La haine de la propriété privée est l’apanage des esclavagistes

C’est lorsque les sociétés se mettent à sacraliser la propriété et à condamner la servitude, les exactions et les extorsions, qu’elles peuvent se targuer d’être civilisées.

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La haine de la propriété privée est l’apanage des esclavagistes

Publié le 25 septembre 2019
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Par Ferghane Azihari.
Un article de l’Iref-Europe

Jamais une institution n’aura suscité autant de controverses que le droit individuel de propriété. « La propriété, c’est le vol ! », s’écriait Proudhon dans un élan contradictoire, omettant que l’existence d’un vol atteste la présence d’un propriétaire lésé. Sans doute est-ce pourquoi la figure du fédéralisme ouvrier s’est finalement ravisée en proclamant qu’elle est synonyme de liberté.

Moins de deux siècles plus tôt, le philosophe John Locke entrevoyait déjà les liens entre la propriété et les droits fondamentaux de l’être humain. Dans une société libre, la force — publique ou privée — ne saurait avoir d’autre fonction que d’assurer leur protection contre les brigands qui vivent de leur violation.

Le droit individuel de propriété est en effet ce qui distingue l’être affranchi de l’être asservi. Qu’est-ce qu’un esclave, sinon celui qui se voit refuser le droit de posséder sa vie, sa personne ainsi que les fruits de son commerce et de son industrie ? La nature ayant horreur du vide, celui qui n’est pas propriétaire de lui-même est la propriété d’un autre qui revêt alors le costume d’un esclavagiste.

Les premiers féministes ne s’y trompent pas en scandant « mon corps, mon choix ». Ce slogan doit ses effets émancipateurs à la délimitation de la frontière qui distingue le « mien » du « tien », ce qui renvoie encore à la reconnaissance d’un droit de propriété. Les héritiers de Marx devraient donc méditer plus sérieusement sur les conséquences de leur haine du « propriétarisme », réduit à tort à une vulgaire idéologie mercantile.

 

L’obsession matérialiste du socialisme

L’obsession matérialiste qui définit la mentalité socialiste conduit ses adeptes à oublier que la propriété privée est d’abord un rapport d’exclusivité interpersonnel avant de concerner les choses. C’est la libre disposition de soi et la propriété qui font échec aux prétentions des violeurs, des meurtriers et des agresseurs de toute espèce. C’est pourquoi les rédacteurs de notre déclaration révolutionnaire de 1789 notaient dans son Préambule que l’ignorance, l’oubli et le mépris des droits de l’Homme — qui incluent la propriété — sont « les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements ».

Monsieur Piketty commet donc un contresens indigne de la culture qu’on attend d’un universitaire lorsqu’il assimile, dans son dernier ouvrage, les compensations offertes aux propriétaires d’esclaves affranchis à des dérives propriétaristes. L’esclavage qui a scandaleusement prévalu dans les pays qui se voulaient avancés jusqu’au XIXe siècle est précisément la plus grave des entorses faites au propriétarisme. Loin de contester le droit de propriété, la lutte abolitionniste a au contraire consisté à cesser de le relativiser pour lui conférer une portée universelle.

C’est donc lorsque les sociétés se mettent à sacraliser la propriété et à condamner la servitude, les exactions et les extorsions, qu’elles peuvent se targuer d’être civilisées. À l’inverse, les pays qui ont tenté de dépasser ces « droits de l’Homme égoïste », pour reprendre l’expression de Marx, ont abrité les crimes de masse les plus retentissants de l’Histoire de notre espèce. Ce qui devrait inciter notre cher économiste à modérer la nostalgie qu’il semble exprimer vis-à-vis de « l’échec dramatique de l’expérience communiste ».

Personne n’utilise un vocabulaire aussi tendancieux pour qualifier le bilan des fascismes qui ont ravagé l’Europe.

 

Institutionnaliser le pillage

La haine de la propriété est donc l’apanage de ceux qui veulent ériger le pillage au rang d’institution pour des motifs divers et variés.

Chez monsieur Piketty, ce pillage est justifié par la prospérité promise aux civilisations qui préfèrent l’égale dépossession à l’inégalité des possédants. Ce révisionnisme décomplexé n’est plus seulement la marque d’une idéologie coincée à l’Est du rideau de fer de la pensée. Il ignore aussi une leçon que même un Jean-Jacques Rousseau prit la peine de retenir dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes.

L’auteur du contrat social, qui déplorait la tendance de l’Homme industrieux à s’éloigner de l’état de nature, remarquait qu’il n’aurait jamais embrassé la folie de la vie laborieuse sans la vile garantie offerte par la propriété privée que personne ne viendrait le dépouiller du fruit de son travail. En conspuant la propriété privée, Rousseau assumait au moins sa volonté de nous replonger dans l’âge des cavernes.

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  • En effet, le droit le plus fondamental, le droit capital (dans le même sens que péchés capitaux, ceux dont découlent tous les autres) est la propriété de soi.

  • Excellente démonstration !

  • Piketty n’est qu’un néococo! Il devrait pourtant savoir que toutes les expériences socialistes ont conduit à la misère et non à la prospérité !

    • (…) toutes les expériences socialistes ont conduit à la misère et non à la prospérité. »

      Ah bon ! Si vous, Monsieur VIRGILE, le grand savant, le dites …

      Mais ignorez-vous que Marx et le marxisme ont laissé en héritage :
      + en Europe l’Est et en Asie : le COMMUNISME léniniste-stalinien-maoïste-polpotiste, soit les pires régimes totalitaires que le Monde ait connu, avec le nazisme;
      + et en Europe de l’ouest … : le SOCIALISME, la sociale-démocratie sous ses différentes formes, et dans lequel, nous autres européens de l’ouest, nous vivons encore.

      Alors, mon bon Monsieur VIRGILE : tous ces régimes : à mettre dans le même sac ? Oui ??

      • Le socialisme n’est jamais que du communisme au ralenti, mais qui au bout du compte produit et produira les mêmes résultats que le communisme.
        Il n’y a qu’à voir la situation de la France après quelques décennies de « social-démocratie » (ou de radical-socialisme, comme on disait avant la Vème) : chômage endémique, précarité grandissante, endettement de l’État au plus haut – on se rapproche lentement mais sûrement de la situation de la Grèce, ou de l’Argentine en 2001, ou de bien des pays africains au cours des dernières décennies.
        En France, 57% du PIB « redistribué » (après qu’il ait été confisqué aux gens qui travaillent), ça vous parle ?

        Ce n’est pas un hasard si certains régimes comme le régime soviétique, ou plus loin dans le temps les fondateurs du communisme ne faisaient pas de distinction entre socialisme et communisme ; car fondamentalement, c’est le même principe : diminution des libertés individuelles, et augmentation du pouvoir de l’État. L’Internationale Socialiste, ça vous dit quelque chose ?
        Avec le communisme, on va dans le mur à 100 km/h, avec le « socialisme » à la française on va dans la même direction à 50 km/h, c’est la seule différence.

        • @Mon bon Monsieur Jacques B.

          Me prenez-vous pour un ignare ?

          Bien sûr que je connais l’Internationale Socialiste : sauf erreur de ma part, pas un seul parti communiste n’en est membre !

          Quant à vos « 57% du PIB « redistribué » » : il suffit de lire le lien suivant :
          https://www.liberation.fr/checknews/2018/05/23/les-aides-sociales-representent-elles-la-moitie-de-la-depense-publique-comme-l-affirme-bruno-le-mair_1655229
          … pris au hasard parmi tant d’autres, pour relativiser fortement vos propos : ils font partie de ceux habituellement publiés sur ce site, toujours excessifs et donc insignifiants !

          • Il est marqué que l’assurance maladie et la retraite sont versées en contrepartie de cotisations. Cela est faux:
            -Vous ne pouvez pas ne pas cotiser ou cotiser ailleurs si vous gagnez (officiellement…) de l’argent
            -Si vous ne cotisez pas, vous bénéficiez tout de même de l’assurance maladie et de la retraite.
            Cependant, on peut considérer que la partie des retraites dépassant le minimum vieillesse est versée en contrepartie des cotisations. Je suis curieux de savoir à quel pourcentage des retraites cela correspond.
            Je rappelle que « contrepartie » sous entend un échange, ce qui n’est pas le cas ici. A moins que vous sous entendiez que la contrepartie des cotisations est l’absence de CMU (en France, on est mieux remboursé quand on ne cotise pas!).
            D’ailleurs l’assurance maladie n’est pas une assurance, c’est un service public (on en bénéficie que l’on paye ou pas).

          • titi a parfaitement raison : il s’agit d’un raisonnement fallacieux de la part de Libé (hum… comme média objectif, on fait mieux) : à ce compte-là, aucune des aides sociales ne peut être qualifiée d’aide, puisqu’il s’agit d’un retour de nos impôts, taxes, cotisations…
            La vraie question est celle de la liberté : liberté de cotiser, ou non.
            Pas un hasard que l’on parle de prélèvements OBLIGATOIRES. Vous saisissez la différence ?
            J’aurais pu vous mettre des tas de liens, tenez, celui-ci de l’OCDE : http://www.oecd.org/fr/fiscalite/statistiques-des-recettes-publiques-25227092.htm qui montre bien que la France est un pays très interventionniste, très socialiste.

            Pour ce qui est de l’Internationale Socialiste, je vous rappelle que c’est de la IIème Internationale, aussi appelée Internationale Ouvrière, créée en 1889, que sont issus une bonne partie des membres initiaux de l’Internationale Communiste, suite à la Révolution Russe ; et que c’est suite à ces désaffections massives que fut créée l’Int. Ouvrière Socialiste en 1923, de laquelle est issue directement l’actuelle I.S. À l’origine donc (avant la Révolution Russe), il n’y avait pas – ou peu – de distinction entre socialistes et communistes. Normal, c’est le même principe consistant à spolier les gens en vue de « redistribuer ».

            • @Jacques B.
               » A l’origine donc (…) « . Et alors ?

              1923 : création de l’I.O.S. ; Lénine (le véritable créateur du totalitarisme communiste) est écarté du pouvoir pour cause de maladie.
              Début 1924 : mort de Lenine.

              Grande lucidité que celle de l’I.O.S. qui, dès 1923, donc avant même la prise du pouvoir par Staline, prend conscience du caractère intrinsèquement totalitaire du régime soviétique, et rompt définitivement avec les communistes, sauf pour lutter en commun contre le nazisme (je vous renvoie à l’article de Wikipedia sur l’I.O.S. que vous vous êtes empressé de lire pour tenter, en vain, de me désarçonner !).

              Mais, dites-moi, Jacques B., les libéraux de l’entre-deux guerres mondiales, ont-ils fait preuve de la même lucidité à l’égard du nazisme, que celle des socialistes à l’égard du communisme ?

              Pour terminer, sachez que le parti de Maduro (Parti socialiste unifié du Venezuela) n’est pas membre de l’actuelle I.S. ! Ca vous parle ?

              Petite conclusion : arrêtez d’enfiler caricature sur caricature ; vous desservez votre propre « cause » !

              • Vous vous focalisez sur ce sujet de l’IS pour mieux éluder l’important : le socialisme est basé sur le même principe que le communisme : le non-respect de la propriété privée et des libertés individuelles, la dilution de la responsabilité individuelle dans une pseudo-responsabilité collective ; quant aux résultats, on les voit et je les ai rappelés : chômage, précarité grandissants, dette publique, sans parler de la limitation grandissante de la liberté d’expression.
                Quant aux liens socialisme-communisme, le malhonnête que vous êtes feint d’ignorer l’union de la gauche de 72 et les nombreux gouvernements socialiste qui ont intégré des communistes et autres verts-rouges.
                Quant au nazisme, il était fortement imprégné de socialisme, ne faites pas semblant de l’ignorer.
                Je cesse là la discussion : il faut être un un troll marxiste pour ne pas comprendre le message.

          • Il y a encore quelques années on avait des troll qui passaient à chaque article sur le Venezuela. Ils se sont enfin tus mais on trouvé un nouveau sale type à défendre avec Piketty. Depuis quand redistribuer signifie donner sans contre partie? redistribuer signifie prendre à Pierre et Paul le fruit de leur labeur et donner à Pierre et Paul selon un critère de répartition arbitraire décidé par le redistributeur. Bref, c’est de la collectivisation partielle et elle occupe 57% du PIB, C’est laid, immoral et insupportable pour ceux qui souhaitent vivre libres et responsables.

          • personne ne dit que ces 57% ne correspondent à rien…

            d’ailleurs ce n’est pas tellement ce nombre le problème..
            le problème de la social démocratie est la démotivation à travailler…

            la majeure partie des gens reçoivent une pension bien inférieure à ce qu’ils auraient pu avoir, des soins de moindre qualité…

            et justement ce 57% représente la perte de liberté pour les gens de choisir leur vie.

            contre quoi??
            les continuelles insinuations qu’ils sont des voleurs qui s’enrichissent sur le dos de ceux qui précisément reçoivent leur argent…

            m^me des ouvriers avec des salaires modestes commencent à râler contre les gens qui vivent presque aussi bien qu’eux sans travailler..

            oui…c’est bien 57% redistribué… pas disparus…

          • Vous avez parfaitement raison quant à la répartition de la dépense publique de 57 % du PIB. Je pense qu’il s’agissait plutôt des prélèvements obligatoires de 1.050 milliards ou 46 % du PIB qui auraient été le plus explicite, ce qui n’empêche pas l’emprise d’un état socialiste quant à la dépense publique qu’il monopolise en dehors de sa compétence régalienne pour des actions qui ne sont pas de sa compétence, vous avez cité les retraites (on va abondamment en parler les jours qui viennent), la santé à travers la Sécurité sociale aussi, l’éducation nationale un autre jour (pourquoi un monopole d’état du contenu pédagogique ? et des sommes qui vont avec pour un personnel qui n’est pas toujours enseignant ?), les exemples sont multiples mais demandent du recul et de la réflexion. L’état ne peut pas toujours faire bien (ce n’est pas d’ailleurs pas souvent) mais quand même avec un « pognon de dingue » qui est le nôtre dont la question principale devrait-être : est-ce que nous pourrions pas faire mieux seuls ? Deux derniers exemples : les subventions aux 350 titres de presse environ partie des 40 milliards de subventions pour des ONG ou autres qui ne sont jamais dans les programmes de ceux qui demandent les votes.

      • Attention, le communisme est la société sans État et sans classe post-socialiste, et non un socialisme qui serait plus extrême. Pour le reste je rejoins Jacques sur l’échec nécessaire de toute société socialiste. Pour paraphraser une grande dame, le socialisme finit toujours par manquer de l’argent des autres.
        Et j’ajouterais que les société communistes, condamnées à être de petite taille pour plusieurs raisons impérieuses, confinent à la médiocrité.

      • Oui, car il n’y a pas de différence de nature entre tous ces régimes, seulement une différence de degré. Et le nazisme était un socialisme.

    • Sa réponse qui est celle de tous les socialistes est invariablement qu’ils ne sont pas allés assez loin dans l’expérience pour transformer l’homme et créer une société plus juste. L’homme doit être radicalement transformé, c’est dire, pour que la société = ensemble des hommes soit juste. Ils ont raison puisque maintenant il faut changer le climat, non, les hommes, encore une fois, car ils ne savent pas ce qu’ils font, mais les écolo-socialo-communistes eux le savent. Ils ont quand même la prétention de modifier le climat (je m’inquiète quand même) ah oui en détruisant le capitalisme privé. Comme quoi c’était simple.

  • « l’échec dramatique de l’expérience communiste »: il faut comprendre que l’expérience a été un échec et a été dramatique. D’où sortez-vous que Piketty est donc nostalgique du stalinisme ? C’est un contresens grossier, à l’image du vide assez sidéral de cet article qui ne prend en compte que les sociétés occidentales (les autres ne sont donc pas civilisées ? Vous vivez encore au 19ème siècle ?) et dans le même élan ne considère qu’un seul type de propriété.
    Et je ne parle même pas du contresens sur Rousseau qui n’a jamais fait l’éloge d’un retour à un « état de nature ».

    • Thomas Piketty: «La propriété strictement privée peut conduire à des régimes politiques extrêmement oppressifs»

      Si ça, ce n’est pas un copié-collé du principe même du communisme, il faudra nous expliquer.

      Pour le reste, le vide sidéral, « c’est çui qui le dit qui y est », à l’évidence.

    • Piketty plaide pour un « socialisme démocratique ».
      1. Il est évident qu’il ne parle pas du socialisme à la Hollande, à la Valls, à la Macron ou de tout ce qui s’apparente à la social-démocratie, qui met en oeuvre quoiqu’en dise, les grands principes démocratiques et fait la part belle au Marché et à la Propriété.
      2. Le fait même de devoir préciser démocratique après socialisme révèle que Piketty parle d’un socialisme qui n’a rien à voir avec celui des temps modernes. Il se place de fait dans la perspective marxiste avec en ligne de mire la disparition du capitalisme ; du titre de son bouquin à sa volonté de dépasser le capitalisme, en passant par une fiscalité confiscatoire pour les patrimoines importants, tout concourt à cette lecture. Il ajoute « démocratique » pour ne pas effrayer le bourgeois et pour laisser croire que son socialisme à lui saurait éviter les catastrophes humaines de la dictature du prolétariat.
      Il y a de la folie, au sens einsteinien du terme, dans cet espoir – fou est celui qui croit qu’à force de répéter la même erreur, le resultat sera un jour différent !
      Un siècle après la Révolution d’octobre, un demi siècle après la Révolution culturelle, un tiers de siècle après la chute du Mur, Piketty doit s’imaginer qu’il suffit d’un coup de Ripolin pour repartir à zéro !

    • Encore un champion. Je reformule pour les altercomprenants « L’échec dramatique de l’expérience Nazi ». Cela vous aide?

      • Si vous dites cela, cela veut dire que le nazisme était a priori un idéal qui s’est révélé catastrophique dans sa réalisation concrète. Cela ne vous rend pas nostalgique du hitlerisme, c’est justement le contraire qui est affirmé par cette phrase.

        Le phrase de Piketty signifie que le communisme était a priori un idéal qui s’est révélé en réalité catastrophique dans sa réalisation, et donc non souhaitable. Je maintiens que cela signifie exactement le contraire d’une nostalgie du Stalinisme, et que Piketty regrette que cet idéal ce soit révélé une illusion. Piketty ne milite pas au PCF que je sache.

        • Je ne partage en rien votre opinion que je reformule ainsi : Si vous dites cela, cela veut dire que POUR VOUS le nazisme était a priori un idéal qui s’est révélé catastrophique dans sa réalisation concrète.

    • L’appropriation définitive des biens lors de successions taxées à des taux dans le précédent ouvrage de T. PIKETTY j’avais écrit : »Ce qu’il faut bien comprendre en socialie, ce que vous avez gagné ne vous appartient pas, il faut le rendre à la société qui vous a permis de réussir et ceci au plus tard à la mort. Quand vous lisez l’absurde ouvrage « Le capital au XXIe siècle  » de T. Piketty aux pages 835 et s, vous vous apercevez qu’il est question d’impôt sur le capital très précisément immobilier, financier et professionnel (page 839) à un « taux minuscule » (page 841) mais à la page 838, il est donné « par exemple à imaginer, un taux à 0% au dessous de 1 million €, 1% entre 1 et 5 m€, 2% au delà. Puis 3 lignes en dessous : un taux plus fortement progressif de 5% ou 10 % au delà de 1 milliard €. Et même un taux sur les patrimoines modestes de 0,1 % au-dessous de 200 000 € etc. »
      Seulement, M Piketty a oublié de dire que lorsqu’on taxe il faut disposer de monnaie pour payer la taxe. Dès lors, il est nécessaire de trouver une contrepartie appelée l’acquéreur qui devra trouver la liquidité. Où va-t-on trouver les acheteurs qui vont nous libérer de nos propriétés et actifs (partiellement chaque année) ? Et avec quels actifs ces acquéreurs vont-ils pouvoir honorer la transaction puisqu’ils seront eux-mêmes taxés aux mêmes taux. J’écrivais absurde au début de mon propos

  •  » La haine de la propriété privée est l’apanage des esclavagistes »

    Ah bon ! Si Monsieur AZIHARI le dit …

    Mais ignore-t-il que les esclavagistes français en Haiti, ont exigé, lors de la suppression de l’esclavage, d’être remboursés, eux les grands amis de la propriété privée, de la perte de leurs esclaves, et que, la charge de cette dette, a, dès l’indépendance, pesé très fort et très longtemps sur ce petit pays très pauvre.

    • Sur ce point je suis d’accord avec vous, l’article je pense se trompe sur l’esclavage. L’esclavage ne nie pas le droit de propriété de l’esclave, il nie l’humanité de l’esclave (dans sa version « moderne » de l’esclavage des noirs). Posséder un chien implique t il la haine de la propriété? (car on prive le chien de sa liberté). L’esclave était tel un chien, voire un simple objet, qui par essence ne pouvait posséder qqch. D’ailleurs son statut d’humain était questionné par les scientifiques…

    • Et vous voulez démontrer quoi, avec cet exemple d’esclavagistes qui ont exigé de se faire rembourser ? Que le principe de respect de la propriété privée conduit à l’esclavagisme ? Il va falloir être un peu plus convaincant.

      • @Jacques B.

        La sacralisation de la propriété privée (chacun a sa « religion » particulière, n’est-ce pas ?) ne date pas de la Révolution française. Les « libéraux d’avant » prétendaient qu’il s’agit d’un « droit naturel » (sic).
        La R.F. n’a fait que transposer ce prétendu « droit naturel » en droit positif (cf. l’article 544 du code civil).

        Alors, oui, Jacques B. ! Les esclavagistes français en Haiti ont été tout contents de voir leur droit prétendument « naturel » de transformer des êtres humains en objets exploitables à merci, conforté par le droit d’Etat ; puis tout fâchés quand cet Etat l’a interdit ; puis tout contents quand le même Etat -funeste crime (contre l’humanité ?)- a imposé aux pauvres haïtiens le dédommagement des esclavagistes français, injustement (cela va de soi !) spoliés par la perte de leurs esclaves.

        • Vous délirez, mon vieux. Parler de « religion » concernant la propriété privée, vous avez besoin de soins. Que j’aille vous piquer votre voiture, votre ordinateur ou vos sous en vous sortant un sophisme du même tonneau et je serai curieux de voir votre réaction.
          Quant à l’exemple d’Haïti érigé en pseudo-démonstration : sans commentaires, sinon qu’il faut un esprit sacrément étriqué et jaloux pour concevoir une telle ânerie.

  • Excellent article, merci.

    « … remarquait qu’il [l’Homme industrieux] n’aurait jamais embrassé la folie de la vie laborieuse sans la vile garantie offerte par la propriété privée que personne ne viendrait le dépouiller du fruit de son travail » :
    Bien entendu, puisque la propriété, ce n’est pas autre chose que la rémunération du travail, autrement dit l’élémentaire justice (que par ailleurs les marxistes invoquent à tout bout de champ), autrement dit l’application du principe de responsabilité – lequel est, au passage, un principe inséparable, le pendant, du principe de liberté individuelle.

  • l’esclavage est une vieille pratique…
    mais l’esclavage dans les pays occidentaux fut singulier. il tient plus à un déni d’humanité me semble t il..

    • Et que pensez-vous du jour de liberté fiscale vers le 20 juillet de l’année ? Le fait de travailler près de 7 mois pou l’état ne revêt-il pas une notion d’esclavagisme de privation d’une partie importante de son travail, en moyenne ? Toutes autres proportions gardées sur les conditions de vie.

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Par Damien Theillier.

Benjamin Constant est né en 1767 à Lausanne dans une famille française exilée en Suisse pour échapper à la persécution religieuse. Sa mère meurt à sa naissance. Son père s’occupe de son éducation et l’envoie étudier à Édimbourg où le jeune Benjamin se familiarise avec l’école écossaise de philosophie et d’économie. Ses professeurs sont Adam Smith et Adam Ferguson. Constant étudie la tradition de l’ordre spontané et il lit Godwin, qu’il traduira plus tard en français.

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