En France, les vieux, les paysans et les artisans seraient au bout du rouleau

Panorama d’un mal-être, auquel l’État ne pourra remédier qu’en rendant possible un peu plus de liberté.

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Old people europe by Paolo Margari(CC BY-NC-ND 2.0)

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En France, les vieux, les paysans et les artisans seraient au bout du rouleau

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 18 juin 2018
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Par Eric Verhaeghe.

La société française est-elle devenue invivable pour ceux qui en composent le socle historique : les vieux, les paysans, les artisans, entre autres ? L’actualité téléscope curieusement plusieurs informations très différentes, qui dressent un portrait sombre de l’état moral et sanitaire de la majorité silencieuse dans ce pays.

Le Monde a fait scandale en titrant sa Une sur la maltraitance des vieux en France. L’article se faisait l’écho de l’avis rendu par le Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE) sur le sort réservé aux plus de 75 ans, et particulièrement aux 500 000 d’entre eux placés dans des établissements d’accueil (les fameux EHPAD en quasi-grève perlée depuis plusieurs mois). On notera, pour illustrer le propos du Comité, cette phrase instructive :

Force est de constater que l’institutionnalisation des personnes âgées dépendantes et leur concentration entre elles génèrent des situations parfois indignes, qui, réciproquement, sont source d’un sentiment d’indignité de ces personnes. Leur exclusion de fait de la société, ayant probablement trait à une dénégation collective de ce que peut être la vieillesse, la fin de la vie et la mort, pose de véritables problèmes éthiques, notamment en termes de respect dû aux personnes.

 

Les vieux et le paradoxe du vivre ensemble

Cet avis est assez courageux de la part d’une instance officielle. La dénégation de la mort fait partie des principes « religieux » contemporains, ces « credo » laïques qui sous-tendent toute la pensée que Philippe Muray avait qualifiée de post-historique.

Dans la société française, qui se caractérise par un immense mouvement d’infantilisation des esprits et de négation de la vie dans ce qu’elle a de risqué et de précaire, la mort et son spectacle n’ont guère droit de cité. Elle rappelle trop l’imposture contemporaine, selon laquelle la technologie permettrait de sublimer le genre humain et ses limites.

Ce n’est d’ailleurs pas le moindre des paradoxes que la société du vivre ensemble, dominée par la bienveillance et les valeurs positives, soit aussi productrice d’enfermement et d’exclusion pour tous ceux qui lui rappellent la fragilité de ses croyances.

Des campagnes lénifiantes occupent quotidiennement le champ médiatique sur l’accueil des réfugiés, la protection des femmes et des homosexuels, la dignité animale. Les mêmes qui professent une sorte d’amour sans limite pour toutes ces causes généreuses semblent avoir dans le même temps moins de scrupule à placer leurs parents ou leurs grands-parents dans des mouroirs totalement indignes.

Dans cet empire du bien qui nous est proposé sans relâche par les médias officiels, retenir administrativement des demandeurs d’asile est vécu comme une honte, mais enfermer ses vieux dans des maisons-prisons dont ils ne sortent que refroidis par la mort semble beaucoup moins choquer. Ce deux poids deux mesures permet, il est vrai, d’éloigner de nos yeux les images choquantes de ce que nous deviendrons un jour, et nous maintient dans l’illusion puérile que nous pouvons, toute notre vie, demeurer d’éternels adolescents.

 

Le CCNE veut soigner le mal par le mal

Au demeurant, les solutions proposées par le CCNE sous la plume de la rapporteuse Cynthia Fleury, philosophe de son état, montrent l’incapacité de la commission à sortir de la doxa post-historique qui étouffe l’Occident. En particulier, on notera que l’avis propose de créer un cinquième risque de Sécurité sociale qui s’appellerait la dépendance.

Là encore, plutôt que d’intégrer la prise en charge du vieillissement à la vie sociale ordinaire et à la prévoyance que chacun se doit à lui-même, le Conseil propose de l’isoler un peu plus en transférant le risque à un opérateur extérieur, bureaucratique, administratif, qui nous débarrasserait une bonne fois pour toutes de la nécessité d’inclure nos vieux dans notre vie quotidienne.

Comme si le bannissement des vieux dépendants n’était pas le résultat ultime de cette grande infantilisation collective à laquelle la Sécurité sociale participe, en dispensant chacun de veiller à son propre destin, en confiant à l’État le soin de se préoccuper de tout à notre place.

Dans cette obsession de soigner le mal par le mal, on notera que le Conseil cède à la facilité du discours lénifiant propre à notre époque. Ainsi, il propose de ne plus dire « personnes âgées » :

Il serait nécessaire de refonder certains termes très usités comme celui de « personne âgée » qui, d’une part est imprécis et d’autre part peut être discriminatoire. (page 11)

Ce constat est assez tragique : il nous rappelle que la vie humaine n’a plus guère d’intérêt que lorsqu’elle est victime de discrimination. Sans cette victimisation, elle ne compte pas pour grand-chose.

 

Les vieux sont pourtant plus riches que la moyenne des Français

Le même jour, la DREES publiait son panorama annuel sur la retraite et les retraités. L’alignement de statistiques permet pourtant de vérifier que les vieux en France font l’objet de tout, mais certainement pas de discrimination au sens classique du terme. Les chiffres sont sans appel :

En 2015, le niveau de vie médian des retraités s’élève à 1760 euros par mois, ce qui est légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population (1690 euros).

Redisons-le, nous ne sommes pas ici sur des chiffres moyens, mais sur des médianes. Si l’on intègre les différentes sources de revenu de nos retraités, y compris ceux tirés de l’épargne ou de l’immobilier, on constate donc que leur niveau de vie médian est supérieur à celui des actifs.

Ces chiffres ne signifient bien entendu pas qu’il n’existe pas de précarité chez une fraction plus ou moins importante de nos retraités. 16% des retraités perçoivent d’ailleurs le montant minimum. Ces chiffres prouvent néanmoins que, par rapport à la moyenne des Français, les retraités ne sont globalement pas plus mal traités que les autres.

Parler de discrimination à leur endroit constitue donc un artifice de langage destiné à légitimer leur prise en compte. Dans la France infantilisée d’aujourd’hui, les seules personnes qui ont le droit à espérer une prise en considération sont les « victimes ». Les autres sont présumés être des bourreaux à punir.

 

Nos paysans aussi sont au bout du rouleau

L’ironie de l’actualité veut que, le même jour, la Coordination Rurale ait publié un communiqué sur la situation de détresse de nos paysans. On se souvient que, l’an dernier, une campagne avait sensibilisé à la question du burn-out dans les campagnes, et au nombre inquiétant de suicides chez les agriculteurs. Un plan de prévention avait été monté en urgence, financé par l’État.

Ce plan semble avoir été utile. La Mutualité Sociale Agricole (MSA), en charge du dispositif, aurait accompagné 3500 agriculteurs en un an dans ce cadre, soit environ 0,5 % de la population globale. Ce n’est pas rien ! et ce chiffre confirme l’acuité de la question de l’épuisement professionnel dans les exploitations agricoles.

Selon la Coordination Rurale, le ministère de l’Agriculture retirerait ses financements et laisserait désormais la MSA agir seule, avec une enveloppe de 3,5 millions d’euros qui se substituerait aux 4 millions apportés par l’État. Là encore, on s’étonne de voir les économies de bout de chandelles qui accroissent la pression sur ces figures emblématiques de notre identité collective. La MSA commet d’ailleurs l’aveu qu’elle dispose d’un fonds d’action sociale de plus de 150 millions annuels. Que diable ne consacre-t-elle pas plus d’argent à aider ceux qui n’en peuvent plus de leur métier ?

On serait curieux de savoir où passent ces sommes de l’action sociale agricole pour le reste. Non qu’il y ait anguille sous roche. Mais tous ceux qui ont fréquenté le monde paritaire savent combien la notion « d’action sociale » peut faire l’objet « d’interprétations » très diverses. Tout ceci conforte en tout cas l’idée que la souffrance de plus en plus grande éprouvée par la majorité silencieuse de ce pays n’intéresse guère les décideurs de ce pays.

 

39 % des artisans en situation de souffrance professionnelle

Le même jour (l’actualité étant décidément caustique quand elle le veut), la Chambre des Artisans du Bâtiment, la CAPEB, publiait son baromètre annuel sur la santé des artisans. Là encore, les chiffres sont durs à lire et soulignent que les forces vives de ce pays sont de plus en plus écrasées par le poids d’un système qui les traite mal, faute de les considérer comme des « victimes », et à force de les considérer comme des « responsables ».

On lit ainsi :

En 2017, ils sont ainsi 39 % à s’estimer en mauvaise santé, contre 29 % en 2016. Parmi eux, 68 % disent souffrir de douleurs musculaires. À noter que ces dernières sont en constante baisse (-10 %), « ce qui montre que les artisans adaptent de plus en plus leur manière de travailler afin de limiter les contraintes physiques […]

Comment expliquer cette dégradation de l’état de santé des artisans ? Il y a tout d’abord l’intensification des rythmes de travail hebdomadaire : 63 % des artisans travaillent plus de 50 heures par semaine dont 24 % plus de 60 heures.

Le stress concerne 58 % des interrogés qui pointent le poids des démarches administratives, la charge de travail, les contraintes de délais et le manque de repose. Ce stress impacte la qualité de sommeil des artisans et les expose à un « risque accru » d’épuisement professionnel. Ils sont d’ailleurs 37 % à déclarer avoir subi ou frôle un burn-out.

« En plus du travail sur les chantiers, la charge administrative excessive pèse lourdement sur les artisans du BTP et occasionne un stress toxique. Il est urgent et essentiel d’alléger cet aspect de leur quotidien, au lieu de quoi, on veut leur imposer de nouvelles tâches telles que le prélèvement de l’impôt à la source », regrette Patrick Liébus.

Le baromètre met également en avant « un suivi médical quasi inexistant » : seuls 13% des artisans sont suivis médicalement pour leur activité professionnels tandis que 51% consultent leur médecin à de très rares occasions, voire jamais. La principale raison évoquée étant le manque de temps (27 %).

Et les congés dans tout cela ? 33 % des artisans prennent au maximum deux semaines de congés par an.

Le constat est accablant, bien sûr. Il souligne l’extrême disparité des modes de vie dans notre société. Alors que la France compte environ 3,5 millions de chômeurs (tous victimes de l’oppression capitaliste, c’est bien connu), la pénurie de main-d’oeuvre s’installe.

Du même coup, alors même que le partage du travail est devenu l’objet d’une théorisation, les artisans sont obligés d’assumer seuls le poids de toute reprise économique. La relance de l’activité se traduit immédiatement par un écrasement physique pour tous ces employeurs qui ploient sous le poids d’une réglementation proliférante, d’une complexité bureaucratique grandissante, mais aussi d’une inégalité assumée collectivement, semble-t-il, dans la répartition des efforts à fournir.

 

En France, les forces vives sont fatiguées

Par petites touches, cette accumulation de chiffres et de données donne une autre image de la France que celle véhiculée par les medias ordinaires. Si la France souffre, aujourd’hui, ce n’est pas forcément celle qu’on croit. Les déluges de considérations culpabilisantes sur les mauvais traitements qui seraient réservés aux minorités en tous genres dans ce pays dissimulent de moins en moins une réalité plus gênante : ce sont les forces vives qui faiblissent aujourd’hui, qui sont écrasées par l’armature de plus en plus lourde d’une société qui multiplie les instances bureaucratiques destinées à faire vivre le mythe d’une victoire sur les risques, sur l’éphémère, sur le précaire de la vie.

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  • Je confirme que les agriculteurs (nommés ici « paysans ») sont au bord de la rupture, mais c’est avant tout lié à l’agribashing continuel: anti phytos, anti élevage, mise en avant sytématique du bio.
    A lire et écouter les médias, l’agriculture française est la plus pollueuse du monde, alors que dans les faits, elle est dans les plus vertueuses. Les agriculteurs n’osent même plus s’affirmer comme tels. Le dernier exemple d’annulation d’une opération de communication envers des jeunes élèves (« planète positive » organisé par une coopérative agricole) sous la pression de quelques parents d’élèves en bretagne montre bien le climat délétère qui sévit actuellement. Le pire, c’est qu’on est en train de détruire tout un pan de l’économie très pourvoyeuse d’emplois. Attention, danger.

    • Je pense pas que ca vienne de la. Vous avez quand meme des tas de paysans qui travaillent 80 h/semaine pour gagner au final 300€/mois voire moins.

      PS: vu les marees d algues vertes, je pense pas que l agriculture bretonne soit parmi les plus vertueuses. Pour avoir le respect des gens, il faut commencer par arreter de les prendre pour des cons

    • @ cdg »vu les marees d algues vertes, je pense pas que l agriculture bretonne soit parmi les plus vertueuses »
      avant de balancer ça, renseignez vous un peu.
      Un des facteurs limitants pour la production des algues vertes est le phosphore que l’on retrouve dans les lessives, détergents etc… dont les rejets sont très liés à l’activité humaine. Mais, on s’est focalisé sur les nitrates, rien que les nitrates: on a beau réduire les rejets azotés, les algues vertes vont et viennent. Par contre, rien pour le phosphore, notamment dans les stations balnéaires qui débordent en période estivale.
      lire Baroin
      http://www7.inra.fr/dpenv/barroc48.htm
      Désolé pour le HS mais je n’aime pas que l’on colporte des lieux communs, la réalité est plus complexe.

      • En effet. Cdg pourrait utilement méditer sur la dernière phrase de sa conclusion…

      • @nevez.
        Dans ce cas pourquoi on a des algues vertes en Bretagne et pas sur la cote d azur ? car si c est les stations balneaires ca devrait etre bien pire la (vous avez des villes qui passent de 5000 a 50 000 habitants l ete)

        • Des algues vertes, il y en a en Algérie, à Venise, En France, sur les côtes charentaises, normandes. Ce n’est pas un phénomène breton. ça dépend beaucoup de la configuration de la côte, des marées…

        • A la Pointe du Raz, pourtant en Bretagne, il n’y a pas d’algues vertes… La présence d’algues vertes requiert un certain nombre de conditions, petits fonds, faible circulation ou va-et-vient, etc. qui sont plus souvent réunies en Bretagne que dans le Midi. Et sur la Côte d’Azur, j’ai entendu dire qu’il n’y avait plus d’algues du tout, vertes ou pas…

  • Cet article touche un nerf. La Campagne meurt, aucun doute, La ville, toujours avide de pouvoir lui impose ses lois collectivistes imbéciles, ou au mieux, inadaptées, ne le voit même pas. Le choc de culture nationale a lieu nécessairement à la frontière entre vie « virtuelle » urbaine et production matérielle par la « terre », même si cette vie matérielle concerne de moins en moins « d’irréductibles ».
    Mais en terme de surface matérielle réelle, le monde rural recèle un très fort pouvoir suggestif.
    Pourtant par nature, la terre a des limites. Les désirs de rendements et l’amour de la campagne du collectif sont au contraire de plus en plus délirants et déconnectés ( financement taux zéro, subventions, d’un côté. De l’autre, l’exigence des standards minimums de qualité, de lieux de production d’énergie renouvelable, de carburant propre, de travail manuel sans artifice chimique ou biologique , lieu de ressourcement, etc…)! Le plus frappant est encore l’autre côté de cette déconnexion: la fracture numérique qui creuse la différence entrepreneuriale urbain/rural. Trop cher – trop difficile, non rentable, de relier la campagne française (ou les villages de 100 âmes sont souvent espacés de 10 km) au réseau informatique moderne. Je n’attends plus que mes concitoyens nomment Anne Hidalgo ministre de l’agriculture.

  • Article auquel je souscris complètement. Merci à l’auteur de dire tout haut ce qui se passe réellement!

  • le « 5eme risque » est surtout une astuce des baby boomer pour faire payer leur dependance aux jeunes generations (car c est elle qui cotiseront) et d eviter d entamer l heritage.
    Sur le fond, l auteur oublie une chose : le nombre. Il y a de plus en plus de retraités et bientot le baby boom va se transformer en alzheimer boom. Si jusqu au annees 80, les familles geraient leurs « vieux » en les gardant a la maison, c est devenu quasi impossible maintenant:
    – avant vous aviez 1 personne a gerer, avec les progres de la medicine maintenant c est 3-4
    – le travail feminin fait qu il n y a plus personne de dispo
    – la situation economique fait que les gens vont souvent travailler loin de leur region d origine. Vous pouvez pas allez voir votre pere tous les jours si vous habitez a 500 km !
    – l appauvrissement des jeunes generations et la politique du logement cher fait qu il est souvent impossible d avoir plusieurs Generations sous le meme toit, ce qui etait encore la norme dans les annees 70-80

  • France pays maritime sans pêche ni trafic
    France: pays industriel sans industrie … tout est bradé Alstom, Lafarge la liste est longue
    France pays agricole sans agriculture …
    Médecin rural j’en ai décroché des pendus dont personne ne parle Agriculteurs, 1 infirmière, des salariés en burn-out, mon confrère associé qui s’est suicidé …..
    Mais silence, silence, silence ce n’est pas politiquement correct d’en parler l’omerta est de rigueur …
    Sans oublier les suicides dans CHU Paris, Grenoble, Toulouse
    orldiabolo je vous rejoins

    • @Toubib53

      Dans le cas de Lafarge, c est plutot les Suisses qui se sont fait avoir. ILs ont achete cher lafarge et maintenant ils doivent gerer les cadavres dans les placard (genre la collaboration avec IS en syrie) alors qu ils y sont pour rien

      Pour le reste, la France est un pays en declin. Pendant longtemps on a pu le masquer via la dette mais comme un junkie il en faut de plus en plus pour faire de moins en moins d effet

    • @Toubib53
      Merci de dire une vérité qui dérange.
      Sans oublier les suicides d’entrepreneurs poussés à bout par un harcèlement fiscal criminel. Jusqu’à la fin de mes jours résonneront à mes oreilles les ricanement de ceux qui s’amusent à faire ce sale boulot avec pour seule préoccupation la dissimulation du dossier quand il est retrouvé à côté du pendu.

      C’est ainsi que la France est un pays ruiné par une administration fiscale droguée à la haine du contribuable quand il a le malheur d’être solvable.
      Le comble de la dépravation me semble atteint lorsqu’ un Etat se livre à un acharnement fiscal et réglementaire aussi indigne pour dissimuler l’accumulation de ses erreurs politiques.

  • Pour connaitre le milieu rural et aussi les artisans, je ne peux que confirmer le constat de M. Verhaeghe: c’est tout une catégorie de personnes que l’on continue de massacrer, alors qu’effectivement, il y a un potentiel de création d’emplois phénoménal. Mais de nos jours, qui voudrait de ces emplois, tant ils sont difficiles ?

    • Paysan c’est un beau métier à la base mais on vie de subvention comme un assisté alors qu’on produit une denrée indispensable à tous, Pendant que Leclerc, Auchant, et Monsanto se fond des couilles en or en vendant tes produits. Sans parler de la montagne de paperasse administratif. C’est une honte.

      • Monsanto a été repris par Bayer.
        Et leur activité, c’est de proposer des produits intéressants pour les agriculteurs (semences en particulier): si leurs produits ne correspondent pas aux besoins des agriculteurs , pas de business.
        Est il vraiment anormal qu’une entreprise ne recherche pas de faire des résultats?

      • merci la PAC, les SAFER, le monopole de la MSA…

        • La PAC a bon dos: nos voisins européens s’en accommodent, s’adaptent. La PAC a permis de développer la production en garantissant des prix élevés (lait et céréales principalement). Désormais, c’est fini (ou presque), il faut vivre avec ces changements majeurs. Le Problème, c’est quand votre environnement vous empêche de vous adapter.

  • La discrimination des vieux n’a rien à voir avec leurs revenus.
    Le monde ne se limite pas à l’économie.
    C’est le rejet de la société et de la famille le problème. Etre au rebus avec pour seul but d’attendre son dernier jour personne n’a envie de ça.

  • La victimisation c’est la mise à l’écart et non la prise en compte. La victimisation c’est la justification de l’injustice.

  • Le « principe de précaution » dans la constitution, et tout est dit, tout se tient.
    Les forces de sécurité, instrumentalisés, méprisés, sous formés et sous payés, ne sont pas non plus loin de la fin de votre rouleau.

  • parce que le pauvre bougre qui bosse à la chaîne,smicard et qui est gavé d’impôts il est pas au bout du rouleau lui? mis à part certains métiers de prestige ( nombre de députés LRM en font partie) le reste des français en a plein le cul de payer encore et toujours…pourquoi seulement parler de ces trois catégories ?

  • vous voulez vivre bien ? être bien soigné ? avoir un bon salaire sans bosser 80 heures par semaine? devenez député en France , je n’ai jamais entendu dire qu’ils étaient victime de burn out ;

  • En politique on parlerait de «récupération». D’ailleurs Mélanchon n’aurait pas fait mieux.
    C’est affligeant comme article dans lequel toutes les sources (simplistes) sont valables pour démonter l’insuffisance de liberté comme cause principale pour ne pas dire unique !!
    Mais non la grande majorité des agriculteurs, artisans et retraités ne sont pas au bout du rouleau. Ou alors j’habite pas sur la même planète que vous. Déçu que l’auteur tombe dans la bunroutomania !

  • Merci à l’auteur pour la justesse de son article.

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