Pourquoi les élections européennes sont-elles si ennuyeuses ?

En pleine crise des Gilets jaunes et à moins de trois semaines du scrutin, quelles sont les causes du désamour des Français pour les élections européennes ?

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Pourquoi les élections européennes sont-elles si ennuyeuses ?

Publié le 8 mai 2019
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Par Jonathan Frickert.

Alors que les 33 listes officiellement en course pour les élections européennes se sont fait connaître ces derniers jours, les sondages continuent de se suivre et de se ressembler avec, parallèlement au duel LREM-RN, un désintérêt qui s’annonce record.

Si un regain d’intérêt s’est fait sentir fin avril, force est de constater que les élections européennes sont régulièrement l’objet d’une abstention grandissante auquel le scrutin du 26 mai ne devrait pas faire exception.

En pleine crise des Gilets jaunes et à moins de trois semaines du scrutin, quelles sont les causes de ce désamour ?

Si les étudiants en sciences politique connaissent bien le « cens caché » théorisé par Daniel Gaxie en 1978 et selon lequel l’abstention serait en partie le fruit de l’incompétence assumé de certains électeurs, les causes sont bien plus politiques.

Un scrutin européen plus touché que les autres

La Suisse est connue pour ses quatre périodes de votations chaque année en plus des élections à proprement parler, mais la France est loin d’être en reste s’agissant de ces dernières.

Des élections présidentielles aux élections municipales, ce sont bel et bien six scrutins se répartissant sur six ans qui permettent à toute personne inscrite sur les listes électorales de désigner ses représentants à différents niveaux.

Si l’élection-reine qu’est la présidentielle attire une participation régulière des électeurs autour des 80 % de manière relativement constante, les autres scrutins ne peuvent en dire autant, avec une augmentation régulièrement des taux d’abstention.

Les élections municipales restent, elles aussi, relativement épargnées par le fléau abstentionniste dont la progression est contenue par le caractère très concret du scrutin dans un pays où la moitié des communes métropolitaines ont moins de 500 habitants. En revanche, les élections départementales – anciennement cantonales – oscillaient déjà autour des 40 % d’abstention jusqu’en 2008 avant de franchir la barre symbolique des 50 % pour les deux derniers scrutins.

Dans le même sens, les élections législatives de 2017 ont connu un record d’abstention où, toujours pour la première fois, les 50 % ont été atteints.

Dans cette même tendance, depuis le tout premier scrutin européen en 1979, le taux d’abstention aux élections des eurodéputés n’a cessé de progresser. Le premier vote frisait déjà les 40 % d’abstention, jusqu’à l’élection de 2009 boudée par 3 électeurs sur 5.

Malgré l’importance du scrutin reconnue par une grande majorité de Français, les études font craindre un nouveau record d’abstention.

Les seconds couteaux au service d’une campagne manichéenne

Avant toute chose, il faut bien distinguer l’abstention volontaire de l’abstention involontaire. Si la première est issue d’un choix souvent réfléchi, ce n’est pas le cas de la seconde, par définition. L’abstention involontaire représente environ 1 inscrit sur 10 et se compose essentiellement des personnes malades ou absentes au jour du scrutin ou bien inscrites par erreur sur les listes électorales. Ainsi, 10 % de l’électorat n’est de toute manière pas mobilisable.

Au sein de l’abstention volontaire on retrouve une conjonction de plusieurs causes et notamment l’absence de grandes figures candidates à l’élection.

En effet, si la droite tire actuellement son épingle du jeu, la plupart des têtes de liste reste méconnue et ce davantage dans ce premier scrutin après la déferlante qu’a été l’élection d’Emmanuel Macron et de sa majorité ; un élément évidemment lié puisque de nombreux partis ont ainsi fait le choix du renouvellement.

Un choix qui ne paie pas lorsque l’on sait que selon un sondage récent mené par BVA mi-avril, 6 Français sur 10 sont incapables de citer une tête de liste, conséquence légitime de la valse des seconds couteaux.

À cette inconnue s’ajoute la teneur de la campagne qui toujours en écho à 2017 bipolarise l’élection entre anti-UE et pro-UE sans laisser de place à la nuance que permet pourtant un scrutin à la proportionnelle où concourt un nombre record de listes. Un manichéisme qui ne fait que suivre celui que connaît la politique nationale permettant le maintien de l’ancien monde.

Un électorat désabusé par le manque de résultats

S’ajoute à ce problème d’image un problème bien plus concret de complexité des institutions européennes, vues comme lointaines, absconses et incapables de produire des résultats.

Il n’est pas nécessaire de rappeler la teneur profonde de ce qu’est l’Union européenne, mais tout un chacun pourra constater à travers les médias l’incroyable inefficacité de la prise de décision européenne, et à travers sa vie professionnelle, sa présence dans tous les pans de la vie sociale, des subventions aux labels et normes diverses.

À cette situation s’ajoute le problème français vis-à-vis d’une Union européenne fonctionnant par le consensus là où la politique française reste très césariste. Cette culture du consensus n’est pas dans la mentalité française et entraîne une incompréhension et une défection culturelle pour le scrutin qui lui est associé.

Dans un monde post-westphalien où les États sont de plus en plus concurrencés par des organisations d’une autre nature comme les GAFA ou les organisations terroristes, l’électeur a bien compris que les centres de décision n’étaient plus là où on lui demandait son avis.

Par sa dimension profondément atypique, ni véritable État, ni organisation internationale classique, l’Union européenne ne convainc pas de sa capacité à prendre des décisions politiques d’une envergure rendue nécessaire par les relations internationales modernes.

Une structure inadaptée aux enjeux actuels

Les États modernes montrent aujourd’hui leurs limites. À vouloir s’occuper de chaque pan de la vie humaine, qu’ils soient totalitaires, socialistes ou providences, ils finissent par ne plus pouvoir s’occuper de rien.

L’idée européenne concrétisée en pleine époque keynésienne a naturellement suivi ce schéma. Administrant tout ce qu’elle peut, l’Union est incapable de mener une vraie politique dans le domaine où celle-ci a prioritairement sa place : la sécurité intérieure comme extérieure pourtant nécessaire à une paix dont se targuent d’être garantes les institutions européennes depuis plus de 70 ans.

L’électeur est bien loin de percevoir ces garanties derrière le théâtre d’ombres du petit jeu électoral. Sans doute avons-nous touché ici l’enjeu principal de la mobilisation du 26 mai prochain.

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  • L’Europe c’est fumeux!
    Tout ce qu’on sait c’est qu’on ne nous dit pas tout.si les écologistes envahissent les institutions européennes , l’europe va mourir de sa belle mort étouffée par les taxes votées par les nouveaux millénaristes..
    Tout le monde pretend modifier l’europe .. alors qu’ils en seront incapables.. et si c’est pour installer un systeme délétère « a la française » merci bien , personne n’en veut plus

  • Pour voter en toute bonne connaissance lors de ce scrutin, il faut connaitre les grandes lignes des projets de partis à ce niveau de décision et surtout les alliances possibles avec les listes des partenaires européens pour peser. En fait c’ est un sujet très chiant

  • Le problème est que les états Européens sont « morts ». Ils le sont depuis qu’ils ont « fait » deux guerres mondiales et qu’ils ont accueillis , au minimum supportés, les deux idéologies totalitaires (le nazisme et le communisme) qui ont détruits les nations qu’ils « géraient ». Ce modèle d’états nations n’a plus aucune crédibilté et l’abstentionnisme croissant en est un des symptômes. L’UE devrait etre une solution mais on ne la voit pas encore et il faudra sans doute du temps et pas mal de crises. Mais sans une organisation Européenne commune l’Europe deviendra ce qu’était l’Italie et l’Allemagne avant leur unification (Dans les années 1860-1870), le jouet de ses voisins plus puissants. Napoléon n’a pu dominer l’Europe que du fait de la division de ces deux pays, ne l’oublions pas.

    • « Ce modèle d’états nations n’a plus aucune crédibilité et l’abstentionnisme croissant en est un des symptômes. »
      La Suisse est un état Nation et « tient le coup ».
      L’Europe n’en est pas du tout un et se délite, si tant est qu’elle n’est jamais eu de cohérence.
      Ce que vous affirmez n’est nullement documenté. L’abstentionnisme est le fruit de la défiance envers des pseudo-élites et surtout que quoi que l’on vote on ne modifie rien (Cf le référendum Européen de 2005 dont le « verdict » a été bafoué)

      • …qu’elle n’ait…

      • La Suisse (je ne suis pas Suisse) est un état fédéral dont les institutions n’ont rien à voir avec celles de la France. La suisse ne s’est pas donnée aux idéologies mortifères du 20° siècle, elle a échappée aux deux guerres qui ont ensanglantées l’Europe. C’est peut etre pour cela que la démocratie veut encore dire quelque chose dans ce pays. L’Europe pourrait etre une fédération du meme genre et succéder aux états nations centralisés et jacobins qui se délitent à vue d’œil.
        Mais bien sur si l’écologisme totalitaire arrive à prendre le pouvoir au niveau de l’UE s’en sera fini des espoirs d’une Europe fédérale unie. Réponse : très bientôt …

        • « La suisse ne s’est pas donnée aux idéologies mortifères du 20° siècle, elle a échappée aux deux guerres qui ont ensanglantées l’Europe. » Pour des raisons de pragmatisme mais surtout que la Suisse Alémanique soutenait l’Allemagne alors que le reste de la Suisse soutenait les Alliés. Le plus simple pour préserver le pays a donc été de ne pas s’engager. A noter surtout que la Suisse n’a pas été…attaquée.

          • parce que la suisse était la tirelire de tous les belligérants

          • par ce que la suisse, même si neutre, est une nation en arme.
            envahir un pays, savoir qu’il y a une arme de guerre dans chaque maison dans toutes les villes et tous les villages et se poser la question à chaque minute de savoir si on ne va pas se faire tirer dessus quand on aura le dos tourné, c’est mission impossible.

      • Faux, la Suisse n’est pas un état-nation mais une confédération (helvétique), c’est affiché sur leurs voitures avec le logo du canton.

        C’est ce que devrait être l’Europe.

        • Ceci dit, après vérification, l’histoire de la confédération n’a pas été un long fleuve tranquille…avec même une « guerre civile » en début de 19ème siècle : La guerre du Sonderbund

  • « les centres de décision n’étaient plus là où on lui demandait son avis » mais quels coûts initiaux et quels coûts conséquents, tout ça pour ça : INCOMPÉTENCE voire VOYOUCRATIE

  • ceux qui ne vont pas voter et sont incapable de decider , n’ont après tout ,que ce qu’il méritent et n’ont qu’a se taire. l’indecision est la pire des faiblesse , et la peur du changement la pire des lâcheté.
    on ne veut plus des LREM , alors votons, la seule façon de montrer par les urnes qu’on en a assez de ces pingouins d’opérette et notre opposition a cette Europe moribonde !! le but étant de deglinger les listes pro européennes, le choix des candidats est assez étendu pour le faire!

    • Oui, en y regardant de près sur les manipulations sondagières et médiatiques. Le pouvoir européiste, porté en France par LREM, met en scène une opposition de pacotille (LR affilié au PPE qui a depuis toujours avec le PSE voté les propositions de la Commission), et le diable (RN). Au risque de faire oublier qu’il y a 33 listes.

    • « n’ont qu’a se taire »

      Il y a aussi ceux qui ne votent pas parce qu’ils n’ont qu’une voix et ont conscience que la probabilité qu’elle fasse une différence est nulle. Cela ne les empêche pas de militer éventuellement.
      Il y a aussi ceux qui voteraient bien malgré tout mais ne voient pas à quoi sert un parlement qui n’a guère de pouvoir d’après les textes abscons qui le définissent.
      Libre à vous d’en faire un vote sanction contre LREM mais c’est un peu hors sujet.

      • Voter contre un tel en votant pour un autre du même niveau ou pire, il y a là une logique qui m’échappe.

    • Cadeau, c’est mon jour de bonté :

  • « l’incroyable inefficacité de la prise de décision européenne »n’est qu’une apparence. La Commission est au contraire très efficace pour faire avancer le projet fédéraliste… Les subventions et les normes sont l’arbre qui cache la forêt. Les peuples européens sont en réalité très peu informés sur les décisions importantes, celles qui engagent leur avenir parce qu’elles dépouillent leurs gouvernements de leurs prérogatives.
    Le parlement européen est la caution démocratique d’une UE qui ne l’est pas (« il ne peut y avoir de vote démocratique contre les traités européens», dixit J-C. Juncker).

  • et les non votants n’auront qu’a se taire. la vie est faites de choix ou l’on s’exprime ou on courbe la tete, mais sans opposition l’UE continuera a faire ce que bon lui semble !
    c’est trop facile de dire ils me font tous c..r je ne vais pas voter, mais après plus question de la ramener.
    Macron a été élu grace aux abstentions 41% et aux vote des indécis blancs ou nuls plus de 10%. et maintenant on entend « si j’avais su »
    « les promesses rendant les cons joyeux » comme le disait si bien M Audiard, Macron a encore de beaux jours devant lui sachant que ses partisans, eux, iront voter !

    • 40 ans que je vote, et année après année, le cliquet s’est resserré.
      Au moins en ne votant plus, je ne me sentirai moins suicidaire…

      J’aimerais néanmoins avoir votre avis, quelle liste pourrait avoir un intérêt pour un régionaliste/autonomiste comme moi ?

      Sachant que les régions les plus concernées ont des frontières avec d’autres européens ou la mer immense, il est hors de question de les fermer, et les pro-européens étant profondément étatiques et jacobins, les régions aux marches du royaume sont une fois de plus à la merci de ceux qui se livre au concours de ‘la plus grosse’…

      Alors:
       » Va fa’n culo tutti quanti ! « 

      • quelle liste? l’essentiel est e virer les incompetents en place ces LREM qui en 2 années ont prouvé qu’ils étaient les pire d’entres tous dans tous les domaines ! voter pour des petites liste qui n’ont aucune chance de passer c’est couler un peu le système qui est un système a la limite féodal, le roi parle
        les nains suivent !

        • Vous êtes bien niais, en plus d’être gonflé de vos certitudes.
          Votez ne sert à rien, ils vous posent les questions qui les arrangent. On l’a vu pour le référendum européen, la réponse était non, pas grave, on passera par le congrès.
          Je voterai quand on pourra voter ‘contre’, et pas un choix EM ou MLP, non aucun des deux. Je voterai quand le budget devra être valider par référendum. Je voterai quand on pourra destituer un élu.
          Ils ne le feront jamais, et quand un politique est devient dangereux, parle de baisser les dépenses (comme Fillon) on lui mets la justice aux basques.
          La dictature, c’est tais-toi, la démocratie, causes toujours.
          Et vous vous êtes le dindon de l’affaire.

          • cher ami les dindons de la farce sont ceux qui critiquent tout mais surtout n’agissent pas! c’est grace a ce type de comportement qu’on y est jusqu’au cou ! la passivité et la critique ne mènent a rien!
            je ne suis gonflé de rien , j’ai simplement des convictions et j’ai simplement envie d’essayer d’agir meme si ça ne mene a rien, ce n’est pas en lisant votre commentaire que les choses changeront un jour ; longue vie a ce qui nous laminent ; avec vous il ne risquent absolument rien et peuvent dormir tranquille !
            quand a moi j’ai toujours préferé l’action a la passivité!
            la legion peut être?

            • ce n’est pas en lisant votre commentaire que les choses changeront un jour

              Ni en votant d’ailleurs. Qu’est-ce que vous croyez ? Que votre poulain vous invitera à son pot de victoire parce que vous avez mis un bulletin en sa faveur ? Il s’en fout des électeurs. Un jour j’ai écrit à « mon » député pour lui demander pourquoi je ne pouvais pas bénéficier des lois de ce pays, lois qu’il avait votées ? Devinez ? Il ne m’a jamais répondu. En revanche, tous les mois, il touche un chèque de ma part et vous voudriez qu’on aille déposer un ticket de soutien ? Sans moi. De toutes façons, j’ai été radié des listes.

              mais surtout n’agissent pas!

              Ah oui le fameux « il y en a qui sont morts pour avoir le droit de voter ». Quelle vaste blague ! En Corée du Nord, pays totalitaire, tout le monde vote sinon c’est direct dans un camp, à Cuba aussi et d’après vous la situation des populations s’est-elle améliorée ?

            • Se pose quand même un problème technique, comme vous le souligné il y a une multitude de listes, chaque « anti  » ira on ne sait où tandis que les « pros » ferons bloc autour de leur candidat et retour donc à la case départ !

    • Duglimbule, soyez un peu moins définitif, je sais on est sur internet, on se lâche. Cela vous fait plaisir mais votre opinion n’est pas la seule.

    • A duglimbe, les abstentionnistes servent toujours de justification aux perdants. Mais pourquoi donc les abstentionnistes auraient ils donc votés davantage pour les perdants? Des sondages ont été effectués auprès des abstentionnistes, leur demandant ce qu’il voteraient s’ils y était obligés. Le résultat est qu’ils auraient voté de la même façon que ceux qui ont votés, donc cela ne change rien au résultat. Je ne défends pas l’abstention, ni la REM. Mais les abstentionnistes ont, pour moi, aucune considération, puisqu’ils ne ce sont pas déplacés. Par contre je voudrais que les votes blancs soient comptabilités comme une liste à part entière. Ce que Macron a refusé, comme ses prédécesseurs.

      • ils auraient au moins fait le choix de voter blanc! meme si ce type de vote n ‘est pas comptabilisé, dans la vie les perdants sont ceux qui ne prennent pas de decision et ne font pas de choix, quel que soit celui ci.quand au sondages???????
        entièrement en accord avec cotre opinion du vote blanc puisque c’est tout de meme un bulletin dans l’urne .il est evident qu’un president élu avec une telle » majorité » ne peux accepter de comptabiliser le vote blanc qui lui enlèverait toute légitimité réelle !

        • Non, il est légitime! Elu suivant les règles en vigueur. Il a obtenu le plus grand nombre de voix. En raisonnant comme vous le faites (et beaucoup le font), cela revient à dire que ceux qui n’ont pas votés auraient autant d’importance que ceux qui ont votés, ce qui n’est pas démocratique. Imaginez que le président élu soit celui pour qui vous aviez voté, tiendriez-vous le même discours en illégitimité?

          • la légitimité est l’approbation de 50% des citoyens plus 1
            le reste quel que soit le candidat veut simplement dire un désaccord .c’est la ce qui est navrant gouverner avec un aussi faible accord réel , on voit ou ça nous méne, dans la rue.
            mais les Francais depuis 40 ans n’ont que ce qu’ils méritent , ils l’ont voulu !l

          • Il est légal. Il n’est pas légitime. La différence est énorme et on la voit chaque jour qui passe.

            • Débat sémantique : en fait il n’a pas d’adhésion du corps social, ce qui est le début de l’illégitimité et qui l’empêche de gouverner.

  • Le peuple n’a jamais demandé a avoir le droit de designer ses bourreaux . Un roi lui suffit largement pour le reste qu’ils se debrouillent entre eux

  • En quoi est-ce une élection européenne quand, en France, M. Macron en fait une élection personnelle? Voilà six mois qu’il fait campagne sur son nom et sur ses prétendus succès, et il continue en allant jusqu’à soutenir sa tête de liste au restaurant! Mais sur l’Europe, rien! Pour ça, il faut lire les journaux étrangers!

  • Les Européens sont confrontés à deux grands sujets:
    – pour ou contre l’immigration musulmane massive;
    – pour ou contre une économie de plus en plus administrée par les Etats et par Bruxelles.
    Ils devraient se déterminer en fonction des solutions proposées à ces sujets.

  • En parcourant les 33 listes, et en ne tenant pas compte des listes « folkloriques », c’est effectivement assez peu engageant. Toutes ces listes sont finalement socialistes à des degrés divers, et les variables portent sur le niveau de nationalisme, de protectionnisme ou de réglementation. Les notions libérales, et même de liberté, sont les grandes absentes.

  • L’Europe n’est plus qu’une technostructure (à la française) qui veut tout régenter : il faut en sortir :
    d’autre part, les candidats, une fois élus, s’agglomèrent en groupes politiques au parlement européens qui n’ont pas forcément à voir avec les listes de départ : Charles Gave l’explique bien :
    https://institutdeslibertes.org/pour-qui-allez-vous-vraiment-voter-lors-des-elections-europeennes/

  • « (…) mais tout un chacun pourra constater à travers les médias l’incroyable inefficacité de la prise de décision européenne, et à travers sa vie professionnelle, sa présence dans tous les pans de la vie sociale, des subventions aux labels et normes diverses. »
    C’est contradictoire ! Pourquoi des institutions inefficaces seraient-elles aussi influentes ?
    Rappelons, encore une fois, qu’un député européen a plus de pouvoir qu’un député français : il est colégislateur, sur un pied d’égalité avec les Etats membres.
    Petite anecdote : je suis tombé sur cet article de « Contrepoints » en passant par la page de « Google News » consacrée aux actualités de cette élection européenne.
    Contrepoints était le *seul* média français référencé dans Google news (à part sur la twittosphere), tous les autres étaient belges.

    • Ce n’est pas contradictoire lorsqu’on fait le lien avec la distinctiok opérée dans ce même article entre politique et administration. L’UE est très bonne pour administrer tout un tas de choses, pas pour mener une vraie politique et cela est normal compte tenu de ce qu’elle est.
      On me parlera d’Erasmus, de la PAC etc … mais cela ne sert qu’à gérer le marché intérieur, pas à donner une impulsion dans un sens ideologique et, l’UE étant à mon sens la fille de Saint-Simon, cela est normal : les hommes politiques ont été remplacés par des gestionnaires.

      Ensuite, non, les députés français n’ont pas moins de pouvoirs que les eurodéputés. Ils sont également colegislateurs. Au niveau européen, le Conseil de l’Union n’est rien d’autre qu’un ersatz de Sénat, et, sauf erreur, il n’existe pas au niveai européen de procédure similaire à l’article 45 de la Constitution française.

    • Cela ne l’est pas lorsqu’on reprend la distinction que j’opère entre administration et politique.
      L’UE, conformément à son fondement saint-simonien, est une affaire de gestionnaires, non de politiques.
      On me citera Erasmus ou encore la PAC, mais à y regarder il ne s’agit que d’actes de gestion d’un marché intérieur sur-reglementé.

      Second point : je ne suis pas certain que les eurodéputés aient plus de pouvoir que les députés européens. Les 2 sont colegislateurs à leur niveau, avec le Conseil de l’Union dans le premier cas, avec le Sénat dans le second.
      Et, de memoire – mes cours de droit européens étant maintenant un peu loins – il n’existe pas dans la procédure legislative européenne de système similaire à l’article 45 de la Constitution.

  • Pour en revenir à ce qui est la base de contrepoints je veux dire le libéralisme, ou du moins un peu plus de libéralisme, on ne peut que constater que l’UE dans ses institutions et dans son action est nettement plus libérale que la France , ou plutôt que l’état Francais. Car il faut le rappeler c’est l’état Français par ses agents qui est représenté à la commission, dans les cours de justice Européenne etc … L’état Français qui défend les intérêts de qui ? Et oui bingo !, de l’état Français et de ses agents !!!
    Une bonne partie des états Européens s’opposent très souvent aux idées centralisatrices des fonctionnaires Français détachées auprès de l’UE et de Macron lui-même par exemple avec son « budget » qui ne veut rien dire sauf de mettre de l’argent dans un nouveau « machin » sans objet précis, qui sera offert aux petites magouilles des états.
    L’UE nous protège (un peu) de la folie centralisatrice et pointilleuse de l’état Français. Alors comment on fait pour voter pour une Europe Libérale ? On vote pour le chef de l’état Français ? Pour les nationalistes étroits ? Pour les escrocs de gauche ou d’extrême-gauche également nationalistes étroits ?
    Pour les fachistes verts et leurs propositions liberticides? Ben non, on reste à la maison !

    • « L’UE nous protège (un peu) de la folie centralisatrice et pointilleuse de l’état Français. » C’est indéniablement vrai mais elle agit comme une chimiothérapie (d’ailleurs somme toute inefficace) qui tue le malade. Nous avons d’énormes problèmes Nationaux, dont la responsabilité nous incombe, que l’Europe ne peut traiter…sauf à faire disparaitre notre Nation et la démocratie, deux choses qui sont en cours de finalisation.

    • Faut-il remplacer une folie par une autre?

  • peut être que si il y avait des parties européens..

    on a 30 listes en france.. et pas mal dans les autres pays aussi. ce qui fait plusieurs centaines de « particules » à l’échelle européenne donc l’idée de programme voire de ligne directrice à choisir est nulle.

    • Une multiplicité de listes, mais aucune pour une vraie subsidiarité… Tous ces candidats ne veulent qu’exister à la plus grande échelle possible, aucun n’a le souci d’améliorer quoi que ce soit d’autre que sa position personnelle, et surtout pas la vie de leurs concitoyens.

      • En plus, la plupart de ces députés, dès qu’ils seront élus avec tous les avantages de leur situation, oublieront bien vite le peu de bonnes résolutions qu’ils auraient pu avoir…

  • Plus on s’eloigne du centre d’un cercle plus le contour est flou…pas besoin de democratie a un niveau aussi eloigne du citoyen .l’ideal pour moi est le senat elu par des elus de rang inferieur..pour l’europe ..en fait on n’a pas besoin de deputes elus par le peuple ,l’echelon chef d’etat est largement suffisant..on pourrait a la limite aller jusqu aux ministres comme electeurs..avec secret de l’isoloir evidement.

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