Par Johan Rivalland.
Après le très courageux et très tonique Être de droite, un tabou français, Éric Brunet s’intéressait ici avec grand talent et détermination à une autre question qui handicape si fortement notre société française : les complexes liés à l’argent, pour ne pas dire les haines et la violence qu’il suscite.
Maudit argent !
Le mépris de l’argent remonte, en effet, à très loin et explique en partie l’aversion si forte qu’ont les Français contre un libéralisme qu’ils connaissent très mal et ne savent pas appréhender correctement.
Au point d’entendre des phrases aussi choquantes que celle de notre ancien Président Jacques Chirac affirmant que « Pour la France, le libéralisme serait pire que le communisme », ainsi que nous le rappelait l’auteur. Ce à quoi Éric Brunet, à juste titre, répondait :
Quelle vacherie ! À choisir, les dizaines de millions de victimes du communisme auraient sans doute préféré subir les outrages du marché. À ce qu’on sache, les fonds de pension n’ont jamais construit de camp de concentration
Nombreux sont ainsi les démagogues à « nous rappeler que la chasse au riche est ouverte ».
De François Hollande, déclarant « Je n’aime pas les riches, j’en conviens » aux anti-libéraux affichés, les exemples abondent de journalistes, personnalités ou professions diverses donneuses de leçon qui investissent l’ensemble des consciences et raisonnements populaires afin d’entretenir cette antienne.
Et, comme toujours, on n’hésite pas à manipuler les chiffres ou l’écriture de l’histoire, de manière à stigmatiser toujours davantage les riches, avec un populisme mal dissimulé, au mépris des réalités et des chiffres les plus officiels (INSEE, peu suspecte de libéralisme).
Et, pendant ce temps, chaque année ce sont des milliers de créateurs de richesses et d’emplois qui quittent la France, découragés, de telle sorte que les riches sont bien moins nombreux en France que dans les pays voisins et les maux profonds de notre économie toujours aussi lancinants, là où d’autres obtiennent de bien meilleurs résultats.
Combattre les idées reçues
Et l’auteur de rappeler que nous sommes l’un des rares pays au monde à juger majoritairement (61%) que le capitalisme évoque quelque chose de négatif, nous plaçant dans le groupe des pays « guère flatteurs pour nous : la Corée du Nord, l’Iran, Cuba, … » à l’idéologie fortement marquée comme on le sait.
Éric Brunet se place ainsi dans la position « d’un pauvre qui n’a rien contre les riches » et « veut bousculer l’absurde réflexe anti-fric, car aujourd’hui, plus encore qu’hier, la France a besoin de ses riches ».
Il passe ainsi en revue, tout au long de l’essai, les nombreuses impostures qui perdurent, sous l’effet des manipulations de statistiques, dont l’extrême-gauche notamment s’est fait une spécialité, ou de désinformation à travers des mots épouvantails tels que mondialisation,  ultra-libéral, fonds de pension, etc. ou des stéréotypes mensongers du type « l’État est légitime à combattre la pauvreté que le capitalisme libéral a créé. » sauf que, comme le souligne l’auteur, tout contredit ce qui a fini par paraître vérité à force de réécriture de l’histoire.
Aider à la prise de conscience
Le véritable problème, finalement, est celui de  l’inculture économique dont les Français sont les champions, comme le démontre Éric Brunet à travers de multiples illustrations.
Idée qui m’est chère car, au fur et à mesure de mes lectures, je me rends compte chaque jour davantage à quel point la connaissance est fondamentale et l’absence de connaissances, à l’inverse, constitue le pire fléau qui soit et le plus grand danger pour l’humanité. Oui, la bêtise tue.
L’absence de repères et le manque de connaissances représentent plus que jamais pour moi la plus grande catastrophe et menace de destruction qui soit.
C’est ce qui explique ici, en l’occurrence, la fuite des cerveaux vers l’étranger, puisque notre auteur rappelle que ce sont à l’heure actuelle environ 2,5 millions de Français qui ont fait le choix de l’expatriation.
Et c’est ce qui permet à Éric Brunet de clôturer son essai par un chapitre dans lequel il explique pourquoi la France est devenue « un pays presque pauvre ». Constat édifiant, mais ô combien réaliste.
Un ouvrage donc très utile, car c’est la prise de conscience progressive qui permet, à force de persévérance, de faire évoluer les mentalités et espérer un sursaut salvateur.
Par cette pierre portée à l’édifice, à travers cet ouvrage d’Éric Brunet, on pouvait espérer qu’elle contribue à faire évoluer un peu les mentalités, même si cette évolution est forcément lente, comme le montrait magnifiquement Gustave Le Bon en son temps dans sa « Psychologie des foules ».
Éric Brunet, Être riche, un tabou français, Albin Michel, octobre 2007, 257 pages.
pas de panique ; nous avons un nouveau président qui fera en sorte que nos riches restent en france ; par la suite nous vérrons si cela crée des emplois ….ou pas ….car il me semble que sous hollande , il y a eu pas mal d’argent versé aux grands patrons contre des créations d’emplois….qui n’ont pas encore vu le jour …;
le problème, c’est que ce ne sont pas les grands patrons qui créent des emplois, le seul emploi qu’ils créent, c’est le leur (puisqu’en général ils sont aussi des salariés de leur entreprise). L’administration en France aime beaucoup pouvoir traiter avec des grands groupes et des grandes entreprises, du coup elle fera tout pour les favoriser. Mais les vrais créateurs d’emploi, ce sont les petites structures, les petites entreprises, que ce soient des startup avec une visée mondiale ou des artisans locaux.
Mon exemple favori de startup est Docker. Dans le domaine informatique tout le monde parle de cette entreprise, aujourd’hui basée en Californie. Ce qui est ignoré, c’est que cette entreprise a été fondée à Montrouge, dans la banlieue parisienne, qu’elle a gagné des prix en France. Mais à un moment, pour pouvoir poursuivre son développement, elle a dû émigrer. Pourquoi ?
L’argent versé aux patrons était celui que les socialistes leur avaient prélevé auparavant! Et deuxièmement on embauche quand les commandes exigent du personnel, pas pour faire plaisir à un gouvernement de gauche!
Exemple typique de l’ignorance et de la bêtise stigmatisées dans le livre!
Eric Brunet est fondamentalement de gauche… Alors qu’il se définit comme homme de droite. C’est dommage !
Il y a du vrai mais il ne faut pas tomber dans la caricature pour autant. Le visiteur qui traverse la France traverse un pays encore riche où il fait bon vivre.. mais avec plein de défauts aussi. Et puis je ne sais pas si c’est un problème d’inculture économique, un peu sans doute, ou plus de mentalité. Je trouve le français manque de sens pratique à tous les niveaux et selon moi la cause en est notre habitude du centralisme post héritage de la révolution avec son lot d’idéaux universalistes et de grands hommes sauveurs.
Vous n’allez pas souvent dans les quartiers pauvres!
Ah bon ya des quartiers pauvres !
On n’aime pas les riches…pour une bonne raison, qui peut être riche en France sans être un truand un fraudeur ou un copain/coquin ?
il est vrai qu’ils ne font rien pour se faire apprécier ; en fait , ce que n’aime pas les citoyens , ce sont les riches qui fraudent et qui de fait s’enrichissent sans se fatiguer ;
Vous devriez retourner sur le site de l’Humanité ou de Libération, pour sortir vos platitudes et lieux communs. Les riches ne travaillent pas? Comment font-ils pour être riches. Ils volent? Comment? On constate que vous n’avez pas volé une intelligence ni une culture!
intelligence ? culture ? ça ne se vole pas , ça se cultive ; ai je dis que les riches ne travaillaient pas ? je constate seulement qu’ils ont les moyens de frauder et que certains ne s’en privent pas , qu’ils bossent ou non ; ce qui ne m’empêche pas de penser que l’on a besoin d’eux , et je dis cela sans insulter personne ;
Généralités et lieux communs assénés ne font pas une vérité. Quels riches fraudent ? Ces fameux riches qui fraudent sont-ils riches car ils fraudent, ou peuvent-ils frauder car ils sont riches ? Et de quelle fraude parlez-vous ? Une fraude est une chose illégale par définition.
Soyez plus précise.