L’avenir joyeusement incertain d’Anne Hidalgo à Paris

Accumulant les idioties et les idées dogmatiques, Anne Hidalgo se prépare un avenir incertain à la mairie de Paris alors que se rapprochent les élections.
Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Anne Hidalgo (crédits Philippe Grangeaud-Parti Socialiste, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’avenir joyeusement incertain d’Anne Hidalgo à Paris

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 octobre 2017
- A +

Rien de tel qu’une idée dogmatique et mise en place n’importe comment pour résoudre un non-problème analysé de travers ! C’est probablement la conclusion qui s’impose lorsqu’on regarde les efforts dispendieux qu’a déployés la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Cette dernière, partant du constat erroné que les voitures provoquent presque à elles seules une pollution démentielle sur la ville quasi-Lumière, a décidé, depuis le début de son mandat, de multiplier les vexations automobiles, entre deux happenings festifs, citoyens, métrosexuels et faussement provocateurs, la réfection de la Tour Eiffel ou l’un ou l’autre musée LGBT rigolo. Dans ce cadre, on retiendra notamment sa décision récente de reconvertir les voies sur berges en pistes cyclables, citoyennes et aussi festives que ses autres lubies.

Le raisonnement derrière cette invention était, comme d’habitude, aussi simple que stupide : puisque, c’est prouvé, la voiture provoque des pollutions (et des morts par milliers, si si), il faut donc tout faire pour rendre infernal un parcours automobile dans Paris afin de dissuader les conducteurs. Tout le monde sait qu’ils choisissent la voiture par égoïsme, anti-écologisme primaire et une aversion pour des transports en commun pourtant propres, ponctuels, bon marché et bien gérés. Dès lors, en fermant rapidement les voies les plus empruntées à Paris, il était garanti que la circulation diminuerait, que la pollution s’évaporerait, que l’atmosphère deviendrait plus respirable et que tout le monde en profiterait avec un sourire béat.

Las.

La réalité a, encore une fois, refusé de se plier aux diktats socialo-écoloïdes du mammifère dogmatique en charge de la Mairie : la circulation n’a pas disparu, elle s’est reportée ailleurs, créant des bouchons plus ou moins massifs et déportant la pollution d’un endroit à un autre. À tel point que la plupart des observateurs, y compris gouvernementaux, ont été obligés de constater l’impossible : les agitations frénétiques de l’Hidalgo n’ont rien changé en termes de pollution et leur bilan est nul.

En somme, l’imposition à marche forcée d’idées loufoques pour résoudre de travers un problème mal posé a provoqué un résultat médiocre voire mauvais et une dégradation sensible du trafic routier parisien. Heureusement qu’à côté, le budget de la Ville est hum disons solide et que Paris a su obtenir, de haute lutte, les Jeux Olympiques pour 2024 dont on se doute déjà qu’ils seront bénéficiaires et dans une ambiance apaisée, dans un trafic routier régulé et habilement contenu par ces mesures bien pensées.

Tous ces éléments concourent en tout cas à donner de solides perspectives d’avenir pour l’actuelle maire… Mais pas en tant que maire. En fait, si l’on en croit un nombre croissant d’éléments politiques de tous bords, les jours de l’Anne de Paris sont apparemment comptés.

Il faut dire que le paysage politique a été quelque peu bousculé par l’arrivée de Macron. Le Parti Socialiste, ou ce qu’il en reste, ne semble pour le moment guère en mesure d’apporter un soutien solide à l’actuelle tenante du titre. À droite, on fourbit déjà ses armes pour des élections projetées courant mars 2020. Deux années et demi pour reconquérir une capitale ne seront pas de trop, étant donné la débâcle des partis traditionnels et la médiocrité dans laquelle barbote avec un délice à peine caché l’actuel parti Républicain.

Du reste, certains se pressent déjà sur les rangs et envisagent leur candidature. Comme le relate un récent article du Parisien, Rachida Dati serait fort intéressée par la Mairie. D’autres vont jusqu’à soupçonner Nathalie Kosciusko-Morizet de vouloir en croquer aussi, même si sa dernière satellisation à coups de pied dans l’urne hors de la politique française nous met pour le moment hors de danger.

À gauch pardon du côté des Marcheurs, le constat est le même : certes, les prochaines élections municipales sont encore loin, mais la perspective de décrocher Paris est particulièrement alléchante : Macron répète à qui veut l’entendre dans son cercle d’ « amis » qu’il voit déjà la capitale tomber dans son escarcelle, et ce d’autant plus facilement qu’à l’élection présidentielle, il y avait fait un score très respectable.

Il est vrai qu’il aurait tort de ne pas miser sur la population spécifique de Paris, dont le tri est soigneusement fait actuellement par Hidalgo au travers de ses campagnes idéologiques ; l’âpre guerre contre les automobilistes en fait partie et pourrait donc, presque paradoxalement, se retourner contre celle qui la mène actuellement en offrant la ville à son adversaire le plus sérieux.

Difficile de ne pas penser « Bien fait ! » quand on voit le résultat sur l’économie et la physionomie de la ville qui se rapproche tous les jours un peu plus d’un Harvey Dent de comics, cette « double-face » où, d’un côté, on se retrouve avec une espèce de musée caricatural, bio, écoconscient, cycliste et aseptisé aux endroits qu’il faut et de l’autre, un dépotoir géant, un bidonville insalubre classé dans le bio-hasard où pullulent rats et autres nuisibles, dans une ambiance post-apocalyptique de bouchon automobile permanent, de défilés de grèves saucisso-olfactives et de maraudes policières ou militaires parfaitement rassurantes.

En attendant, des noms de petits Marcheurs se chuchotent mais rien n’est encore décidé et tout dépendra surtout de l’attitude de la droit des Républicains, réputés pour s’entre-déchirer stérilement à chaque fois qu’une gamelle se présente.

Pour l’électeur/contribuable/automobiliste parisien, cependant, tout ceci ne sent pas forcément bon.

Oh, certes, la perspective de bouter l’Anne hors de Paris en réjouira plus d’un, excédé de supporter ses lubies dangereuses et ses saillies consternantes. Mais l’offre en face laisse plus que songeur : pour ce qui tient lieu de droite, on se dirige vers ces indéboulonnables chevaux de retour qui ont tous largement prouvé leur incapacité à tenir leurs promesses, à baratiner les électeurs et dévoyer les axes politiques qui fondent normalement la droite française pour se vautrer dans une sociale-démocratie gluante. Dans ce contexte, espérer que ces têtes de liste fassent mieux qu’Hidalgo est un objectif si faible qu’il ne représente à peu près rien. Quant à la gauche, qu’elle soit estampillée officiellement socialiste ou plus judicieusement En Marche, elle ne permet pas d’apporter la moindre garantie d’offrir mieux qu’une absence de tiraillements internes.

En somme, si l’avenir d’Hidalgo semble réellement compromis après son empilement de catastrophes et d’idioties, rien n’indique pourtant que celui ou celle qui va la remplacer saura relever le défi de ne pas faire pire.

Cela fait tout de même un peu peur.

—-
Sur le web

Voir les commentaires (15)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (15)
  • Quand on voit ses capacités a faire exploser le bullshitomètre, on peut se demander si son successeur sera capable de rivaliser. En tout cas, elle a placé la barre haut, très haut, la championne.

  • Je suis en train de lire Notre Drame de Paris de Nadia Le Brun et Airy Routier.
    Au vu des informations qu’ils donnent, on serait dans n’importe quel autre pays véritablement démocratique et honnête, cette personne serait devant un tribunal pour quelque chose du genre falsification de comptes.
    Mais bon, nous sommes en bisounoursland écolo bobo.
    Ca change tout.

  • Lors des Paris plages, notre Anne pourrait nous mettre en place un service de location ( Ô combien écolo! ) de pédalos pour le transport des bobos qui veulent faire de la bronzette.

  • En 75, NewYork a été au bord de la faillite pour de raisons similaires.
    Résultat : cessation de paiement, aide de l’état contre licenciement des municipaux, toutes les aides sociales remisent en cause, revente du parc de logements public, augmentation des impôts et 20 ans pour s’en remettre.
    C’est ce qui attend Paris.

  • il y a une solution simple à mettre en place plus une personne utilise sa voiture dans Paris tout le monde prend le transport métro. .bus.. tram ..
    déjà le transport en temps normal c’est le bordel…

    • Surtout si on l’assortit d’un petit complément : tous les gens délaissent leur voiture sur le périphérique, avant d’emprunter les transports en commun.

  • Excellent article de fond, hélas pollué par quelques considérations qui non seulement n’ont rien à y faire, mais en plus risquent d’offrir aux défenseurs d’Hidalgo un angle d’attaque imparable : « voyez qui sont les affreux qui l’attaquent, des homophobes, des anti-bios etc. »
    Pouvez-vous m’expliquez en quoi les tirades sur le bio ou sur la sexualité des individus font avancer d’un pouce la position que vous défendez ?
    A mon avis, tellement en rien, que j’en envie de dire qu’avec des ennemis comme vous, Hidalgo peut se passer d’amis…

    • Vous n’avez pas compris l’article. A mon humble avis H16 sous-entend que l’Anne de Paris soutient presque aveuglément les minorités (immigrés, sodomites divers et variés et bien sûr les bobos bios écolos) dans la lignée des recommandations de Terra Nova…
      Que vous soyez un soutien de la mouvance LGBT et écolo-bios est votre droit le plus strict mais ça n’empêche pas de mettre en évidence que c’est essentiellement sur ces catégories que s’appuie l’Anne de Paris.

      • Hum ! A l’instar de l’auteur de l’article, vous persistez à vous plaisir en critiquant pêle-mêle, des positions idéologiques qui n’ont rien à faire dans la défense de la liberté de circulation par le truchement, comme dit l’autre, des automobiles…
        S’il est évident que c’est sur le petit %tage d’écolos, avec qui elle a fait alliance, que Hidalgo règne sur Paris, le sujet LGBT ou les recommandations Terra Nova n’ont rien à voir avec la choucroute.
        Pour l’intérêt et la pertinence de la démonstration, je persiste à penser qu’il est primordial de ne pas mélanger les torchons et les serviettes, d’autant que vous trouverez aisément des homosexuels avides de bio qui sont obligés d’utiliser leur vieille voiture pour se déplacer dans Paris.
        Inutile donc de se faire plus d’ennemis qu’il n’est raisonnable de se faire…

    • C’est l’idéologie de l’Anne qu’il décrit, celle des islamo-gauchistes style Taubira et Belkacem!

  • hidalgo , la calamité dans toute sa splendeur ;

  • Les banlieusards devraient avoir le droit de voter pour Paris, puisque les folles décisions les concernent. Les verts qui comme chacun sait habitaient la planète mars, l’ont tellement dépolluée qu’il ne reste qu’un paysage désertique, même pas vert.
    Voilà ce que va devenir Paris: Rien. En langage d’un habitant de Paris: c’est le bordel !

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Mardi 27 février, Florian Grill, le président de la Fédération française de rugby, menaçait de délocaliser les matchs du XV de France hors du Stade de France à l'occasion d'un entretien à l'AFP. Le bras de fer entre la mairie de Paris et le PSG au sujet du Parc des Princes avait, lui aussi, connu un nouveau rebondissement le mois dernier : l’adjoint écologiste à la mairie de Paris, David Belliard, ne souhaitait pas le voir vendu au Qatar. Le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi s’en était ému, accusant à demi-mot la mairie de Paris de racisme.... Poursuivre la lecture

4
Sauvegarder cet article

Une fois de plus, Anne Hidalgo a transformé deux bonnes idées en un échec cinglant. Les Parisiens expriment depuis longtemps leur souhait d’être écoutés par leurs élus sur des enjeux locaux au cours du long mandat municipal de six ans. C’est particulièrement vrai pour les enjeux de densification et de mobilité qui sont au cœur du dynamisme d’une ville comme le rappelle Alain Bertaud, urbaniste de renommée mondiale et directeur de recherche à l’Université de New York. Il n’était a priori pas absurde de solliciter les Parisiens sur ces sujets.<... Poursuivre la lecture

Précisons d’emblée que je parle ici des écologistes en tant que parti politique, souvent baptisés les Verts. Et non des environnementalistes, soucieux de l’environnement, quelle que soit leur appartenance politique.

Pour beaucoup d’écologistes, l’objectif est de transformer la société actuelle qu’ils estiment, au choix, « capitaliste, libérale, ploutocratique » etc. Ils ont partiellement réussi à diffuser leurs idées, ce qui a été très nuisible à l’environnement.

Dans ce billet d’humeur, je commencerai par rappeler les catastrop... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles