Viaduc de Gênes : ces infrastructures qu’on laisse pourrir

Le terrible drame routier de Gênes rappelle que l’État, en gestionnaire à long terme du réseau, doit allouer les moyens nécessaires à son entretien. Mais en est-il capable ?

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Viaduc de Gênes : ces infrastructures qu’on laisse pourrir

Publié le 16 août 2018
- A +

Par Ludovic Delory.

Bien sûr, toute la lumière devra être faite sur le terrible drame de l’effondrement du viaduc de Gênes. Bien sûr, l’enquête devra établir les responsabilités individuelles et collectives qui ont mené à la mort de plus de 40 personnes, victimes de la chute spectaculaire d’un pan de l’infrastructure.

D’ores et déjà, l’état de l’ouvrage d’art attire toutes les attentions. Édifié dans la fin des années 60, il a fait l’objet d’interrogations de la part d’innombrables ingénieurs, tandis que le béton de sa structure s’effritait.

Une priorité des pouvoirs publics ?

La presse italienne rappelle l’effondrement d’une dizaine de ponts, dans la péninsule, au cours des cinq dernières années. En France, une table ronde a tiré l’an passé un constat inquiétant sur la dégradation des routes et autoroutes de l’Hexagone. Parmi les causes principales de cette érosion ? « La réduction des crédits d’entretien de l’État », souligne le rapport. Un autre récent rapport révèle à présent qu’en France, un tiers des 12 000 ponts nécessite une rénovation. Et que dans 7% des cas, le risque d’effondrement à terme est bien réel.

En Belgique aussi, le signal d’alarme est enclenché. Rien qu’autour de et dans Bruxelles, des ouvrages d’art s’effritent, de longs et lourds travaux de rénovation paralysent l’accès au centre-Ville, et les autorités publiques se rendent compte tardivement qu’il est nécessaire d’investir.

Où passe l’argent des impôts ?

Faut-il pour autant incriminer le manque de moyens alloués à l’entretien des infrastructures ? L’automobiliste se considère, à juste titre, comme la vache à lait des gouvernements et ces derniers auront beau ajouter que le mauvais état des routes ne constitue pas la première cause des accidents. Leur entretien régulier reste toutefois indispensable et les moyens qui y sont alloués diminuent de décennie en décennie.

Comme le précise dans le rapport sénatorial le président de Routes de France :

Notre patrimoine routier vaut 2 000 milliards d’euros. Et l’on ne consacre que 15 milliards d’euros par an pour l’entretenir, soit 0,75 % de sa valeur. À ce rythme, il faudra 130 ans pour le renouveler !

Les chantiers sont impopulaires mais indispensables. Pour gagner en visibilité médiatique, l’État préfère investir l’argent des contribuables dans de coûteuses et inutiles routes solaires, dans de contestées mesures de limitation de vitesse ou dans l’achat de matériel répressif.

Hélas ! Un jour, un drame rappelle l’importance de ces investissements à long terme, si invisibles mais si essentiels.

 

 

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  • Plus l’État redistribue plus il est obligé de sacrifier ses devoirs régaliens, la masse imposable n’étant pas infinie. La sécurité s’en ressent.

    • @mc2
      Un rappel plus que nécessaire des devoirs régaliens de tout État en matière d’infrastructures, la sauvegarde de la vie humaine et la sécurité en général devant relever de responsabilités bien définies.

  • Le probleme est assez simple: si vous voulez vous faire reelire (ce qui est la base de tout politicien) il faut :
    1) arroser ses clientele electorale. Ces clienteles dependent evidement de votre parti (les paysans pour l UMP, les profs pour le PS par ex). Meme pour le BTP, il faut (electoralement parlant) mieux faire des rond points ou subventionner la branche via du Pinel
    2) faire des actions visibles. Par exemple construire un batiment quitte a faire des economies de bout de chandelle qui fait qu il tombera en ruine dans 10 ans. Reparer les infrastructures existantes ne rapporte rien electoralement parlant

    Evidement au bout de 20-30 ans sans entretien, on arrive a des problemes.
    Maintenant quelle est l alternative
    1) augmenter les impots pour remettre a niveau les infrastructures (sachant evidement qu on aura inevitablement des cas de gabegie et de corruption)

    2) reorienter les depenses (mais vu les montants en jeu, les gens qui devront se serrer la ceinture seront nombreux et le feront savoir de facon plus ou moins pacifique). Electoralement complique, surtout que l opposition se fera un plaisir de souffler sur les braises meme s ils approuvent secretement le plan (je pense ici particulierement aux LR qui devraient etre contre plus de depense publique).
    Qui plus est, le serrage de vis risque d etre injuste car les responsable de la situation actuelle c est tous ceux qui ont vote pour des incapables depuis 81 (je m inclus dedans meme si j ai jamais vote Mitterrand ou Chirac. nous avons une responsablite globale). Par contre, les victimes du serrage de vis ont de forte chance d etre les jeunes generation qui n etaient meme pas né

    3) privatiser les infrastructures. Mais s il est facile de vendre des autoroutes avec peages (et avec le recul on voit bien que l Etat n a pas fait a l epoque une bonne affaire) comment vendre une departementale ? comment le concessionnaire va rentrer dans ses frais ? y aura t il des peages a chaque pont comme au moyen age ?

  • C’est très grave ! pour 1 € d’argent public collecté seulement 20 cts vont vers l’investissement le reste c’est uniquement des frais de fonctionnement plus inutiles les uns que les autres. Exemple de crime d’Etat : depuis 2005 des dizaines de commissions et ministères remplacent la DDE pour ne s »occuper de rien sauf en commissions et réunions. Les mouches du coche ! Délégation de pouvoir vers les communes, les départements les régions mais pas de transfert des fonds. Et je ne parle pas de l »écotaxe !!

    • Dans le cas présent, c’est le concessionnaire privé qui est chargé des investissements de maintenance, et pas avec l’argent du contribuable, mais celui des usagers ( le péage).

  • On ne peut préjuger de ce que dira l’enquête, mais à entendre les politiciens, on peut déjà craindre le pire quant aux enseignements qui en seront tirés.
    Tout d’abord, une infrastructure vieillit. On aura beau reboucher les fissures et surveiller les haubans des ponts, étaler quelques pelletées d’enrobé dans les nids de poule, d’une part les endommagements de fatigue structurelle s’accumulent, d’autre part les conditions d’exploitation s’éloignent peu à peu de celles qui ont été utilisées pour la conception.
    Ensuite, les infrastructures modernes ont par nature une durée de vie finie. Elles sont trop complexes pour qu’il n’y ait pas un petit détail bien localisé et probablement inaccessible où le seuil d’endurance (celui en dessous duquel il n’y a pas de baisse des performances structurelles avec le temps) sera dépassé. Même parfaitement entretenues, elles cessent peu à peu de répondre à leur cahier des charges.
    Enfin, et c’est le pire, il vient donc un moment où l’entretien ne suffit plus, il faut revoir non seulement l’ouvrage, mais l’ensemble de l’axe dont il n’est qu’un élément, et concevoir son remplacement par une infrastructure globale moderne.
    La France aurait hélas mille fois mérité le même désastre que celui qui frappe l’Italie. Le développement de nouveaux axes de communication routière qui rendent inutiles les anciens ouvrages en voie de péremption s’y fait au compte-gouttes depuis plusieurs décennies, les routes ne sont pas entretenues, les défauts sont considérés comme des ralentisseurs bienvenus, etc. Sans le drame de Gênes, le rapport sur nos ponts aurait été enterré moins d’un mois après sa rédaction, les collectivités auraient continué à payer les yeux de la tête de multiples ronds-points et ralentisseurs, et à ne pas entretenir les ponts et viaducs en espérant qu’ils ne s’écrouleraient qu’après les élections. Il y aura donc sans doute un léger mieux. Toutefois, l’important n’est pas seulement d’entretenir les ouvrages, mais d’en construire de nouveaux, adaptés à notre époque et à notre besoin de nous déplacer et de transporter nos marchandises avec célérité et sécurité. Et là, la partie semble déjà en « bonne » passe d’être perdue.

    • @MichelO

      « Les infrastructures modernes ont par nature une durée de vie finie »
      Merci de faire passer ce message ESSENTIEL puisque le béton a bien une durée de vie déterminée et peut tomber « malade »ce dont nous avons évidemment tendance à « OUBLIER » quand il s’agit de décennies !!!
      Dans certains cas les conséquences pourraient s’avérer encore plus catastrophiques lorsque l’on sait que le béton est précisément utilisé pour les enceintes de confinements dans l’industrie nucléaire, depuis quelques décennies.

      Une surveillance STRICTE des ouvrages d’art s’avère bien nécessaire.

      https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/la-rag-le-cancer-du-beton-est-mieux-comprise_36033

      • Pour le confinement radioactif, soyez tranquille, les radiations sont arrêtées par la simple masse sur leur chemin, et les masses spontanément évanescentes dans le béton sont incompatibles avec toutes les théories acceptées à ce jour.
        Bien sûr, la surveillance est nécessaire. Mais elle ne sert à rien si elle n’est pas qu’un composant d’une planification raisonnée de la durée de vie : la surveillance vous permet de vérifier que tout se passe comme prévu, et en cas de divergence, de réviser vos plans. Si vous n’avez rien prévu et que vous surveillez la fleur au fusil en disant « s’il se passe quelque chose, il faudra aviser », vous êtes mal parti. Si comme tous les politiciens, vous ajoutez « après les élections » à la phrase précédente, parce que surveiller coûte peu, mais que la stratégie de gestion des infrastructures a pour logique que les produits d’exploitation doivent être utilisés pour le renouvellement de l’ouvrage au bout de la durée d’amortissement des investissements, et non à se payer des danseuses ou des électrices chaque année, vous êtes très très mal parti.

        • @MichelO

          Difficile d’être tranquilles et » confiants » concernant le confinement radioactif lorsque l’on sait que le béton a un rôle loin d’être négligeable dans la construction d’une centrale nucléaire.Les projet EPR,( et surtout ITER qui s’éternise,d’une complexité inouïe et dont le coût a explosé),n’ont-t-ils pas mis en évidence des problèmes de microfissures dans le béton?(il semble bien qu’il ne s’agisse pas d’une vue de l’esprit ou de propagande).

          Concernant votre commentaire sur la surveillance des infrastructures qui ne peut se faire que sous réserve de strictes conditions,(« La surveillance ne sert à rien si elle n’est pas qu’un composant d’une planification raisonnée de la durée de vie »),l’on ne peut qu’être 100% en PHASE avec vous !!!
          il serait d’ailleurs souhaitable que les médias s’étendent un peu plus sur cette question essentielle.
          (Ci joint des liens que l’on peut considérer objectifs).

          https://www.lemoniteur.fr/article/le-coulage-du-beton-de-l-epr-de-flamanville-suspendu-apres-des-anomalies.927054

          https://www.usinenouvelle.com/article/iter-il-faut-relativiser-le-probleme-des-fissures.N176265

  • A l’inverse du film « Pour quelques dollars de plus » on aura 10 ans de procédures pour n’avoir finalement aucun coupable.

  • Faire un grand travail, ça se voit, faire son entretien, ça ne se voit pas.
    La politique est l’art de faire ce qui se voit.

    Mais le problème est-il dans le manque d’entretien ou dans la construction d’immenses structures fragiles et hyper-couteuses en entretien, selon la mode des 30 glorieuses ?

    • Les 30 glorieuses ont été glorieuses parce qu’on y a construit des infrastructures proportionnées au besoin. Le port de Gênes s’est développé, les ruelles de la vieille ville étaient incompatibles avec ce développement, il fallait bien construire une grande voie de communication, et même si l’arrivée sur le pont était spectaculaire, ça n’est certainement pas ce qui a motivé le choix de sa construction, mais un ratio efficacité/coût qu’on aimerait bien voir plus souvent aujourd’hui dans les critères de choix.

      • A me voir « moinsoyé », je me demande si une partie du problème ne vient pas de ce que gens imaginent que la sécurité ne fait pas partie de l’efficacité, et que l’une des deux devrait systématiquement être sacrifiée à l’autre.

    • Ces structures n’étaient pas forcément fragiles au moment de leur construction. Mais le béton vieillit, sa structure s’altère avec le temps. Ce vieillissement est mieux connu depuis une 20aine d’années mais était complètement sous-estimé voire négligé jusque dans les années 70.
      Les progrès dans la connaissance du béton a permis de modifier sa composition, d’introduire des adjuvants, en fonction des besoins et l’architecture actuel tient (ou devrait tout du moins) compte de la problématique du vieillissement. Ce n’était pas bcp le cas pendant les 30 glorieuses…

  • Les ponts qui sont en mauvais état sont ceux des routes nationales. Le réseau concédé va bien.

    • encore heureux vu ce que coutent les peages !
      en RFA les autoroutes sont gratuites, en suisse vignette pour 40 CHF (meme pas 40 €). en autriche c est 80 € (de memoire)…

      • en Allemagne , j’ai vu des portions d’autoroute limitées à 80 km/h à cause de l’état de la chaussée. Et vue la taille des ornières c’était justifié.

  • Un évènement banal de malfaçon et bien entendu on parle gros sous, entretien insuffisant etc. Tout est bon pour gagner du pognon et fuire les responsabilités.

  • quand vous entendez l’insignifiant secrétaire d’etat de la sécurité routière dans l’ensemble ,les routes francaise sont pas trop mal avec son sourire narquoi…nous ne vivons pas dans le même pays..encore un donneur qu’il respecte le codé la route ..une piste cyclable ce n’est pas une aire de stationnement …faite ce je dis maïs pas ce que je fais !!!! et pourtant il n’y a pas si longtemps nous avons échappe à un drame de justesse….quand aux choix du budget des ministère il est en fonction des électeurs exemple concret :le ministère de la culture alloué 10 milliards d’euros ,la JUSTICE 7milliards d’euros !!! Tous les ans quelques soit les gouvernements un budget non tenu…cause volontairement d’un budget erroné… les hauts fonctionnaires sont le résultat du niveau de L’ENA..le niveau est bien sans aucune responsabilité…jusqu’à quand ??

  • Viaduc de Polcevera mis en service en 1968 il y a 50 ans !
    celui de Millau a des similitudes techniques mis en service fin 2004 ,
    mais nous sommes en France , nous on entretient , nous on prévoit , et puis si la meme chose devait se passer en 2054 les responsables seraient loin !
    deux choses importante pour ce type d’ouvrages, le vent , la foudre , celui de Millau y est particulièrement sensible. mais le péage doit largement subvenir a son entretient !
    8,50 euros pour 2.5 km soit 3.4 euros du Km pour un VL évidemment . une vrai mane pour l’exploitant .quand aux rapport de visite annuel on sait ce qu’ils peuvent valoir ! on en a des exemples !

    • Le vent et la foudre font partie des spécifications de construction.
      Le péage subvient au contrôle et à l’entretien. Les visites sérieuses ne posent pas de problème. Mais si lors d’une de ces visites, on découvre que pour une raison ou une autre, le pont ne répond plus tout-à-fait aux spécifications de construction, que fait-on ? Un beau rapport, qu’on enferme dans une armoire… Eventuellement, on limite la vitesse à 70 sur le pont, en imaginant qu’ainsi, les spécifications n’ont plus besoin d’être respectées.
      Il y a deux problèmes : celui de la qualité du contrôle, en particulier quand le contrôleur sait que s’il découvre un problème, il ne fera pas plaisir à son chef, et celui du remplacement, le fisc prélève sur les péages de quoi, en principe, financer le remplacement de l’ouvrage à l’issue de sa durée normale d’utilisation, mais il ne le finance jamais.

      • « Mais si lors d’une de ces visites, on découvre que pour une raison ou une autre, le pont ne répond plus tout-à-fait aux spécifications de construction, que fait-on ? »

        En Belgique, je m’étais toujours étonné d’un pont avec 3 voies, dont une en permanence bloquée. Plus tard, j’ai appris qu’une telle visite avait trouvé des soucis, et c’était une mesure pour réduire la charge du pont (en plus de réduire la vitesse). Mais aucun travaux pendant au moins 10 ans.

        J’imagine juste le cas d’un embouteillage avec pleins de camions collés les uns aux autres sur ce pont…

  • Cette tragédie du viaduc génois ne m’apparait pas si clair que cela pour ce qui est de la responsabilité de l’état italien. Il me semble que l’autoroute était sous exploitation privée.
    J’avoue mon ignorance; qui était responsable de la surveillance de la structure ?
    Qui suite à cette surveillance était responsable des travaux indispensables ?

    • L’état qui concède l’exploitation garde la propriété. Il spécifie donc quels contrôles et quel entretien normal doivent être faits, mais ne peut demander à son concessionnaire de se substituer à lui pour les travaux qui ne sont pas prévus dans le contrat. A mon avis, la question de qui des deux est responsable fera l’objet de contestations pendant des décennies.

      • Il faudrait justifier vos affirmations…

        En matière d’autoroutes, c’est au contraire au concessionnaire que d’assurer l’ensemble des travaux de maintenance, le contrat définissant des objectifs de qualité mais pas la nature des travaux d’entretien à réaliser..

  • Mes petits enfants sont passés sur ce pont 2 jours avant le drame pour prendre le ferry pour la Corse.
    Au retour il devront traverser la ville de Gênes…

  • « Les chantiers sont impopulaires mais indispensables ». Ils sont surtout moins payants électoralement que les promesses d’allocations…

  • Les romains qui ont construit le Pont du Gard se tapent sur les cuisses !

  • Le pont Morandi avec ses sections précontraintes comportait pas mal de défaut structurel d’origine. C’était donc un ouvrage fragile pour peu que des tensions non prévues apparaissent comme des tassements en fondation. Il n’est pas sûr que c’est le manque d’entretien qui lui a été fatal. Je ne serais pas surpris que les fondations du pilier central après les inondations de la semaine précédent la catastrophe n’ait pas été déstabilisées. Des tassements ou des inclinaisons impromptus suffisent pour induire
    des efforts dans les câbles de précontraintes qu’ils ne peuvent reprendre. Tout explose. La mauvaise qualité des bétons et leur âge na bien sûr pas aidée.

    • Les témoignages parlant de foudre sur le pilier et de renforcement par des câbles de l’autre pilier confortent l’idée que les câbles de précontrainte ont lâché. Si c’est bien le cas, on ne peut pas forcément accuser le manque de contrôle et d’entretien (Théorème de La Palice : un quart d’heure avant sa mort, il faisait encore envie). Et pour reprendre ce que je disais plus haut, imaginons qu’un contrôleur ait détecté une faiblesse dans le pilier la veille de l’effondrement, qui aurait osé fermer le pont sine die au moment d’un pic de circulation ?

  • Si encore il n’y avait que les routes solaires. Mais c’est la quasi totalité des impôts et taxes routiers qui est détournée. La route rapporte à l’Etat plus que l’IR, environ 70 milliards d’euros.
    Prenons un exemple : l’argent des radars devait profiter à la sécurité routière. A quoi sert il principalement ? A financer des infrastructures ferroviaires (trams par exemple), à désendetter l’Etat.
    Où vont les milliards de la Tcipe ? Au budget général ?
    Et l’argent de l’ecotaxe qui doit normalement servir à réparer les dégâts des poids lourds ? A l’Afitf ? Qui finance quoi ? La aussi, le rail à 90 %…

    • Pour l’écotaxe, celui qui fera broder en Thaïlande une deuxième étoile sur les bonnets rouges à distribuer en France pourrait bien faire fortune…

  • Erratum
    Pas de ? après budget général et Afitf

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