La France a-t-elle trop de fonctionnaires si on la compare à ses voisins ?

La fonction publique est constituée en France de 5 451 000 emplois, auxquels il s’est ajouté assez récemment 198 000 contrats aidés, soit un total de 5 649 000 emplois en 2015.

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La France a-t-elle trop de fonctionnaires si on la compare à ses voisins ?

Publié le 5 juillet 2019
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Par Claude Sicard.
Un article d’Entrepreneurs pour la France

Le Journal du Dimanche du 23 juin dernier, dans sa rubrique « Le vrai, le faux », s’interroge sur une déclaration faite récemment par Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, à propos des dépenses publiques : « On a plus de fonctionnaires par tête d’habitant que partout dans le monde » a-t-il déclaré.

La journaliste en charge de cette rubrique montre qu’il n’en est rien. En rapportant le nombre des emplois publics à la population active, ce que font habituellement les économistes, la France se trouve bien en queue de peloton : et c’est ce que l’opinion publique a retenu. Mais cela tient au fait que le dénominateur choisi n’est pas le bon, car ce qui est en cause ce n’est pas le nombre des emplois publics dans notre pays, mais bien plutôt le taux de population active qui est anormalement bas. Grave erreur, donc, de diagnostic.

La France a un taux de population active extrêmement faible : 43,1 % seulement, contre 51,7 % pour l’Allemagne, 52,5 % pour les Pays-Bas, 53,1 % pour la Suède, etc. C’est là un des handicaps majeurs qui plombe notre machine économique, et ce problème est bien plus sérieux, comme nous allons le montrer, que celui du nombre, dit excessif de nos fonctionnaires.

Il convient de ne pas commettre d’erreur sur le diagnostic. On entend par population active les personnes qui travaillent ; la définition de la population active internationalement admise comptant dans la population active toutes les personnes au chômage supposées chercher un emploi. S’en référer à la population active pour calculer les excédents d’effectifs de la fonction publique en France est donc une erreur.

Qu’en est-il exactement du nombre de nos fonctionnaires ? La première observation à faire est qu’il faut parler, non pas des fonctionnaires, mais bien plutôt des emplois publics. Toutes les personnes titulaires d’un emploi public ne sont pas bénéficiaires du statut de fonctionnaire, et le taux de fonctionnarisation varie beaucoup d’un pays à l’autre.

La seconde observation porte sur le choix du dénominateur : on peut soit rapporter le nombre des emplois publics à la population active, ce qui se fait fréquemment et qui est une mauvaise manière de procéder, soit s’en référer à la population totale des pays, ce que vient de faire fort justement l’OCDE : c’est la bonne manière de procéder, car les personnes qui ont un emploi public travaillent pour l’ensemble des citoyens d’un pays, et non pas seulement pour les personnes dites actives.

En s’en référant donc à la population totale des pays on a par exemple les chiffres suivants :

Emplois publics/population totale (pour 1.000 habitants)
Bulgarie 6
Turquie 37
Espagne 58
France 85
Finlande 114
Suède 138
Norvège 159

Au vu de ces chiffres on constate que la France paraît bien se situer dans la norme, et on ne peut rien dire de plus. La journaliste du JDD s’en tient là, et citant une étude de France Stratégie, elle nous dit : « En dépit de prélèvements obligatoires records, les effectifs de la fonction publique restent dans la moyenne de l’OCDE ». Et elle ajoute, comme, dit-elle, le rappelle France Stratégie : « Le surcroît des dépenses publiques en France s’explique par le poids des transferts sociaux : l’ensemble des prestations (santé, retraite, famille, minima sociaux, chômage, logement…) représente 35 % du PIB » !

Ce que ni France Stratégie, ni même l’OCDE d’ailleurs, n’indiquent, c’est qu’il convient de tenir compte du degré de développement économique des pays : plus un pays est riche, plus il dispose de moyens financiers pour allouer des ressources à des tâches effectuées par des personnes qui œuvrent au profit de la collectivité.

Il faut donc faire intervenir dans les comparaisons entre pays les niveaux de PIB/tête, et l’on constate alors que l’on dispose d’un outil très précis pour porter un jugement sur le niveau des emplois publics dans les pays. C’est ce que montre le graphique ci-dessous qui met en évidence l’excellente corrélation existant dans les pays entre les ratios d’emplois publics et les PIB/capita :

On voit sur ce graphique que la France se situe légèrement au-dessus de la droite de corrélation, ce qui signifie qu’elle a un niveau d’emplois publics sensiblement dans la normale. Les pays scandinaves, sont très au-dessus, et les États-Unis très en dessous.

Pour être plus précis il faut s’en référer à l’équation de la droite, et l’on voit alors qu’il faudrait que le ratio, dans notre pays, soit de 80,49 emplois pour 1000 habitants, alors que nous en sommes à un taux de 85. Mais ce taux, par trop élevé, est dû essentiellement aux « contrats aidés ».

La fonction publique est constituée en France de 5 451 000 emplois, auxquels il s’est ajouté assez récemment 198 000 contrats aidés, soit un total de 5 649 000 emplois en 2015.

Avec un taux de 80,49 emplois publics pour 1000 habitants on devrait avoir une fonction publique constituée de 5 384 000 emplois, et notre excédent se calcule alors de la façon suivante :

Fonction publique :
Emplois publics 5 451 000
Contrats aidés 198 000
_______
5 649 000
Effectif « normal » 5 384 000
_______
Excèdent 265 000

Cet excédent de 265 000 personnes s’explique principalement par les « contrats aidés » qui relèvent plutôt normalement du chapitre des « aides sociales », un poste déjà très lourd dans le budget de la nation.

En somme les effectifs de la fonction publique sont en excédent en France de seulement 67 000 personnes.

Ce qui est anormal, c’est le taux de fonctionnarisation très élevé dans nos emplois publics :

Taux de fonctionnarisation des agents :
France 81 %
Allemagne 30 %
Italie 15 %
Suède 10 %

Ce taux français frise l’absurde : en Grande-Bretagne, seuls quelques centaines de hauts fonctionnaires bénéficient d’un emploi à vie, et en Suède la plupart des contrats des agents publics sont des contrats semblables aux contrats du secteur privé. Quant à la Suisse, par un référendum en 2002, le statut de fonctionnaire, c’est-à-dire de personnes bénéficiant d’un emploi à vie, a tout simplement été supprimé.

Les vraies économies à faire, par la puissance publique, contrairement à tout ce qui est avancé dans les débats animés par l’opposition, ne sont pas à réaliser sur les effectifs de la fonction publique : l’excédent des emplois est, en effet, relativement faible : 1,2 %, soit une économie possible qui serait de l’ordre de 3,5 milliards d’euros (hors contrats aidés) ! Mais bien plutôt sur les dépenses sociales : elles se sont élevées à 759,5 milliards d’euros en 2017.

Par comparaison avec les autres pays, nos dépenses sociales sont en excédent d’un peu plus de 25 %, soit 197 milliards d’euros exactement de dépenses sociales excédentaires. S’agissant d’un domaine politiquement très sensible, personne n’ose s’attaquer aux dépenses sociales, et la révolte en novembre dernier des Gilets jaunes, une révolte qui n’est pas encore terminée, rend le gouvernement extrêmement prudent.

Nous avons expliqué dans des articles précédents que cet excès de dépenses sociales en France est dû à l’effondrement de notre secteur industriel qui ne représente plus que 10 % du PIB, alors que nous devrions en être à environ 20 %. La puissance publique a voulu remédier aux dégâts causés à la population par la fonte de notre secteur industriel par la multiplication des aides sociales, et ainsi le taux de pauvreté de la population se trouve-t-il artificiellement maintenu à un niveau acceptable au plan européen.

Les économies à faire se situant essentiellement au plan des dépenses sociales, il est évident qu’aucun gouvernement n’osera s’en prendre à ce poste du budget de la nation. Il y a donc fort à parier que notre pays va continuer à maintenir son niveau de dépenses publiques, sans être en mesure de l’abaisser, ce qui ne va pas manquer de faire que l’État va continuer à accroître chaque année un peu plus encore la dette extérieure du pays.

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  • D’autres paramètres seraient sans doute intéressants à prendre en compte comme la productivité par exemple. Pour beaucoup de fonctionnaires, le nombre d’heures de travail effectif laisse rêveur un salarié du privé…

  • non seulement la fonction publique est trop importante mais en plus on a des difficultés pour les faire travailler 35h et leur retraites ne sont pas financées pendant leur carrière par l’etat .. ce qui charge les futurs contribuables…

    cerise sur le gâteau , le statut , dans bien des pays cités en reference il n’y a pas de statuts donc les « fonctionnaires » sont en CDI et licenciables .. et çà çà change tout..

    • Le problème ce n’est pas le statut des fonctionnaires qui garantie une indépendance face aux politiques, et leur surveillance.
      C’est plutôt la superposition des collectivités. Il faudrait supprimer villes et départements pour faire bien, et plafonner certaines dépenses sociales.

      • une indépendance face aux politiques?
        ça conduit à des secteurs irréformables. et typiquement des trains qui roulent à vide.. ou des profs qui ne veulent pas enseigner le programme..

        c’est les politiques qui devraient ne pas se mêler de certains secteurs d’activité..

        ce que vous sous entendez c’est que les fonctionnaires seraient les garants d’une la mission de service publique illusoire, c’est en général absurde..

        justice police armée…. parce qu’ils ont la mission de défendre les droits des individus et leurs libertés…les autres, c’est une blague.

        • Si les fonctionnaires changent à chaque élection, se ne sont plus des fonctionnaires mais le cabinet de l’élu référent, sa petite cour. Bonjour la corruption et le clientélisme.
          Mieux vaudrait développer des cdi comme dans le privé plutôt que le recours à des contractuels (CDD) comme le propose Macron.
          Ps : Tant mieux que les profs gardent un minimum de liberté quant aux programmes hors sols concoctés à Paris. Vous pouvez inclure l’éducation et la voirie en plus du régalien, il n’existe pas de pays où elle soit entièrement privée, sinon vous auriez la moitié de la population analphabète, rouleriez sur des routes en terre, et chieriez dans des fosses sceptiques.

          • Mon voisin , analphabète,fait tres bien son métier,les routes en terre,on s’en fou on a des gros 4×4 qui passent partout,et les fosses sceptiques,c’est partout a la campagne; Est pour cela que l’on doit participer au financement des fonctionnaires au services des bobos parisiens ?

          • Les hautes vallées du Briançonnais (Escartons), tenus à l’écart du/des pays par la géographie présentaient à la Révolution des taux d’alphabétisation nettement supérieur au reste de la France (90 % des hommes, 60 % des femmes contre 50 % dans le Nord de la France, 25 % dans le Sud). Ces vallées pendant les mauvais mois voyaient « les maitres de Montagne » descendre vers Marseille, Paris ou Lyon et alentours pour y enseigner (exemple de la famille Chopin de Saint-Crépin dans la vallée de la Durance). Et eux savaient faire la différence entre sceptiques et septiques… Le tout totalement privé.

          • En Suisse, pas ponctionnaires. Et pourtant, on ne vire pas les gens à chaque élection. Tandis qu’en France, les dricabs, ils dégagent très souvent.

          • sceptiques

            Vous êtes un réchauffiste pur jus. Vous nous appellez septiques, pour mieux nous jeter à la fosse…

          • en suede les professeurs sont salariés âr les mairies et ils ont un contrat privé…

        • L’indépendance du fonctionnaire ? C’est du délire, le fonctionnaire est un salarié donc subordonné à son employeur. L’avoir oublié a plongé notre pays dans la « chie-en-lit » actuelle que nous prédisait en son temps De Gaulle et qu’on subi ces jours-ci les candidats bacheliers

      • non le fameux statut qui protégerais le fonctionnaire du politique est une vaste escroquerie

  • les fonctionnaires ,et la bureaucratie en général, participent à la lutte contre le changement climatique , par leur travail en général non associé à une production de richesse, ils appauvrissent les autres..

    il n’yen a pas assez, chaque automobiliste devrait avoir un conseiller fonctionnaire pour lui dire tout les matins prends ton vélo plutôt que ta voiture.. déjà avec l’argent nécessaire pour payer le type, ya moins d’sou pour acheter essence et voiture…

    si le but est bien d’appauvrir le monde une armée de gens vivant au crochet d’une minorité de producteurs est une solution..
    le seul problème est que c’est insupportable injuste et étouffant..mais à part ça c’est bien..

    je suis toujours étonné du nombre de jeunes qui veulent travailler « dans l’environnement » ou s’occuper de la nature , car j’ai un faible pour les expressions absurdes ( il y a des gens qui travaillent hors de l’environnement?)..et qui va le payer ?

    • La fameuse « lutte contre le changement climatique » est une ineptie de première grandeur. Si changement climatique il y a , comme une nouvelle période de glaciation (qui ne manquera pas d’arriver un jour ou l’autre), les malheureux humains ni pourront jamais strictement rien. Toute cette histoire de carbone (et les taxes qui vont avec) ne sont qu’une gigantesque fumisterie.

  • non seulement la France a trop de fonctionnaires , mais en plus certains sont grassement payés à ne rien faire ;

    • meme s il y a surement des gens paye a ne rien faire, l article montre bien que le gros du Probleme n est pas la : c est les depenses sociales.
      C est la dessus qu il faut faire porter l effort. le plus gors poste de depense de l Etat (25 %) c est le paiement des pensions de retraite !!!

      • Comment …mais ca se regle en 5 secondes cette histoire les fonctionnaires cotisent a 100% pour leur retraite l’etat n’a pas de raison de depenser un rond de nos impots !

  • Excellent article qui montre bien que le Probleme n est pas tant le nombre de fonctionnaire que l exces des transfert sociaux (35 % du PIB !)

    Par contre qui va militer pour reduire les prestations sociales ?
    Le plus gros budget est les pensions de retraites et le cout va encore augmenter massivement avec l arrivee des boomers a l age de la retraite
    L autre piste est la baisse des remboursement maladie mais meme Fillon avait renoncé sous la pression de son electorat (pas etonnant vu que les vieux sont logiquement les plus gros consommateurs de soins)

    Il faudrait avoir un vrai homme d Etat capable de reduire nettement les prestations sociales sachant que c est suicidaire electoralement (les principaux touches sont les retraités qui sont aussi ceux qui votent le plus en %)

    • non le sboomers sont deja a la retraite

    • Si si, le nombre des fonctionnaires est bien un problème, surtout quand en plus on est nuls dans tous leurs domaines (niveau scolaire ras les pâquerettes, justice aux délais à rallonge, services publics fermés aux horaires où les « privés » peuvent y aller, ne parlons pas de l’hôpital)
      Bref, qu’on privatise tout cela, on n’y perdra rien.
      Mais jamais aucun président ne le fera, hélas…

      • Malheureusement, le passage au privé se fait déjà dans le scandale et l’injustice : pensons aux autoroutes, bientôt les aéroports. Les lobbys patronaux sont en train de réussir le deal : les pertes et les déficits pour l’état et les contribuables, les secteurs bénéficiaires et leurs énormes marges indues pour le capital !

        • Aéroports de Paris, ce sont bien ceux qui font grève toujours au moment des départs en vacances ? Privatisons, et vite.

    • Je ne suis pas d’accord: dans les collectivités territoriales, il y a des milliers de gens payés à ne rigoureusement rien faire. On pourrait diviser leur nombre par deux sans dommage.

    • Un ponctionnaire couvreur, un ponctionnaire jardinier, cela produit quelque chose ❓
      Il y a besoin de ponctionnaires pour faire cela ❓
      Le problème de productivité n’est-il pas assez énorme pour que personne ne le cite, à part quelques commentaires ❓

      L’économie, c’est un tout composé de tous les activités. Si vous en retirez une partie sous forme de ponctionnaires, l’économie s’étiole.

  • Pourquoi n’avez-vous pas pris dans votre premier comparatif l’Allemagne, les Etats Unis et le Japon ?
    Vous vériez que nous arrivons en effet dans le trio de tête !
    Vous observerez que seuls les pays scandinaves (faible population) nous dépassent en terme de nombre de fonctionnaire par habitant.
    Par ailleurs, les fonctionnaires de ces pays là n’ont pas le statut enviable de nos fonctionnaires, donc ils coûtent beaucoup moins cher que les nôtres.
    Aux dernières élections présidentielles, seul Fillon a eu le courage d’annoncer un chiffre réaliste concernant la suppression du nombre de fonctionnaires. On a vu ce que ça a fait !

  • Le problème de la Fonction Publique française n’est peut-être pas le nombre (encore que…) mais surtout :
    – l’irresponsabilité, liée au statut, qui incite à prendre non pas la décision la plus efficace, mais la plus facile, notamment en matière de gestion du personnel (soyez syndicaliste si vous voulez faire carrière dans l’Éducation Nationale) ;
    – l’incompétence qui provient d’un manque de formation et d’une absence de connaissance des réalités (décisions a priori, dépendance aux sous-traitants par ignorance technique etc.);
    – la centralisation de toutes les décisions à Paris.
    Le poisson pourrit par la tête, s’il est bon de supprimer l’ENA, il serait encore mieux de recruter des HEC et des experts-comptables…

    • En conséquence de quoi (mais on pourrait chercher l’oeuf de la poule!), la technocratie a tout envahi, ce qui signifie que tous sont occupés à respecter scrupuleusement des procédures en oubliant les finalités.

  • toute personnes qui réalise un service pour les autres ou crée un produit pour les autres fait du service public car il travaille pour les autres, un fonctionnaire n’est qu’un prestataire de service et rien d’autre de plus qu’un prestataire de service du privé

    • La différence est que le « service »fournit par un fonctionnaire est imposé a la population, alors que le service privé ne l’est pas et , s’il est mauvais, il suffit de virer le fournisseur pour en prendre un autre .Le fonctionnaire n’a aucune gêne a travailler ou pas ,bien ou mal, il a son statut qui le protège, le pire qui puisse y arriver c’est une promotion pour l’éloigner d’un service ou il pourrit la vie de ses congénères, quelle sanction !

    • @papet si le service privé est trop cher il disparaît , on rêverait de même pour les fonx . En france le service public est trop cher, le service est mauvais et pas grave on continue …

  • Il y a une certaine malhonnêteté/imprécision dans les chiffres qui comparent le nombre de fonctionnaires par habitants:

    Employé à la SNCF: Fonctionnaire ou pas?
    Employé d’une Safer? Fonctionnaire ou pas?
    Employé à la RATP?
    Employé chez EDF?
    Où s’arrête vraiment la fonction publique en France?
    Qu’en est il des autres pays? Ont ils plus de fonctionnaires ou juste une comptabilité plus honnête de leurs effectifs?

  • Cet article me fait penser a un autre (Paru sur le net très récemment), qui visait a démontrer qu’il n’y a pratiquement aucune immigration en France depuis ans
    La moitié au moins des fonctionnaires territoriaux pourraient être supprimés, dans l’instant

  • Oui le nombre de fonctionnaires à abattre est l’arbre qui cache la forêt des dépenses sociales. L’auteur explique le niveau de ses dépenses par le financement de la contrepartie sociale de notre désindustrialisation. C’est probable mais à la limite peu importe, pour moi cette façon politique de faire est lié à notre régime politique assez unique au monde. Celui-ci favorise la dépense et de surcroît la mauvaise dépense (ce qui n’est pas précisé dans l’article).

  • On n’a pas assez de fonctionnaires …..actifs , c’est a dire remplissant une mission utile et créatrice de richesses….on a des millions de profs et…soi disant les francais sont pas assez formes..ce n’est qu’un exemple.

  • « les personnes qui ont un emploi public travaillent pour l’ensemble des citoyens d’un pays, et non pas seulement pour les personnes dites actives. »

    Mauvais raisonnement. On se moque pas mal de savoir pour qui les fonctionnaires travaillent mais qui les paye. Or, ce sont bien les actifs non fonctionnaires qui créent d’abord toutes les richesses servant à payer les fonctionnaires ensuite.

    Il y a également une ambiguïté méthodologique quant à la définition des emplois publics. Par exemple, un salarié sous statut de droit privé enseignant dans une école privée sous contrat occupe-t-il un emploi public ? Pas sûr que l’OCDE atteigne ce niveau de précision, d’autant que la France est une grande spécialiste des statuts bâtards, parfaits pour faire dire ce qu’on veut aux statistiques.

    On peut analyser les effectifs de la fonction publique de diverses manières, comparaisons des niveaux de salaire ou de la répartition entre administrations centrales et locales par exemple, et les comparaisons ne sont jamais à l’avantage de la France.

    Enfin, la France est située juste au-dessus de la droite de régression du graphique, ce qui peut paraître anodin, dans la moyenne, dans la norme. Or, être situé juste au-dessus ou juste au-dessous de cette droite fait en réalité une grande différence. Cette différence s’appelle le déficit public. Après plus de 40 ans de déficit permanent, sans jamais la moindre pause, ce n’est pas un sujet anodin mais au contraire un sujet crucial, vital.

    Trop de fonctionnaires.

    • Bien sûr il faut un nombre de fonctionnaires « justifié » si on conçoit l’idée d’Etat, cependant tous ses excès, fonctionnaires, dépenses, normes et règlementations, échelons et officines administratives, nombre d’élus/habitant… sont les symptômes d’une maladie qui est le centralisme étatique et politique, dont la finalité consiste à garantir coûte que coûte l’uniformité de la République.

    • J’ajoute que l’article propose un très mauvais choix de réduction des dépenses publiques. De quel droit, à quel titre faire des économies au niveau des retraites ou de la SS ? La bonne méthode consiste à privatiser les assurances sociales, abandonner la répartition et passer à la capitalisation pour les retraites et soumettre l’assurance santé à la concurrence. A chacun ensuite de décider en toute responsabilité ce qu’il souhaite consommer.

      Au final, les économies de dépenses publiques doivent être faite sur les dépenses publiques de fonctionnement de l’Etat et des administrations locales, avec le double objectif de suppression du déficit et du remboursement de la dette. Cela passe forcément par la suppression des statuts et par la réduction de la masse salariale de l’Etat obèse, en recentrant ce dernier sur ses fonctions régaliennes.

  • Le problème est que tous ces fonctionnaires font rarement des tâches utiles…
    Ils permettent juste à la puissance publique de mettre son nez partout.

  • Pas trop d’accord avec l’idée de se baser sur une corrélation. L’objectif devrait être pas être de déterminer une relation de corrélation, mais une « frontière optimale », c’est à dire comment maximiser le PIB/h (et à priori le seul PIB privé, la part publique étant un serpent qui se mord la queue) ou le revenu PPA par habitant. Le graphique est très trompeur, il devrait donner la probabilité pour un habitant du monde (et non par pays) d’avoir un revenu PPA donné quand il dépend d’un nombre de fonctionnaires publics donné. Ainsi, aussi, le graphe serait robuste vis-à-vis du choix des pays considérés… Où sont dans ce graphe le Japon, le Canada, l’Irlande, Hong-Kong, l’Australie, etc. ?

  • Il y aurait bien une solution: lâcher les baskets des entrepreneurs…

  • Le secteur industriel, y compris construction, représente 17% (selon Banque Mondiale)
    Dans l’article du JDD (du 24 juin, et non du 23), il est écrit que la France, où 22 % des travailleurs sont dans le service public, est au-dessus de la moyenne de l’OCDE (18%), mais très en dessous des pays scandinaves. Et le taux d’activité des Français étant parmi les plus faibles, l’indicateur donne une vision biaisée de la réalité.
    Donc le diagnostic était déjà fait dans l’article du JDD.
    Croire que le recours à des externes privés est la panacée est se tromper lourdement.

    • J’ai oublié de dire que les taux de population active donnés par l’INSEE (basé sur Eurostat) sur son site concernant les pays cités dans l’article ne sont pas du tout les mêmes. Comme l’auteur ne cite pas ses sources, c’est compliqué de comparer ou de savoir de quoi il parle en fait…
      (taux de population active selon INSEE : France : 71,4%; Allemagne 77,9%; Pays-Bas : 79,7% en 2016)

    • ecore une fois les acteurs publics en Scandinavie n’ont pas le statut de fonctionnaire

      • oui je sais. Et ?
        Ce que je voulais démontrer, c’est que le diagnostic que l’auteur dit absent de l’article du JDD est en fait déjà présent.

  • Un comparatif sur le nombre global n’a pas trop de sens. La répartition et l’organisation de ces fonctionnaires est déterminante.
    Avec la complexité administrative et réglementaire qui envahit notre pays, il y a une partie non négligeable de nos fonctionnaires qui remplissent de la paperasse et en plus font perdre du temps aux individus et aux entreprises pour un service rendu qui laisse à désirer.
    Il est certain qu’il y a trop de monde dans la fonction territoriale et pas assez dans la justice.
    Certains privilèges comme la retraites des fonctionnaires de la SNCF ne sont plus admissibles.

    • Complexité administrative, oh oui ! Maintenant vous devez indiquer les essences des arbres de votre jardin sur votre déclaration de travaux, pour installer une véranda sur une terrasse…. quel rapport avec les arbres ? Aucun mais c’est comme ça, na.
      Mais qui est em.erdé, « l’usagé » qui doit refaire et revenir (aux horaires fonctionnaires) ou le fonctionnaire qui passera au suivant, et à l’heure dite, fermera la porte comme tous les jours ?

  • Peu importe le nombre d’habitants du pays, ce qui est géré par les fonctionnaires concerne une organisation générale, qu’il y ait peu ou beaucoup de personnes à gérer. D’ailleurs, je me demande toujours comment faisaient les enseignants des années 50 avec 40 élèves par classe, classes tenues et résultats bien meilleurs que de nos jours….

  • Sans compter la PAC qui finance nos agriculteurs!

  • Les effectifs industriels de la France ont été très largement remplacés par des fonctionnaires zélés dont chacun sait la culture scientifique et technologique avec même pour certains la « science infuse », il ne faut pas oublier les élus de tous poils tellement innovants que ce n’est pas demain la veille que les technologies pour mettre en œuvre ce que leur génie a accouché seront au point et de toutes façons ce ne sera pas à la porté du citoyen ordinaire.

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