2020 ou l’année budgétaire qui hollandise Macron définitivement

Retour vers l’ancien monde pour Emmanuel Macron. Rien ne peut le dire plus clairement qu’un budget et celui qui se profile pour 2020 nous enferre inéluctablement dans la spirale « dépenses impôts dette » si caractéristique de l’exception française !

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2020 ou l’année budgétaire qui hollandise Macron définitivement

Publié le 11 septembre 2019
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Par Nathalie MP.

Le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2020 sera présenté en Conseil des ministres le 25 septembre prochain. J’aurai certainement l’occasion d’en reparler lorsqu’il sera officiellement dévoilé, mais ce ne sera jamais que pour préciser des chiffres dont on sait déjà qu’ils consistent à enterrer définitivement tous les engagements de campagne du candidat Macron qui auraient pu avoir un effet structurel appréciable alors que la conjoncture économique mondiale s’annonce morose.

D’après les éléments de langage du gouvernement, il semblerait que la France vienne de vivre un « Acte I » du quinquennat qui aurait été marqué par une ébouriffante « libéralisation » des forces vives de la nation. Mais j’ai beau chercher, je ne trouve que la fin des recrutements de la SNCF au statut de cheminot à partir de 2020 pour donner un semblant de consistance à cette assertion. Et encore faut-il remarquer que c’est uniquement sous la pression de l’ouverture du transport ferroviaire de passagers à la concurrence en 2021 que la France s’est enfin résolue à pareille extrémité.

Oh bien sûr, mes contradicteurs me citent le Code du travail, les réformes du chômage et de la formation, et maintenant la réforme des retraites. Il est vrai que ces sujets occupent fréquemment les Unes de nos journaux et provoquent même un certain nombre d’éruptions syndicales.

Rien sur les retraites

Mais de là à parler de réformes structurelles… Les retraites sont typiques du mode d’action du gouvernement : se saisir d’un sujet en fanfaronnant d’avance qu’on va voir ce qu’on va voir, modifier deux-trois paramètres pour dégager quelques marges de manœuvre budgétaires à court terme, rajouter un huitième de trimestre par-ci, mettre un bonus-malus par-là, et se dépêcher de passer à autre chose. Autant dire rien.

De son côté, le gouvernement assure que toutes ces réformes, ainsi que de nombreuses autres (logement, audiovisuel…) sont lancées et qu’elles « permettent de réaliser d’importantes économies budgétaires » (Darmanin).

 

Il n’en demeure pas moins qu’il n’est plus du tout question de la fameuse « Action publique 2022 » qui devait permettre à l’État central1 de faire des coupes aussi fabuleuses que pifométriques dans ses dépenses.

À ce sujet, je résiste difficilement au plaisir un peu narquois de remettre ci-contre l’incroyable tableau qui figurait dans le premier budget (PLF 2018) de l’ère Macron.

Selon les quelques éléments déjà divulgués, les dépenses pilotables de l’État seraient de 268 milliards d’euros dans le PLF 2020 et non 260 milliards comme annoncé au début du quinquennat grâce à ces miraculeux 4,5 milliards d’économie si opportunément déduits dans la colonne 2020 (cercle rouge de mon fait).

Dans les faits, alors que les perspectives de croissance ont été ramenées de 1,7 % à 1,4 % pour 2019 et 2020, toutes les grandeurs des comptes publics dérapent et tous les engagements pris sont reportés, rappelant irrésistiblement la promesse repoussée d’année en année de François Hollande de ramener le déficit public sous la barre des 3 % du PIB. Élu en 2012, il s’y engageait dès 2013, puis en 2015, puis en 2017.

Redressement des comptes publics plutôt tordu

C’est ainsi qu’en 2017, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin faisaient la judicieuse constatation suivante :

« Si la dépense publique était la réponse à tout, nous devrions donc avoir le chômage le plus bas et le taux de croissance le plus élevé en Europe. Nous en sommes loin… »

On ne peut qu’applaudir. On connait en effet les 3 graphiques de la France qui tombe : dépenses publiques, prélèvements obligatoires, chômage – la France est au top ou presque dans les trois dimensions. Comme c’est bizarre !

Darmanin et Le Maire proposaient donc la trajectoire suivante « de redressement » des comptes publics (toujours dans le PLF 2018) :

 

Si le déficit public (première ligne du tableau) s’est fixé à 2,8 % et 2,5 % pour 2017 et 2018, et s’il devrait se situer à 3,1 ou 3,2 % pour l’année 2019 en cours, ce qui ne semble pas trop divergent des 3 % prévus initialement, il faut savoir que dans le PLF 2019 (élaboré en septembre 2018), il était budgété à 2,8 %.

Mais la séquence Gilets jaunes a changé tout cela, et continue à changer tout cela.

Les 1,5 % de déficit inscrits ci-dessus pour 2020 sont définitivement caducs ; il faut plutôt tabler sur du 2,1 % – et encore faudrait-il que des économies « documentées » (comme dirait la Cour des comptes) se concrétisent. Un mieux apparent par rapport à 2019, mais pas si spectaculaire que cela en raison du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (le CICE de Hollande) qui impacte les comptes 2019 du fait de sa transformation en réduction de charges. Sans cet effet, l’amélioration du déficit public entre 2019 et 2020 ne serait que de 0,1 point – pas de quoi pavoiser.

Conséquence directe, la dette publique ne prend pas du tout la direction de tomber à 91,4 % en 2022 (sachant de toute façon que selon le Pacte de stabilité de l’Union européenne, elle ne devrait pas dépasser 60 %). À fin 2018, elle s’est établie à 98,4 % du PIB et au premier trimestre 2019 elle a atteint 99,6 %.

Elle en prend d’autant moins la direction qu’une nouvelle façon de voir la dette est en train de faire son chemin dans les esprits ministériels. Finie l’idée même ténue de « tenir » les comptes ; envolées, les belles paroles ci-dessus. La dépense publique volontariste dans le droit fil de Keynes et de Roosevelt revient en force sous le nom de modern monetary theory (MMT) ou « nouvelle politique monétaire ». Popularisée aux États-Unis par la conseillère économique de Bernie Sanders (démocrate d’extrême gauche), elle a trouvé chez nous un relais qui fait autorité en la personne de l’ancien chef économiste du FMI Olivier Blanchard.

Pour lui, et pour le gouvernement qui l’admet volontiers, la période de taux bas que nous connaissons aujourd’hui – environ 0 % pour les emprunts à 10 ans – est le moment idéal pour s’endetter. Si l’État doit faire des économies, voilà un beau filon : la charge des intérêts de la dette est devenue très faible par rapport aux périodes antérieures. C’est fou, toutes ces charges en moins si on s’endette plus !

Sauf que tout ceci se retrouvera un jour dans les impôts des Français et que le moindre retournement des taux d’intérêt placera inéluctablement la France face à un risque de faillite élevé – comme la Cour des comptes le rappelle assez souvent, sans parvenir à se faire entendre.

Acte II du quinquennat manqué

Mais peu importe à qui ne veut pas entendre. La MMT tombe à merveille alors qu’Emmanuel Macron s’évertue depuis le Grand débat post-Gilets jaunes à mettre en selle un « Acte II » du quinquennat articulé autour de l’idée qu’après avoir « libéré » les énergies, il faut maintenant « protéger ». Une idée qui avait émergé dans les rangs gouvernementaux dès le début de 2018, c’est-à-dire avant même qu’elle ne devienne indispensable face à la colère des Gilets jaunes. Et qui est en outre censée propulser le Président tout en douceur vers un second mandat.

On assiste donc sans surprise à l’abandon progressif de toutes les mesures structurelles avancées par Emmanuel Macron lorsqu’il était en campagne pour faire entrer la France dans un nouveau monde soi-disant très différent de l’ancien monde porté par son prédécesseur François Hollande :

— Au dernières nouvelles, l’objectif – modeste – de baisse des effectifs de la fonction publique de 120 000 agents sur le quinquennat est abandonné. On se rappelle que dans la presse, cette baisse était qualifiée de « plan choc » pour « réduire comme promis les dépenses publiques ». Eh bien, c’en est fini du plan choc et pour la baisse des dépenses publiques qui avait été annoncée par Macron à 60 milliards d’euros lors de la campagne présidentielle, on repassera.

 

— De même, la promesse de faire tomber le taux d’impôt sur les sociétés à 25 % (moyenne européenne) à la fin du quinquennat au lieu des 33,3 % en vigueur au début a été complètement bousculée (dans la loi sur la taxe GAFA) : le taux à 33,3 % continue à s’appliquer en 2019 et passera à 31 % en 2020 au lieu des 28 % programmés en début de quinquennat.

« Protéger » a un coût… Il apparaît donc que les entreprises et la dette seront mises à contribution, comme souvent. Penser que ceci permettra de dynamiser la création de richesse, donc l’emploi et le pouvoir d’achat, donc l’autonomie des personnes, est une vue de l’esprit.

C’est néanmoins au nom du « pouvoir d’achat » et au nom des « promesses tenues » que LREM est en train de concocter ce budget dont les contorsions ne sont pas sans rappeler l’époque Sapin-Hollande. Une époque où les budgets brillaient par leur « sérieux » très particulier…

C’est presque désespérant. Mais pour beaucoup de Français, ce n’est pas encore assez… Ça promet.

Sur le web

  1. Les comptes publics se décomposent en trois parties : l’État central et ses agences (tableau cité), les collectivités territoriales et les organismes de sécurité sociale.
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  • je n’ai jamais cru a la trahison de Pinocchio, c’est Geppetto son mentor qui a organisé tout çà , dans le droit fil de la mise en place d’une politique social démocrate démarrée sous hollande et empêchée par les frondeurs du ps qu ont été détruits .

    On prend les mêmes et on recommence , repeins en verts clair voila nos socialistes recyclés et en meme temps associés au centre mou opportuniste qu’on prends a la « droite » exsangue.. le mélange rose vert donne du kaki, le kaki du gilet jaune

    Résultat , oui c’est bien la meme politique que hollande .. les français vont s’en apercevoir.. les partis de droite sont morts mais pas leurs électeurs..
    la suite risque d’être abracadabrantesque si le RN n’arrive pas a contrer macron il disparaîtra aussi.. au profit d’une droite régénérée autour de Marion marechal peut etre..
    en attendant on sera ruinés pour 2 générations , les français ont choisi le socialisme , leurs enfants en goutteront le prix

  • Protéger ? Face à la dégradation constante de l’action publique (santé, SNCF, retraites, emploi, éducation, disparition des bureaux de postes et des services ruraux…), la seule réponse du gouvernement est de remettre de l’argent dans le déficit sans fond(s).
    Comme disait Einstein « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »
    Il faut limiter les dégâts financiers et opérationnels de cet État bouffi dont le président, en campagne permanente, a trahi son prédécesseur pour finalement trahir les français…
    Devant la carence continue des institutions, la seule solution sera-t-elle leur mise à bas par la violence ? Gilets jaunes, grèves à venir, une prise de conscience drastique ?

    • Vous commencez à nous prendre grave la tête (pour rester extrêmement poli) avec votre POSTE qui est juste un véritable scandale !!! Ceux qui défendent cette lamentable structure n’ont rien à faire sur Contrepoints…

      • Vous allez tous finir consanguins avec des arguments pareils. dites nous pourquoi la Poste serait devenue indéfendable?

        • La Poste est indispensable pour que l’été soit acheminé les milliers de cartes postales de filles aux fesses bronzées. Oui, pour cela il faut-être fonctionnaire de la République…

          • la poste va disparaître , si i n’y avait pas amazon ce serait deja fait

            • Pour le coup, je trouve qu’ils se sont pas trop mal adapté. Car j’ai plus confiance en colissimo qu’un ups ou chronopost pour la livraison de mon colis ; surtout avec la livraison à la poste du quartier.

              • en effet , ils restent assez bons , pour l’instant

                • @claude henry de chasne et maniaca
                  Bonjour,
                  La Poste a dû s’adapter et améliorer son service, parce que même avec une part de marché conséquente sur la distribution de colis, s’appuyant sur un réseau séculaire, elle a encore des gros soucis de livraison, d’état de coli, voire de disparition. (c’est aussi le cas avec le courrier)
                  Les concurrents aident LA Poste avec leurs chauffeurs-livreurs assez médiocres. Régulièrement, j’en ai un (ou plusieurs) qui me dépose(nt) mes colis devant la porte, qu’il fasse beau ou qu’il pleuve. Certains facteurs (temporaires, remplaçants ou autres que la titulaire) ne se déplacent pas jusqu’à ma porte. Il est des cas de facteurs titulaires déposant leurs piles de courrier dans des poubelles pour finir leurs tournées à l’heure.
                  Une entreprise un peu plus sérieuse leur ferait beaucoup d’ombre. Mais bon, nous sommes dans une ère où travailler correctement au minimum n’est pas valorisé ni envisageable, puisque nous sommes mal payés.

                  • mal payes mal payes çà reste a prouver

                    • Comme ils disaient en URSS, » ils font semblant de nous payer, on fait semblant de travailler ».

                    • @claude henry de chasne
                      Bonjour,
                      D’une part, « mal payés », c’est une rengaine qu’on entend assez souvent, chez les sysndicats et chez les salariés.
                      D’autre part, par rapport au salaire total, on est mal payé.
                      Smic : 1522€ brut ; 1204€ net ; salaire total : 2075€

                    • Une caissière Lidl en France perçoit environ 1300€ net. En Suisse, une caissière Lidl voit salaire dépasser 3900€.

          • La Poste a longtemps été un excellent service public, qui embauchait localement et permettait grâce au passage du facteur un lien social. C’ est toujours un peu le cas, pas celui d’ Amazon. Comme je ne suis que la petite moitié d’ un libéral pour la principale raison que vous cultivez l’ entre soi et le culte du porte monnaie individuel, je regrette qu’ au nom de l’ UE marchande on est abâtardi ces services publics, que je considère encore plus avec les télecoms, l’ énergie, comme stratégique dans le pays.

            • c’est toujours le postier qui vous apporte votre colis avec Colissimo… Amazon ou pas hein… donc je vois pas le rapport entre le lien social perdu et Amazon…

            • Stéphane, si ça vous plait de payer les subventions aux ENR, grand bien vous fasse . Foutre en l’air le monopole d’EDF permettrait au moins d’obliger les marchands de vent, quand il souffle, a créer et entretenir leur propre réseau de distribution sans ce soit ceux qui on vu l’arnaque qui la finance, et qui en plus paieront la casse en cas de black-out . Quant aux services publics, je me moque totalement que celui qui me soigne, m’apporte mon courrier ou autre service qui peut avantageusement être fait par le privé, souvent pour moins cher et sans que le client ne paie la retraite de ceux qui font le travail . Quant à l’UE marchande ce n’est pas elle qui a voté les lois qui font que vous payez encore une sécu en faillite plus chere qu’une assurance privée au 1er euro

        • parce que d’autres font mieux et moins chère ce que la poste (essaye de faire) les grèves mises à part !

      • Cela dit, la POSTE est un sujet qui ne manque pas de cachet !

    • Je déteste Macron, pour moi c’est le type même du salopard, mais il n’a trahi que les idiots qui voulaient continuer à rêver . On ne pouvait rien attendre de bon d’un ministre de Hollande, qui plus est en échec . Ses discours étaient suffisamment vides pour que les naÏfs puissent y mettre ce qu’ils voulaient entendre . Vous avez cru au père noël et vous avez eu le père Fouettard? tant pis pour vous, ce n’est pas volé

  • macron sait que pour garder le pouvoir , il se doit d’être socialiste ; finalement , on n’a rien gagné au change ; et je comprend mieux le déglingage auquel a eu droit Fillon qui lui avait une autre idée de la présidence de notre pays ;

    • Fillon a ete 5 ans premier ministre de Sarkozy (vous savez celui qui a double la dette, cree de nouveaux impots et pas reformé grand chose …)

      Donc penser que Monsieur emploi fictif pour Penelope et ses enfants aille tailler dans la depense est faire preuve de beaucoup beaucoup d optimisme

      • Ce qui me rendait pessimiste avec lui, c’ était le peu de soutien de sa propre famille politique.

      • fillon c’était un programme , amis bon virer 500 000 fonctionnaires
        c’est ce qu’i faut faire.. quelque soit le president

      • Si on avait eu un Macron ou Hollande lors de la crise de 2008, on aurait été bien embêté… Regardez les courbes des dettes de TOUS les autres pays lors de cette même période ; et bien vous verrez qu’au final, on a pas fait pire… Sarkozy était il aussi président des autres pays ? Quel argumentaire minable…
        Fillon avait au moins le mérite de présenter un vrai programme cohérent et honnête envers les français…

      • Fillon n’était que premier ministre, donc appliquait la politique décidée par Sarkozy qui en tant que Président avait seul voix au chapitre! Et il n’était pas le seul à faire profiter sa famille des avantages de la position.

      • Attaquer Fillon sur le prétendu emploi fictif de sa femme, c’est frapper au-dessous de la ceinture.
        1. parce que cette pratique n’était (est) pas illégale
        2. parce que des centaines d’autres parlementaires font de même et personne n’a jamais rien dit (et pour cause, voir le 1.)
        3. parce que comme l’ont fort justement rappelé avocats et constitutionnalistes, en France jusqu’à nouvel ordre, existe la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) et qu’à ce titre il ne pouvait PAS y avoir d’emploi fictif, et cela pour quelque employé, familial ou non, que ce soit, d’un parlementaire.

  • Se faire réélire… C’est possible vu le vide sidéral en face de lui.
    Il se hollandise ? Oh l’andouille 😉

    • apparemment la planete bobo en redemande , repeindre le pays en vert va lui coûter cher, la chute économique e l’allemagne… la sortie des anglais , la chienlit en italie…
      je ne vois pas comment il pourrait etre réelu

  • Le drame vient de la BCE. A partir du moment où la Banque Centrale bricole les taux d’intérêts pour les rapprocher de zéro, la dette devient indolore. De toute façon, personne ne songe à rembourser la dette, mais si en plus elle ne coûte rien en terme d’intérêts, on comprend que les gouvernements pratiquent l’endettement sans le moindre scrupule. Même l’UE qui essayait de faire respecter quelques critères de bonne gestion pour donner une base à l’euro (<3% de déficit; <60% d'endettement…) a baissé les bras depuis longtemps. On laisse filer, voilà la politique. Lors du réveil, les responsables ne seront plus là.

    • La dette est constituée d’obligations d’etat.. on emprunte un capital aujourd’hui , on paye les intérêts pendant 3,6,10 ans , puis on rembourse le capital..
      Aujourd’hui on rembourse le capital emprunté il y a 10 ans, arrivé a échéance..pour le rembourser on emprunte a taux négatif
      le probleme c’est qu’on lance de nouvelles obligations a taux négatif..pour arroser les fonctionnaires
      ce qui fait que dés que les taux remonteront , on aura plus a rembourser immédiatement..et donc a augmenter les prélèvements..
      La france est un pays comme un couple au RSA, qui ne paye plus le loyer parce que ses gosses ne veulent pas rendre leurs portables

      çà ne peut pas bien se terminer

  • Nouvelle nouvelle théorie de la monnaie : tout Etat ou entreprise qui s’endette à taux négatif est automatiquement déclaré en faillite.

    En effet, la faillite se définissant par l’incapacité d’un débiteur de rembourser le principal de sa dette, lorsque les taux sont négatifs, rembourser le capital emprunté aux créanciers devient impossible.

    Taux négatif = Etat en défaut.

    • non si les taux sont négatifs , c’est que l’etat et ses contribuables ont jugés comme solvables a terme..
      L’État est ruiné mais pas le français, on pourra encore leur pomper du fric plus tard .. quand ceux qui empruntent seront partis

      • L’Etat n’est pas jugé solvable. Sans la BCE, l’Etat franchouillard obèse serait en faillite. Les taux négatifs résultent des injections monétaires et des contraintes légales pesant lourdement sur les créanciers. Ce n’est pas un marché. Il n’y a pas la moindre trace de jugement là-dedans. Il n’y a que de la contrainte, à la soviétique.

        • l’etat c’est qui? des contribuables.. et le contribuables français payent sans broncher, donc la dette française c’est du béton, çà doit
          certainement figurer dans les actifs des fonds de pension

          • @claude henry de chasne
            « l’etat c’est qui? des contribuables..  »
            Non, les contribuables ne sont pas l’état, ni l’Etat. les contribuables vivent dans l’état (autre mot pour pays).
            L’Etat est composé du gouvernement et de l’Administration (malheureusement pléthorique, vu qu’elle concentre et exerce tous les pouvoirs).

  • Scipion l’Africain disait,en parlant de son adversaire du moment « Il faut détruire Carthage ». Et il l’a fait Qu’attendons nous pour éliminer la Macronie?

  • Je suis sincèrement de ceux que Macron ne déçoit pas. Je n’en attendais rien d’autre que la parfaite continuité avec Hollande. Agrémentée de pâquerettes ici ou là.
    Si des socialistes étaient en capacité de redresser le pays, cela se saurait !

  • Comment voulez vous que ce parti basé sur le socialisme puisse bien exercer sa mandature., Confiez leur le désert du Sahara en gestion et vous verrez qu’au bout d’un certain temps ils seront obligé d’importer du sable.!

  • La poste et les assistés postier ne font rien d’autre que d’essayer de justifier leur 24 heures hebdo.

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