Par Grégory Veret.
Les enfants doivent-ils être tenus éloignés des écrans ? C’est une Lapalissade : les écrans ont envahi les foyers… Nous parents, sommes l’une des premières générations à devoir gérer l’éducation numérique de nos enfants. À leur âge, les tablettes, smartphones et autres appareils électroniques étaient, pour la plupart d’entre nous, inexistants. Nous avons assisté à la naissance de ces appareils : l’iPhone n’est sorti qu’en 2007… Télévision, ordinateurs et consoles de jeux existaient déjà, mais n’étaient pas vraiment mobiles et personnels : on pouvait donc plus facilement maîtriser leur utilisation au quotidien.
Aujourd’hui, la situation a changé. Certains enfants, avant même de faire leurs premiers pas, utilisent des écrans avec leur entourage : jeux, visionnage de photos, de films. Pour un peu de sérénité, les parents occupent leur enfant avec des écrans ; le problème c’est que l’écran devenu nomade est toujours à portée de main… Peut-on interdire les écrans aux enfants ? Peut-on leur interdire de faire comme leur parent ?
Quel impact pour les outils digitaux ?
Si l’on observe le quotidien au sein d’une famille, cela semble impossible. De l’organisation de la vie quotidienne à la gestion des vacances, des devoirs scolaires au suivi des activités culturelles ou sportives, en passant par les échanges avec des parents éloignés aux SMS complices de tous les jours, organisation et relations passent par les multiples écrans qui peuplent un foyer.
Les outils digitaux peuvent, certes, avoir un impact positif. Un enfant de 6 ans peut être stimulé intellectuellement, apprendre et jouer sereinement avec une tablette ou smartphone, de temps à autre, en complément de ses autres activités.
Mais derrière les critiques et inquiétudes exprimées autour des écrans se cache la vraie question, celle des usages et des contenus. Les GAFA se penchent sur la question, Google incite les utilisateurs à la déconnexion via de nouvelles fonctionnalités, mais ces initiatives sont rares. Ces outils sont de plus très difficilement identifiables dans les smartphones ou simplement inefficaces.
De nouvelles formes de contenus inappropriés fleurissent sur les écrans chaque jour. Des vidéos de YouTube montrent des versions violentes de personnages de dessins animés qui ont des conduites autodestructives (comme une vidéo de Peppa Pig buvant de l’eau de Javel), et l’application de streaming vidéo Periscope expose souvent les enfants à des contenus inappropriés. Google Play reçoit une quantité immense de nouvelles applications chaque jour.
Alors les parents sont-ils livrés à eux-mêmes dans ce combat contre l’hyper connectivité des enfants ?
Finalement, la solution n’est-elle pas de donner aux enfants eux-mêmes les outils qui leur permettent de prendre conscience de leurs usages numériques pour mieux les maitriser plutôt que d’en devenir les esclaves ? Les parents d’aujourd’hui ont besoin d’aide pour gérer les multiples écrans, comprendre les usages en fonction des âges et choisir des contenus adaptés. Xooloo par exemple, propose un véritable tableau de bord sous la forme d’une application de coaching de la vie numérique des enfants.
Xooloo permet aux enfants de prendre conscience du temps passé sur leurs appareils électroniques et de se responsabiliser. Même les réseaux sociaux ont décidé d’investir dans la protection de contenu pour les enfants, tel Youtube Kids qui a donc mis en place de nouveaux paramètres de contrôle, qui permettent aux parents de sélectionner les chaînes autorisées en s’adaptant à l’âge de leur enfant, limitant sa capacité à installer des applications et des jeux sans supervision. L’objectif étant d’apprendre à installer des applications et à trouver du contenu de manière facile et sans risque, surtout pour les jeunes nés à l’époque du numérique.
Les enfants doivent maîtriser le numérique et donc y consacrer du temps. Les parents doivent accompagner cet apprentissage qui ne peut se faire seul. En effet, leur relation avec l’enfant reste primordiale dans le développement de ce dernier. Des spécialistes de l’enfant témoignant dans Le Monde du 16 septembre 2015 mettent en garde :
« Les programmes prétendument interactifs ne permettent pas l’échange propre à la communication humaine. Aucune machine ne permet de contact visuel ou de langage adressé à l’enfant. La vie numérique est une formidable opportunité mais elle peut isoler un enfant et l’éloigner de la vie réelle qui lui permet de se réaliser. Or, c’est l’attention qui lui est portée qui permettra à l’enfant de découvrir qu’il est quelqu’un. « J’ai appris à dire Je parce que l’on m’a dit Tu », rappellent-ils.
Penser qu un enfant va s autoreguler est du domaine du reve (au moins pour les gamins de moins de 12-13 ans)
La seule solution c est en effet de s occuper de ses enfants et de ne pas chercher a avoir la paix en leur donnant une tablette.
« Seule solution, s’occuper de ses enfants et ne pas chercher à avoir la paix » Sur ce sujet, comme avec la malbouffe, il y en a toujours qui sont les champions du monde de la perfectitude et qui se permettent de juger aux autres ! Nos enfants grandissent dans un monde différent de celui que nous avons connu, le digital fait partie de leur vie et sera le métier de nombre d’entre eux, sans parler des salaires de rêve qu’ils peuvent se faire. La solution reste dans la mesure. Nous prenions un livre dans une salle d’attente ou dans le train ; eux prennent leur téléphone. C’est grave ? Non, comme dans tout, le problème est l’excès… dans les 2 sens, autorisation/interdiction. Interdisez leur la tablette, ils la prendront en cachette ou seront comme des drogués en manque, surexcités, lorsque enfin, magnanime, vous la leur autoriserez. Donc la solution ? A petite dose régulière, comme pour tout. Et si vous voulez souffler ou avoir la paix à un moment donné eh bien, donnez-leur la tablette et ne culpabilisez surtout pas !
Si à côté, vous faites des jeux avec eux, qu’ils sortent, qu’ils lisent le soir, vous avez tout à fait le droit de vouloir avoir la paix par moments ! et leur autoriser la tablette à ce moment-là n’est pas le signe d’une démission ! Mais non pour certains, remplis de perfectitude (je l’aime bien celui-là) et très propres sur eux, arrrgh c’est zéro tablette sinon vous êtes un démissionnaire, bisque bisque rage !