États-Unis : Hillary Clinton, le retour ?

Même si les partisans de Donald Trump sont incapables de l’admettre, il n’est probablement pas ridicule de dire que les Américains n’ont pas vraiment voté pour lui : l’électeur médian a surtout voté contre Hillary Rodham Clinton.

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États-Unis : Hillary Clinton, le retour ?

Publié le 21 novembre 2018
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Par Philippe Lacoude.

Selon le Wall Street Journal, Hillary Rodham Clinton s’apprête à repartir en campagne présidentielle pour 2020 aux États-Unis. L’article évoque les différentes versions de la candidate, Hillary la progressiste en 1994, Hillary la centriste en 2008, Hillary la progressiste en 2016. En 2020 nous aurons vraisemblablement droit à Hillary la socialiste pour ratisser les voix de l’aile gauche du parti démocrate qui veut nationaliser le secteur de la santé.

Peu importe le nombre d’échecs électoraux. Qu’elle ait fait perdre les élections législatives de 1994 au parti démocrate en voulant régenter une réforme de la santé mal conçue, ou qu’elle ait perdu les primaires de 2008 contre Barack Obama ou l’élection présidentielle de 2016 contre Donald Trump, Hillary Rodham Clinton renaît à chaque fois de ses cendres.

Le couple Hillary Rodham et Bill Clinton est un peu l’équivalent américain du couple Ségolène Royal et François Hollande. Des professionnels de la politique sortis des écoles idoines. Des hommes devenus présidents un peu par hasard, Bill Clinton grâce à la candidature improbable de Ross Perot en 1996, et François Hollande grâce à l’arrestation surprise de Dominique Strauss-Kahn en 2011. Des femmes bien décidées à devenir présidentes par tous les moyens en occupant continuellement le devant de la scène. Le même échec aux urnes. La même envie de recommencer chez Ségolène comme chez Hillary !

Si on lit le livre d’Hillary Rodham Clinton sur l’élection de 2016, « What Happened », on ne peut qu’être frappé par l’analyse que la candidate malheureuse fait de son échec. Ce serait la faute des femmes qui l’ont trahie en ne votant pas pour elle ! Ou la faute des médias, qui étaient tous acquis à Donald Trump comme on le sait ! Ou la faute du FBI pour avoir enquêté sur elle ! Ou la faute de l’aile gauche de son parti en général et de Bernie Sanders en particulier ! Ou la faute de Jill Stein, la candidate du parti écologiste, pour lui avoir pris des voix – des voix qui lui appartenaient, évidemment… Le livre est une longue litanie de critiques tous azimuts ! Mais l’analyse rate complètement le point central : comme le souligne si bien Daniel Girard dans Contrepoints, on passe sur la raison principale de son échec, la longue liste de problèmes de la candidate elle-même !

Parmi ces problèmes, trois sont probablement insurmontables : Hillary Rodham Clinton n’est pas authentique, n’est pas sympathique et souffre de son manque apparent de probité.

Un manque d’authenticité ?

Comme beaucoup de politiciens, la candidate a l’habitude de changer ses opinions en fonction de son public. Hélas, à l’ère de l’Internet, les enregistrements et les vidéos ressortent. Il est plus difficile de faire taire les médias. On acquiert plus vite la réputation qu’on mérite. Hillary Rodham Clinton en a fait les frais durant la campagne de 2016.

Il existe d’innombrables exemples mais aucun n’est plus emblématique que la série de discours payants et lucratifs – plus de 100 millions de dollars de commissions ! – prononcés devant les banquiers de Wall Street : la candidate se montrait très en faveur d’un commerce international sans entrave, pour l’équilibre budgétaire même si cela nécessitait des coupes dans les retraites et affirmait aux dirigeants des grandes banques qu’elle comptait diminuer les règlementations fiduciaires. Dans le même temps, elle usait d’un ton très collectiviste dans son âpre bataille avec le sénateur Bernie Sanders du Vermont. Ces discours auraient pu lui faire perdre les primaires s’ils étaient devenus publics. Des extraits finiront par être mis en ligne par Wikileaks début octobre 2016.

Cet exemple est emblématique mais nous pourrions en évoquer beaucoup d’autres…

Le manque d’authenticité est renforcé par un fait saillant : la candidate change continuellement de nom ! Hillary Clinton, puis Hillary Rodham, puis Hillary Rodham Clinton. Elle s’appelait elle-même Hillary Diane Rodham, ou HDR, selon son fameux email personnel, lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat de 2009 à 2013. Depuis, elle est redevenue Hillary Clinton. Pendant la campagne de 2016 pour renforcer son côté féministe et pour se rendre plus accessible, elle se fait appeler Hillary. Il est difficile de renforcer son côté authentique quand on envoie des communiqués de presse aux principaux journaux de son pays pour leur demander d’utiliser tel ou tel nom.

Une candidate pas « suffisamment sympathique » voire antipathique ?

En général, l’élite de la gauche américaine a du mal à se mélanger à sa base mais ceci est exacerbé dans le cas d’Hillary.

Dès le début de sa campagne, au milieu de l’Ohio, elle s’était arrêtée dans un fast food pour commander un repas et avait évité d’adresser la parole aux gens présents. Ceci avait évidemment donné lieu à des segments « explicatifs » assez loufoques sur les chaînes gauchistes ainsi que son lot de parodies sur les programmes humoristiques.

Cette dérobade quand il s’agit de se mêler au petit peuple est à ce point bizarre qu’elle n’hésitera pas à dire au milieu de la campagne qu’elle mettrait les « mineurs en faillite » – « I’ll be putting coal miners out of business » – au nom des principes écologistes ! C’était le meilleur moyen de perdre la Virginie de l’Ouest au profit de son opposant, un état qui vient pourtant de réélire le seul sénateur démocrate d’un État qui a voté pour Donald Trump !

Ceci n’est même pas un malheureux lapsus mais plutôt le produit du mépris de l’intelligentsia pour les activités – ici l’exploitation du charbon – qui ne correspondent pas aux canons idéologiques. Le charbon, c’est sale. Les mineurs n’ont qu’à aller travailler chez Tesla. Fin de la discussion.

Pour preuve, quelques jours plus tard, elle décrivait la base de l’électorat populaire de Donald Trump comme un « panier de gens déplorables » : là encore, ceci fut perçu par les « déplorables » pour ce que c’était, une insulte suintant le mépris.

Lors d’une interview au cours de sa campagne sénatoriale de 2000, la candidate avait osé dire qu’elle et son mari avaient quitté la Maison Blanche « complètement ruinés » (« dead broke ») alors qu’elle venait juste d’acquérir une maison de plusieurs millions de dollars et de toucher une avance considérable – près de 8 millions de dollars – pour un livre autobiographique sur ses années comme première dame…

Ces commentaires élitistes montrent une profonde fracture entre « le sommet et la base » pour reprendre les mots récents et tout aussi méprisants d’Emmanuel Macron.

En 2020, Hillary aura donc les mêmes problèmes qu’en 2008 et qu’en 2016. Lors de la primaire présidentielle démocrate de 2008, durement disputée, la modératrice d’un débat entre Obama et Clinton avait demandé à la candidate si elle avait suffisamment d’attrait pour les électeurs. Avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit, Obama avait prononcé une formule devenue célèbre : « Vous êtes suffisamment sympathique, Hillary ! » Le compliment à l’envers avait bien résumé les problèmes de personnalité de la candidate…

Manque de probité ?

La liste des turpitudes du couple Clinton est incroyablement longue et il est impossible de revenir sur chacune de celles qui sont connues. Toutefois, on peut en sélectionner quelques-unes.

Il y a d’abord l’affaire des contrats à terme sur… le bétail. Oui, le bétail ! Sans aucune expérience dans le domaine financier et sans aucune expérience dans l’élevage, Hillary Clinton se lance vers la fin de l’année 1979 dans le trading. Elle investit 1.000 dollars et en quelques mois, elle se retrouve à la tête d’un pactole de 100.000 dollars, soit environ 215.000 euros d’aujourd’hui. Elle ne fait pourtant pas grand-chose. C’est en fait un ami avocat qui travaille comme chef des juristes de Tyson Foods qui passe les ordres d’achat et de vente. La société de courtage est dirigée par un ami commun… Il se trouve que Tyson Foods est le plus gros employeur de l’Arkansas dont le gouverneur n’est autre qu’un certain . . . Bill Clinton !

Certains spécialistes financiers pensent que les ordres de vente sont exécutés au plus haut de la journée et les ordres d’achat au plus bas au détriment d’autres clients… À l’époque, tout se fait sur papier et malgré tous les efforts des journalistes quand l’affaire sort, Hillary Clinton ne se sera jamais vraiment inquiétée. Ce qui est sûr, c’est qu’elle a battu des records de gains, du jamais vu ! Et alors qu’elle faisait face à des appels de marge de plus de 100.000 dollars à un moment, elle n’a jamais eu à mettre un centime sur la table… Essayez d’avoir un appel de marge de 100 fois votre mise de fonds !

Sans surprise, la future candidate à la présidence des États-Unis d’Amérique a « oublié » de payer les impôts sur ces revenus mirobolants. Il a fallu attendre le brouhaha des années 1990 pour qu’elle fasse finalement un chèque au fisc, pour seulement 14.600 dollars…

En 1994, le Journal of Futures Markets – une publication universitaire – se penche sur l’affaire : « C’est comme si on achetait des patins à glaces un jour et qu’on fasse les jeux olympiques dès le lendemain. Elle a pris des risques extraordinaires ». Selon l’étude, ses positions dépassaient la valeur nette de tous les actifs des Clinton à l’époque. L’enquête du service « Commodities Industry Specialization Team » de l’IRS – le fisc fédéral – conclura qu’un novice ne peut pas avoir un tel taux de rendement. Une autre analyse de chercheurs de Auburn University, publiée dans le Journal of Economics and Finance, a calculé la probabilité d’un tel taux de rendement : une chance sur 31.000 milliards…

Malgré les enquêtes des autorités de marché, on ne saura jamais si cet argent a servi à payer un service du gouverneur au plus gros employeur de son État…

Les affaires ont continué à un bon train durant les années en Arkansas. Il y eut la faillite frauduleuse d’une société d’investissement, la Whitewater Development Corporation, qui a vu tous les co-conspirateurs condamnés en justice . . . sauf les Clinton. Il y eut l’affaire sulfureuse du Troopergate, une sordide affaire de mœurs…

Puis vinrent les années à la présidence, de 1992 à 2000, où la première dame Hillary Clinton créera controverse après controverse

Quand elle finit par prendre le pouvoir comme Sénatrice en 2001 puis Secrétaire d’État en 2009, une incroyable litanie d’affaires financières douteuses s’enchaînent : les avances de son livre qui ressemblent à un pot de vin, la vente de 25% de l’entreprise Uranium One à la Russie, les donations à la fondation Clinton contre des faveurs, le possible usage des fonds de la fondation Clinton à des fins personnelles, etc…

En plus de l’enrichissement personnel, la manie du secret lui fera mettre en place son propre serveur de courriers électroniques pour traiter ses affaires personnelles, parfois douteuses, ce qui donnera lieu à une enquête du FBI. Quand son existence sera finalement découverte, la candidate fera disparaître une partie des preuves

La pire affaire de la carrière d’Hillary Clinton est probablement celle de la mort de l’ambassadeur américain Chris Stevens à Benghazi. Alors que l’ambassadeur avait demandé plus de forces de sécurité, sa requête est refusée par le Département d’État. Le 11 septembre 2012, le groupe salafiste Ansar al-Charia attaque le consulat de Benghazi et assassine l’ambassadeur. Les multiples enquêtes de la Chambre des Représentants et du Sénat américains ont montré que sous la direction d’Hillary Clinton, les fonctionnaires des affaires étrangères à Washington n’ont pas fait beaucoup d’efforts pour sauver leurs collègues. Le film « 13 Hours » de Michael Bay, sorti en 2016, relate une partie des faits de cette nuit funeste.

Alors, Présidente Clinton ?

Plus d’une centaine de livres ont été écrits sur le couple Clinton, plus de 90% à charge : il existe des segments entiers de la populace américaine qui sont contre l’idée même de sa présidence. Les militaires après Benghazi, les défenseurs du second amendement, les libertariens inquiets de la taille du gouvernement, les indépendants troublés par les affaires louches, les mineurs, les ouvriers dans les industries en compétition avec la Chine, etc…

Même si les partisans de Donald J. Trump sont incapables de l’admettre, il n’est probablement pas ridicule de dire que les Américains n’ont pas vraiment voté pour lui : l’électeur médian a surtout voté contre Hillary Rodham Clinton.

Il est alors douteux mais pas impossible qu’Hillary Rodham Clinton soit un jour élue présidente. Après tout, l’électeur américain a déjà été tenté par les dynasties. Le président John Quincy Adams a suivi les traces de son père John Adams, second président des États-Unis. Franklin Delano Roosevelt était le cousin du président Théodore Roosevelt. Plus récemment, George W. Bush est devenu président moins de dix ans après son père, George H. W. Bush. Malheureusement, l’électeur américain n’est pas toujours parti du meilleur et a souvent finit vers le pire…

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  • Une chose est sur et certaine. Si elle obtient encore une fois l’investiture Démocrate, le prochain président sera républicains, qui qu’il soit ! ?

    • N’y a-t-il pas une « coutume » aux USA qui veut que tout candidat vaincu lors d’une présidentielle ne peut plus se représenter par la suite ?

      Elle n’aura pas l’investiture. Je ne vois pas les Démocrates assez bêtes pour faire cette erreur.
      … et la population des USA est suffisamment importante et diverse pour que de nouveaux leaders émergent !
      Souvenez-vous, personne ne connaissait Obama avant les primaires.

  • de toute façon , les américains n’ont pas perdu grand chose en n’élisant pas cette femme , qui est aussi claire qu’une flaque d’égout ; je ne dis pas que trump vaut mieux mais la Clinton est surement la pire des deux ;

    • Au moins Trump a les compétences économiques pour diriger la première puissance économique du monde. L’avocate et son prédécesseur prof de droit n’y connaissent rien! De nos jours on n’élit pas des gens incompétents à des postes qui demandent une expérience dans cette matière. Le résultat chez nous le démontre!

  • Vous n’avez pas mentionné le côté va t en guerre de Mme Clinton. Elle était aux affaires étrangères pendant le mandat d’Obama, et a laissé le Moyen Orient à feu et à sang. Et elle disait lors de sa campagne qu’elle comptait bien continuer à ce que les USA soient les gendarmes du monde.
    Trump, aussi inquiétant qu’il puisse être, tenait un discours recentré sur le territoire US qui prônait moins d’ingérence internationale. Je préférais cela…

    • je pensais exactement la même chose , entre une dingue entourée de ses harpies prêtes à nucléariser la moitié de la planète et un gars qui souhaite d’abord s’occuper de ses propres affaires , mon choix était vite fait.

    • @ claire
      Oui, au fond, rien ne dit que les Américains n’aient pas voté pour D.Trump mais seulement contre H.Clinton! Qui sait pourquoi les électeurs ont voté pour qui: personne! Certains sociologues ont essayé de s’approcher de la réponse, sans plus! C’est maigre!
      D’ailleurs, on reproche bien moins de choses à D.Trump maintenant que juste après son élection. Pas de chance pour les prophètes de catastrophes!

  • Charles Gave évoque même il me semble l’aspect clanique et mafieux des Clinton, qui auraient verrouillé l’indépendance de l’appareil politique (démocrate?) des USA, sans compter les « complotistes? » qui voient en eux des satanistes; bon ce papier est sobre et déjà éloquent, et donne envie de creuser quand même quelle est le poids véritable des Clinton encore actuellement sur l’appareil politique du pays

  • Ses »habiles » investissements avec Tyson Food ont contribué à ruiner de nombreux éleveurs, les milieux agricoles US ne peuvent pas la sentir elle et son pantin érotomane, de plus des photos d’elle conspuant et crachant sur des GI de retour du Vietnam lui ont mis à dos les vétérans.
    Mon ami Steve(Montana) 72ans, a fait 140km avec toute sa famille et ses ouvriers agricoles pour aller voter contre elle quand il s’est reconnu sur une de ces photos….C’était la première fois de sa vie qu’il votait…Et il retournera voter pour Trump qui l’a beaucoup surpris…En bien…

  • Ce Couple a été surnommé « Les Thénardiers » car leur comportement, en particulier du coté financier, dégageait une odeur fétide.

  • Non seulement elle est arrogante et snobinarde mais en plus corrompue jusqu’à la moelle, obsédée par l’argent. Quant à sa compétence ce fut une catastrophe comme secrétaire d’état. Stupide au point de ne même pas se servir du téléphone crypté pour préserver le secret de ses communications. Et elle traîne de sacrées casseroles que bizarrement les media US se gardent bien d’évoquer, alors qu’ils cherchent le moindre poux à Trump. Si vous lisez la liste de ses donateurs vous trouvez des Monarchies du Golf, à qui elle a dû promettre des avantages une fois élue… et des Russes, mais là encore c’est Trump et non elle qu’on accuse!

    • Vous avez raison ! Oui ! Vous avez absoluemment raison ! Hillary Clinton est en effet pourrie jusqu’à la mouelle depuis très longtemps et… Euuuuh… Attendez… Attendez… Il y a un truc qui cloche…. Si Hillary Clinton est pourrie depuis si longtemps pourquoi est-ce que Trump, le courageux rebelle anti-système, le sauveur de l’Amérique, le guerrier incorruptible, l’homme providentiel, le dieu vivant, a-t-il apporté pendant des années son soutient à Hillary Clinton (et aux démocrates en général) ? Trump ignorait-il en 2008, lorsqu’il l’a soutenait financièrement (tel que l’avait dénoncé le républicain Ted Cruz), qu’elle était pourrie jusqu’à la mouelle ?

      N’allez surtout pas croire que toutes ces questions visent de ma part à insinuer que Trump est un sale opportuniste qui faisait intégralement partie du « système » qu’il dénonce aujourd’hui et qu’il ne s’en est jamais excusé. Je n’oserai jamais, JAMAIS, blasmépher ainsi le sauveur de l’Amérique.

      • @commando: Ironie médiocre.
        H.Clinton est devenu Secrétaire d’état à partir de 2009… Qu’elle soit pourrie dans la vie privé ou au plan local aurait pu être acceptable, si elle appliquait ses « qualités » en faveur du pays. Mais ce ne fut pas le cas…

        • Un type qui en 2008 ne s’était toujours pas rendu compte (ou feignait de ne pas se rendre compte) qu’Hillary Clinton est pourrie jusqu’à la mouelle (qu’elle fait partie du problème et non pas de la solution) ne peut pas être le type qui rendra l’Amérique « Great Again. » Point final.

  • Sauf que Bill Clinton n’a rien à voir avec Fr. Hollande, si la comparaison entre Hillary et Ségolène est plus juste, deux « losers ».
    Clinton a été élu et réélu, il a eu deux mandats de prospérité aux US, et il n’a jamais été socialisant comme Hollande, ni hostile au marché, à l’entreprise ou à la finance. Hollande est une catastrophe, Clinton une réussite.

  • Si les électeurs américains ont effectivement votés contre Clinton (suite aussi aux manipulations supposées du DNC à l’encontre de Sanders, en faveur de Clinton, qui a « réveillé » pas mal de démocrates), il semblerait qu’il existe une vrai montée en puissance d’une ferveur de l’électorat républicain en faveur de Trump, qui dit ce qu’il pense, et tient ses promesses (notamment économiques…)

  • « Pour preuve, quelques jours plus tard, [Hillary Clinton] décrivait la base de l’électorat populaire de Donald Trump comme un « panier de gens déplorables » : là encore, ceci fut perçu par les « déplorables » pour ce que c’était, une insulte suintant le mépris. »


    Clinton est (tel que l’a démontré l’article) une politicienne étatiste pourrie jusqu’à la moelle qui possède d’innombrable défauts et casseroles. Cependant d’un point de vue purement libertarien, c’est stupide qu’on persiste à reprocher à Clinton la seule chose qu’elle n’a pas complètement foiré : elle a eu raison d’être politiquement incorrecte en traitant de « déplorables » une partie (et non pas l’intégralité) des électeurs de Trump, et elle a eu raison de considérer que ces « déplorables » sont irrécupérables.

    Clinton a ensuite pris le soin d’expliquer, dans le même discours, qu’il fallait avoir de la compassion pour l’autre partie des électeurs de Trump (ceux qui ne sont pas irrécupérables) : « that other basket of people are people who feel that the government has let them down, the economy has let them down, nobody cares about them, nobody worries about what happens to their lives and their futures, and they’re just desperate for change. It doesn’t really even matter where it comes from. They don’t buy everything [Trump] says, but he seems to hold out some hope that their lives will be different. They won’t wake up and see their jobs disappear, lose a kid to heroin, feel like they’re in a dead-end. Those are people we have to understand and empathize with as well. »

    Ainsi donc, le problème de Clinton n’est pas sa dénonciation des « déplorables ». Cette dénoncitation est politiquement incorrecte cependant elle vise en plein dans le mille, elle pourrait très bien avoir été prononcé par un libertarien étant donné qu’elle met (directement ou indirectement) des individus trop longtemps chouchoutés (les « déplorables » ) face à leurs responsabilités.

    Le vrai problème de Clinton c’est, d’une part, le fait d’avoir totalement exagérer le nombre de « déplorables » (faute qu’elle a par la suite elle-même admise) et, d’autre part, le fait d’être une grosse hypocrite (elle n’admettra jamais qu’une partie de ses propres électeurs sont eux aussi des « déplorables. » )

    • elle a eu raison d’être politiquement incorrecte en traitant de « déplorables » une partie (et non pas l’intégralité) des électeurs de Trump

      Insulter les électeurs qui votent pour l’adversaire ce n’est pas seulement être politiquement incorrecte. C’est être insultante. C’est mépriser ceux qui ne sont pas d’accord avec elle. C’est tenter de les disqualifier. C’est un pas vers la dictature.

      • Il est indéniable qu’Hillary Clinton est une politicienne corrompue (l’article fournit plein d’exemples de cette corruption.)
        Il est indéniable qu’Hillary Clinton est complètement déconnectée de la réalité des américains ordinaires.
        Il est indéniable qu’Hillary Clinton est intolérante.
        Bref, il est indéniable qu’Hillary Clinton fait partie du problème et certainement pas de la solution.

        Cependant, ce qui est également indéniable, c’est que parmi les personnes qui ont voté pour Trump, il y a des personnes qu’aucun libertarien ne pourra convaincre des bienfaits de la liberté. (Tout comme parmi les électeurs de Clinton il y a des personnes qu’aucun libertarien ne pourra rallier à la cause de la liberté.) Il est temps que nous autres libertariens arrêtons de prendre des gants avec de telles personnes : ces personnes sont foutus, ces personnes sont irrécurables, ces personnes sont « déplorables. »

        Nous autres libertariens n’avons pas à nous excuser de qualifier de « déplorables » des gens qui pensent que tous leurs échecs personnels est la faute de quelqu’un d’autre. Les « déplorables » parmi les pro-Trump pensent que tout est toujours de la faute du libre-échange avec Chine et des immigrés illégaux. Les « déplorables » parmi les pro-Clinton pensent que tout est toujours de la faute du capitalisme et de l’homme blanc hétéro.

        • correction : sont la faute de quelqu’un d’autre

        • Finalement, tous les « déplorables », ce sont ceux dont la pensée est trop éloignée de la vôtre…
          Vous avez bcp plus de points communs avec H.Clinton que vous n’imaginez. 🙂

          • « Finalement, tous les « déplorables », ce sont ceux dont la pensée est trop éloignée de la vôtre… »


            Le problème n’est pas qu’une personne n’adhère pas à la pensée liberale (au sens français du terme.) Le problème c’est les situations où une personne est injustemment privilégiée par l’Etat du seul fait qu’elle n’adhère pas à la pensée liberale.

          • « Vous avez bcp plus de points communs avec H.Clinton que vous n’imaginez. »


            Si Trump dit que « 1+1=3 », et qu’Hillary Clinton dit que « 1+1=2 », certaines personnes préféreront avoir tort avec Trump plutôt qu’avoir raison avec Clinton.

            Pour ma part :
            Quand Clinton a raison et que Trump a tort, je soutiens Clinton.
            Quand Trump a raison et que Clinton a tort, je soutiens Trump.
            Cependant, en règle générale, je ne soutiens aucun de ces deux clowns car la plupart du temps ils ont tous les deux tort (étant donné que, contrairement à Ron Paul par exemple, ce sont tous les deux des étatistes, des protectionnistes, des interventionnistes en politique étrangère, des « snowflakes » partisans d’une liberté d’expression à géométrie variable, etc…)

        • Vous n’êtes pas un libéral, puisque vous ostracisez des gens que vous qualifiez d’irrécupérables!

    • « elle a eu raison d’être politiquement incorrecte … »

      Tout dépend de l’assemblée devant laquelle les propos sont tenus…

    • Un bobo qui n’aime pas le peuple qu’il juge irrécupérable. Elle n’a pas traité une partie mais tous les électeurs de Trump de déplorables. Ne lui cherchez pas d’excuses! Quels sont ceux que vous estimez irrécupérables?

      • « Elle n’a pas traité une partie mais tous les électeurs de Trump de déplorables. »


        Fake news.

      • « Quels sont ceux que vous estimez irrécupérables? »


        Si par exemple Clinton ou Trump affirme que « 2+2=5 », quelqu’un d’irrécupérable est une personne qui dira :
        «Mensonge ! Elle/il a jamais dit ça!»
        Ou alors :
        «Comme toujours, elle/il a parfaitement raison, 2+2=5, c’est la stricte vérité, quinconque affirme le contraire est un [insérer insulte] !»

    • Si vous pouvez démontrer que « la moitié » (d’après Hillary) des électeurs de Trump sont des « déplorables » (et dans le sens que Hillary a de suite donné au mot : racistes, xénophobes, homophobes, etc), alors je vous conseille de le faire.
      Sinon, vous feriez mieux de réduire le volume de votre soutien à Hillary, qui est complètement à côté de la plaque.

      • @durru : Relisez mon message attentivement. Vous avez complètement zappé la partie où j’ai écrit noir sur blanc que : « Le vrai problème de Clinton c’est, d’une part, le fait d’avoir totalement EXAGERER le nombre de « déplorables » (faute qu’elle a par la suite elle-même admise) […] »

        PS: je ne soutiens pas le « messager » (H Clinton) je soutiens le « message » les rares fois où celui-ci n’est pas complètement incompatible avec la pensée libérale.

        • Qu’elle soit revenue sur son message ne veut rien dire. Ce que les gens ont entendu a été complètement à côté de la plaque. Le message tel quel ne veut rien dire. Vouloir essayer de comprendre quelque chose de profond là où il n’y a que mépris, c’est se foutre de la gueule du monde.

          • Il ne faut pas oublier que, dès le début, Clinton avait déjà pris le soin de préciser que son propos était carricatural ( « You know, to just be grossly generalistic , you could put half of Trump’s supporters into what I call the basket of deplorables. »

  • Le retour de Marie Ségolène Clinton.

  • « Vous êtes suffisamment sympathique, Hillary ! »

    Comprendre comme suffisante, très…

  •  »suintant le mépris… » ça résume bien le personnage…

  • Bizarre tout de même que la justice US ne se soit jamais intéressé à ses turpitudes?

  • Les commentaires sont fermés.

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