Pourquoi le métier de professeur ne fait plus rêver

Depuis plusieurs décennies, la bureaucratie de l’Éducation nationale s’est attachée à retirer aux professeurs tout leur pouvoir de décision, tout ce qui leur permet d’adapter leurs cours à la réalité de la classe qu’ils ont devant eux.

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Pourquoi le métier de professeur ne fait plus rêver

Publié le 19 juin 2018
- A +

Par Stanislas Kowalski.

L’enseignement est fait de routines, le journalisme de marronniers. Certains d’entre eux sont effrayants. Ils sont le signe des difformités de la société. Nous nous sommes habitués à entendre que les professeurs ne sont plus assez nombreux. Dans le genre, le millésime 2018 du CAPES ne déçoit pas.

Pour le primaire, on compte déjà moins d’admissibles que de postes disponibles à Créteil et à Versailles. Sans surprise, d’ailleurs, puisqu’on a même inventé un deuxième concours spécial pour remplir les académies maudites avec les recalés des autres.

Pour le secondaire, le nombre d’admissibles est également insuffisant en allemand et en lettres classiques. Comme les années précédentes, en fait. Fait notable, le ministère a réduit le nombre de postes ouverts au concours en 2018. Par exemple, 5833 postes sont proposés pour le Capes externe, contre 7315 l’an dernier. Pourtant, certains ne seront pas pourvus.

 

L’état du malade

Il ne saurait en être autrement, puisque les problèmes de fond n’ont pas été résolus.

Et vu l’état du malade, même s’ils l’étaient demain, il faudrait encore s’attendre à une longue période de convalescence. En lettres classiques, le vivier d’étudiants n’existe tout simplement plus. Le combat pour le latin ou le grec n’est plus qu’un baroud d’honneur. Plus grave encore, les nouveaux professeurs de français ont un niveau catastrophique en grammaire, puisqu’ils n’ont pas eu cet enseignement durant leur scolarité. Pour beaucoup, ils ont eu droit à de l’ORL (Observation Réfléchie de la Langue). On en est un peu revenu, mais les dégâts ne se réparent pas comme cela. La majorité des lycéens ne sait même plus quels sont les temps des verbes en français. Le cursus universitaire n’a évidemment pas été conçu pour compenser l’absence des bases.

Le métier ne fait plus rêver. Discutez avec les étudiants. Ils savent très bien à quoi s’en tenir. Ils savent comment ils ont traité leurs professeurs. Même ceux qui sortent avec une assez bonne image de leurs maîtres savent à quel point on peut leur mener la vie dure.

Ce qu’ils savent moins, c’est pourquoi ce métier est devenu si pénible. L’idée que les chahuts et les bavardages sont consubstantiels de l’enseignement n’est que partiellement vraie. Un enfant est un enfant. C’est normal qu’il teste ses professeurs et tente de jouer. Ce qui est moins normal, c’est que la réponse de la société et de l’institution scolaire ne permette pas de rétablir l’ordre en classe. La France hypercentralisée ne se rend même plus compte que c’est aberrant. Tout va très bien puisqu’il n’y a pas mieux ailleurs : nous avons éliminé les points de comparaison… sur notre sol du moins. Il y a bien la Chine, l’Afrique, l’Asie du Sud-Est etc. Mais bon, on voit mal comment on pourrait délocaliser les collèges du 9-3.

 

Le fatalisme scolaire

Lentement, la France s’est enfoncée dans un fatalisme scolaire. Il faut accepter les réalités du métier et l’évolution de la société. Les inspecteurs nous enjoignent doctement de tolérer un bruit pédagogique nécessaire à la construction des savoirs par les élèves eux-mêmes, dans le cadre d’un conflit socio-cognitif. Curieusement, les professeurs vivent assez mal cette injonction. On veut bien faire travailler les élèves en groupes, mais on aimerait bien avoir deux minutes de vrai silence pour pouvoir donner les consignes. C’est peut-être trop demander…

Le vrai problème, c’est que depuis plusieurs décennies, la bureaucratie de l’Éducation nationale s’est attachée à retirer aux professeurs tout leur pouvoir de décision, tout ce qui leur permet d’adapter leurs cours à la réalité de la classe qu’ils ont devant eux. Elle ne respecte même plus les décisions collégiales. Les conseils de classe ou de discipline ne sont plus considérés comme des autorités suffisantes pour les orientations ou les renvois. Ne parlons même plus d’un redoublement ! Même dans les situations de détresse, la hiérarchie oppose des principes absolus. On ne déscolarisé pas un élève, même s’il peut empêcher 130 camarades de travailler et faire pleurer neuf adultes.

Les enseignants français sont frappés de stupeur légaliste. Ils se demandent sur les forums s’il est légal de coller un élève renvoyé de cours, et la réponse n’est pas simple, ou encore s’ils ont le droit d’ajouter deux tables dans la salle pour accueillir une classe de latin un peu plus nombreuse que prévu. Je sens qu’on va avoir du mal à former des citoyens libres avec des professeurs aux mains liées.

La crise à laquelle nous sommes confrontés va bien au-delà d’une simple campagne de recrutement ou même d’une revalorisation salariale, qui certes pourrait aider à la marge. Espérons au moins que les incompétents du ministère ne passent pas complètement du côté obscur de la Force et nous épargnent les affiches puériles de ces dernières années.

Voir les commentaires (37)

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  • Dans toutes les disciplines scientifiques et technologiques, langues vivantes, et pas mal d’autres concours santé et technique, c’est pareil. Mais la raison est autre :
    Qui voudrait faire 5 ans d’études, passer un concours difficile, pour se retrouver muté à Paris à « enseigner » à des cas sociaux, pour 1400€ en debut de carrière ? Pas mois.

    • @Tigrou je ne réduirais pas le pb au financier . Ma nièce vient de débuter sa « carrière » de prof de français . A 27 ans elle gagne aujourd’hui 2000 Euros net /mois pour 18 heures de cours /semaine et …. combien de congés ??? + heures sup que je n’inclus pas . Elle ne se plaint aucunement de sa paie. En revanche : elle n’est toujours pas titularisée et son manque de points l’empêche absolument de de fixer dans le village (pourtant rien de sexy) qu’elle visait .

      • Oui 1700€ au debut euros vous avez raison, ce qui fait qu’à niveau égal d’étude, mieux vaut être ingénieur ou cadre. Et vous avez aussi raison de dire que le financier est secondaire par rapport au problème géographique.
        Les congés et les 18h de cours, quand ils font leur travail c’est bien plus, et je suis près à parier que la plupart des jaloux petteraient les plomb bien avant 18h (26 pour les instit. ) fasse aux merdeux. D’ailleurs la plupart sont timbrés après 10 ans de carrière.

    • sans parler des parents des cas sociaux en question qui n’hésitent pas à s’en prendre physiquement aux professeurs quand ils estiment que leur progéniture n’est pas bien considérée……

      • Il faut d’abord considérer les cas sociaux comme Des hommes et ne jamais l’oublier. Par conséquent je suis très urbain avec les professeurs de mes enfant, puis je les insulte si et seulement si ils le méritent en dépassant les bornes de l’entendement. ( les miennes )

        Un exemple : je m inquiète auprès du professeur de 5ieme de mathématiques du peu d exercice donnee à la maison et fait au collège. « Pas de problème me répond t’il, y a excel et calculatrice maintenant, les tables de multiplication ne servent à rien.  » J’ai craqué il’eet Où le rapport ? Il était idiot mais sympathique avec son t shirt du Che, ne ne s est pas disputé trop fort.
        Un autre, prof de physique en seconde. Réunion. Il demande à mon fils ce qu il souhaite faire plus tard. Pompier lui répond le jeune homme. « Pompier c est au beau métier où on aide les autres. C est pas comme si tu avait voulu être un sale(sic) trader. » J interviens en expliquant tout le bien que je pense du métier de pompier mais aussi de celui de trader. « . Et le gars marque un silence, me dévisage et dit :  » vu votre look, je pensais que vous détestiez le capital autant que moi  »
        Je lui ai répondu que je « savais que l’habit ne faisait pas le moine, et que bien qu il avait Une tronche de syndicaliste a aucun moment je n’avais deduit qu il n fut pas professeur de physique, matière ô combien rigoureuse et exigente « . Il a pas bien pris j avais qu à avoir une tronche de trader après tout, c est de ma faute.

        Ce ne sont que deux exemples très personnels parmi mille. Cela ne prouve rien. Je sais, juste que je suis moi aussi parfois un gros con.

        • Désolé pour le plein de fautes d othographe et pire, pour que vous puissiez me pardonner sachez que je suis téléphone et je ne suis pas bien français depuis trop longtemps. ?

      • @vera j ai été parent de deux enfants pas franchement cas sociaux et il m a fallu faire appel à toute mon éducation pour ne pas cogner sur bien des enseignants, surtout au primaire.

        • Vous avez bien fait de ne pas cogner sur les enseignants de vos enfants, car l’accomplissement d’une mission de service public est une circonstance aggravante du délit de violences. C’est le genre de petite plaisanterie qui peut très vite coûter cher.

    • … ce ne sont pas les meilleurs profils qui se retrouvent à bac +5 et pas d’autres alternatives que de passer un concours pour enseigner…

      J’entends par profil le mixte compétences pédagogiques + savoir être + leaderships, motivations, expériences pour exercer ce difficile métier… (le savoir venant en dernier)

    • pour votre gouverne vous dites encore du n’importe quoi !
      salaire net .
      1ere année 1857 E
      après 2 ans de titularisation 2018 E
      aprés 10 ans 2518 E
      aprés 20 ans 3028 E

      • @duglimbule et voilà. .. et rapporté au taux horaire ça fait bien payé et les vacances. .. ça fait archi bien payé surtout comparé à un cadre moyen du privé. Et nos enseignants pleurent mais leur prison dorée a des portes ouvertes mais rares sont ceux qui veulent se coleter à la réalité du monde extérieur. Les seuls qui ne râlent pas sont ceux qui viennent du privé et ont fait une reconversion ds l enseignement, certains font de excellents profs.

        • Outre les heures de cours, il y a les heures de préparation avant, et les heures de correction et de conseils de classe après. Le taux horaire moyen de rémunération n’est pas si intéressant que cela.

      • http://www.education.gouv.fr/cid101179/la-remuneration-des-enseignants.html
        Voilà une belle fake news !!
        Les salaire annoncés sont bruts et non nets…
        Merci d’arrêter la désinformation.

    • pour votre gouverne vous dites encore du n’importe quoi !
      salaire net .
      1ere année 1857 E
      après 2 ans de titularisation 2018 E
      aprés 10 ans 2518 E
      aprés 20 ans 3028 E

  • Il n’y a pas’ d’autre alternative que d’oser décentraliser vers l’autonomie TOTALE au niveau de l’établissement… liberté de recruter (fini les concours) les personnels… sous l’autorité du chef d’établissement… construction d’un projet pédagogique avec enseignants et parents… et surtout liberté de recruter les élèves qui devront adhérer au projet pédagogique… et se chercher une place ailleurs le cas échéant. Aux parents d’assumer leurs responsabilités légales.. quite a faire appel à des structures judiciaro-psychiatrique…si besoin… aux’ services sociaux de s’assurer du respect de cette obligation légale.

    Financement par chèque éducation.

    • L’autonomie totale … à long terme alors parce que là, dans l’immédiat, c’est juste un rêve de « libéral de salon ».
      Commençons par :
      1- desserrer : l’étreinte qui tient les équipes pédagogiques dans un carcan de normes hallucinant;
      2- régler le problème kafkaïen de la bi-tutelle rectorat / collectivité locale (un modèle du genre).

      • @ Synge
        Oui mais l’état français a payé les 12 + 5 années d’études du prof et lui offre en plus un emploi: donc logique qu’on devienne fonctionnaire d’état et donc, qu’on obéisse au système officiel!
        Quand on prend les avantages mais pas les inconvénients, ça pose problème!
        Regardez au-delà de vos frontières: vous verrez que ce n’est pas partout que cela se passe comme ça!

        • Ca n’est pas l’Etat qui a payé, mais le contribuable…

          • En plus c’est faux. Les 12 premières années sont obligatoires pour tout le monde et je ne sais d’où sortent les 5 autres, puisqu’il suffit de passer le concours.
            D’accord pour suivre les instructions. Encore faut-il qu’elles soient claires et applicables. Et qu’elles ne soient pas un empilement invraisemblable qui annihile toute possibilité d’initiative. Il y a des marges de progression, croyez moi, entre la situation actuelle et l’autonomie totale avec chèque éducation prônée par nos amis.

  • lire le livre
     » principal de collège ou imam de la république »
    on y comprend pourquoi les candidats ne se bousculent pas aux postes ou meme jettent l’éponge , bien que ce soit une place assurée a vie !

    • Un prof nouvellemement nommé craque dès la première semaine. Il envoit sa démission au rectorat qui lui demande de reconsidérer sa décision : hallucinant de voir que l’administration de ce monstre prend les gens pour des irresponsables.

  • Il est grand temps de privatiser l’éducation nationale avec fin de l’emploi à vie, de l’avancement à l’ancienneté et libre concurrence entre tous les intervenants.
    L’état peut conserver l’instruction civique (2 heures par an)

  • Les enseignants sont les premiers responsables de ce qu’ils vivent. Lentement, mais sûrement, ils ont politisé l’institution au point de la gangrener totalement et irrémédiablement.
    Ils sont les premiers promoteurs de l’idéologie socialisante, cause d’à peu près tous les maux dont souffre notre pays.
    A ce stade, le problème ne réside pas dans la responsabilisation des enseignants, mais dans la libération de l’institution de l’emprise du monstre hideux. Sachant que la bureaucratie de l’EN dont parle l’auteur est essentiellement composée d’anciens enseignants. Tous ces gens sont des clones. C’est l’ensemble de l’édifice qui est à purger.

    • Les enseignants sont responsables… comment dire? On touche tout le problème de la responsabilité collective. Il est certain que beaucoup d’enseignants ne font que récolter les fruits de leur vote et du statut qu’ils ont réclamé. Mais si vous avez une position un tant soit peu différente, vous êtes puni de la même manière. Et c’est injuste. C’est le propre des systèmes monopolistiques: vous ne pouvez pas échapper aux erreurs de l’Education Nationale en allant exercer le métier de professeur ailleurs.
      Enfin, si, bien sûr, on peut. J’en sais quelque chose. Mais c’est difficile et ça demande beaucoup de sacrifices. Je ne conseille pas forcément l’exil à tous les professeurs malheureux de France.

      • @stan kowalski vous avez raison. Il faudrait que Blanquer ait le courage de faire voter les profs sur des réformes courageuses : autonomie des établissements , primes et points au mérite. Mais à votre avis, quelles seraient les chances que ça passe ?? J’ai bien peur que cela fasse comme pour air France … En tous les cas bravo à vous, la liberté a un coût élevé mais elle a meilleur goût que la servilité .

      • ben certes…mais alors dites le…il faut mettre fin au monopole de l’ed nat…ce qui reviens à dire mettre fin à l’ed nat ou plus généralement au contrôle politique de l’éducation..
        le communisme n’est pas mauvais car les planificateurs sont idiots…la planification est une impasse.

        • ou acceptez les choses et arrêtez de vous faire du mouron pour les élèves qui ne sont pas votre affaire…

        • J’ai écrit un livre sur le sujet. Je le dis. Mais pas forcément dans chaque article. Je devrais peut-être la jouer à la Caton. « Delenda est Carthago! »

    • Ce ne sont pas les enseignants qui politisé l’institution mais les politiques qui l’ont livré aux syndicats et aux forces de gauche(parents d’élèves , francs maçons etc). Voir la politique de Charles de Gaulle pour amadouer les communistes….
      Les idéologues se sont retrouvé comme des poissons dans l’eau .
      Encore , à une époque,ils étaient capables d’enseigner les matières
      avec compétence .

      • Les politiques de gauche de l’époque (après-guerre) étaient très souvent issus du milieu éducatif. De toute façon, même si ce que vous dites est vrai (notamment la responsabilité du Gal de Gaulle), on ne peut exonérer des générations d’enseignants du désastre auquel ils ont largement contribué (et dont ils font actuellement les frais).
        Aujourd’hui encore, donnant raison sans le savoir à Bossuet, les enseignants soutiennent très largement l’idéologie mortifère, cause de tous nos tourments et du naufrage total de l’EN et, plus largement, de notre pays.

    • C’est amusant, mais le mythe du prof syndiqué socialo-communiste à visiblement la vie dure…
      Il faudrait rentrer dans une salle des profs en 2018 pour voir à quel point cela n’a rien à voir avec la réalité.

  • Le pompon, ce sont les formateurs des IUFM (je ne connais pas le nouvel acronyme) qui n’ont jamais mis les pieds dans une classe.

  • le problème dans vous article reste la foi dans l’ed nat..
    A partit du moment où on accepte un contrôle politique de l’éducation des enfants… et d’une certaine façon sa collectivisation on admet que les politiques « savent » ce qu’il faut faire.. mais on ne sait pas vraiment dans quel but…

    ce système a marché plus ou moins avec les problèmes de tout système collectiviste..

    l’ed nat ne trouve plus de candidat?
    qu’est ce que ça peut faire,elle va « revaloriser le salaire des profs » ou baisser ses exigences de recrutement…

    ce que vous devez oublier ce sont vos propres rêves à propos de la Mission du Professeur..

    tu fais ce qu’on te dis de faire…contre salaire…et en plus des avantages statutaires..

    • Ma foi dans l’éducation nationale? Diantre! Je me suis exilé au Cambodge après avoir écrit un livre pour dire que le problème dans « éducation nationale », c’était « nationale » et pas « éducation ». Je ne sais pas ce qu’il vous faut!

  • J’ai une piste de solution aux problèmes de l’Education nationale : imiter servilement ces établissements privés d’enseignement scolaire qui obtiennent de si bons résultats pédagogiques, au nez et à la barbe du public.

  • En premier…vous définissez la mission de l’ed nat..
    on peut ne pas être d »‘accord ..
    sinon si on est d’accord avec la mission de led nat..il y a les modalités de la tentative de réalisation..la bureaucratie et le statut de fonctionnaire des prof…
    Il est clair qu’on peut être d’accord avec la mission mais refuser la bureaucratie..
    et on peut discuter si la mission est réalisable et comment déterminer si la mission est remplie..

    Et ce n’est PAS un sujet qui concerne les seuls prof…
    c’est politique..
    et c’est très agaçant d’entendre des gens raisonner dans le cadre de l’ed nat…

    maintenant je vais poser une question à un prof?
    pourquoi fait il se métier?

    C’est un métier..pour le salaire… c’est à celui qui le paie de définir ce qu’il veut de lui…
    Dans le meilleur des cas les profs ne détiennent qu’un savoir particulier et des aptitudes à les transmettre…et les gens les payent pour ça…mais ce n’est pas ça…
    Accepter un truc comme des salaires de profs correspondant non pas aux résultats des élèves mais à des critères bureaucratiques prouve que les profs sont les profs acceptent cette vision de l’éducation ou l’élève n’est pas au centre de préoccupations du fait d’abord de sa cupidité .
    C’est comme si un boulanger était payé en fonction de son respect du cahier des charges imposé par le gouvernement!!!!!!!!!!!!
    et vous vous étonnez que les gens râlent car le pain n’est pas bon????
    vraiment??????

    Pour que l’ed nat fonctionne peu ou prou..il faut des gens comme vous quelque peu idéalistes travaillent avec disons une conscience professionnelle entretenue par la perpétuation de mythes..

    Mais l’ed nat est foireuse complètement foireuse par nature .. alors ou vous changez de boulot ou vous acceptez totalement cette situation..sinon vous souffrirez..

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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