Scott Morrison : le « miracle » australien sur fond de climat

Scott Morrison a renversé les sondages et s’est fait réélire comme Premier ministre australien. Sa campagne agressive contre la politique « zéro carbone » des travaillistes n’y est pas pour rien.

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Scott Morrison : le « miracle » australien sur fond de climat

Publié le 20 mai 2019
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Par Ludovic Delory.

« J’ai toujours cru aux miracles », s’est-il exclamé samedi devant un parterre de fans. Scott Morrison, Premier ministre sortant, vient d’être plébiscité par les électeurs australiens. Les sondeurs, qui donnaient la gauche gagnante, revoient leur copie et s’inclinent devant le verdict.

Un « effet Trump » aux antipodes ?

C’est une victoire personnelle pour Scott Morrison, un « miracle », comme le commentait aussi la presse hier, à l’annonce des résultats. Le candidat de la coalition libérale-conservatrice a obtenu une courte majorité face à ceux que les sondages et les journaux annonçaient comme les ultra-favoris : les travaillistes emmenés par Bill Shorten. Qui s’est empressé de déclarer à ses militants médusés, à Melbourne, qu’il comptait démissionner :

Il est clair que le Parti travailliste ne sera pas en mesure de former le prochain gouvernement.

L’annonce des résultats a contredit les sondages qui pronostiquaient la formation travailliste légèrement en tête. Justin Trudeau, Premier ministre canadien, s’est montré enthousiaste :

Les sondages ont été complètement déjoués, à l’image d’une certaine élection américaine. Promis à la victoire, les travaillistes ont essuyé une défaite certes courte, mais symbolique. Car la campagne a porté sur les enjeux environnementaux dont les électeurs australiens se sont emparés.

L’échec de la « transition » australienne

L’Australie a vécu une période de black-outs qui aura sans aucun doute pesé sur l’élection. Si l’on en croit le résultat du scrutin, l’ambitieuse politique de transition énergétique a déplu aux Australiens. Le Clean Energy Council, prompt à souligner les efforts en matières d’énergies renouvelables, a omis dans son calcul l’impact des black-outs à répétition vécus par les habitants. Et le parti travailliste, qui promettait une réduction de 45 % des émissions de carbone d’ici 2030, s’est pris les pieds dans le tapis.

Pour quelle raison ? Des promesses impayables et irréalistes. Leur campagne contre l’imposante mine Carmichael a été contrée par l’annonce de suppressions d’emplois. Plusieurs journaux, du Canberra Times au New York Times, soulignent que l’élection a été perdue sur le thème du changement climatique. Avec, dans le chef du premier, ce commentaire :

La politique fiscale semble avoir joué un rôle décisif dans ce résultat. L’accent mis par Bill Shorten sur la promotion d’une plus grande soi-disant  » équité  » par le biais du système fiscal n’a clairement pas réussi à trouver un écho auprès de nombreux électeurs, qui ont rejeté les changements proposés par les travaillistes en matière d’endettement négatif et d’affranchissement des crédits comme une attaque contre les aspirations et l’autosuffisance.

Et pour le second, cette analyse :

Cela pourrait signifier que les guerres climatiques mondiales — qui sévissent déjà depuis des années — vont probablement s’intensifier. Les candidats de gauche ailleurs, comme le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, pourraient apprendre à éviter de faire du climat un enjeu de campagne, alors qu’ici, en Australie, les conservateurs font face à des opposants plus en colère et à un public plus divisé.

L’AEMO (le régulateur du marché de l’énergie en Australie : Australian Energy Market Operator) avait mis en garde, fin 2018, face au risque de coupures d’électricité à Victoria et en Australie du Sud. Le blackout de 2016, quant à lui, est resté dans les mémoires. En réponse, Scott Morrison n’a jamais caché son attachement aux énergies fossiles :

In coal we trust !

La campagne agressive contre le camp travailliste a fini par porter ses fruits. Scott Morrison disposera-t-il de la majorité absolue ? Les Australiens seront-ils entendus dans leur volonté de tourner le dos à la coûteuse « transition énergétique » qu’on leur a vendue ?

L’élection australienne aura en tout cas permis de clarifier les positions entre le réalisme énergétique et l’idéal écologiste qui submerge aujourd’hui les politiques portées en Europe de l’Ouest.

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  • les gens de gauche se sont precipités sur le climat… pour justifier leurs politiques de consommation par les aides et leurs taxes..
    gageons que çà ne leur revienne en boomerang..dans la tronche

    • C’est pas comme ça que ça marche : soit l’un ou l’autre c’est l’un et l’autre. Au XXéme siècle, le social était l’enjeu de la division politique, il semblerait que l’environnement dont le climat soit l’enjeu de la division politique du XXIème siècle. Cette division politique est inévitable et salutaire, comme il y a de l’air chaud et de l’air froid pour la diversité climatique et biologique, il y a des progressistes et des conservateurs pour la diversité des et dans les sociétés humaines.
      Les libéraux du laisser-faire pour exister sont obligés de se lier à l’un ou à l’autre, ou les deux, en fait cela varie dans le temps et les personnes. Le libéralisme en soi est donc une utopie.

      • Bonjour Indivisible.
        Le libéralisme c’est tout simplement les Droits de l’Homme. Les anti-libéraux arrivent masqués, se pare d’un masque ‘social’ ou ‘vert’, mais reste farouchement contre la liberté.
        La liberté n’est pas une utopie, c’est tout simplement le phare qui nous guide.
        Honte aux adeptes de la tyrannie.

        • Si la Constitution était appliquée, les anti-libéraux ne devraient pas pouvoir faire de la politique puisque « le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. »

          Ne peuvent donc participer à la vie politique les socialistes, les écologistes… et la plupart des « -istes » du champ politique. En France, 95% des partis sont anticonstitutionnels. Mais il y a quelque temps déjà que la France n’a plus de Constitution. « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. »

        • Gillib
          Si je vous comprends on doit autoriser le dépôt sauvage d’ordures, le dégazage des pétroliers au bord des plages, la suppression des catalyseurs et filtres à particules – au nom de la liberté.
          En effet toute réglementation est à proscrire selon vous car « de gauche » ? C’est bien ca ??

          • Gillib
            donnez moi votre adresse je vais mettre mes poubelles devant chez vous car vous être opposés à toute mesure de protection de la nature, car toute mesure de ce type est « anti libérale »

          • Déposer des ordures n’importe où c’est bafouer le droit de propriété de quelqu’un. Rien de libéral dans ce geste.

            • pas vraiment. si je jette mes ordures dans un fleuve ou l Ocean, ca appartient a personne

              on peut faire meme plus vicieux. J enterre des dechets hospitaliers chez moi (c est a moi -> j ai le droit). Par contre les microbes, virus et autre contaminent le terrain voisin …
              On a une variante en italie du sud ou la mafia enterrait pour pas cher les dechets (surtout industriels). Maintenant ils ont une floraison de cancers

              • Pas vraiment. Il y a quand même un règlement contre les dépôt d’ordure sauvage et sur ce que vous pouvez stocker chez vous en matière de produit toxique ou contaminant. Si vous respectez les règles de stockage, pas de problème. Sinon, et bien votre voisin pourra vous coller un procès et vous devrez lui payer des indemnités.

          • Si je vous comprends bien, vous décidez vous même de quel châtiment sont passibles ceux qui n’usent pas de leur liberté avec la responsabilité et la conscience qui doivent normalement l’accompagner. D’où tenez-vous ce privilège ?

        • @gillib

          Franchement je ne sais pas ce que vous n’avez pas compris dans mon propos. On dirait que vous réagissez à des mots-clès pour me réciter de belles phrases qui déclenchent des clics positifs chez quelques moutons protolibérales.
          Je n’ai fait que décrire la réalité, je n’ai pas attaqué la liberté. Relax !

      • La protection de l’environnement n’est ni de gauche, ni de droite
        C’est l’intérêt supérieur commun

        • non c’est fait pour recycler les personnels qui ont servi le marxisme , rien d’autre..et vivre de l’argent des autres

          • Claude Henri
            Vous n’êtes pas avare de contradictions……
            Le marxisme a été désastreux pour l’environnement (exemple Tchernobyl)
            Le libéralisme a intégré la protection de l’environnement à son modèle démocratique, avec beaucoup de réussites
            Que ca vous plaise ou non….

        • @MD
          « L’intérêt supérieur commun » c’est que personne n’exproprie personne. Le reste en découle. La protection de l’environnement est comprise dans le principe de non agression, principe à la base du libéralisme.
          D’ailleurs, vous remarquez vous-même plus bas que les désastres écologiques se produisent invariablement dans les pays les plus socialistes. Plus la France avancera vers le socialisme à marche forcée plus ce sera le cas. Sous couvert « d’écologie », nous assistons déjà à un saccage en règle de nos paysage, à l’obsolescence programmée par les politiques (voitures, chaudières, fenêtres…), au gaspillage éhonté de ressources extraites de la nature par le travail des hommes, en pure perte.

      • Je vois pas trop en quoi le libéralisme serait une utopie, c-a-d un modèle de société parfaite dessinée par l’intellect et imposée par la volonté politique.
        Le libéralisme implique juste le respect de certains principes en politique, pas de recréer la société.

        • j’aime bien la phrase « implique juste le respect de certaines principes ». Un autre contributeur régulier avait récemment parlé un peu de la même manière. Et au final, il prônait juste un état démocratique avec une administration MAIS il ne fallait surtouuuut pas utiliser ces mots détestables.
          Va falloir potasser les fondamentaux j’ai l’impression. Ce n’est pas si simple.

      • Vous voyez du complot partout et vous faites preuve d’aveuglement dogmatique.
        En Australie, mais pas qu’eux, certains médias et le gouvernement étaient/sont conservateurs et plutot climato-sceptiques. Qu’est ce qui fait alors que les australiens se sentent tellement (plus que les français) concernés par le climat ? Les rouges-verts français sans doute !!
        Il est peut-être enfin temps pour vous de sortir de cette dualité socialisme/libéralisme pour tout expliquer.

    • Si! justement, c’est déjà le cas!!! C’est exactement la réflexion que je me faisais ce matin en apprenant que des militants Greenpeace bloquaient le siège de BP à Londres….

    • Je réédite mon commentaire qui est parti je ne sais où:
      « Si! justement, c’est déjà le cas!!! C’est exactement la réflexion que je me faisais ce matin en apprenant que des militants Greenpeace bloquaient le siège de BP à Londres…. »

  • si quasiment la moitié adhère alors à un objectif de suppression des énergies fossiles alors l’Australie peut diminuer ses emissions facilement.

    • Exactement, dans un monde libéral, les pastèques peuvent réduire leurs émissions comme ils le désirent et les socialistes peuvent faire de la redistribution entre eux.
      Ce qu’ils veulent en réalité, c’est que les autres le fassent, mais surtout pas eux.
      Est-ce que Nicolas Hulot et sa famille n’utilisent plus du tout de fossiles ? Que fait-il de ses importants revenus, de l’enfouissement de CO2 ?
      Je déconne…

  • Ah !! si les français pouvaient copier les australiens !!!!!!

    • Le problème des français, c’est qu’au niveau électoral ils ont le choix entre la peste et le choléra, mais globalement tous les partis sont d’accord pour « mener la transition énergétique ». Et comme toujours en France, il ne s’agit pas d’agir a minima mais d’être le premier de la classe. Quoi qu’il puisse en coûter…

  • Le site de francetv.info du 19 mais 2019 publie un article sous le titre : « Un oiseau réapparaît (aux Seychelles) après s’être éteint il y a 136 000 ans ». Il s’agit, explique l’article, d’un cuvier, oiseau de la taille d’un poulet qui vivait sur l’atoll d’Aldabra avant que celui-ci ne soit submergé par les eaux il y a 136 000 ans. C’est ainsi que nous apprenons, au détour d’un article de presse, après tout banal, qu’il y a 136 000 le niveau de l’’eau des mers est monté suffisamment haut jusqu’à émerger des terres en dehors de toute activité humaine. Silence radio du côté du gouvernement, des écologistes sectaires et du GIEC ! Bizarre ! Vous avez dit bizarre !

  • « Scott Morrison a renversé les sondages »

    Est-ce que cela ne veut pas dire que les sondages sont biaisés – comme pour l’élection de Trump, le Brexit … ou les prochaines élections, qui nous promettent des scores peu vraisemblables pour les marcheurs sur les rotules ?

  • Chapeau bas les australiens.Ils subissent comme nous une propagande verte effrénée dépassant largement les nazis et les communistes ….unPeuple qui se protège de l’invasion migratoire pour en choisir une qui correspond à ses besoins , un peuple qui comprend qu ‘ il n’ y a pas de solutions vertes économiques mais seulement du business subventionné donc payé ,les non clients et tôt ou tard par les contribuables,mérite un profond respect.

    • Je ne peux malheureusement voter qu’une seule fois pour vous, sinon, je l’aurais fait 10 fois ! La France, hélas, n’est plus la France. Est-elle encore un Etat ? Est-elle encore une république ? A-t-elle encore un peuple ? E-t-elle encore une nation ? A-t-elle encore une économie, une monnaie ? A-t-elle encore des entreprises d’envergure ? A-t-elle un patrimoine digne de ce nom dont les meilleurs éléments n’appartiendraient pas encore à la finance, aux banques et à l’étranger ? Les seuls éléments de patrimoine qui tiennent encore debout, ne sont-ils pas déjà en ruine ou en passe de l’être à faible échéance ? Je paraphrase un peu Michel Sardou : « ne l’appelle plus jamais France, la France on l’a laissé tomber » !

    • monéo quand vous parlez de business subventionné vous faites allusion à l’industrie du charbon en Australie ? qui a tout intérêt à nier le changement climatique c’est bien ca ???

      • « nier le changement climatique c’est bien ca »
        mais le climat change tout le temps!
        Ce qui est pratique car à tous les coups, ça marche: trop chaud/froid/doux.
        Non, ce sont surtout les conséquences des politiques (pesudo) vertueuses qui ont fait pencher la balance chez les aussies: ce sont d’abord les plus faibles qui sont touchés de plein fouet.
        D’ailleurs, même Hervé Le treut a reconnu que les politiques de lutte contre le RCA étaient intenables socialement.
        Et que dire des politiques français? on sonde les français et il ressort que les préoccupations principales sont l’emploi et le pouvoir d’achat. Et que proposent nos partis politiques (TOUS)? La transition écologique en premier…
        Navrant .

        • Ce qui est navrant c’est que rien de significatif ne soit fait pour réduire les émissions de CO2 et que des pseudo scientifiques à la solde de l’industrie pétrolière persistent à nier l’évidence et l’urgence

          • C’est est navrant, c’est que des gens ne réfléchissent pas par eux-mêmes car s’ils le faisaient il sauraient que le CO2 est un gaz favorable à la vie (sans CO2, vous ne seriez pas là, ni personne). Quant au soit-disant réchauffement, c’est du pipeau car l’absorption, par la raie du CO2 qui nous intéresse, du rayonnement dans l’infra-rouge lointain émis par la terre (loi de Planck) est saturé depuis que la concentration a dépassé environ 200 ppm. Comme nous en sommes à 400 ppm, tout ajout de CO2 n’a plus aucun effet, sinon celui de remplir les poches des gens qui bénéficient tous les jours de ce bobard.

          • « pseudo scientifiques à la solde de l’industrie pétrolière persistent à nier l’évidence et l’urgence  »
            ridicule, l’industrie pétrolière n’a pas besoin de ça pour travailler, le pétrole étant encore pour longtemps, une source d’énergie extrêmement intéressante pour la population (et pour la chimie aussi).
            Et la hausse des températures (1 °C en gros) sur un siècle, pas de quoi en faire un plat : vous allez me parler de catastrophes climatiques sans doute, et bien rien à signaler de ce côté là (regardez les stats des assureurs). Faisons confiance à l’inventivité de l’homme et surtout pas à coup de loi de politiques.
            Dernier exemple en date de nos députés: bannir les véhicules thermiques en…2040, échéance assez lointaine pour ne pas avoir à rendre de comptes, mais assez proche pour laisser croire « qu’on fait quelquechose ».

            • Nevez
              Oui vous avez raison voila ce qu’en disent les assureurs (le PDG d’AXA)

              Les conséquences du réchauffement climatique constituent un des risques majeurs pour les assureurs, pour qui la facture des indemnisations liées aux intempéries augmente régulièrement, ont affirmé vendredi des grands dirigeants du secteur.
              « Quand on regarde l’évolution [du climat] sur les 20 dernières années, les études qui sont faites chez nous et ailleurs, c’est que ce risque-là ne fait qu’augmenter régulièrement, je suis sûr que dans quelques années, [il] va dépasser le risque incendie », a déclaré Jacques de Peretti, PDG d’Axa France, lors de la 10e conférence internationale de l’assurance organisée par la Fédération française de l’assurance (FFA). « L’année 2018 aura été, après l’année 2017, encore une très mauvaise année pour les assureurs », a-t-il ajouté.

              En savoir plus sur https://www.cbanque.com/actu/70418/assurance-le-rechauffement-climatique-coute-3-milliards-euros-par-an#WvucSk6i6G39bBCJ.99

            • Nevez
              Oui vous avez raison regardons les stats des assureurs
              Voila ce qu’en disent le PDG d’AXA et le Président de la FFA qui à ce que je sache ne sont pas communistes

              Les conséquences du réchauffement climatique constituent un des risques majeurs pour les assureurs, pour qui la facture des indemnisations liées aux intempéries augmente régulièrement.
              « Quand on regarde l’évolution [du climat] sur les 20 dernières années, les études qui sont faites chez nous et ailleurs, c’est que ce risque-là ne fait qu’augmenter régulièrement, je suis sûr que dans quelques années, [il] va dépasser le risque incendie », a déclaré Jacques de Peretti, PDG d’Axa France, lors de la 10e conférence internationale de l’assurance organisée par la Fédération française de l’assurance (FFA). « L’année 2018 aura été, après l’année 2017, encore une très mauvaise année pour les assureurs », a-t-il ajouté.
              Triplement des indemnisations versées
              Effectivement, le montant des indemnisations liées aux catastrophes naturelles ne cesse d’augmenter chaque année du fait de « la récurrence des catastrophes naturelles » qui atteignent aussi « des territoires plus riches », expliquait plus tôt le patron de la FFA, Bernard Spitz, sur Radio Classique. « Si on prend la moyenne des trois dernières années, on est à 2,7 milliards, presque 3 milliards » d’euros d’indemnisations contre 1 à 1,5 milliards d’euros 30 ans auparavant, précisait-il.

              « Dans les 20 années qui viennent, si on ne faisait rien, on doublerait les sinistres en matière de sécheresse et on les quadruplerait en matière de submersion marine », a détaillé M. Spitz. « La modernisation en cours » du dispositif de catastrophes naturelles, qui sera présentée l’été prochain, et « l’éducation du public au risque climatique » constituent deux réponses à ce phénomène, a-t-il estimé.

              • Effectivement, ce ne sont pas des communistes.
                Ils sont intelligents simplement et à l’affut de prétextes pour augmenter cotisations ou textes de loi permettant de les exempter de rembourser certains dommages ou de les faire prendre en charge par l’Etas. Ce qui est astucieux car une augmentation de cotisation pour cause climatique sera plus facilement acceptée (surtout si le public est « éduqué » dans ce sens comme le recommande M.Spitz dans votre commentaire!! 🙂 ), le français se tournant automatiquement vers l’Etat pour réclamer des mesures qui finiront pas aboutir à des subventions ou a des transfert de responsabilité des assureurs vers l’Etat pour les remboursements. Bien joué! Les assureurs savent que nos politiques sont prêts à tout pour leur réélection.
                Bel exemple de capitalisme de connivence.

                Cependant, les événements climatiques extrêmes n’ont pour leur quasi-totalité pas bougé depuis 100 ans. Voici une petite analyse du rapport du GIEC.
                https://www.contrepoints.org/2019/03/20/339730-exagerations-climatiques-les-deux-versions-du-giec

                Par ailleurs, une augmentation du cout des catastrophes environnementales ne signe pas une augmentation du nombre de ces catastrophes mais simplement que les biens atteints sont soit plus nombreux soit d’un prix supérieur.
                Petit lien: https://www.contrepoints.org/2018/10/12/327430-le-cout-des-catastrophes-climatiques-a-t-il-explose
                Vous remarquerez que les remboursements les plus importants des assureurs se concentrent sur des pays économiquement (très) développés. Par exemple: les dégâts d’un tsunami sur New-York&Manhattan coutera nettement plus cher à rembourser que le même tsunami sur Chittagong (ville côtière Bangladesh, 3.5 million d’hab.).
                Vu la carte de ces remboursements, on pourrait croire que l’Afrique est exempt de catastrophe naturelle si on suit votre raisonnement… 🙂

                Belle tentative mais trouvez autre chose. 🙂

          • Je vois pas pourquoi les pétroliers comploteraient pour nier le réchauffement climatique.
            Même avec RC, on n’interdira jamais le pétrole.

          • @MD
            N’importe quel industriel, n’importe quel producteur est capable de se reconvertir. Il n’a donc pas besoin de faire du lobbying pour tel ou tel type de production. La seule contrainte, c’est l’amortissement des investissements. Le respect de cette contrainte est de l’intérêt général. Si non, vous gaspillez du capital, et donc du travail humain. Le travail qu’il faut mobiliser pour adapter prématurément les outils de production aux nouvelles méthodes est perdu pour tout le monde. L’erreur est humaine et ça peut arriver (et ça arrive). Mais le provoquer délibérément pas des politiques débiles est proprement criminel.
            Par ailleurs, le lobbying ne peut prendre place que là où il y a un État qui peut imposer taxes et réglementations. Le lobbying est consubstantiel au socialisme.
            Par contre, les politiques, parasites professionnels, ne savent faire qu’une chose : taxer, réglementer et débiter des boniments pour en justifier. Ils sont inconvertibles.
            Ce qui est navrant, c’est qu’il se trouvent encore des gens pour croire que les politiciens de tous les pays du monde seraient capables de s’accorder pour modifier les centaines de climats et micro-climats qui règnent sur la planète dans un sens qui serait favorable aux populations concernées, sens qui varierait d’ailleurs en fonction des innombrables individus qui les composent selon leurs préférences, leur activité du moment, leur âge…

            • Guy :
              Vous dites « n’importe quel producteur peut se reconvertir ».
              Pour se reconvertir il faut investir. Il faut de l’argent.
              Vous oubliez cette étape dans votre raisonnement….

              • Guy
                Jusque dans les années 60, l’industrie du tabac a financé des études destinées à prouver que la cigarette n’était pas cancérigène.
                Votre avis ?

                • Du même niveau que certains groupes qui défendent une idéologie qui a fait 100 millions de morts ou que d’autres groupes qui veulent priver de développement des pans entiers de population sous prétexte d’une origine anthropique non prouvée d’un cycle de réchauffement climatique en panne depuis 20 ans.

                  Cela dit votre remarque n’a strictement rien à voir avec le post de Guy et ne procède que d’une tentative classique de mettre votre interlocuteur en difficulté alors que, in fine, vous n’avez pas d’argument à lui opposer.

              • @MD
                Euh… justement non :
                « Le travail qu’il faut mobiliser pour adapter prématurément les outils de production aux nouvelles méthodes est perdu pour tout le monde. »

      • vous parlez sans doute de la mine Carmichael mais vous devez ignorer ceci: l e charbon demeure encore aujourd’hui la vache à lait de l’Australie, puisqu’en 2015 celle-ci était la plus grande exportatrice mondiale avec plus de 400 millions de tonnes (2). La demande pour le charbon ne cesse de croitre et les mines australiennes ne parviennent plus à combler la demande asiatique.
        quant au changement climatique la lecture de cette étude qui a 20ans devrait vous permettre de changer d’avis sauf si vous êtes en mission contre les aliénés ou suppôt de Bayer que nous devrions ^être
        http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/31/89/29/Etude-sur-la-nature-des-mouvements-ecologistes/Etude-sur-la-nature-des-mouvements-ecologistes.pdf

  • En Australie les écologistes donnés gagnant des élections nationales, les perdent à cause des taxes carbone, et de l’échec total de l’alimentation électrique exclusivement par éoliennes et panneaux solaires de zones considérables à très faible population. De très fortes inondations par ailleurs ont convaincu les populations que les dépenses extraordinaires des verts étaient sans le moindre effet, voire aggravait les choses ! Voilà qui promet en France avec les a malencontreuses propositions de « banque du climat », du « zéro carbone », et les récents bisous de Ségolène à Emmanuel, et le rigolo procès en « inaction énergétique » soutenus par 2 millions de Français les plus ignards qui ont créént la révolte des gilets jaunes. Au lieu de l’aider Ségo va comme d’hab lui porter le coup de grâce. Déjà l’échec de la transition australienne suscite l’admiration et la collaboration active de Trudeau dans le rejet supposé fructueux pour l’emploi de la transition énergétique. Les escrolos français vont monter au créneau et les juges vont devoir faire appel aux « vrais » experts scientifiques, pour vérifier les arguments du « recours en inaction de l’Etat contre le réchauffement climatique » experts qui ont tous été contraints de se taire jusqu’ici, pour avoir le droit de continuer à travailler à leurs recherches. Pas sûr que les politicards vont encore gagner contre les désaccords des savants…

  • l’article de wikipédia sur le secteur de l’énergie en Australie permet un éclairage plus complet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_en_Australie
    Et nous voyons que, à côté du défi des énergies renouvelables, il y aussi une consommation énorme en Australie (l’airco, ça pompe, certes, mais quand même)… : « La consommation d’électricité du pays atteignait 9 911 kWh par habitant en 2016, soit 3,2 fois la moyenne mondiale (3 110 kWh/hab) mais 23 % au-dessous des États-Unis (12 825 kWh/hab) ». Pour comparaison, en France, cette consommation est de 6450 kWh/hab.

    • Les australiens ont une consommation d’électricité supérieure aux français et à bcp d’autres pays? Et alors?
      Qui êtes vous pour estimer savoir ce que devrait être leur consommation? Les sphères gauchisantes sont remplies d’experts sur ce que devrait être la vie des autres…

      Vous voulez qu’ils arrêtent leur clim? Un peu de décroissance et hop, problème résolu?
      Tout cela pour ne pas remettre en cause les insuffisances du modèle de développement énergétique (EnR) que vous défendez.

  • C’est une excellente nouvelle car les marketeurs politiques vont forcément integrer cela dans leur analyse si ce n’est déjà fait. Pas une seule référence écologiste dans le trac de LR et une seule reference assez planquée dans les propositions. Cela dit leur curé de service pour les europeennes a sorti quelques conneries sur le sujet qui ont fini de confirmer mon choix de m’abstenir.

  • Les commentaires sont fermés.

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Budj Bim aquaculture
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Un article de Human Progress

Le trente-deuxième Centre du progrès est le site historique de Budj Bim, dans le sud-est de l'Australie. Budj Bim, qui signifie "tête haute", est un volcan endormi dont la lave séchée a été façonnée en une série de canaux, de déversoirs, de murs et de barrages artificiels qui pourraient représenter le plus ancien système d'aquaculture de l'humanité.

L'aquaculture désigne l'ensemble des activités de culture de plantes et d'élevage d'animaux en milieu aquatique. L'élevage de poissons et d'anguilles con... Poursuivre la lecture

Par Lipton Matthews.

Les superbes performances de l'Australie en matière de développement international lui ont valu l'admiration de beaucoup. Peu de pays peuvent se targuer d'avoir des résultats aussi spectaculaires dans le domaine économique et social. Actuellement, l'Australie possède la richesse médiane par adulte la plus élevée au monde et dépasse la moyenne de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière d'engagement civique, de santé, d'éducation et d'autres dimensions du bien-être.

Les ... Poursuivre la lecture

Par Eric Descheemaeker. Un article de Conflits

 

Un an après le référendum en Nouvelle-Calédonie, le Pacifique et l’espace océanien sont toujours des impensés de la stratégie française. Aucune vision, aucune analyse pour penser une projection française dans cette zone pourtant essentielle.

La Revue stratégique de défense et de sécurité nationale de 2017 nous avait annoncé, non sans quelque triomphalisme, que la France « développ[ait] avec l’Australie un partenariat structurant et de longue durée », tandis qu’« avec l... Poursuivre la lecture

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