Un 1er Mai libéral, c’est pour quand ?

Discours anticapitalistes, Gilets jaunes et violences. La France a vécu un 1er mai somme toute assez banal dans ses revendications. Et si le prochain s’avérait plus libéral ?

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Manif 1er mai 2018 By: Jeanne Menjoulet - CC BY 2.0

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Un 1er Mai libéral, c’est pour quand ?

Publié le 2 mai 2019
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Par Ludovic Delory.

Ce Premier Mai fut à l’image de la France : revendicateur, grognon, terne et sans ambition. Bien sûr, les discours anticapitalistes firent florès, à l’image de celui de Philippe Poutou :

« On ne condamne pas la violence, on est révolté contre cette société capitaliste, contre la pauvreté, contre les inégalités sociales,… » Philippe Poutou, ancien candidat à l’élection présidentielle, déclare qu’il ne condamne pas la violence des Black Blocs qui ont « animé » à leur façon le défilé de la Fête du travail ce mercredi. Des casseurs explicitement venus pour transformer Paris en « capitale de l’émeute ». Las ! Casques, masques et fumigènes sont depuis bien des mois devenus la norme dans les rues de la capitale. Aussi bien chez les casseurs que dans les rangs des CRS ou des journalistes. La tension était telle que le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a dû être temporairement exfiltré de la manifestation. Mais il en fallait plus pour que la Fête du travail tourne à l’émeute.

Un flop ?

L’expression urbaine des colères contenues du peuple a réuni hier plus de 150 000 personnes à travers toute la France. En dépit des variantes, le discours des manifestants n’a pas changé depuis l’instauration de la Fête du travail. Une minorité active en a profité pour opérer des cassages en règle sur les symboles du capitalisme (banques, compagnies d’assurance, magasins de luxe), pour hurler des slogans envers les forces de l’ordre et pour jeter des projectiles. Selon les reporters présents, les représentants de l’État ont avalé leur lot d’insultes.

À en juger par Google News, les médias semblaient d’ailleurs accorder plus d’importance au déploiement des CRS qu’aux messages martelés par les manifestants. D’année en année, les groupes hostiles à toute forme de libéralisme progressiste ont sans doute lassé les observateurs. Le 1er Mai ne représente plus rien, puisque le même message est porté depuis cinq mois, chaque samedi, par les Gilets jaunes. Qui se sont contentés hier d’opérer une sortie prématurée avant la nouvelle mobilisation de samedi.

Muguet incolore

Le dispositif sécuritaire déployé contrastait en réalité avec la profondeur des messages. Égaré entre les discours prônant la haine du parvenu et ceux vénérant la redistribution des richesses, le libéral n’est jamais parvenu à se forger une place dans les foules passionnées du Premier mai, bien qu’il s’inscrive dans la tradition historique de l’opposition au pouvoir — quel qu’il soit.

Hier pourtant, le message porté par les syndicats et les Gilets jaunes, concomitamment à la crise vénézuélienne, a rappelé que, oui, la lutte contre la tyrannie (réglementaire et fiscale) mérite qu’on manifeste. Mais s’il s’agit ensuite d’ânonner les mêmes revendications que ceux qui ont en quelques années ruiné l’économie et le futur de leur pays, à quoi sert donc ce 1er mai ?

Sans doute subsiste-t-il un espoir. Ce nouveau mois verra le Parti Libéral Démocrate rejoindre la bannière d’Objectif France pour « défendre les libertés ». Une fusion articulée autour de trois piliers : « la liberté économique, la sécurité, et l’exemplarité politique ».

Parti libéral : un oxymore ? Les querelles de chapelle ont débuté. Entre les optimistes, tiraillés entre l’espoir d’un renouveau, et les pessimistes qui jasent déjà sur l’harnachement des idées de droite aux idéaux libéraux, le parcours est encore long.

Mais il en vaut la peine. D’abord pour ne pas laisser aux étatistes le monopole du Premier mai.

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  • Il faut être réaliste, j’aime beaucoup Contrepoints, ses articles et ses idées mais à un moment il faut reconnaitre qu’au final les articles sont là pour se rasurer et se faire plaisir.

    La france et un pays socialiste, 80% de la population est abreuvée et convaincue par les idées marxistes.
    Tout le sprectre politique est completement décalé à gauche, et tout la société est
    vérouillée par les idées socialistes, en commençant par l’éducation.

    La blague du jour par exemple, le sondage du jour sur le figaro (un ex journal de droite) pour 40% des votants veulent que les gilets rouges continuent leur mouvement.

    Je peux vous prédire quasiment sans aucune chance de me tromper que les 5 prochains présidents seront socialistes, comme les 5 derniers.

    Je suis peut-être pessimiste, mais la france n’a aucune chance d’être libéralisée, ça tiens de la science-fiction.

    Je ne vois que 2 solutions, attendre l’effondrement du pays et oeuvrer pour un renouveau libéral, ou la fuite.

    • Il faut dire que les libéraux n’aident pas vraiment à libéraliser la France. Ils sont européistes, libertaires, anti-national, pour l’ouverture des frontières, etc… un programme qui peut difficilement séduire les Français…

      • disons qu etre liberal et etre pour le protectionnisme est pas vraiment compatible …
        C est un peu comme si vous etes communiste et que vous voulez maintenir la bourse …

        • Ce n’est pas aussi simple.

          • Faut être pragmatique ?

              • Quitte à renier ses principes ? Ce sera sans moi.

                • C’est quoi un principe qui n’a aucune correspondance dans le monde réel ?
                  Je croyais que le libéralisme est une philosophie du droit, pas une idéologie.
                  Si vous la voyez comme une idéologie, c’est trop peu pour moi.

                  • Très bien dit. Les principes doivent fonctionner dans le monde réel, si non, ils n’ont aucun intérêt, voir pire.

                  • Le libéralisme n’est pas une philosophie du droit, c’est une philosophie politique.
                    Donc une idéologie.
                    Et l’erreur de la plupart des gens est de ne conserver de la définition de l’idéologie que la connotation négative : autrement dit, l’idéologue c’est toujours l’autre !

            • Donc pour être libéral aujourd’hui et selon vous, il faut être nationaliste, conservateur et pour la fermeture des frontières. Il reste quoi du libéralisme après le passage de votre pragmatisme de collectiviste de droite ?
              Vous avez le RN et les Républicainspour faire vos cochonneries.

              • Qui vous oblige à mettre ensemble « pragmatisme », « collectivisme » et « droite » ?
                Si vous jouez un match de foot, mais que l’adversaire se met à appliquer les règles du foot ou du rugby, selon les circonstances et ce qui l’arrange, vous faites quoi ?

              • Je suis effectivement libéral, conservateur et nationaliste. Si vous sortiez la tête de votre cul de basse fosse idéologique, vous vous rendriez compte que ce sont ces idées qui ont fait la grandeur, et la prospérité de notre nation.

        • @bucky +1 @cdg bucky n’a pas parlé de protectionnisme . Je pense qu’il voulait dire : contrôler ses frontières . Comme le font les pays les plus libéraux de la planète : la Suisse , l’Australie, la NZ . Alors , je vous renvoie la balle : le contrôle des frontières vous pose t-il un pb ?

      • Il est possible d’adopter une voie médiane, libéralisant les carcans qui nous asphyxient à notre échelle nationale, et protégeant à nos frontières de la guerre économique. C’est ce que fait Trump aux usa.

        • @ragnar +1 mais nos libéraux sont des idéologues comme les autres alors on reste dans la posture, dans la théorie dont sont friands nos « brillants » esprits formés dans nos écoles , lesquels sont systématiquement prêts à sacrifier le réel et l’applicable à leurs sacro saintes théories.

          • et comme dit dans les commentaires d’un autre article, tant que ne dessert pas non plus l’intérêt personnel du dit libéral (en carton)..voir l’article de H16 sur les douches je crois.

      • Ils sont dans le logos alors que la majorité est dans le pathos.
        Difficile de convaincre la population avec un discours rationnel alors que la moitié des gens ont une intelligence inférieure au QI médian. ?

      • Liberté de circulation et liberté des échanges, ça vous dit quelque chose ?

        • La liberté complète de circulation est suicidaire.

        • @aero citez moi un pays libéral qui le pratique et on en reparle

          • C’est curieux, la frontière à l’entrée mon logement est mieux protégée que celle imposée par les hommes de l’Etat.

            • @théo 🙂 c’était mon point , et ce n’est pas parce que vous avez une porte qui ferme bien que vous n’invitez personne chez vous et que vous ne pouvez plus sortir, par contre ça tient les inopportuns à distance .

      • Bah oui ils sont libéraux.

      • D’abord séduire les Français, et ensuite éventuellement prendre des mesures libérales, on voit bien où ça va s’arrêter…

        • Une bonne partie des mesures énumérées par bucky ne sont même pas libérales 🙂
          Je ne connais pas beaucoup de libéraux qui ont voix au chapitre.

      • Les Parisiens échangent bien avec les Marseillais et pourtant il n’y a aucune frontière entre eux.

    • D’autant que les médias relaient complaisamment et de préférençe les revendications marxistes. Et curieusement, rappelez-vous, ils ont été rappelés à l’ordre par Macron au début du mouvement ees GJ, alors qu’ils invitaient ces derniers sur les plateaux. Pas les marxistes, ceux qui demandaient moins d’Etat, de taxes, de contraintes et pouvoir vivre de leur travail.
      Pour qui roule le marxisme?Où sont les vraies alliances, le vrai pouvoir? Quelles sont les voix que l’on cherche à faire taire, les opinions que l’on voudrait invisibiliser dans le paysage politique? N’est-ce pas la liberté l’ennemi commun de tous ceux qui visent le pouvoir absolu?

      • En effet, les plateaux télé sont monopolisés par des Philippe Poutou et des Nathalie Arthaud, auxquels on oppose des élus LREM qui ressassent ce qu’on leur a appris à dire au stage de communication de leur parti. Mais encore une fois, les GJ originaux, si tant est qu’ils aient existé, auraient très bien pu se désolidariser avec fracas du mouvement en le voyant dériver, et là on en inviterait dans les médias.

  • Le libéralisme en France est un vieux rêve.. Hélas ni les racines catholiques
    Ni l’echec de la France dans la seconde guerre mondiale, ne poussent dans ce sens.
    Ceci dit, le libéralisme existe quand même, on l’appelle ‘travail au noir’ ou
    ‘tombe du camion’…
    Il faudra au moins 2 générations pour que ce pays déboulonne une administration qui l’étrangle.
    Hélas on ne sors vraiment du socialisme que par une révolution, et de la dictature administrative que par
    Une constitution post révolutionnaire

    • Je crois à l’implosion, comme en URSS en 1990 ou à la fin du livre d’Ayn Rand, « la Grève ».
      Au bout d’un moment (qui peut-être hélas très long), rien ne marche plus, les gens (ceux qui restent) sont trop pauvres et c’est l’effondrement. Mais il y aura du sang et des larmes.

  • « Ce Premier Mai fut à l’image de la France : revendicateur, grognon, terne et sans ambition ». Que faites vous encore en France ? il faut croire que vous êtes aussi à l’image de la France.

    • On vit bien en France, à condition de ne pas y travailler, ne pas vivre dans les villes cernees de banlieues pourries, dans une région peu peuplée et à l’écart du touriste boboisant ?

  • La solution se trouve dans les opportunités de la mondialisation. Ne pas considérer la France comme son horizon indépassable, investir ailleurs, voire y vivre. Plusieurs millions de Français l’ont compris, on peut aujourd’hui rester proche de la France tout en ayant des activités, des intérêts financiers, de la propriété dans d’autres pays ou l’état respecte mieux les gens qui y vivent. Et donc les libertés individuelles. La France s’enfonce inexorablement dans le socialisme mais, meme en Europe, beaucoup d’autres suivent des directions bien différentes.

    • Exact aujourd’hui je suis à Budapest, dans une société apaisée quel calme, les concerts de rue hier sans un drapeau, sans probleme

    • ça c’est faux, nombre de gens n’ont pas la possibilité de s’expatrier, soit par faute d’argent (l’Etat leur a déjà tout pris ou ils viennent d’une famille peu aisée) ..soit ils n’ont pas de bagages assez poussés (via les études pour les mêmes raisons citées plus haut) …tout le monde ne peut s’extirper d’un carcan familial ou environnemental particulier..

  • Une fusion articulée autour de trois piliers : « la liberté économique, la sécurité, et l’exemplarité politique ».

    Euh, vous avez lu au moins le programme d’Objectif France ? Rien sur la flat tax, le chèque scolaire, la retraite par capitalisation, la suppression de ministères aussi coûteux qu’inutiles (femme, culture, ville…).
    Sur la fiscalité, on ne voit que déductions, changement de seuils, de défiscalisation ciblée…

    Bref, j’ai peu d’espoir sur la capacité du pld à influencer la ligne politique du nouveau parti.

  • Dans quels pays voit-on des images d’émeutes depuis plusieurs mois et des blindés dans les rues?Un qui crève pour de vrai ,le Vénézuela sous les choix de son leader (adulé par une partie de notre classe ^politique) et un qui crève de la redistribution et de l’assistanat béat toujours payés par les mêmes ,nous la France!!!

    • Dans la presse étrangère, il y a trois pays dont ont parle au sujet de violences ce 1er mai : le Venezuela, la Russie et la France.

  • Le 1er mai pourrait devenir journée mondiale des victimes du communisme.

  • pour quand? JAMAIS

  • En admettant qu’ils étaient 300.000 manifestants, ils ne représentent que 0,68 % du corps électoral. Ils sont contre notre société, soit on les supporte, soit ils s’en vont.je crois qu’ils sont bien dans cette France « riche » qui les nourrit

  • déjà il faut comprendre pourquoi autant d’importance est accordée à ceux qui manifestent..on doit se farcir les tares d’une démocratie bancale donc la tyrannie de la majorité…..et la tyrannie de la rue par dessus le marché.. parce que ou bien on accepte le jeu démocratique ou bien on le court circuite et c’est la fête du slip..et le plus rigolo reste que ça débouche sur un espèce de grenelle qui sera accaparé par des assocs..car on doit aussi accepter que les assocs ont du pouvoir…

    tout le mondé est légitime pour decider de voler les autres quoi…

    • Les choses sont plus complexes.

      Si on avait des institutions réellement représentatives, les gens ne seraient pas obligés de manifester, violemment parfois, pour se faire entendre.

      Mais par ailleurs, ce n’est toujours qu’une petite minorité qui agit lorsqu’il y a des risques réels, c’est à dire lorsqu’il n’y a pas d’institutions représentatives. Lors de troubles civils, il y a très peu de gens qui se battent, généralement pas plus de 3 ou 4%, et cette poignée décide de ce que va être la vie des 96% restants, pendant des décennies, voir des générations.

      • Tout à fait ! Cependant heureusement que cette énorme masse passive existe sinon les sociétés seraient invivables.

  • Les gars, je viens de voir que 58% des français sont favorables au maintien du nombre de fonctionnaires ou à une augmentation des effectifs.
    C’est mort,… on parle dans le vent ou depuis la lune sur Contrepoints. Notre peuple mérite sa mort lente.

    • Ils veulent le maintien et/ou l’augmentation du nombre des fonctionnaires car ils n’ont aucune réalité de combien ils coûtent puisque ce sont les autres qui paient et d’ailleurs pas assez, il faut bien tabasser les riches ainsi d’après l’INSEE, « en 2017, les 10 % de personnes les plus aisées disposent 73 160 euros par an, avant redistribution. »
      C’est ce qu’on ne dit jamais aux français, comme ça on peut continuer à faire croire qu’il y a des riches à tabasser.

    • La masse salariale des fonctionnaires des trois catégories est de 283,6 Mrds pour 5,451 millions de personnels en 2017 d’après la Cour des Comptes, soit un coût annuel pour chaque électeur inscrit de 6.445 €. est-ce assez, pas assez, trop ?

      • ce serait sympa d’avoir les effectifs de chaque catégorie et le salaire médian de ces catégories, y’aura des surprises…sachant que plus ils ont de pouvoir et plus ils nous cassent les couilles.

      • @goufio le truc c’est qu ils forment le gros des électeurs qui votent … et ils sont de plus en plus nombreux … ceci explique cela .

  • On parle dans cet article de minorité active. On a aussi bien sûr la majorité silencieuse.
    Si l’on veut que le libéralisme soit le support du prochain premier mai il est temps qu’il cesse d’être une minorité silencieuse…

    • @Jean le libéralisme a un problème intrinsèque : il est composé d’hommes et de femmes libres, hostiles à toute forme d’embrigadement . C’est notre force , c’est aussi notre faiblesse pour lutter contre les tyrannies qui eux recrutent parmi les ouailles qui adorent suivre un leader et se pâment dans les grands rassemblements festifs ou non. Un libéral qui ne se plait pas dans son élément se tire , il ne fait pas la révolution .

  • Au moyen âge on faisait des processions contre la grêle ou la sécheresse avec les idoles en tête, les reliques et les évêques…. Avec les résultats qu’on connait
    Ben la c’est pareil

  • Rien n’empêche les libéraux de parader le 1er mai, si on laisse le monopole aux étatistes c’est qu’on le veut bien : avouons le on aime pas ça le rassemblement et on serait bien emmerdé pour gonfler des chiffres de participants faméliques. Restons chez nous, discret mais pas ridicule !

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