Par Jacques Henry.1
Il y a quelques années l’organisme onusien, donc international, de recherche sur le cancer situé à Lyon, France – l’IARC – avait classé l’acrylamide cancérigène certain.
Je ne conteste nullement cette affirmation dans la mesure où ce composé présente en effet des propriétés chimiques telles qu’il peut interférer avec l’ADN, contrairement au glyphosate, autre composé chimique qui préoccupa les cerveaux des scribouillards de l’IARC qui pour la plupart ne savent même pas ce qu’est un laboratoire de recherche en biologie.
L’acrylamide se forme lors de la cuisson des sucres. On en trouve par exemple des traces dans la croûte d’une baguette de pain bien dorée et on en trouve aussi dans le café puisque les graines de café sont torréfiées et qu’elles sont constituées également en majeure partie de sucres sous forme d’amidon2.
Pourquoi l’acrylamide a été déclaré dans les substances cancérigènes ? Parce que des tests sur des rats en laboratoire l’ont montré ! Il y a un gros problème pour l’interprétation de ce genre de résultat car d’une part les doses utilisées avec les rats pour prouver ce que l’on avait décidé de prouver initialement sont de 1000 à 100000 fois supérieures à n’importe quelle exposition quotidienne à ce produit, que ce soit en buvant du café, en se goinfrant de pommes de terre chips ou de croute de pain bien grillée. De plus transposer à l’homme ce que l’on observe chez un rongeur est sujet à caution.
Donc, après les déclaration tonitruantes de l’IARC une association californienne appelée Coucil for Education and Research on Toxics a esté en justice contre les vendeurs de café, expresso et autres cappuccinos conformément à la Proposition 65 de l’État de Californie qui stipule que la présence de toute substance cancérigène doit être signalée aux consommateurs.
Or il existe plus de 900 substances classées cancérigènes probables ou cancérigènes prouvées, ce qui complique singulièrement la situation. L’acrylamide se retrouve également dans les frites, un grand nombre de plats cuisinés frits et dans la plupart des gâteaux cuits au four. J’imagine mal un boulanger parisien afficher en grosses lettres sur le présentoir de ses baguettes « produit cancérigène » ou un paquet de chips dans un supermarché avec un gros signe rouge « Danger : provoque des cancers ».
On en est là en Californie, l’État américain de tous les excès, la caricature de la dégradation progressive anti-scientifique de l’humanité.
Il y a beaucoup d’autres activités quotidiennes qui peuvent provoquer l’apparition d’un cancer. Certes, fumer ou picoler comme un soudard n’est pas recommandé mais seulement respirer, penser, se nourrir, boire un verre de vin et tout simplement vivre, y compris tout à fait normalement, sont également des activités provoquant l’apparition de cancers.
Vivre en Californie provoque à coup sûr une dégénérescence du cerveau comme d’écouter un discours d’Hillary Clinton aux USA, de Jean-Marie Le Pen en France ou de vivre à Bruxelles trop près de la Commission Européenne.
Donc les sociétés Starbuck et Seven-Eleven ont été assignées en justice pour manquement aux directives de la Proposition 65 … Comme l’Univers, la bêtise humaine n’a pas de limites.
-  Adapté d’un billet de Mish Shedlock (themaven.net) reprenant un article paru dans le Washington Post. « Un juge californien a rejeté la demande de Starbuck et d’autres sociétés de ne pas mentionner la nature cancérigène du café » . ↩
- Une étude parue en 2007 a clairement montré aux USA ainsi qu’en Suède que les infimes traces d’acrylamide provenant d’aliments grillés au four, y compris la viande, n’avait aucune incidence sur l’apparition de cancers du sein et que l’organisme métabolisait rapidement ce composé. Et le café, selon une autre étude, semblerait diminuer l’incidence de cancers du sein et être bénéfique pour l’organisme en général, mais ce même café est aussi mauvais pour le climat… Les fonctionnaires internationaux de l’IARC semblent être très sélectifs dans la compilation de leurs lectures pour aussi satisfaire les exigences des écologistes … Voir aussi en accès libre : Annual Review of Nutrition, https://www.annualreviews.org/doi/full/10.1146/annurev-nutr-071816-064941. ↩
Ne manque plus qu’une étude montrant que la peur et les frayeurs sont cancérigènes.
Et là , les bobos s’auto-annihileront.
excellent, mais vous exterminerons peut être car vous leur faites peur…
Le principal cancérigène c’est la vie. Il est donc urgent de la supprimer.
Ce n’est pas pour rien que c’est l’état de Hollywood et de la gauche américaine! La bêtise à l’état pur.
@ Virgile
Non! “La conséquence d’un principe de précaution poussé un peu loin”: la France est aussi bête sur ce point!!!
Oui, d’un autre coté on peut voir aussi une certaine rationalité :
1/ poser une loi sympathique, mais abstraite, tournée plutôt vers une obligation “de résultat” que “de moyen” : c’est la légitimation.
/2 la dériver par une interprétation : c’est le travail de lobbying qui va déduire les règles d’application et tordre le sens des mots ou déséquilibrer les parties de la loi.
3/ l’étendre par une jurisprudence partisane : C’est l’effet de levier final. Par un artifice (une accusation d’une faute dans le futur), on contraint petit à petit une société libre.
Passer sa vie à essayer de la prolonger en bonne santé, ça ne correspond plus à ma conception de la vie,
intéressante par ses prises de risque,
ses efforts parfois excessifs,
ses épisodes plus ou moins raisonnables
et le plaisir qu’on a eu à vivre tout ça
dans la raison ou la fantaisie.
Vivre 120 ans n’est pas mon objectif, le vôtre bien?
Et notre cher soleil, pas mal aussi comme source de cancer ! Alors on ne sort plus dehors ?