Économie : 3 nouvelles qui vont dans le bon sens

Peut-être allons-nous enfin revenir à des raisonnements de bon sens et proclamer que le public comme le privé doivent être compétitifs.

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Économie : 3 nouvelles qui vont dans le bon sens

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 7 avril 2018
- A +

Par Xavier Fontanet.

Le déficit public passe sous les 3 %, très bien ! La bonne nouvelle n’est pas celle-là, parce que tout le monde sait que le 3 % n’a pas grand sens économique et que la vraie norme c’est… 0 %.

La bonne nouvelle pour les entrepreneurs, c’est la réaction de la presse qui, de façon unanime, a enregistré le progrès (c’est déjà un progrès), mais a expliqué qu’il est dû à la croissance économique (exogène), en rappelant que les dépenses publiques ont continué à croître, qu’elles sont bien plus élevées que partout ailleurs (les tableaux de comparaison l’ont amplement démontré) et annoncé que ce handicap fera mal le jour où la croissance tombera. Tous concluent que la baisse des dépenses publiques est incontournable et que ce point sera jugé par l’Histoire.

L’arrogance qui disparaît

Deuxième bonne nouvelle : les Français acceptent de se comparer à l’extérieur. Le « nous, c’est différent ! », cette forme d’arrogance, est en train de disparaître.

Troisième bonne nouvelle : la performance de la Suède. La Suède, modèle dont on nous a rebattu les oreilles, est le pays qui a le plus baissé sa dépense publique ! La part de celle-ci dans le PIB est de 50 %, contre 57 % ici. Elle a affiché une croissance plus forte de 1,2 % l’an que la nôtre (il suffit de regarder les chiffres de la Banque mondiale), alors que d’après toutes les théories qu’on nous a rabâchées depuis quarante ans, la chute de la dépense publique aurait dû casser sa croissance.

Saluons au passage le courage d’Olivier Blanchard, ancien chef économiste du FMI, qui n’a pas hésité à exprimer ses doutes sur le fameux multiplicateur de dépense publique. Les choses sont peut-être plus simples que l’on croit : nous sommes tous en concurrence, les coûts de la sphère publique entrent dans les prix de revient, un pays ne peut pas avoir une dépense plus élevée que ses voisins sans handicaper ses entreprises. Peut-être allons-nous enfin revenir à des raisonnements de bon sens et proclamer que le public comme le privé doivent être compétitifs. Ce serait une avancée historique !

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  • je ne suis pas un économiste ,il y a un paquet d’experts chaque Radio,Télé,journaux ont tous un avis ,se contredisent …mais je n’oublie pas en 2008 tous ces experts là crise vous rigoler ..n’importe quoi. ..il ne faut pas écouter même l’excellent Àlai MINC ..pas de bol ce fut la crise….
    pour le moment mon pouvoir d’achat diminue
    quand je fait les courses ,ça à augmenter ..taxes ,redevance je crois qu e nous vivons pas dans le même Monde….!!
    un nouveau marche pour l’emploi. ..EXPERTS ..en tout GENRE et pour y entrer avoir le bon Code !!!!

  • Les doutes sur le multiplicateur des dépenses publiques, dont je n’ai jamais compris qu’il puisse être global et ne pas avoir une valeur différente — même éventuellement réductrice — pour chaque dépense et chaque niveau préalable de dépenses, me paraissent mériter une place de quatrième bonne nouvelle.

  • trois hirondelles font-elles le printemps ?

  • Qui parmi vous peux donner SVP où qui sache avoir le détail de la dépense publique de la FRANCE. .. merci d’avance…quand ont veux jouer les Zorro du budget …et bien c’est-à-dire de faire moins de 50% et pas 57%…Bizarre pour le j’ai décidé ..pour un ancien qui bosser dans une Banque…
    c’était la première réforme à faire..!!! et pas augmenter impôts taxes ….

    • 50% est un seuil très important justement si on adopte la théorie du multiplicateur supérieur à 1. Il me semble que ce point n’est pas assez étudié.

  • Les commentaires sont fermés.

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