pas souhaité le faire au début. Elle a fini par s’y résoudre.

    • Saint Obama n’a rien reussi et j’aimerai savoir ou vous avez vu de la relance par les grands travaux à cette periode . Quand au protectionnisme, ce n’est pas en 2008, c’est surtout le mot qu’emploient tous les frustrés du rééquilibrage entamé par Trump vis à vis des Européens et des Chinois qui ont trop tiré sur la corde et viennent pleurnicher aujourd’hui qu’on leur ait dit « stop »

      • Vous n’avez pas entendu parler du Buy american provision ?
        Ni du plan de relance de 2009 fait d’un mélange de réduction d’impôts et de financement de differents secteurs ?
        Ce n’est pas bien de prétendre ici que Obama aurait tout foiré, y compris donc aussi la partie réduction des impôts !

      • Apparemment au moins 5 personnes (+4 +1) ici n’en ont jamais entendu parler. Une telle ignorance politique est assez inquiétante…

    • « Les States ont fait en plus un truc que l’Europe n’a pour l’instant même pas rêvé : du protectionnisme ! « 
      Jean, faut pas prendre pour argent comptant tout ce qui est dit sur Radio Paris (pardon, France Inter) ! Quand Trump a mis des taxes sur les produits chinois ou européens, cela restait quand même en dessous des taxes imposés aux produits américains sur ces marchés-là. L’UE ne sait peut-être pas ce qu’est le protectionnisme, mais le pratique à échelle industrielle.

      • Il y a un déséquilibre manifeste entre les taxes perçues sur les importations aux USA et celles imposées aux produits US à l’entrée en Chine et en Europe. La liste est impressionnante

    • Jean, je suis rarement d’accord avec vous mais vous mettez le doigt sur le plus grand problème de notre temps: le conformisme intellectuel des gens de pouvoir et d’action. Les brillantissimes (sans ironie) Macron, Lagarde, les moins brillantissimes Le Maire, Madelin, par exemple, tous tentés par le courage libéral à un moment, finissent par se vautrer dans le keynésiannisme, et/ou la social démocratie, et/ou l’interventionnisme étatique. La vraie malédiction est là. Si encore leur choix s’était porté sur le marxisme pur et dur, au moins cela aurait de l’allure et une belle charpente intellectuelle (fondée sur des axiomes totalement faux cependant). Mais non, ces « élites » se perdent toutes dans un Keynes très moyen, en plus mal compris et mal digéré (ce dernier n’a jamais envisagé de QE, dettes, déficits, fiscalisme, permanents). C’est consternant, et incompréhensible sauf à admettre un pourrissement systémique tellement puissamment corrupteur que la seule issue serait un Grand Soir, dont la crise de 2008 ne serait que l’aimable apéritif!

  • Les US sont un pays à part parce que leur monnaie sert aux échanges mondiaux. Ce qui n’est pas le cas de l’Euro.
    Les situations ne sont pas comparables.
    La France ne peut pas faire payer des amendes astronomiques aux industriels Américains s’ils vendent à des pays qui ne nous plaisent pas. Nous n’avons pas 15 porte-avions qui sillonnent les mers .

    • Vous avez raison. Mais cette position à part finira par s’étioler. Il y a des résistances pour ne plus utiliser le dollar dans les transactions (notamment pétrolières), les porte avions seront bientôt obsolètes militairement, et les chinois offrent un débouché alternatif au business (même si risqué)… A long terme cette concurrence fera du bien aux américains eux mêmes, forcés de refaire rêver et pas seulement de dominer.

  • Donc , elle fait ce que tout le monde fait en de pareils circonstances , que vient faire Keynes dans ce machin a part jouer les épouvantails ?
    Si c’est mal , que doit elle faire ,le bateau coule, a part ecoper les deux bras lies dans le dos ?
    L’ue et l’euro sont un echec et c’etait prevu pour l’être sauf pour quelques gagnants faisant ce que bon leur semblent.

    • « que doit elle faire » : surtout rien. La BCE nous a déjà assez aidés (pour le triste résultat qu’on connait).

      Que Christine fixe les taux et la croissance monétaire à 3% une bonne fois pour toutes, qu’elle mette fin aux QE et autres politiques monétaires hystériques et désordonnées, puis qu’elle parte en vacances pour 8 ans, en n’oubliant pas d’emporter avec elle la clé de la porte blindée de la banque.

      Tout ce qu’on lui demande, c’est de ne plus rien faire. 8 ans d’inaction et de silence absolus. A cette condition, Lagarde sera le meilleur banquier central de l’histoire des banquiers centraux.

    • Keynes : il sert d’alibi pseudo-scientifique alors que c’était tout sauf un économiste sérieux. A sa décharge, il faut dire que lui-même ne croyait pas en ses « théories » et que ce sont ses disciples qui ont érigé en dogme ses idées fumeuses.

      • Les théories de Keynes sont quand même assez loin de ce qui en est raconté de nos jours…
        Des solutions ponctuelles et qui, dans ses théories, devaient être suivies de politiques tout à fait libérales, ont été transformées allègrement en panacée universelle en faisant oublier les principes mêmes de ses théories et les buts recherchés.

        Quant à votre « c’était tout sauf un économiste sérieux », permettez moi de sourire…

      • Absolument exact, il avait le charme des dilettantes British!

    • Keynes préconisait « l’euthanasie des rentiers (épargnants) », le satisfecit de Mme Lagarde est une déclaration claire. Pour ce qui est de l’emploi, on sait aussi économiquement depuis la première moitié du XIXe siècle que l’augmentation de la masse monétaire n’apporte pas de création de richesses (peut-être de l’inflation, qui n’est pas venue depuis 2009 !) donc il ne peut y avoir création ou maintien de l’emploi par ce facteur. Depuis sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie à partir de 1932 ou 1934 et la proximité du 1er New Deal de Roosevelt en 1933 JM Keynes a essayé d’influencer par son multiplicateur appliqué à la relance (rappelez vous la « rilance » de mme Lagarde en 2009) dont les effets non jamais été mesurés sauf que l’emploi en France ne s’en est jamais remis, exception française ? Mais auquel se sont attachés avec constance les gouvernement français depuis la seconde guerre mondiale. Et encore avec cette dame, non économiste, mais sachant faire des compromis politiques. Ce mandat de 8 ans à la tête de le BCE va être très difficile et surtout pour nous, vous ne l’auriez pas déjà lu ci-dessus. Elle est nulle.

  • Comme vous l’écrivez si justement: « Ça promet. » ! C’est désolant.

  • Christine est à ce point caricaturale dans son keynésianisme bon teint qu’on finirait par se demander si ce n’est pas une posture destinée à satisfaire et rassurer son public privilégié, ceux qui l’ont mise à ce poste, mais cachant en réalité une volonté différente.

    Sans être exagérément optimiste, il faut attendre les actes avant de la juger.

    • je n’ai pas le souvenir que madame Lagarde ait des compétences particulières en économie, ni qu’elle ait réellement posé des actes dans toute sa carrière (sauf occuper les postes ).
      Je ne vois donc pas quelle peut être cette « volonté différente ».

      Cette critique de l’Allemagne et des Pays-Bas est non seulement injuste, mais inappropriée. Quand madame Merkel aura quitté ses fonctions, nul assurance que son successeur prenne autant de gants avec les autres partenaires dépensiers de l’Euro, avec l’UE, avec la BCE : retour au mark et création d’une union Europe du Nord peuvent paraître plus intéressant !

      • Les compétences en économie du banquier central sont parfaitement accessoires lorsqu’une banque centrale imprime. C’est sans doute dans cet esprit que Christine a été choisie.

    • Théorie séduisante, cher Cavaignac, mais son gourou au FMI fut, et sans doute reste, Olivier Blanchard, « neo-keynesien » et socialiste bon teint. La messe est dite il me semble!

  • Tres compliqué d’etre a la tete d’une banque centrale aujourd’hui.

    Si tu montes les taux, les pays font faillite. Si tu gardes les taux bas, les banques font faillite, les pays interviennent pour les sauver et font faillite. Si tu prints pour les aider, l’euro ne vaudra plus rien, et c’est l’explosion de la zone euro, et la faillite.

    On a manger notre pain blanc. Les erreurs ont ete commises avant. Maintenant je ne vois pas trop comment sortir de notre situation, de dettes, de mauvaises gestions et de kenesianisme. La manipulation monaitaire ne suffira pas.

    Elle fera comme tous les autres, elle continuera son programe de QE et esperera refiler la patate chaude au prochain, avant que ca ne pete.
    Si ca ne pete pas avant la fin de son mandat, elle pourra dire qu’elle nous a sauver de la crise.
    Si elle remonte les taux c’est la crise assurée, impossible a encaisser pour un politique, alors que c’est ce qu’il faudra faire pour lancer une nouvelle »machine a laver ».

    • Si la BCE monte les taux, les pays mal gérés seront contraints de se réformer, pas de faire faillite. Le défaut public est toujours un choix volontaire, jamais une contrainte subie. Dans ce cas, la fin de l’euro est une option.

      Si elle continue d’imprimer en revanche, les pays bien gérés sauteront du titanic euro avant qu’il ne coule. Dans ce cas, la fin de l’euro est une certitude.

      Entre une option et une certitude, le choix est vite fait. La seule solution pour sauver la zone euro est de revenir à une politique monétaire orthodoxe et s’y tenir. Si dans ce cadre, certains gouvernements choisissent de sortir pour dévaluer, mais qu’ils sortent ! Pas sûr que les populations concernées suivent cette promesse de ruine de leur épargne et de leur pouvoir d’achat.

    • Vous venez de définir l’inutilité de la banque centrale. Le taux d’intérêt est le prix du temps, tout économiste vous le dira, ensuite il partira dans des thèses, qui ne nous intéressent pas tout de suite ici. Le taux d’intérêt étant le prix du temps il ne peut donc être manipulé sans en même temps manipulé le temps (ne parle t’on pas d’inversion de la courbe des taux ?). Il sert d’indicateur aux investisseurs-entreprenants pour justifier leurs investissements productifs à termes éloignés. Je m’arrête ici

      • Et pour être efficace en tant qu’indicateur d’aide à la décision des investisseurs, il doit être stable.
        Cavaignac a raison, ce que Lagarde doit faire c’est arrêter d’intervenir.
        On ne fait pas grandir un arbre en tirant sur la tige vers le haut. Toutes ces manipulations qui visent à stimuler la croissance ne sont que de l’agitation inutile, que des shots de dope qui doivent être utilisés avec parcimonie, mais surtout pas en tant qu’outil de pilotage. L’économie n’a pas besoin qu’on la pilote, elle a besoin de « phares et balises » qu’on ne touche pas. Comment voulez-vous naviguer sans vous planter si On vous modifie sans cesse les cartes?
        La grande connerie du dévoiement de Keynes (l’addiction à l’intervention) c’est de croire qu’on relance l’économie en suscitant la demande en jouant sur les incitations.
        C’est juste débile.
        L’économie n’a pas besoin de relance à la Keynes. La seule chose qui stimule durablement la croissance c’est l’innovation pertinente qui permet de créer de la richesse (parce qu’elle crée de l’utilité plus efficace que l’etat antérieur) qui va ensuite déplacer la demande et à terme l’utilité est partagée par tous. Ce qui génère alors de la croissance c’est l’activité que tout le monde se met à déployer pour acquérir et bénéficier de chaque nouvelle utilité.

  • Tiens Contrepoints, un site bien (néo)libéral on dirait…
    Christine Lagarde Keynésienne ? Hummm, vite dit ! Moi je le suis, bref…
    Je suis d’accord pour dire que les QE n’étaient certainement pas la solution pour relancer la croissance (est-elle encore souhaitable à l’heure du grand questionnement écologique ?).
    Messieurs les libéraux, en tant que post keynésien, je vous dit que la monnaie est endogène, alors que vous, la pensez exogène. C’est à dire que pour vous, la monnaie n’est que la « représentation de la marchandise » permettant la liquidité optimale des marchés.
    Mais la monnaie dispose d’un autre pouvoir que cela. Endogène, elle est aussi le moyen de réaliser des choses qui ne relèvent pas de la marchandise. (et oui, pour moi, il existe un monde non-marchand !) Car tous domaine n’est pas nécessairement assimilable par les marchés, et pourtant, ils sont urgents et incontournables. D’où mon raisonnement: Faudra-il créer de la monnaie (le moyen de faire) pour réaliser la transition écologique, énergétique et sociale (raisonnement keynésien) ? Ou devrons-nous persévérer dans la production de babioles à obsolescence programmée inutiles et polluantes, pour justifier l’existence de la monnaie et la solidité d’un système monétaire ? La monnaie est-elle un moyen ? ou une fin ?

    • Vous nous la fin de la monnaie 🙁

    • A quoi peut bien servir une monnaie dans un monde non-marchand ?

      • à financer des choses que les banques rentières et court-termistes ne savent pas faire. La monnaie ne sert pas qu’à être la représentation de la marchandise. Elle beaucoup plus que cela.

        • Mais c’est absurde : dans un monde non marchand, il n’y a rien à acheter ni rien à financer par définition. A quoi peut bien servir la monnaie dans ce monde ?

          • Vous êtes bloqués dans la théorie exogène de la monnaie (la monnaie n’est que la représentation de la marchandise). Ce qui semble interdire la réalisation de choses qui relèvent de l’intangible et qui pourtant sont urgentes et nécessaires.
            Vos banques seraient probablement prêtes à financer un navire de pêche, le poissons constituant le chiffre d’affaire (économie extractive donc rentable), mais cette banque accepterait-elle de financer un navire de dépollution des océans ? On voit bien qu’ici, il y a des choses qui relèvent de la logique de la marchandise et d’autres pas, et des exemple comme celui là, je peux en donner des milliers. Cela veut il dire que si un projet n’est pas rentable il ne mériterait pas que l’on y injecte des moyens (de l’argent) pour qu’il se réalise ? Drôle de conception du mérite et de l’utilité. C’est à cet endroit logique quantitative, exogène et neutre se trompe en déclarant que les marchés sont efficients, et qu’ils finiront par tout absorber. Par exemple, si la transition écologique était rentable, il y a longtemps que les marchés se seraient rués dessus et que ce problème n’en serait plus un.
            C’est pour cette nous devons créer les moyens de réaliser ce que les marchés sont incapables. Les banques privées commerciales sont incapables de faire cela, car elles sont soumises à une logique de rentabilité (la monnaie dette ne se rembourse qu’avec un modèle économique relevant de l’extraction, de la transformation et le commerce de ressources naturelles). C’est donc au niveau des banques centrales que le dilemme se pose. Je suis d’accord avec vous pour dire que le QE a été inutile. Ce n’est dans les banques qu’il fallait injecter des moyens, mais directement dans la budgétisation des projets ! Nous pourrions ainsi créer des entreprises, des professions, des vocations dans des domaines que le marché jusqu’à lors ne savait pas faire, tout simplement parce que la rentabilité prenait sa source depuis l’extraction, avec ce système la rentabilité prend sa source depuis la réparation et la régénérescence. Cela implique forcément qu’il faille créer de la monnaie pour payer des domaines qui ne relèvent pas du marché de sorte à ce qu’ils deviennent un une autre sorte de marché. La régénérescence de la nature et de l’humain, la nouvelle économie se trouve là. Et la monnaie n’est pas qu’exogène (la finalité de la marchandise) elle est aussi endogène (le moyen de faire des choses qui n’existent pas encore).

            • Cela veut il dire que si un projet n’est pas rentable il ne mériterait pas que l’on y injecte des moyens (de l’argent) pour qu’il se réalise ?

              Cela ne vous semble-t-il pas évident ❓

              un navire de dépollution des océans

              Cela peut être du régalien.

              • Si ce n’est pas rentable de sauver le monde, ce n’est pas utile de le sauver ?

                • Le monde survit très bien sans que jamais personne ne l’ait sauvé. Sauver le monde n’est qu’un argument pour contourner les choix de bon sens commun au profit de celui qui l’avance et de ses petits copains.

                  • C’est ça ! Continuez de le piller pour produire vos inutilités à obsolescence programmée ! Cela vous permettra de réussir votre vie et de déclarer à vos semblables « je suis utile et méritant en produisant de l’inutile et du nuisible  » !

                    • Je me fous de vos biens « non-marchands », je me fous de la planète autant qu’elle de moi. Ce que je veux c’est vivre mieux, plus longtemps, en meilleure santé. Ce que je veux c’est le progrès matériel et marchand de l’humanité.
                      Ah, et en parlant d’obsolescence programmée, je vous signale que votre (« mon » aussi) obsolescence est aussi programmée, comme celle de cette planète et même de l’univers…
                      Je préfère polluer et vivre dans un monde sans famine.
                      Je vous laisse abandonner votre smartphone, vos fringues, etc, pour courir à poil dans la jungle et brouter de l’herbe, moi je m’en vais consommer et bien vivre.

                • Relisez avec votre gros. Si nécessaire, agrandissez la fonte :mrgreen:

            • La question est de savaoir si la transition écologique est pertinente et utile.
              Si oui, pas besoin de l’état pour la réaliser.
              Quand les effets pervers de la combustion du bois se sont avérés, la transition (énergétique et écologique) vers sont remplacement par le charbon s’est faite sans l’état et grâce au marché.
              Idem pour le remplacement du charbon par le pétrole. Idem pour le nucléaire.

              Le combat des écolos contre le nucléaire s’apparente à de la dissonance cognitive.

              Quel est le pays développé qui continue à baisser ses émissions de CO2 par habitant (bien que ce soit inutile vis à vis de l’augmentation de température et néfaste pour la végétation et les rendements agricoles)? Les USA et ils sont parmi les meilleurs ; pourquoi? Parce qu’ils entravent beaucoup moins leurs marchés que l’UE qui développe le capitalisme de connivence grâce aux théories de Keynes.

              Le capitalisme libéral consiste à faire plus avec moins en maximisant l’efficacité dans l’utilisation des ressources naturelles.
              La ressource naturelle qui est disponible en quantité illimitée, c’est l’intelligence humaine.

              Le gros risque pour la croissance, c’est la connerie humaine, disponible également en grandes quantités.

            • « la monnaie n’est que la représentation de la marchandise »
              La monnaie n’est pas la « représentation » de quoi que ce soit. C’est un simple instrument d’échange indirect (et donc par définition aussi une « réserve de valeur »).

              • « « « La monnaie n’est pas la « représentation » de quoi que ce soit. C’est un simple instrument d’échange indirect (et donc par définition aussi une « réserve de valeur »). » » »

                ça, ce n’est qu’une vue de l’esprit ! La monnaie que vous avez dans votre porte-monnaie ou sur votre compte en banque (réserve de valeur, j’en conviens) n’est elle pas le « souvenir » de vos réalisations, efforts et mérites passés ? Et que vous avez vendu à d’autres acteurs ? Et cette chose (monnaie) que vous transportez dans poche, ne vous permettra-t-elle pas d’obtenir le travail, la réalisation, le mérite, l’effort d’un autre acteur dans le futur ?

                D’une certaine manière, je le dis, la monnaie, de ce point de vue, peut être définie comme la preuve de la marchandisation passée et à venir des efforts de chacun. La monnaie est une « intemporalité de la marchandise », « elle permet à des vendeurs et à des acheteurs de se déplacer dans des salles de ventes sans avoir à se trimballer leurs containers de marchandises sous le bras ». Ça, c’est pour aller dans le sens de notre rhétorique (neutralité exogène, voile, etc.), mais la monnaie n’est pas que cela, elle est aussi un moyen de réaliser des choses que le marché ne sait pas faire !

                Tout ne relève pas du marché, car ce qu’il manque à ces choses, c’est précisément l’intérêt !

                Le dilemme est que personne n’aurait intérêt de financer des projets « à fonds perdus » (bien commun et long terme) tels que la transition écologique. C’est pour cette raison que je dis que notre système de finance est incomplet ! Je le répète : si la transition écologique était rentable, cela fait longtemps que la finance (le marché) aurait mis la main dessus et traité spontanément le problème. Et ce sujet ne serait plus un sujet (est-ce le cas ?, non!).

                C’est à cet endroit que la monnaie est une chose éminemment politique !

                • Curieux mélange de vérités d’évidence, avec lesquelles je suis bien entendu d’accord, et de belles formules vides de sens à la André Orléan et consorts (« La monnaie est une « intemporalité de la marchandise ») ,

                  « la monnaie …est aussi un moyen de réaliser des choses que le marché ne sait pas faire »
                  Le marché ne « fait » rien : ce n’est qu’un système d’échange entre les acteurs de l »économie. Et la monnaie ne prend une utilité (donc une valeur) que précisément dans des échanges sur le marché.

                  • «  » »Le marché ne « fait » rien : ce n’est qu’un système d’échange entre les acteurs de l »économie. Et la monnaie ne prend une utilité (donc une valeur) que précisément dans des échanges sur le marché. » » »

                    Vous venez de mettre de l’eau dans mon moulin ! Le marché ne sait rien faire !?!? Je suis bien d’accord avec cela !
                    S’il ne sait rien faire, faisons-le à sa place ! La main invisible vous perdra.

                • Votre vision de l’économie est emplie de confusion.

                  La transition écologique n’est pas rentable pour la bonne raison qu’elle est inutile. Elle repose sur une croyance fausse, à savoir l’influence imaginaire du CO² anthropique sur le climat, influence nulle en réalité. Vous pouvez oublier ces fadaises. Ce qui pourrait justifier une telle transition, ce serait le souhait d’indépendance énergétique de l’Europe. Mais vu l’efficacité dramatiquement faible des énergies fatales, c’est le résultat contraire qu’on obtient. Les éoliennes notamment sont des investissements réalisés en pure perte. Les centaines de milliards consacrés aux éoliennes devraient l’être plutôt au profit du nucléaire.

                  Vous êtes également dans la confusion à propos des fonctions régaliennes. Si elles le sont, ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas rentables, mais parce que le marché ne peut pas découvrir leur prix. L’armée, la police, la justice, sont éminemment rentables mais il est sinon impossible, du moins extrêmement difficile de découvrir leur prix de marché, sauf pour des activités accessoires. En dehors des fonctions régaliennes, toute activité collectivisée est inutile parce que devenue non rentable. L’école ou l’hôpital publics par exemple sont économiquement inutiles puisqu’on pourrait faire infiniment mieux en les privatisant. Collectivisées, ces activités sont un immense gâchis de ressources rares et précieuses. Vous parlez d’intérêt général : en matière économique, la rentabilité résume l’intérêt général. En dehors de l’économie, dans les domaines d’activités non marchands (la religion, la politique, la science, la culture, la famille, l’amour…), la rentabilité n’a plus aucun sens et la monnaie devient donc superfétatoire.

                  Par ailleurs, vous confondez la monnaie avec les institutions financières. Ces dernières sont le miroir de l’activité économique, mais pas la monnaie. C’est ce que formalise leur comptabilité inversée par rapport à celle de l’économie productive. Ainsi, votre passif personnel est pour l’essentiel l’actif d’une banque. C’est d’ailleurs pourquoi il est malsain de laisser les banques participer à l’activité économique productive non financière, détenir des actions en propre par exemple. S’il faut imposer une séparation des activités, c’est bien de celle-là qu’il s’agit. Notez également que la monnaie que vous possédez forme votre passif, comme vos dettes, ce qui devrait vous permettre de comprendre pourquoi le concept de monnaie dette n’a aucun sens économique, un concept farfelu de plus…

                  Votre discours est cependant remarquable, en ce sens que tout y est faux. Mais vous avez raison de tenter de comprendre l’économie.

                  • Et vous, vous feriez bien de comprendre que les choses que vous vous forcez à faire pour mériter vos galons de « individu méritant parce que économiquement efficient » n’est qu’une création de « bluff qui engendre du mérite ».

                    Et que ce « bluff » (activités d’utilité artificielle, bullshit necessities, bullshit causes et autre machin à obsolescence programmée inutile et polluant) n’est là que parce que vous vous obligez à « faire pour faire » dans un monde où plus rien de réellement utile n’est à faire parce que déjà fait ! (Il y a évidemment des choses utiles à faire, mais sont-elles en quantités suffisantes pour satisfaire un nombre politiquement acceptable d’individus ?) Et que nous vivons dans une société qui a érigé le labeur en une sorte de « vérité morale » et qui place l’action en référence et l’oisiveté en vice (Tocqueville, Malthus, Weber, etc…) ! Une sorte de servitude culturelle qui blâme le faiseur de choses, sans se préoccuper des externalités négatives de sa production, (jouir sans entraves).

                    Regardez à quoi rime la production de nos jours ! On crée du bluff ! De l’inutile qui nous fait prétendre être utiles !

                    Privatiser les hôpitaux ? Ainsi, pour vous, il faudrait que les gens aient produit vos objets inutiles et polluants, et avoir fait fortune dans ces « business de fausse utilité » pour mériter de se soigner quand ils sont malades ?

                    La transition écologique est inutile ? Une occasion de mettre en place une république des copinages ? En distribuant des subventions aux copains ? Mais bien sûr ! Vos lobbies sont plus reluisants sans doutes ?

                    • Au fond, vous parlez d’économie pour en exprimer votre haine et tentez de tordre la réalité au lieu de l’accepter humblement. Las, vous devez quand même vous y frotter puisque vous devez gagner votre pain à la sueur de votre front, comme tout le monde. Mériter de se soigner ? Mais à votre avis, d’où sort donc la fameuse richesse qui permet aujourd’hui à tous d’être soignés mieux qu’un roi ? Ayez au moins la politesse élémentaire de remercier ceux qui vous financent.

                      Par ces arguties de pacotille, vous tentez péniblement de justifier de gagner votre pain à la sueur du front des autres, réduits en esclavage à votre petit profit personnel, ce qui définit les collectivismes et socialismes classiques. L’excuse réchauffiste ou celle de la pollution, pseudo modernité, n’ont en réalité rien d’original. Elles sont banalement criminelles comme les autres collectivismes du passé.

        • Que voulez-vous dire par je vous cite : »Elle beaucoup plus que cela »?

          • Vous avez à quel moment une monnaie pourrait être réellement neutre ?

            1) Elle n’est la propriété de personne (préférence pour la liquidité)
            2) Ne coûte rien (ou pas trop cher) à produire (donc ce n’est pas de l’or ou du bitcoin)
            3) N’ait pas de valeur intrinsèque (donc ce n’est pas de l’or ou du bitcoin)
            4) Que son existence (CàD l’objet pour laquelle elle est créée) n’appelle pas à l’obligation d’un projet nécessairement rentable. (ce que les banques prêteuses de monnaie-dette sont incapables).

            Autrement dit, la supposée neutralité de la monnaie est une illusion, dès lors qu’elle est soumise à un seul de ces 4 critères.

            • Vous savez à quel moment une monnaie pourrait être réellement neutre ?

              1) Elle n’est la propriété de personne (préférence pour la liquidité)
              2) Ne coûte rien (ou pas trop cher) à produire (donc ce n’est pas de l’or ou du bitcoin)
              3) N’ait pas de valeur intrinsèque (donc ce n’est pas de l’or ou du bitcoin)
              4) Que son existence (CàD l’objet pour laquelle elle est créée) n’appelle pas à l’obligation d’un projet nécessairement rentable. (ce que les banques prêteuses de monnaie-dette sont incapables).

              Autrement dit, la supposée neutralité de la monnaie est une illusion, dès lors qu’elle est soumise à un seul de ces 4 critères.

    • Votre monde non-marchand, c’est Boukovski qui l’a décrit le mieux : « j’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marché » . Rien à ajouter.

    • Vous vous avancez sur le terrain de la transition énergétique ou sur celui de la maîtrise du climat ? Sur le second, nous sommes l’infiniment petit contre l’éther infiniment incontrôlable. S’il s’agit de la transition vers d’autres énergies, il faudra en absorber le nouveau prix qui risque d’être trop cher (par rapport aux énergies fossiles actuellement bon marché) pour des économies mondiales reposant sur des dettes monumentales (244.000 Mrds $ pour un PIB mondial de 84 740 milliards $ en 2018 d’après le FMI) de combien pensez-vous que nous puissions encore nous endetter ? La Banque mondiale a quand même avancé une dette de 82.000 Mrds $ pour cette transition. Ne sommes-nous pas devenus malade ?
      Soljenitsyne disait : »« Vous, les Européens, êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide »

      • Cette dette ne relève que de la spéculation financière ! Sont les keynésiens ou les libéraux (la supposée efficience des marchés) qui en sont responsables ? Cette fausse monnaie n’est adossée à rien de concret (ni marchand, ni non-marchand), cette monnaie n’a servi qu’à entretenir le monde virtuel de la finance. Sans rien réparer, mais pire, raréfiant les moyens de réparer ! ( d’où votre rhétorique) Mais le démantèlement du Glass steagall act, c’est qui qui l’a voulu ? Les banksters ! Avec l’incomptétence de Clinton !

        • Clinton est peut-être incompétent mais surtout corrompu ; sa femme aussi.

        • Cher JCD, la dette privée monstrueuse de 2008 fut rendu possible par Fanny Mae et Freddie Mac, folies interventionnistes créés de toutes pièces par Clinton et amplifiées par Bush Junior. Les banksters et autre capitalistes de connivence n’ont fait qu’accompagner cette hérésie en lui donnant une caisse de résonance. Comme ils accompagnent la folie bien pire encore des Etats de 2019. Vous avez aimé la crisette du confetti grec? Vous allez adorer le big bang mondial de la dette publique. N’importe quel épicier de quartier sait que l’argent, il vaut mieux le gagner avant de le dépenser. Même Trump a oublié cette règle de bon sens élémentaire hélas.

          • La crise de 2007/08 dite « des subprimes », nous avions affaire à des gens qui faisaient semblant d’avoir de l’argent (ou d’en gagner ultérieurement) pour acheter des choses qui étaient au delà de leur capacité de remboursement. Cette dérégulation (fin du glass Steagall act) est l’oeuvre de banquiers comptant sur les bon effets de l’efficience des marchés. La main invisible était où ?

            «  » »N’importe quel épicier de quartier sait que l’argent, il vaut mieux le gagner avant de le dépenser. » » »

            Vous êtes prisonnier de cette façon micro économiste d’envisager l’économie. Je suis bien conscient du réalisme de la gestion, mais je suis aussi conscient que nous n’envisagez les réussites économiques que sous l’angle de l’extraction (transformation de ressources naturelles en croissance). Nous en demandons trop à notre planète ! Beaucoup trop et trop vite qu’elle ne saura se régénérer à sa propre vitesse !

            Vous n’envisagez l’utilité et le mérite que sous l’angle de la rentabilité, mais cette rentabilité, c’est la nature qui en est le payeur en premier ressort. Vous imaginez 7 (ou 8) milliards d’homo œconomicus en mode « american way of life » ?

            Je pense proposer une solution à cela, mais il convient ici de bousculer le dogme monétariste (Friedman). Il faut créer de la monnaie pour la donner à des entreprises qui ont pour objet de régénérer la nature (une monnaie qui ne serait pas une dette, puisqu’une dette oblige à la rentabilité ultérieurement et donc à l’extraction). Alors que vous les libéraux, vous n’envisagez la monnaie que comme le « voile de la marchandise »… La monnaie n’est pas qu’une « fin », elle est aussi un « moyen ».

            Imaginons les nouvelles entreprises que nous pourrions créer en créant du « chiffre d’affaire » là où, selon vous, il ne se trouve pas. De plus cette solution serait bien plus pertinente que le QE où les banques n’ont absolument pas relancé quoi que ce soit (frilosité des marchés).

            De plus, jugement de valeur peut être, mais régénérer la nature, c’est quand même plus utile que vos bullshit daubes en plastique made in china.

      • De surcroît, je ne parle pas de monnaie dette, mais de création de monnaie qui ne serait pas une dette ! Une fiat monnaie créée spécialement pour la réalisation de projets que les domaines marchands réfutent (par manque de rentabilité, ce sont des choses « qui coûtent mais ne rapportent pas »). Je vous attend sur la conversation de l’inflation que je sens arriver…

  • Christine Lagarde n’a aucune compétence. Elle dit et applique ce que son staff lui donne comme éléments, staff qui suit les mêmes préceptes tant au FMI qu’à la BCE ou au ministère de l’économie française sous Sarko. De plus, elle se doit d’être de l’avis de Draghi, Juncker et Macron (pote avec Sarko soi disant) puisque ce sont ceux qui ont donné leur aval à sa nomination. Elle répétera la même chose jusqu’à ce que l’eau du tsunami financier lui remplisse la bouche.

  • Je crois que supposer que cette dame se réfère à une théorie économique, même fumeuse, est lui faire beaucoup d’honneur. En fait elle ne fait pas d’économie, pour laquelle elle n’a aucune compétence, mais de la politique. Elle est chargée de sauver l’euro, création politique, et de parer aux faillites des pays surendettés pour cause de dépenses faramineuses et gaspillages démagogiques. Elle fera, sur ordre, n’importe quoi pour cela .On peut donc s’attendre au pire.

  • Digne représentante d’un certain James Taggart.

    • Oh oui ! le James dit le pillard, je l’avais presque oublié le bougre prêt à tout et bon à rien, il avait une chouette sœur Dagny et celle-ci avait par la suite de non moins chouettes compères avec quelque chose d’entreprenant entre les deux oreilles. Bel ouvrage qu’Atlas Shrugged non lu par nos politiques comme de bien entendu et à quoi bon, ils sont tous des rêveurs d’une destinée à la Wesley Mouch

  • « « « Au fond, vous parlez d’économie pour en exprimer votre haine et tentez de tordre la réalité au lieu de l’accepter humblement. Las, vous devez quand même vous y frotter puisque vous devez gagner votre pain à la sueur de votre front, comme tout le monde. Mériter de se soigner ? Mais à votre avis, d’où sort donc la fameuse richesse qui permet aujourd’hui à tous d’être soignés mieux qu’un roi ? Ayez au moins la politesse élémentaire de remercier ceux qui vous financent.
    Par ces arguties de pacotille, vous tentez péniblement de justifier de gagner votre pain à la sueur du front des autres, réduits en esclavage à votre petit profit personnel, ce qui définit les collectivismes et socialismes classiques. L’excuse réchauffiste ou celle de la pollution, pseudo modernité, n’ont en réalité rien d’original. Elles sont banalement criminelles comme les autres collectivismes du passé. » » »

    Ce sont là vos arguments les plus efficaces ? Vraiment ?
    Vous êtes tellement obnubilés par votre désir de réussite socio-économique que vous ne vous préoccupez même pas de l’utilité réelle ou de la pertinence de ce que vous faites. Le nombre de « bullshit objets » qui inondent et polluent notre monde, et fabriqués par des gens comme vous est juste hallucinant.

    L’objet de la production n’est plus tant de produire des choses utiles et bénéfiques pour la société, il est simplement de produire dans le but de faire réussir des hommes dans un monde qui a érigé le labeur en une vérité morale et a adossé le mérite sur la comptabilité du plus faisant.

    Le dogme ici est de produire pour produire même si rien n’est à produire ! De faire pour faire même si rien n’est à faire.

    Ainsi va la liberté libérale d’entreprendre et la responsabilité pour les hommes d’être économiquement efficients à n’importe quel prix.

    Nous avons gagné la liberté d’être politiquement indépendants tout en perdant une certaine liberté de jugement quant à la pertinence des choses que cette liberté nous oblige à faire comme absurdité pour mériter notre droit de réussir.

    Dans l’univers enchanté de la responsabilité individuelle de réussir économiquement, toutes les causes, même les plus grotesques semblent bonnes pour faire perdurer la liberté des hommes.
    En effet, comment vendre des canons et des avions de chasse si la guerre n’existe pas ? Comment vendre des médicaments et des vaccins si les maladies n’existent pas ? Comment vendre des solutions si les problèmes n’existent pas ? Comment vendre de la perfection si l’imperfection n’existe pas ? Comment vendre du renouvellement de choses si l’obsolescence n’existe pas ?

    Entretenir la cause pour faire perdurer la raison du remède ? Le truc de la « liberté » semble être de ne jamais guérir le mal, car si le mal n’est plus, l’utilité perd soudainement sa raison. Et l’occasion de donner à des hommes de gagner leur liberté dans une servitude qui ne sait plus trouver de sens que de faire perdurer des causes pour réussir à vendre le remède.

    La liberté qu’ils disaient…

    En passant, vous n’oublierez pas de remercier la nature pour le pillage des ressources naturelles qui ont permis votre bullshit réussite.

    • Je suis bien de l’avis de Cavaignac : vous écrivez vraiment n’importe quoi et il est impossible d’argumenter avec vous. Vous êtes ce qu’en jargon Internet on appelle un troll. Donc n’insistons pas. Don’t feed the troll, comme on dit.

      • C’est vrai que lorsqu’on est à court d’arguments, il est préférable de ne pas répondre.

        Je ne pense pas écrire n’importe quoi… Je pense juste que vous ne savez plus quoi inventer comme bullshit innovation pour mériter votre liberté. Je dis simplement que si rien de réellement pertinent n’est à faire, alors il vaut mieux ne rien faire, que de s’obliger à faire pour faire ! Et polluer en faisant !
        Mais enfin ! Regardez autour de vous ! Toutes ces objets qui nous entourent à l’utilité plus que discutable ! Cette pollution que nous ne savons pas réparer, elle est le résultat de votre « liberté » !

        Et vous aller glorifier ce productivisme absurde parce qu’il permet à des hommes de réussir économiquement, et vous blâmez l’État providence parce qu’il coûte en impôt ? Mais si vous ne voulez pas payer des impôts pour financer l’État providence, il suffit de créer de la monnaie ! Et ne me parlez pas d’inflation je vous prie, ce sont des choses qui n’ont pas forcément à voir avec la création monétaire !

        Pour les keynésiens, nous devrions créer les moyens (de la monnaie) permettant aux hommes de se libérer d’une servitude absurde tout en leur donnant les moyens de régénérer la nature de préserver l’humanité et de produire de la bienveillance sociale.

        Pour les libéraux, les hommes doivent se soumettre à une servitude absurde pour gagner leur « liberté » (paradoxe). Ils sont contraints à une créativité dénuée de sens si ce n’est que de maintenir en place un ordre social déterminé par le droit à la pleine jouissance de la propriété. Privatiser tout ce qui est public et détruire le lien social au nom de la religion de la « main invisible » et de la foi inébranlable des marchés « efficients ». Une situation aliénante qui oblige au pillage des ressources naturelles dans le but de produire toutes sorte d’objets tout aussi inutiles que nuisibles et polluants pour justifier l’existence de la monnaie.

        Pour les libéraux la monnaie est une fin, alors que pour un keynésien, elle est un moyen.

        Décidément nous n’avons pas la même définition de la liberté.

    • Si ces objets sont produits, c’est qu’il y a du monde pour les acheter et qui donc leur trouvent une utilité (même si elle ne vous apparaît pas)…
      Et cette utilité se valorise dans le prix que les acheteurs sont prêts à y mettre.

      « Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que cela ne se vende pas » (Coluche).

      • Beaucoup d’objets sont utiles certes, mais l’obsolescence programmée l’est elle ? En quoi est elle souhaitable ? N’est ce pas un moyen de faire perdurer un modèle qui sans cela aurait disparu ?

        • « l’obsolescence programmée » n’est que la réponse à la volonté de changer sans arrêt de modèle : il est alors inutile et trop coûteux de concevoir et fabriquer des choses « pour durer ».

          • La volonté de changer sans arrêt de modèle pour les uns ? Cela va de pair avec la volonté de préserver à tout prix un modèle pour les autres…

          • Si les consommateurs veulent du durable (souvent plus cher), de l’ écolo (souvent moins pratique), et de l’éthique (souvent « toc »). l’industrie et le commerce y pourvoiront sans problème. C’est aussi simple que cela. Cher JCD, c’est un problème de demande, pas d’offre. Et une demande éclairée cela s’éduque correctement. Quand vous avez 28% de l’électorat (consommateur d’électricité) qui pense que le nucléaire augmente les émissions carbonées, vous avez un sérieux problème. Le plus grand polluant, c’est la débilité humaine!

    • « l’utilité réelle ou la pertinence » Vous êtes bien prétentieux de croire savoir mieux que les autres l’utilité ou la pertinence de l’action humaine. Vous êtes certainement mûr pour ScPo, l’ENA, ou pour philosopher à vide dans un quelconque média subventionné, visiblement moins pour la vie, la vraie.

      « La liberté qu’ils disaient… » Renoncez à votre liberté si cela vous chante, mais ne vous occupez pas de celle des autres qui ne vous regarde pas.

      • Votre liberté de retourner la planète dans l’extraction de ressources naturelles pour produire vos réussites basées sur la fabrication d’utilités artificielles vont finir par empiéter sur ma propre liberté de vivre paisiblement dans un monde serein où les gens pourraient vivre en sécurité si d’autres ne cherchaient pas à réussir égoïstement sur le dos des autres.

        • « les bisounours, ils vous donnent la main, pour partager petits chagrins et gros câlins »

        • Le monde ne vous appartenant pas, il ne peut pas conditionner votre liberté. Vous n’avez aucun droit à son égard, pas plus que quiconque. Votre complainte serait légitime si vos biens personnels étaient concernés. Dans ce cas, à vous de prouver l’éventuel préjudice.

          • Bien personnel ? Mais c’est la vie elle-même dont on parle ici ! C’est vous qui défendez votre intérêt personnel.

            Alors au nom de la propriété privée (des moyens de production) vous dites que vous avez tout les droits et de jouir sans entraves ?

            Mais achetez donc toute la planète alors ! Rasez toutes les forêts ! Bâtissez des usines à la place ! Produisez vous inutilités pour vous déclarer utiles et économiquement efficient tout en étant écologiquement irresponsable !

            Je vais vous parler d’une notion qui semble vous échapper : Le bien commun !

            Le bien commun, c’est ce que tout le monde bousille parce que cela rapporte et que personne ne répare parce que cela coûte !

            Et la liberté ? La liberté de chacun DOIT s’arrêter là où commence la sécurité des autres !

            • Le bien commun en économie porte un nom et un seul : la rentabilité. Sans rentabilité, pas d’avenir, pas d’emploi, pas de richesses à redistribuer, pas d’utilité, pas de respect de l’environnement, pas de biodiversité, pas d’air pur.

              Sans surprise, les pays communistes sont les pires pollueurs connus, les pires destructeurs de l’homme comme de l’environnement.

              • « « « Le bien commun en économie porte un nom et un seul : la rentabilité. Sans rentabilité, pas d’avenir, pas d’emploi, pas de richesses à redistribuer, pas d’utilité, pas de respect de l’environnement, pas de biodiversité, pas d’air pur. » » »

                Ahhh ! On va pouvoir commencer à parler ! La rentabilité dites-vous ? Bien ! Mais de où donc provient votre rentabilité ? De prélèvement de ressources naturelles transformées en marchandises puis en chiffre d’affaires ! Appelez cela comme vous voulez, capital, croissance, création de richesse, etc.
                Autrement dit, vous n’envisagez la richesse que vous l’égide de la marchandise, car elle seule est supposée rentable. Mais la marchandisation de la nature engendre des externalités négatives qui ne sont pas souvent prises en charge par les façons « micro économistes » de nos gérants (si nous vivions dans un monde non pollué, cette conversation entre vous et moi n’aurait pas lieu).
                De part mon analyse (et d’où mon souhait d’échanger avec les libéraux que vous êtes) c’est que c’est la « teneur » de la monnaie elle-même qui pousse l’action humaine à la marchandisation des ressources naturelles. Libéraux, vous n’envisagez la monnaie que comme étant neutre (le voile de JB Say) permettant de liquéfier le marché. Selon vous la monnaie n’aurait aucune autre fonction que cela, et si nous envisagions de créer de la monnaie pour financer des projets (CàD, payer des gens pour le faire) qui relèvent d’une logique autre que marchande (il faudra bien réparer la pollution, non ? Ou vous la réfutez aussi ?). Ces choses pour vous sont à faire entrer dans la logique « régalienne » ? Au même titre que la police, la justice et l’armée ?
                Mais, c’est déshabiller Pierre pour habiller Paul non ? C’est-à-dire qu’il faudra que Pierre produise des choses (pertinente ou pas n’est pas la question) qui souvent engendreront des externalités négatives, de sorte à tirer un impôt de cette création de richesse pour donner à Paul les moyens de réparer les externalités négatives de la production de Pierre, Jacques René, etc.
                C’est un « mythe de Sisyphe » Une malédiction sans fin qui deviendra de plus en plus problématique à chaque cycle.
                Le problème est selon moi la façon dont vous envisagez la monnaie (qui n’est qu’une vue de l’esprit). La monnaie est selon moi qu’un consensus, une croyance, une confiance d’un groupe en quelque chose. Cette monnaie ne pourra plus être de l’or (étalon) pour des raisons que je ne vais pas étaler ici.
                Vous dites que les choses qui ne sauraient être assimilables par les marchés doivent être ignorées ? Que les choses qui ne savent pas être définies par un « PRIX » de marché n’ont aucune raison d’être ? (Vous avez une façon de traduire les choses, vous alors…) Mais le bien commun ne peut pas être assimilé au marché, parce que notre système de finance actuelle n’est qu’une sommation d’intérêts particuliers. Ici, nous avons affaire à des gens qui ne verront jamais « l’utilité égoïste » de payer à fonds perdus des choses qui relèvent du commun et du social (chacun sa gueule ? Oui, mais personne de bouge ! C’est le dilemme !).
                Imaginons maintenant un monde où une « corne d’abondance monétaire » donnerait une récompense (par métaphore Chiffre d’affaires) à des entreprises (libérales) pour réaliser ce que votre système monétaire actuel ne sait pas faire.
                Il est évident que le QE ne pouvait pas fonctionner ! C’est injecter de la monnaie dans des banques commerciales, qui n’ont pas pour raison de financer ce qui est in-finançable (absence de rentabilité) !
                Mais vous imaginez avec ce système, le nombre de création d’entreprises, de vacation, de professions que nous pourrions faire ? Ici, les gens ne seraient plus contraints à produire des babioles à nuisances pour réussir ! Ils auraient la possibilité de réparer la nature et l’homme pour réussir.
                Cette création de nouveaux marchés n’est pas basée sur la marchandisation qui justifie la monnaie, mais sur la création de monnaie qui permet la démarchandisation. C’est une pensée qui s’appuie sur la MMT.
                Mais cela implique l’idée de se défaire des raisonnements habituels de l’orthodoxie monétaire. (monnaie exogène, neutre, quantitative).

              • « « « Sans surprise, les pays communistes sont les pires pollueurs connus, les pires destructeurs de l’homme comme de l’environnement. » » »

                Je ne suis pas communiste, donc je ne sais pas pourquoi vous semblez m’assimiler à cela. Et je vous le rappelle, le Stalinisme était une compétition de productivité envers les USA. Au-delà de cela, ce n’est pas le communisme ou le capitalisme que je condamne, c’est le productivisme quelle que soit son étiquette.

    • Je n’ai RIEN compris, en plus c’est long

      • Si l’économie était simple, il n’y aurait pas de libéraux !

      • Si les socialistes comprenaient l’économie, ils ne seraient pas socialistes. Ce fait est avéré depuis bientôt deux siècles, avec Bastiat qui avait découvert qu’il y avait les économistes d’une part, les socialistes d’autre part. Les pathétique délires des trolls de passage le démontrent amplement chaque jour.

        • On en reparlera le jour de l’effondrement ! Je ne suis pas socialiste, mais keynésien ! Et arrêtez de vous décréter le monopole du bon goût en matière d’économie ! 1900, 1929, 2007, c’est vous ! Vous vous pensez la science infuse ? Vous ne vous appuyez que sur des sophismes depuis 3 siècles !

          • Je vous poserai quand même une question (pas d’économie car dans ce domaine il faudrait tout reprendre à zéro) :
            que proposez-vous à la place de cette liberté que vous condamnez ? Evidemment une dictature, mais exercée par qui et avec quels moyens ?

          • Je ne suis pas tout jeune, mais de là à avoir trois siècles !!!

          • D’accord, je ne suis plus tout jeune, mais je n’ai quand même pas trois siècles !
            J’ai abandonné la discussion sur l’économie, car il faudrait tout reprendre à la base. Mais j’ai quand même une question : à la place de la liberté individuelle que vous récusez, que proposez-vous ? Une dictature bien sûr puisque c’est la seule alternative, mais exercée par qui et avec quels moyens ?

            • Pourquoi cela doit forcément être tout noir ou tout blanc et entre les deux, aucune nuance de gris ?

              Je ne condamne pas la liberté (d’entreprendre), je condamne l’illusion de la liberté et une certaine idée que la liberté (qui implique nécessairement la responsabilité économique individuelle, le mérite et la sécurité personnelle) est pernicieuse et va au détriment de la liberté des autres. Vous avez vu toutes les « bullshit innovations » que la liberté (la responsabilité d’efficience économique) nous impose de faire ?

              J’ai tendance à dire que si la liberté se trouve dans le travail (et par extension, la spéculation), cette liberté exercée sans limites, ni contraintes ne doit pas amener le voisin à la ruine ou à la misère. La main invisible ne fait pas tout ! Et quand on peut voir les crises de la délinquance et trafics de toutes sortes face à ce que la compétition fait vivre à certain, j’ai envie de répondre à Adam Smith que tous les égoïstes n’ont pas la chance (ou le talent) d’avoir une « main invisible honnête » !

              Bref pour moi, la liberté doit s’arrêter là où commencent des conséquences malheureuses provoquées par un certain exercice débridé de la liberté de quelques-uns sur la sécurité (physiologique) du plus grand nombre.

              Aussi la liberté, implique une certaine responsabilité économique individuelle, mais si cet exercice de la liberté impose tout un chacun de produire des choses qui engendrent trop d’externalités négatives que de choses bénéfiques pour la société, il convient de le détecter et de dire stop.

              Je ne suis pas pour la liberté d’entreprendre, bien au contraire, je suis moi-même entrepreneur, je suis ingénieur du son à la base et j’ai un studio d’enregistrement. J’ai étudié aussi l’économie qui est une passion pour moi, et je vous dirais même que Von Mises est un de mes préférés, étonnant pour un keynésien non ? Bref.

              Au-delà de cela, je trouve incroyable que notre système économique et (intellectuel peut être) soit incapable de détecter qu’il y a un « loup dans nos dogmes » ! Quelle est donc cette malédiction qui nous oblige à faire des choses que nous ne devrions plus faire et nous empêche de faire les choses que nous devrions faire ?

              J’aimerais voir des créations d’entreprises, de métiers, de vocations dans les secteurs de la régénérescence naturelle ! Convenons que notre Terre a beaucoup plus besoin de nos jours de cela que de produire des choses à externalités négatives ! Non ?

              Il est déplorable qu’il faille alors devoir attendre après l’argent de l’impôt pour pouvoir réaliser ces choses (que le manque de rentabilité fait supposer du domaine « régalien ») alors que l’urgence climatique est pressante. Nous n’avons pas le temps d’attendre après l’argent de l’impôt, d’autant plus dans un monde « déterminé » par les paradis fiscaux.

              Le dilemme vient de notre façon (exogène) pour les libéraux d’envisager la monnaie (ou la finance).

              Je pars d’un raisonnement qui va sans doutes vous faire sourire : Si nous prenons (gratuitement) à la nature des choses qui vont nous permettre notre croissance, alors nous devons créer une monnaie qui nous permettra de réparer « gratuitement » la nature ! Créant ainsi justice et durabilité avec la nature. C’est-à-dire la création d’une monnaie qui ne soit pas adossée à une dette à devoir. Puisque une dette requiert croissance et croissance requiert prélèvements !

              Je ne parle pas d’une dictature, mais d’un projet commun dans la conscience de réaliser un juste milieu entre liberté, durabilité et sécurité. Il n’est aucunement question ici de retourner vivre dans les grottes, de courir nus dans la jungle et de brouter de l’herbe, mais de créer un équilibre entre notre Terre et nous.

              • On peut pas corriger dans votre interface ? J’ai fait des fautes ! après relecture…
                 » Je ne suis pas CONTRE la liberté d’entreprendre « .

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Charles-Henri Colombier est directeur de la conjoncture du centre de Recherche pour l’Expansion de l’Économie et le Développement des Entreprises (Rexecode). Notre entretien balaye les grandes actualités macro-économiques de la rentrée 2024 : rivalités économiques entre la Chine et les États-Unis, impact réel des sanctions russes, signification de la chute du PMI manufacturier en France, divergences des politiques de la FED et de la BCE...

 

Écarts économiques Chine/États-Unis

Loup Viallet, rédacteur en chef de Contrepoints... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles