Le bio : ni vraiment bio, ni vraiment bon

Malgré l’énorme pression sociale et médiatique qui martèle le contraire, il faut se rendre à l’évidence : le bio n’a aucun effet sur la santé des gens.

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Le bio : ni vraiment bio, ni vraiment bon

Publié le 12 mars 2018
- A +

Par Richard  Guédon.

Étude après étude, malgré l’énorme pression sociale et médiatique qui martèle le contraire, il faut se rendre à l’évidence, le bio n’a aucun effet sur la santé des gens qui le consomment à grand frais. Pourtant, certains scientifiques entretiennent  la confusion.

L’état actuel des connaissances ne permet pas de conclure avec un niveau de preuve suffisant, fondé sur le consensus scientifique, sur un effet bénéfique de la consommation d’aliments bio pour préserver la santé de la population…

C’est la conclusion limpide d’un article paru dans le dernier numéro de La Revue du Praticien, revue médicale française de référence sous le titre « Les aliments bio sont-ils meilleurs pour la santé ? »1.

L’auteur appartient au « Centre de recherche en épidémiologie et biostatistiques, Sorbonne-Paris-Cité (CRESS), équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN), Inserm U1153/Inra 1125/Cnam/ université Paris-13, Bobigny, France », où l’on reconnait les plus grandes institutions de recherches françaises : en santé humaine l’INSERM, et en agriculture l’INRA.

 

Mais il faut en manger quand même…

Une fois de plus l’examen rigoureux des dossiers par les experts les plus compétents démontre que l’alimentation bio n’a aucun effet sur la santé de ceux qui la consomment à grands frais.

Pourtant ce scientifique ne peut être soupçonné d’appartenir à une obscure officine favorable à l’agriculture conventionnelle puisqu’il termine ainsi sa conclusion :

« … toutefois comme cela est recommandé par le Haut Conseil de la Santé Publique, dans un principe de précaution et compte tenu des éléments liés à la protection de l’environnement, il est prudent de privilégier les produits végétaux issus de pratiques agricoles limitant les intrants synthétiques (engrais et pesticides). »

En bon français : « Je vous prouve par A + B que le bio n’est pas meilleur pour la santé mais il faut en manger quand même ».

 

Pourquoi faire des études ?

Imaginons un instant que les études aient démontré une meilleure santé chez les consommateurs de bio, la recommandation pratique aurait été bien évidemment : « Gavez-vous de bio ».

Qu’on vous prouve ou non que le bio est meilleur pour la santé, on vous dit que c’est mieux d’en manger. Mais pourquoi dépenser de l’énergie et de l’argent à faire des études si la conclusion est connue d’avance ?

Pour en appeler au principe de précaution, on l’a noté, l’auteur ouvre le parapluie et sans doute parce qu’il ne se sent pas très à l’aise invoque l’autorité du Haut Conseil de la Santé Publique, organisme chargé de conseiller nos gouvernants sur les questions de santé.

 

Un principe bien confus

Celui-ci, c’est le moins que l’on puisse dire, n’est pas à l’aise non plus sur ce sujet glissant. Dans son « Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les adultes du futur Programme national nutrition santé 2017-2021 », il conseille de « privilégier les fruits et légumes, légumineuses et produits céréaliers cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides (selon un principe de précaution) ».

Voici comment il justifie ce principe de précaution :

« Le BIO est un mode de production limitant les intrants et constitue à ce titre un moyen de limiter l’exposition aux pesticides. Cependant, il ne permet pas d’éliminer totalement certains contaminants présents dans l’environnement (métaux lourds, dioxines, mycotoxines, pesticides organophosphorés, etc.).

Par ailleurs, le recours aux produits BIO est un élément complémentaire aux repères principaux de consommation, qui sont eux des critères de choix prioritaires : par exemple, pour les fruits et légumes, le repère de consommation est d’au moins 5 par jour qu’ils soient BIO ou non ; s’ils sont issus de l’agriculture biologique, c’est un plus. Un produit gras et/ou sucré, même BIO, reste un produit gras et/ou sucré. »

 

Le bio : ni vraiment bio, ni vraiment bon

Si on comprend bien, le bio n’est pas bio puisqu’il contient lui aussi de nombreux contaminants et en manger ou pas n’est pas important sur le plan nutritionnel mais… il faut en manger quand même, à cause du principe de précaution.

Tout cela est si ridicule que le premier réflexe est d’en rire mais le rire s’évanouit dès qu’on réfléchit un peu.

En premier lieu, il y a là une énorme injustice pour les filières agricoles modernes dont la créativité et la productivité nourrissent des milliards d’êtres humains dans des conditions de sécurité jamais vues dans l’histoire humaine, à des prix incroyablement bas. Or, même devant l’évidence scientifique, on les stigmatise encore au nom du principe de précaution. Comment s’étonner que les agriculteurs soient malheureux et en colère.

 

Bio : mais où est la parole scientifique ?

Ensuite, il est malsain que des scientifiques se laissent aller à communiquer non seulement sur le beurre mais aussi sur l’argent du beurre.

Quand l’auteur de l’article de la Revue du Praticien conclut que :

  1. Le bio n’est pas meilleur pour la santé mais
  2. Il faut en manger quand même au nom du principe de précaution.

 

La seconde proposition est en trop.

Un scientifique fait une hypothèse : « Manger du bio permet-il d’être en meilleure santé ? » et y répond au moyen d’une expérience par oui ou par non. Son travail de scientifique lui impose de s’arrêter là et s’il veut progresser de construire une nouvelle hypothèse en fonction de ses résultats. Seule cette méthode lui permet de nous fournir du vrai.

 

Le bio, la parole politique et les scientifiques

Invoquer le principe de précaution n’est pas une posture scientifique, c’est une posture politique, et en l’occurrence une posture politique populiste : on me démontre 10 fois que le bio n’est pas bio, qu’il n’est pas meilleur pour la santé mais j’invoque tout de même le principe de précaution parce que je sais que mes électeurs ont peur de ce qu’ils mangent et que je ne veux surtout  pas les contredire, même avec une vérité.

Comment les scientifiques peuvent-ils être écoutés, crus et respectés s’ils endossent dans une même phrase la posture de la science et celle du politique ? Dans des sociétés qui prétendent dépasser les impératifs religieux, seule la science détient la légitimité de produire du vrai. Ce vrai est toujours questionnable par de nouvelles expériences scientifiques mais c’est le seul vrai sur lequel les êtres humains peuvent s’accorder, au moins pour un temps.

 

Conclusion : mangez ce que vous voulez

Aucun scientifique, même payé par l’État, ne doit courber l’échine devant les peurs millénaristes relayées par les politiques, il doit s’en tenir aux faits : à ce jour le bio n’est pas vraiment bio, et il n’est pas spécialement bon pour la santé. Un point c’est tout.

Avant de reprendre la parole, le scientifique devra formuler une nouvelle hypothèse et la vérifier au moyen d’une nouvelle expérience. On l’attend, mais d’ici là on casse la croûte comme on l’entend, bio ou pas bio.

  1. Larevuedupraticien Vol. 68  Février 2018, pages 134, 135, 136.
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  • l auteur est L’auteur appartient au « Centre de recherche en épidémiologie et bio statistiques, Sorbonne-Paris-Cité (CRESS), équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN), Inserm U1153/Inra 1125/Cnam/ université Paris-13, Bobigny, France » » » donc fonctionnaire. il ne va pas se scier la promotion de fin d année quand même !

    • Vous croyez que les promotions se font en fonction des positions prises, et que les labos de recherche fonctionnent sur le mode courtisan ? Drôle de conception de la science !

      • Vous planez. La répartition des budgets de chaque labo présente une part « ajustable » fonction du poids (relationnel, politique, administratif…etc voire médiatique) de son équipe et de son chef. Idem en cas de coupes budgétaires.
        Quant à la nomination à certains postes, c’est en grande partie une question de lutte d’influence et/ou d’alliance entres responsables de service. La compétence est loin d’être le critère primordial.
        Et oui, bienvenu dans la science administrée et fonctionnarisée.

      • Vous vous faites des illusions. Actuellement plusieurs scientifiques climatosceptiques se sont vus sous le coup d’une demande de renvoi par leurs collègues!

  • « En bon français : « Je vous prouve par A + B que le bio n’est pas meilleur pour la santé mais il faut en manger quand même ». »

    Les effets du bio sont à envisager au plan de la santé des consommateurs et à celui de l’environnement.
    L’expert cité explique que ces effets sont nuls pour le premier, mais bénéfique pour le second. D’où sa conclusion.

  • et on nous parle de fake news… il y a un article sur la culture scientifique sur contrepoint, j’y présente mon poinet de vue sur les scientifiques..c’est aussi un métier…et payés par les politiques, ils doivent leur présenter un message plaisant. Rien n’empêche un scientifique d’orienter ses recherches verts des thèses favorisant des peurs millénaristes en respectant la méthode scientifique.

    On fait des études sur la toxicité absolues d’un truc..en général elle existe… on détecte des traces du truc dans notre environnement proche… on élude les ultimes étapes épidémiologiques et cohérence quantitative au nom du principe de précaution…et hop..

  • A lire et relire la justification du principe de précaution par les autorités dans le paragraphe (un principe bien confus), je comprends qu’il serait prudent de ne pas consommer trop de bio.

    Pas facile, même pour un scientifique, d’aller contre l’air du temps.

  • pour rappel:
    le bio a une obligation de moyens, pas obligation de résultats.

    Et les moyens à disposition ne sont pas d’une efficacité à toute épreuve: ainsi, les gros accidents sanitaires de ces dernières années sont liées à la production en bio: les graines germées contaminées à E.Coli en Allemagne (+ de 50 morts et des milliers de dialysés à vie), la farine de sarrasin contaminée à la Datura en France. Et nous n’avons pas encore eu de contaminations visibles aux mycotoxines.

  • Les scientifiques n’en sont plus vraiment, pour obtenir un poste, avoir de l’avancement il vaut mieux avoir un profil moutonnier, ne pas se fâcher avec son employeur, surtout quand c’est l »État. Bientôt nous verrons des travaux qui conseilleront de ne pas écarter trop vite la théorie de la terre plate, en raison du principe de précaution.

    • Les scientifiques qui font de la science au lieu de l’administrer restent dans la logique « publish or perish ». Mais pour ceux qui administrent la recherche sans jamais en faire eux-mêmes, je crains que vous n’ayez raison. Donc efforçons-nous de ne pas confondre les deux catégories.

  • Ce qui est bon dans le bio c’est la logique de comportement de vie saine qu’il induit. En effet, inutile de manger bio si par ailleurs on vit n’importe comment (pas d’activité physique, tabac…)

  • deux remarques :
    -les céréales bio sont plus exposées au risques de toxines cancérigènes comme les mycotoxines pou les aflatoxines et les céréales non OGM plus que les céréales OGM … il faudrait donc selon le principe de précaution écarter les céréales non OGM de son alimentation a fortiori quand elles sont cultivées selon les principes obscurantistes de l’agriculture bio
    2) la culture bio est nettement moins productive, donc privilégier le bio condamne d’autres êtres humains à la famine, bel exemple de solidarité bobo !!!

    • En soutien à votre propos: les rendements de blés boulangers de 2017
      -Agriculture Agronomique: 79qx/ha
      -Agriculture bio: 27qx/ha
      Pour ce qui est de mycotoxine, en tant qu’éleveur de porcs je connais bien les catastrophes qu’elle peuvent provoquer sur la reproduction des truies…Une livraison d’aliments truies allaitantes (25tonnes) c’est à dire 12 jours de consommation dans le cas du site d’élevage concerné a stérilisé 250 truies qui ne sont pas revenues en chaleur après le sevrage de leur porcelets.
      J’avais commandé cet aliment parce que je n’étais pas sur de mon blé (silos à étanchéité douteuse) et que je voulais eviter ce genre d’accident.
      Enquêté faite par la firme d’aliment: son acheteur s’était laissé séduire par un offre avantageuse en provenance d’Allemagne.
      Enquête en Allemagne: blé bio écarté de la consommation humaine pour récolte dans de mauvaise conditions (moisissures).
      Les taux de mycotoxines (27 identifiées) étaient tel que ce blé aurait du étre détruit….Mais 10 mois après la récolte il était sur le marché…
      Heureusement que le fabriquant d’aliments du bétail était réactif et bien assuré….

      • Sans parler des surfaces agricoles nécessaires à produire en bio l’équivalent de la production actuelle de l’agriculture classique. La couverture forestière du pays en prendrait un sacré coup.
        Au grand dam des écolos bio-consommateurs.

        • Les écolos préfèreront exterminer 90 % de la population plutôt que de défricher. En matère de génocides, ils ont de solides références en Allemagne, URSS, Chine, Corée du Nord, etc.

  • « En bon français : « Je vous prouve par A + B que le bio n’est pas meilleur pour la santé mais il faut en manger quand même ». »
    Non, c’est faux ! (*)
    En bon français, cela donne : « nous ne pouvons pas démontrer aujourd’hui que le bio est meilleur pour la santé, mais vous ne risquez rien à manger des produits moins chargés en pesticide ou en engrais ».

    Donc merci à l’auteur de ne pas venir donner aux autres des leçons de bon scientifisme quant on n’est pas capable soi-même de s’appliquer ses propres conseils de logique.

    (*) plus loin dans l’article, l’auteur fera à nouveau le même contresens, à charge : « Quand l’auteur de l’article de la « Revue du Praticien » conclut 1/ que le bio n’est pas meilleur pour la santé ». Alors que le gars de la Revue du praticien a seulement dit : « L’état actuel des connaissances ne permet pas de conclure avec un niveau de preuve suffisant, fondé sur le consensus scientifique, sur un effet bénéfique de la consommation d’aliments « bio » pour préserver la santé de la population… »

    • mais vous ne risquez rien à manger des produits moins chargés en pesticide ou en engrais ».
      cela n’est dit nulle part et en plus c’est impossible à prouver surtout si l’on considère les accidents sanitaires dans la filière bio, ou soi-disant bio.
      Et effectivement, toutes les études arrivent au même résultat:il n’y a aucun bénéfice sanitaire de s’alimenter en bio, l’extraordinaire augmentation de la longévité devrait clore ce faux débat.

      Mais comme l’auteur le souligne, on est dans le domaine des croyances.
      Moi, perso, je m’en tape, mais où cela commence à m’énerver, c’est quand la secte s’arroge le droit de me dicter ma conduite.

      • « Et effectivement, toutes les études arrivent au même résultat:il n’y a aucun bénéfice sanitaire de s’alimenter en bio »
        Non encore une fois. Personne n’est en mesure aujourd’hui de confirmer le bénéfice. Ce n’est pas pareil.
        En fait, la confirmation est délicate parce qu’il est impossible de de nourrir totalement au bio. S’il est facile de le faire pour des fruits et légumes, c’est beaucoup plus dur dès qu’on s’attaque à la viande (à la découpe, pas en conditionnement industriel) par exemple. Une alimentation 100 % bio est, à l’heure actuelle, quasi impossible.
        S’agissant de la longévité, attention. Les progrès en espérance de vie sont liés à de multiples causes, dont les progrès médicaux et la lutte contre les infections… La question du bio vs non bio peut se poser pour une espérance de vie « en bonne santé », ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Mais la démonstration statistique est très difficile à mener, à l’échelle d’une vie, beaucoup plus que le niveau et le nombre de pathologies, par exemple, liées à l’alimentation.

        • Vous pouvez tourner les mots dans tous les sens, le résultat est le même: il n’y a, jusqu’à maintenant, AUCUN bénéfice sanitaire démontré à s’alimenter en bio.

        • Donc si on suit votre raisonnement on est empoisonnés par les pesticides mais on vit jusqu’à 80 ans? Cela vous semble logique? L’allongement de l’existence est principalement dû à une nourriture plus saine et appropriée. Tous les médecins vous le diront. Le bio est moins sain pour la santé vu son mode de culture.

          • C’est faux. L’ensemble des facteurs lié à la qualité de la vie (alimentation, tabac et alcool, ces deux dernières étant prépondérants dans les statistiques) expliquent une différence d’espérance de vie d’environ 10 ans.
            En 1900, l’espérance de vie d’un Français était d’environ 45-50 ans (homme-femme). Ce sont les progrès de la médecine et de la chirurgie qui expliquent cette importante évolution.
            En bref, sur les 40 ans gagnés en EV, les 3/4 ne viennent pas du mode de vie, mais des progrès médicaux.

    • Monsieur n’a jamais entendu parler des morts par le bio en Allemagne?

    • « mais vous ne risquez rien à manger des produits moins chargés en pesticide ou en engrais ». »
      Allégation gratuite non prouvée.
      L’auteur se borne a émettre l’idée que manger bio limiterait l’exposition aux pesticides. Il n’émet aucun avis sur les ordres de grandeur, sur quels pesticides et reconnait que beaucoup d’autres seront toujours présents. Et SURTOUT, il ne se risque pas à émettre un avis d’absence de risque à manger du bio. Les différents accidents sanitaires dus au bio rendent prudent…

      • Non seulement c’est une allégation gratuite, mais en plus c’est faux. En effet tout dépend des produits ingérés et des quantités. Contrairement à la publicité mensongère qui fait rage, le bio utilise des pesticides (certes agréés bio) et des engrais (par exemple du fumier issu d’exploitations non bio). Ces intrants induisent des risques sanitaires avérés.

  • Au contraire il est bien plus dangereux puisque les pesticides employés sont des poisons et que les mycotoxines peuvent y proliférer!

  • Un agriculteur se reconvertit au bio. Certes il n’utilise plus de pesticide ni d’herbicide. Mais pendant des années les racines de ses plantes vont extraire les substances toxiques de son sol. Son bio est donc une arnaque.

    • « il n’utilise plus de pesticide »
      en production végétale? sans rire…
      la bouillie bordelaise (sulfate de cuivre) est un « pesticide », la roténone, l’huile de neem également. Et ces produits ne présentent pas de profils d’écotoxicité franchement reluisants. d’ailleurs, le cuivre, le pesticide le plus utilisé en bio est sur la sellette au niveau européen.
      c’est une des nombreuses escroqueries du bio, faire croire qu’ils n’utilisent pas de « pesticides ». Le journaliste, Erwan Seznec, pour l’avoir écrit à UFC Que choisir a dû subir des pressions inadmissibles de la part des promoteurs du bio.

    • C’est pour ça que vous voyez souvent, par exemple sur le vin, la dénomination : en conversion vers l’agriculture biologique.

    • « Certes il n’utilise plus de pesticide »
      le bio utilise aussi des « pesticides » même si leurs promoteurs affirment le contraire.
      La bouillie bordelaise (sulfate de cuivre) en est la star . Rajoutons la roténone, l’huile de neem. Leurs profils écotoxiques sont loin d’être innocent, LD’ailleurs, le cuivre est sur la sellette au niveau européen: de manière étrange, bien que son profil écotoxique soit beaucoup plus problématique que le glyphosate par exemple, on n’entend guère les médias s’agiter.

    • Vous ne connaissez visiblement rien à l’agriculture bio, laquelle utilise la Bouillie Bordelaise, mélange de chaux et de sulfate de cuivre, l’huile de Neem et les extraits de Datura, deux poisons très violents, comme pesticides. Car il en faut pour préserver les récoltes qui autrement seraient ravagées par les insectes ruinant le producteur. Sans oublier que la récolte ne serait pas protégée contre les mycotoxine. Vous préférez mourir d’une intoxication alimentaire alors que avec des pesticides chimiques vous ne risquez rien? La bêtise humaine dans toute sa splendeur, comme disait Einstein. Drôle d’utilisation du principe de précaution. On remplace des produits ayant prouvé leur innocuité vu la prolongation de la vie humaine jusqu’à 80 ans de nos jours, par des poisons?

  • Aucun traitement sur les poiriers, cerisiers, pommiers etc ….AUCUN
    voila c’ est ça et c’ est clair . Production abondante oui j’ en ai bien le souvenir ça a existé et ça existe encore .
    Le bio s’ est industrialisé les product restent dans les clous au point de vue réglementation , vendu plus cher il y a demande ça rapporte + de la produc au commerçant .
    MORILLE Alain

  • Franchement, c’est dommage que je n’aie pas accès à cet article parce que je suis certaine que je n’en tirerais pas les mêmes conclusions que vous… Votre article est clairement orienté contre l’agriculture biologique. Vous faites des raccourcis inquiétants, du type « parce qu’il existe des résidus de substances toxiques dans les aliments biologiques, autant manger des produits conventionnels ». Quid des quantités ingérées ? Quid des effets cocktail des substances ingérées dans le conventionnel ? Quid des bienfaits de l’agriculture biologique sur l’environnement et la santé des agriculteurs ? D’autre part, pourquoi n’avez-vous pas cité le nom de l’auteur : Emmanuelle Kesse-Guyotte. Il me semble que c’est un préalable indispensable quand on commente un article scientifique pour connaitre les liens de l’auteur avec le monde agro-alimentaire. Bref, votre article relève vraiment de l’amateurisme.

    • « quide des quantités ingérées »
      selon Bruce Ames :http://www.forumphyto.fr/2016/07/20/9999-des-pesticides-que-nous-ingerons-sont-naturels/
      « quid …sur la santé des agriculteurs »:
      http://cancerspreventions.fr/wp-content/uploads/2014/12/AGRICAN.pdf
      Une étude de grande envergure a également été menée aux US, avec des résultats équivalents.
      Les agriculteurs ont plutôt moins de cancers que le reste de la population.
      Quand à l’impact sur l’environnement, sachant que le rendement est beaucoup plus faible en bio, on a donc besoin de beaucoup plus de surface pour une quantité produite équivalente. D’ailleurs, la surface de forêt en France continue à augmenter depuis le milieu du XIXème siècle.

    • Réaction typique de l’ignorance élevée en religion écologique. Les études démontrent le contraire, l’augmentation de la longévité humaine à 80 ans contrairement aux 45 ans il y a 1 siècle de cela, mais vous vous obstinez sur vos idées reçues et a priori. Et on dit que l’homme est un animal intelligent? On meurt plus vieux mais empoisonnés par notre nourriture contenant des pesticides? Et vous parlez d’amateurisme? Les études sur la santé des agriculteurs n’ont montré aucune différence. (Une en France par l’INSERM et l’Université de Basse-Normandie (http://cancerspreventions.fr/wp-content/uploads/2014/12/AGRICAN.pdf), une autre aux USA : Agricultural health study (www. aghealth.nih.gov).

    • « Votre article est clairement orienté contre l’agriculture biologique » ce sont les faits qui sont orientés contre le bio.
      Déjà, à la base, le présupposé de l’agriculture c’est que ce qui vient de la nature est meilleur que ce qui vient de l’homme. Ce présupposé bien que très populaire est totalement faux. Cela montre une méconnaissance totale de la science.
      Il y a un consensus scientifique sur l’inefficacité du bio. Aucun scientifique sérieux ne défends l’agriculture bio. Toutes les études sur le sujet montrent les mêmes résultats.

      « Il me semble que c’est un préalable indispensable quand on commente un article scientifique pour connaitre les liens de l’auteur avec le monde agro-alimentaire » L’argument type des écolos pour justifier leur obscurantisme: les études ont été truqués par Monsanto. Ha c’est pathétique. Le seul problème avec cette théorie que ce soit sur le bio, les OGM ou le glyphosate c’est qu’il y a eu suffisamment d’études indépendantes sur le sujet qui montrent que le bio est inutile, les OGM et glyphosate ne présentent aucun risque.
      Et d’ailleurs, je constate qu’il y a une sorte de deux poids deux mesures. Eux, ils ne s’interrogent jamais si les « experts » qu’ils citent n’ont pas des conflits d’intérêts.

      Par exemple, le film anti pesticides le film de MM Robin est sponsorisé par Biocoop (1 milliard € CA) qui est gros bénéficiaire du pesticide bashing. Il y a un conflit d’intérêt. Les écolos diraient quoi si un film promouvant les pesticides étaient financé par Monsanto ? Ici c’est la même chose. Pourtant cela les gêne pas
      Ou l’expert qu’ils adorent citer sur le glyphosate (alors qu’il n’est même pas expert dans le domaine) Christopher Portier qui a été payé par un cabinet d’avocats américains qui poursuit Monsanto sur le sujet. Il s’agit d’une pratique courante aux USA: les avocats poursuivent des multinationales pour avoir des dommages et intérêts (ces avocats recoivent un pourcentage (important qui souvent est à plus de 50%) des dommages et intérêts recus par leurs clients). Cela pousse les cabinets d’avocats à chercher un maximum de cas où ils peuvent obtenir des dommages et intérêts des multinationales quittent à inventer des cas (en payant de grosses sommes des experts qui prétendent que tel produit est néfaste pour la santé).

      Qui peut sérieusement croire que le labour est la solution ? Le bio utilisent massivement le labour. N’importe qui connaissant un peu le sujet sait à quel point le labour est une mauvaise chose.

      Venir nous explique que l’agriculture conventionnelle est mauvaise c’est ridicule. Cela ne se base sur aucun fait. Après, bien sûr, il y a de la part de certains des abus mais je ne vois pas en quoi cela est suffisant pour remettre en cause le modèle de l’agriculture conventionnelle.
      A noter que si l’on veut changer de modèle ce n’est pas vers l’agriculture bio qu’il faut se tourner mais vers le semi direct sous couvert.
      les avantages sont multiples :
      Pas de labour
      Captation du CO2
      Pas d’érosion de la terre
      biodiversité dans le champ
      Forte diminution de l’usage des intrants

  • L’agriculture bio tant promu par les médias et les activistes, n’est pas nécessairement meilleure pour l’environnement que l’agriculture conventionnelle.
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0959652617309666
    Et au niveau de la santé, il n’y a pas de preuves que l’agriculture bio est meilleure pour la santé que l’agriculture conventionnelle. https://www.newscientist.com/article/mg23531440-600-clean-food-how-to-eat-well-for-yourself-and-the-planet/?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=
    Il y a quelques mois, il y a eu un scandale des œufs « contaminés » au fipronil. Tout d’abord, pas d’inquiétude : le fipronil est une molécule très peu toxique pour l’homme et les quantités détectées sont très faibles. Mais ce qui est intéressant c’est pourquoi cette contamination ? Parce qu’ une start-up a commercialisé un produit bio attrape-gogo contre le poux rouge de la poule. Un produit miracle à base d’huiles essentielles censé éradiquer les poux pour un mois. Trop beau pour être vrai. Il contenait du fipronil. Si je parle de cela c’est pour montrer toute l’imposture de l’agriculture bio en un seul exemple et à peu de frais. Les producteurs sont démunis face au manque de solutions. L’agriculture biologique contrairement à ce que prétendent ses promoteurs n’est pas une agriculture durable. Elle utilise davantage de produits phytosanitaires que l’agriculture dite conventionnelle parce que les produits agrées sont peu efficaces. Elle requiert davantage de main d’oeuvre ce qui représente un retour en arrière de plusieurs décennies. Les rendements sont plus faibles.L’agriculture bio produit plus de CO2 car elle impose davantage d’interventions dans les champs en raison de l’inefficacité des traitement.
    Le bio c’est une religion qui consiste à se priver volontairement de produits de synthèses à la fois sûrs et efficaces. Je vois certaines dénoncer le « bio industriel ». Rien d’illogique dans la démarche. Le bio est un produit marketing premium. Après la démocratisation du saumon fumé et du foie gras, rien de plus logique que la démocratisation du bio.
    Un très bon article sur le bio qui explique très bien et de manière très complète la question de: est ce que l’agriculture bio est meilleure pour l’environnement et la santé que l’agriculture conventionnelle: https://ourworldindata.org/is-organic-agriculture-better-for-the-environment
    J’aimerais rajouter une chose: si vous voulez moins nuire à l’environnement, acheter local et non pas bio.
    L’agriculture bio est clairement contre productive
    http://alerte-environnement.fr/2017/10/17/et-si-lagriculture-bio-menacait-la-planete/
    Les mensonges de ceux prétendant qu’une agriculture 100% bio est possible: http://seppi.over-blog.com/2017/11/une-agriculture-100-biologique-pourrait-nourrir-la-planete-en-2050-le-monde-ment.effrontement.html
    Le 100% bio est possible…dans un autre monde: https://ecologiescientifique.wordpress.com/2017/11/17/le-100-bio-est-possible-dans-un-autre-monde/
    100% bio : ce serait un désastre écologique
    https://www.newscientist.com/article/2153272-if-we-only-ate-organic-it-would-be-an-environmental-disaster/
    100 % bio en 2050 ? Peu probable
    http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2017/11/17/100-bio-2050-peu-probable
    Ni bio ni conventionnelle, ils défendent une autre agriculture:
    http://www.lavoixdunord.fr/265178/article/2017-11-14/ni-bio-ni-conventionnelle-ils-defendent-une-autre-agriculture
    L’agriculture bio autorise tout un tas de produits phytosanitaires « d’origine naturelle » et parfois bien plus nocifs que les produits de synthèse. L’idée centrale du bio s’est ce qui est naturel est meilleure que ce qui vient de l’humain. Sauf que cette idée est absurde auquel aucun scientifique sérieux n’y souscrit.
    Ce qui est naturel est t il bon ? https://theierecosmique.com/2017/10/30/chimique-ou-naturel/
    (Sur les pesticides, je rappelle que les premiers pesticides ont plus de 2000 ans et étaient à base d’arsenic et que les pesticides « naturels » cela existe.
    Ce sont même des plantes https://theconversation.com/les-plantes-pesticides-au-secours-des-cultures-86898 ).

    Sur l’agriculture bio: http://www.learnliberty.org/blog/the-organic-industry-is-a-case-study-in-rent-seeking/
    Le « bio » n’est pas forcément bon pour la santé: http://cebazatpourdemain.typepad.fr/cebazatpourdemain/2011/06/le-bio-nest-pas-forc%C3%A9ment-bon-pour-la-sant%C3%A9.html
    et: http://www.slate.fr/story/39309/bacterie-tueuse-nichee-graines-germees-allemandes
    Autre scandale avec le bio: https://www.agriculture-environnement.fr/2013/02/25/vous-en-prendrez-bien-un-autre-paquet-de-farine-bio

    Les adeptes du bio, se pensant éthiquement vertueux, se dispensent de comportement altruiste par la suite. Ils sont snobs et plus égoistes: https://www.lexpress.fr/styles/saveurs/manger-bio-rendrait-snob_1116774.html

    L’agriculture bio est une arnaque: https://threadreaderapp.com/thread/960233777690681344.html
    De même consommer local ne sert à rien: https://education.francetv.fr/matiere/economie/premiere/video/consommer-local-pour-sauver-la-planete

  • Les pesticides utilisés dans le bio sont bien plus toxiques que le glyphosate: http://web.archive.org/web/20180111230944/https://threadreaderapp.com/thread/935448482759966720.html

    Le sufate de cuivre et l’hypocrisie des écologistes: https://www.neweurope.eu/article/the-curious-case-of-copper-sulphate/

    Le plus beau, c’est que l’acide pélargonique, vanté comme alternative au glyphosate , est commercialisé par les mêmes firmes agrochimiques. Eh oui, Monsanto a aussi une gamme bio ! Cette alternative est bien plus toxique et plus chère que le glyphosate: https://www.acsh.org/news/2017/12/05/les-miserable-chemists-will-french-replace-glyphosate-something-worse-12222
    Idem pour l’alternative (pas si alternative) au Glyphosate, qui est le Dicamba , qui lui est breveté… contrairement au glyphosate (qui ne l’est plus)

    On observe une grande hypocrisie des écolos: ils attaquent les pesticides utilisés dans l’agriculture conventionnelle malgré le fait que les études montrent que ces pesticides ne présentent aucun risque par contre, ils sont favorable à des pesticides bien plus toxiques simplement car ils sont utilisés dans l’agriculture bio.
    En fait, l’attaque contre les pesticides de la part des écolos est surtout une stratégie pour attaquer l’agriculture conventionnelle

  • un livre à lire sur le bio: « Bio : fausses promesses et vrai marketing » de Gil Rivière-Wekstein

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Xavier Hollandts est professeur associé à la KEDGE Business School. Docteur et HDR en sciences de gestion, il enseigne l’entrepreneuriat et la stratégie. Spécialiste des questions agricoles, il intervient régulièrement sur ces sujets dans les médias. Ses travaux académiques ont notamment été publiés dans Corporate Governance, Journal of Institutional Economics, Managerial and Decision Economics, ou la Revue Économique.

 

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