Et si le développement durable favorisait la guerre ?

Une seule planète ne suffirait pas à couvrir nos besoins et il faudrait planifier l’utilisation de nos ressources ? C’est sous-estimer le savoir humain, seul capable de développer de nouvelles solutions.

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Et si le développement durable favorisait la guerre ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 6 novembre 2016
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Par Michel Gay.

Développement durable
Planète By: Gimli_36CC BY 2.0

Tel qu’il est défini actuellement, le développement durable est incompatible avec une paix durable. Il existe pourtant une autre vision de l’avenir fondée sur le savoir et l’énergie pour converger vers la paix1.

L’économie peut se définir comme « la science de l’administration des ressources rares » selon Raymond Barre.

Le développement durable favorise la gestion des ressources limitées ?

Les théories économiques « académiquement correctes » actuelles postulent que la Terre étant un système isolé au milieu de l’Univers, ses ressources minières, énergétiques, aquifères, agricoles, etc,… sont limitées. Il faudrait donc restreindre leur utilisation afin de préserver la planète pour nos enfants.

C’est dans ce cadre de pensée que se situe le concept de « développement durable ». Il a été inscrit dans le marbre du rapport Brundtland de 1987, après le rapport du Club de Rome « Halte à la croissance » de 1972. Une multitude d’experts a ensuite considéré ce dogme comme un remède indispensable pour soigner les maux dont souffre la planète.

L’idée générale est que, compte tenu du caractère limité des ressources planétaires, vouloir assurer à tous les habitants de la planète un niveau de vie comparable à celui des citoyens des pays développés aurait pour effet d’accélérer la venue de la catastrophe finale.

Ce concept de développement durable « écologiquement correct » n’a donc pas pour objectif d’éviter l’anéantissement (inévitable ?) de l’humanité, mais d’en retarder l’issue fatale par une gestion optimale… de la pénurie.

C’est le dernier avatar de la pensée malthusienne qui imagine qu’une élite éclairée pourra contraindre l’homme à une paupérisation généralisée, rebaptisée cyniquement « frugalité » ou « sobriété », afin de ralentir sa course vers l’abîme.

Les ressources « limitées » : une idéologie qui domine

Cette idéologie dominante est devenue la référence obligée des décideurs politiques. Elle est censée concilier les trois impératifs de croissance économique, de réduction de la pauvreté, et de préservation des écosystèmes.

Ainsi, depuis le premier Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, le développement durable fait l’objet de grandes messes internationales, appelées COP (conférences des parties) qui se tiennent annuellement à grand renfort de trompettes.

Mais la pénurie et le partage des ressources disponibles dégénèrent toujours en conflits. Seuls les plus forts survivent aux dépens des plus faibles, souvent obligés de fuir la misère et la mort. « Quand le foin manque au râtelier, les chevaux se battent ».

Pénurie et partage de maigres ressources entraînent toujours la guerre

Prétendant corriger ces désordres, le développement durable « écologiquement correct » ne fait que les aggraver. Dans ces conditions, l’avènement d’une paix durable est toujours durablement repoussé.

Tel qu’il est défini actuellement, le développement durable est incompatible avec une paix durable. Il existe pourtant une autre vision de l’avenir fondée sur le savoir et l’énergie pour converger vers la paix.

En effet, sans en être consciente, l’humanité vit et prospère dans un système ouvert dont l’une des ressources, le savoir créatif, est potentiellement illimitée. Le savoir sous sa forme la plus large (savoir, savoir-faire et savoir être) est ainsi la clef de voûte d’une croissance économique respectueuse de l’environnement. Le savoir peut établir une paix durable en supprimant les pénuries génératrices de conflits par l’application du principe énoncée par Lavoisier il y a deux siècles : « Rien ne se perd rien ne se crée, tout se transforme ».

Un savoir-faire humain capable de gérer les ressources

Ainsi, au prix d’un usage intensif d’énergie et de savoir-faire, le « rendu » après transformation (qui nécessite de l’énergie) sera identique au « prélevé » dans la nature. Grâce à l’énergie et à l’utilisation intelligente des ressources matérielles, nos sociétés sont capables de produire « en boucle » en recyclant les produits consommés.

Une pensée erronée a assimilé la production de « déchets » à du gaspillage de ressources naturelles. Pourtant, les atomes de fer, de cuivre, de phosphore, de souffre, etc. ne disparaissent pas de la Terre après utilisation (rappel : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »). Les déchets sont des ressources naturelles, tout comme la mer, les mines ou les champs agricoles. Les ressources de la planète sont recyclables à l’infini pour fabriquer des biens de consommation, grâce à l’énergie.

Il faut une énergie disponible et abondante pendant des siècles, qui n’émette pas de gaz à effet de serre, ne confisque pas de terres agricoles, ne perturbe pas la vie par des polluants dans les airs, sur terre et dans les mers. L’énergie nécessaire pour mettre en place cette boucle de consommation vertueuse existe déjà, c’est l’énergie nucléaire.

Malheureusement elle est encore trop peu utilisée. La pensée écologiste antinucléaire impose subrepticement sa loi dans les couloirs des instances européennes depuis une trentaine d’années. Cette pensée verte a quasiment fait disparaitre le savoir-faire européen en matière de technologies nucléaires dans ces sphères de pouvoirs et de financements. Presque tous les programmes de recherche et développement ont été sabrés, hormis ceux consacrés au démantèlement et à la gestion des déchets. Les compétences en matière d’ingénierie nucléaire ont diminué. Les mouvements politiques écologistes, aidés par les grands médias, sabordent consciencieusement ce savoir-faire nucléaire européen. La France a été relativement épargnée par ce désastre. Cependant, la gouvernance douteuse d’Areva et le manque de soutien affiché de l’État durant ces dix dernières années ont malmené notre industrie nucléaire.

Les futurs besoins de l’humanité satisfaits grâce au nucléaire ?

Lorsqu’il faudra répondre aux gigantesques futurs besoins en énergie de l’humanité (élévation mondiale du niveau de vie, voiture électrique, dessalement de l’eau de mer, chauffage, nouveaux usages, …) seule l’industrie nucléaire de la France pourra répondre présente en Europe…

Mais elle devra s’appuyer sur un partenaire solide dans le cadre d’une coopération internationale.

Réjouissons nous… C’est déjà le cas en Grande-Bretagne où il est prévu la construction d’une nouvelle génération de réacteurs nucléaires (EPR) avec la Chine. C’est également le cas en Turquie où la vente de réacteurs ATMEA a été réalisée en coopération avec le Japon (Mitsubishi Heavy Industrie). D’autres partenariats sont possibles (États-Unis, Russie, Inde,…).

Le savoir doit mettre la science au service de l’homme pour une « écologie intégrale« , c’est-à-dire environnementale, économique, sociale et humaine2.

Il s’agit de bâtir un développement humain harmonieux fondée sur l’alliance du savoir et de l’énergie, facteurs d’une paix durable.

  1. Voir par exemple : André Maïsseu (2006) « Sustainable development or sustained decay? The question facing the ‘with or without nuclear energy’ world » Atoms for Peace : an International Journal 2006 – Vol. 1, No.2/3  pp. 125 – 136.
  2. Le Pape François dans l’encyclique Laudato si’ (mai 2015).
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  • Cet article aurait du être intitulé « L’ENERGIE NUCLEAIRE POUR PRESERVER LA PAIX ». ?. On aurait aimé une démonstration du fait que le DÉVELOPPEMENT DURABLE favorisera la guerre. Cette assertion est martelée dès le début de l’article…parle-t-on uniquement du Pétrole?

  • le savoir doit mettre la science au service de l’homme…..à ce jour , le savoir est surtout au service de la destruction ; je suis éberluée de voir l’intélligence humaine capable de fabriquer des armes de plus en plus destructrices , tant pour l’homme que pour l’environnement alors que cette intélligence pourrait faire tant de bien pour l’humanité ;

    • L’intelligence de l’homme fait énormément de bien pour l’humanité.
      L’espérance de vie à la naissance n’a jamais été aussi élevée dans le monde entier.
      La mortalité infantile n’a jamais été aussi basse dans le monde entier.
      L’extrême pauvreté n’a jamais été aussi basse dans le monde entier.
      La qualité et la,disponibilité de l’alimentation n’ont jamais été aussi importantes dans le monde entier.
      L’éducation e l’instruction n’ont jamais été aussi déployées dans le monde entier.
      La santé, les soins, la prévention n’ont jamais été aussi bons dans le monde entier.
      Les exemples sont innombrables, mais trop souvent on ne voit que guerre et destruction comme conséquence de l’impact de l’homme sur la nature.
      La nature n’a que faire de l’homme : c’est être presomptueux et bien orgueilleux de regarder la nature à travers le prise de notre culture occidentale contemporaine.

  • Facile et pernicieux de détourner le sens de « développement durable » pour la présenter comme une idéologie perverse et apocalyptique. Le principe du DD est de concilier croissance économique, progrès social et respect de l’environnement.
    Il est facile aussi de faire de la SF en de basant sur le seul principe de Lavoisier. Il nous suffirait juste de recompiler les atomes entre eux… Trop facile…
    Étrangement, votre conclusion correspond assez bien à la définition de « Développement Durable »…

  • La guerre…. mais tout n’est que guerre entre la vie et la mort,entre la pénurie et l’abondance,rien ni personne ne changera ça, nucléaire ou pas.
    Le progrès nous a affranchi des pénuries involontaires liées aux phénomènes naturels mais la gestion volontaire de ces pénuries sera la base de nos économies comme par le passé….. rien ne change,tout s’adapte…sans se transformer.

  • La notion de développement durable ne veut rien dire. .
    Par définition tous les développements sont durables.
    Sans durabilité aucun développement n’est possible.

    Le problème des partisans du « développement durable » c’est qu’ils projettent notre besoin de ressources d’aujourd’hui dans les années à venir..
    « si l’on continue comme cela dans X années on aura plus rien » sous-entendu il faut économiser,sous-entendu notre développement n’évoluera plus, nous consommerons toujours pareil et aurons besoin des mêmes ressources.

    Alors que dans les X années à venir nous ne consommeront pas comme aujourdh’ui, parce que notre développement aura continué à se poursuivre et que nos besoins de ressources seront différents. si le développement se poursuit, toutes les projections sont donc fausses.

    C’est donc favoriser le développement la seule véritable action pour un développement durable. Et tous les anti, anti-croissance, anti-développement, pro-croissance zero, réactionnaire, ne sont en fait que des opposants au véritable développement durable.

  • Encore une fois, contrepoints s’en prends à l’écologie (je vous entends déjà dire que non, juste à la pensée écolo actuelle…). Si d’habitude je ne commente pas (lisant vos articles sur une application mobile), là je n’ai pu me retenir d’aller sur la page web pour faire sonner un autre son de cloche.

    1/ Le développement durable favoriserait la guerre
    Ces dernières dizaines d’années, n’a-t-il pas été plutôt le pétrole responsable des guerres et des révolutions/soulèvement de population dans les pays? Ce n’est pas le pétrole en tant que tel, mais plutôt la quantité d’énergie que l’on peut extraire de la terre, quantité d’énergie qui influe directement sur le cours du blé et sur la croissance des pays. Comme pour dans la grande majorité des pays c’est le pétrole qui constitue la source d’énergie la plus importante dans l’économie, on peut dire s’autoriser à dire que le pétrole est responsable des guerres, et qu’en se raréfiant, il va encore plus accentuer les tensions si d’autres sources d’énergie ne sont pas rapidement trouvées.
    Il ne suffit pas de remplacer le pétrole par une énergie verte, il faut remplacer le pétrole par une énergie verte disponible pour tous et en quantité suffisante bien sûr. Le nucléaire, ne peut être cette énergie de remplacement parce qu’il reprend une bonne partie des problèmes du pétrole et en rajoute d’autres (et en supprime également, soyons honnête). L’uranium est disponible (à cout raisonnable) que dans des régions disparates du globe. Vous semblerait-il impensable une guerre pour récupérer le contrôle de région convoitée par leur richesse en uranium? Mais ce n’est pas tout… ces réserves dans le monde sont à 60% sous le contrôle de seulement 3 pays. Et une fois de plus, ce n’est pas tout! Certains pays, par leur instabilité politique ou leur faiblesse économique ne pourraient (ni ne recevrait l’accord de toute façon) dans un futur moyen/proche de pouvoir se lancer dans le nucléaire civil. Il y aurait donc des pays dépendants d’autres pour leurs besoins énergétiques.
    Pour faire court, je vais vous citer « Mais la pénurie et le partage des ressources disponibles dégénèrent toujours en conflits. Seuls les plus forts survivent aux dépens des plus faibles ». Si on compte que sur le nucléaire, qu’on veut continuer la croissance folle pour toute la planète, la pénurie est absolument inévitable. Quant aux partages des ressources disponibles, l’uranium est en tête des répartitions inégalitaires, de même que la production électrique qui en découle.
    Les énergies vertes alternatives qui se basent sur l’eau, le soleil, le vent, ou le vivant (bioénergies) sont globalement nettement moins coûteuses qu’une centrale nucléaire, et peuvent fournir de l’énergie localement. Ainsi chaque pays peut devenir indépendant énergétiquement, et convoitera moins les terres du voisin. Avec un tel modèle oui on évite bien plus facilement les guerres.

    2/ « Rien ne se perd rien ne se crée, tout se transforme », Lavoisier
    Phrase magnifique, mais très réductrice. Lavoisier avait pensé juste… mais ignorait alors les règles de thermodynamique. Dans les processus de fabrication de « déchets » il y a une perte inévitable dans un système ouvert comme l’est la Terre, perte qui se fait sous forme de la chaleur(énergie) … et on a aussi une augmentation de l’entropie irréversible. Les produits d’une réaction ne seront jamais aussi énergétiques que le ou les réactifs. L’utilisation des ressources nucléaires de la Terre pour essayer d’inverser les réactions ne fera qu’appauvrir davantage la Terre de ses ressources énergétiques.
    De surcroit, certains processus ou réactions sont à l’heure actuelle irréversibles avec les connaissances de l’homme, ou alors demandent des moyen astronomiques et avalent des sommes gargantuesques. On ne peut pas faire de politique énergétique sérieuse en se basant juste sur le « savoir humain » qui saura bien capable dans le futur de développer de nouvelles solutions pour faire quelque chose de nos déchets… ce que l’on ne sait pas produire doit être vu comme des ressources limitées et épuisables, et ce qu’on ne sait pas recycler doit être vu comme des déchets.

    3/ Les écolos sont les ennemis jurés du nucléaire qui est en voie de disparition
    Non. En France effectivement le courant majoritaire écologiste est antinucléaire (peut-être parce qu’il sait que la France a largement les moyens de tourner à 100% aux énergies renouvelables comme l’a encore prouvé une récente étude de Stanford), mais ce n’est pas pareil dans tout le monde. Il y a d’anciens dirigeants Greenpeace qui sont pronucléaires même. Il y a plus de gouvernements dans le monde qui se sont lancés dans le nucléaires depuis Fukushima que de gouvernement qui s’en sont détournés. Pareil en Europe, il y a plus de pays qui veulent garder le nucléaire ou l’augmenter que de pays qui veulent l’arrêter ou le diminuer. Le savoir-faire Européen en matière de nucléaire est effectivement concurrencé sur ses terres par un autre savoir-faire à la pointe en Europe, le savoir-faire des énergies renouvelables. Faut-il sabrer la R et D du développement durable (qui avance à grand rythme) pour ne pas trop ébranler le nucléaire?

    Je ne suis pas antinucléaire, je considère que c’est une énergie de transition avant un monde 100% aux énergies renouvelables, mais pour défendre le nucléaire, jamais je ne cracherai sur les véritables énergies du futur, ni n’encouragerait à continuer dans notre consommation excessive des ressources de la planète qui ne dépendent évidemment pas toutes de l’énergie produite. Il n’est pas possible de faire votre « écologie intégrale » avec l’aspect environnemental si on ne remet pas en cause la croissance exponentielle comme remède, celle qui conduit à l’érosion des sols (qu’on ne sait pas inverser avec l’énergie), avec l’acidification des océans (qu’on ne sait pas inverser avec l’E), l’augmentation des températures (qu’on ne sait pas inverser avec l’E), la diminution des stocks de poissons ou du nombre de vertébrés sans oublier la multiplication alarmante d’espèces en voie de disparition (qu’on ne sait pas inverser avec l’E), la pollution importante de l’eau/terre/air (qu’on ne sait toujours pas inverser totalement avec l’E), etc

    • A partir du moment où vous n’acceptez pas la croissance de la population et donc la croissance économique l’écologie comme pratiquée actuellement est la solution.acceptez que nous ne soyons pas suicidaire !

      • @Reactitude
        De l’an 0 jusqu’au 1800 la population mondiale à presque était multipliée par 10 avec une croissance de +0,05%/an environ en Europe. On peut donc vivre et évoluer sans croissance, dans un développement durable. Mais pour pas qu’on m’accuse de vouloir revenir à la bougie (caricature de l’écologiste), je rajouterai que depuis le XVIIIe siècle, le nombre d’habitant n’influe plus sur le PIB et la croissance économique. C’est fini tout ça. Jusqu’au XVIIIe siècle, plus un pays avait d’habitants, plus il créait de la richesse et de la croissance. Désormais, le physicien et l’ingénieur le savent (mais pas toujours l’économiste), ce sont les machines (et donc la quantité d’énergie qu’un pays peut se procurer) qui créent le PIB. La croissance de la population ne pèse plus très lourd.

        Vivre sans croissance est totalement viable, sans que l’on soit suicidaire. Il est là tout le défis de rendre l’économie durable (développement durable), c’est à dire rendre l’économie compatible avec les limites physiques de notre planète, être stable dans l’expansion, et en particulier transformer tout ce qui a été conçu pour vivre sur l’énergie fossile de moins en moins abondante en quelque chose de moins énergivore et qui puisse compter sur des ressources inépuisables (ce n’est pas le cas du nucléaire, c’est pour cela qu’on ne peut envisager le nucléaire comme seule ou principale source d’énergie pour la France du futur). On a atteint un tel niveau de possession matérielle qu’on peut vivre sans une continuelle croissance dans le temps.

        Et puis d’ailleurs, est-ce une catastrophe si nous avons 1% d’espace habitable en moins, 1% de chiffre d’affaires en moins, 1% de km en voiture en moins ou 1% de temps de téléphone en moins que l’année précédente, ce qui est la traduction directe de 1% de PIB en moins? Le tout étant de bien répartir la charge de la baisse du PIB lorsqu’elle arrive. Qu’on arrête de nous promettre le déluge et la fin de l’humanité si on a pas chaque année une augmentation de 5% du PIB!! Un évolution autour de 0% ( plus ou moins 0,5% ) nous assure un futur sans magasin des suicides, et sans retour des chevaliers et des pots de chambre, merci.

        • La croissance économique correspond a un accroissement des échanges .cela correspond a une augmentation du niveau de vie .et en effet avant l’ère industrielle le monde a été pauvre malgré un accroissement de sa population…..normal,le rendement humain n,a pas augmenté avant l’usage d’une énergie abondante……
          Aujourd’hui, l’énergie n’a plus d’importance, notre souci est le nombre de personnes productivespar rapport aux non-productives et le déséquilibre dans la distribution des richesses, un truc que nos sociétés n’ont pas encore maîtrisé pour permettre un retour de la croissance..

        • Je suis d’accord en tous points. Je remarque que certaines de vos expressions me rappellent fortement un certain Jancovici.

          • Tout à fait Djamal 😉
            D’ailleurs, reactitude, je vous recommande de lire les ouvrages de cet homme (et d’écouter aussi Bernard Siegler). Vous trouverez des arguments qui vous feront petu-être revoir votre point de vue sur le problème qui serait au niveau des personnes productives/non-productives. Je peux déjà vous amener à vous questionner sur l’automatisation des métiers dans le futur pas si lointain. D’après une université de Oxford, d’ici 20 ans, l’automatisation pourrait faire disparaitre 77% des emplois en Chine, et ça serait plutôt 57% dans les pays de l’OCDE. D’autres études avancent des chiffres moins impressionnants, mais toutes s’accordent à dire que l’automatisation va prendre de plus en plus de place dans l’avenir. Du coup, ce qui compte ce ne sera plus la productivité des personnes, mais plus celles des machines et surtout leur nombre.

            • En effet,bientôt on aura besoin de moins utiliser l’humain pour les tâches productives….. mais ces emplois seront transférés vers des emplois relationnels,des emplois sociaux… certains seront payés pour un emploi de .
              N’est ce pas déjà le cas ?
              On aborde une nouvelle société, une société où l’homme n’a plus d’utilité autr que le bonheur de son prochain.
              Reste a trouver le moyen d’une juste rémunération !

    • Bonjour eco(e)lecteur

      « la croissance exponentielle »

      Revoilà le pécher originel du club de Rome et de Malthus. On ne sait pas ce que sera l’avenir, mais certainement pas une évolution exponentielle du présent.
      La prospective est un art difficile surtout quand il s’agit de l’avenir.
      Le marché permet de s’adapter à l’évolution du monde et le signal prix permet un réponse rapide des acteurs économiques. Si l’énergie devient rare, les prix montreront, et les acheteurs se tourneront vers d’autres solutions, peut-être le solaire, le méthane ect…
      On verra bien.

      Ps le pétrole n’est pas la cause du conflit en PO (pas que), mais la guerre géostrategique US-Russie d’encerclement et d’eviction des alliés russes en Syrie et Irak

      • Bonjour Gilib,

        J’ai un peu de mal avec les soit disant réponses rapides des acteurs économiques… et puis réponse rapide n’est pas forcément réponse pertinente. Si la réponse rapide à la diminution du rendement énergétique du pétrole (il faut aujourd’hui consommer plus de barils de pétroles qu’il y a 50 ans pour extraire une quantité X de pétrole de la terre) c’est d’aller voir du côté du pétrole de schiste, on n’est pas sortis de l’auberge.
        On verra bien ce qu’il se passe mais ne faisons pas une confiance aveugle au marché, les décisions politiques sont importantes.

        (La guerre géostratégique des USA et de la Russie repose sur un fond de contrôle d’influences… et aujourd’hui, on cherche à être influent sur la question des ressources énergétiques. Les tensions au PO et en Ukraine ont une affaire gazière ou pétrolière derrière.
        Et au delà du bras de fer US-Russie, la déstabilisation du PO est une conséquence du prix du baril en 2011 accentué par la canicule en Russie et la sécheresse en Chine la même année, qui a fait que le prix des céréales et autres denrées alimentaires ont connue de fortes hausses. Les pays en situation d’importateurs structurels comme l’Egypte, plus gros importateur de blé au monde, (ou la Tunisie, qui importe la moitié des céréales consommées, bien qu’elles ne soit pas au PO), ont connu une inflation alimentaire très importante. C’est c’est ça qui a entrainé les printemps arabes et la guerre civile en Syrie (qui a connu aussi une sécheresse importante et prolongée les années précédentes, conséquence du réchauffement climatique). Avant de descendre dans la rue pour réclamer liberté et démocratie, la population est surtout descendue pour réclamer à manger (ça nous rappelle la Révolution en France). Le Maroc qui lui est autosuffisant pour ses céréales et n’a pas une économie qui dépend du prix du baril, n’a pas connu ses problèmes, pourtant niveau politique, il était dans une situation très proche de la Tunisie (voire même pire, depuis plus longtemps ils connaissent des fortes tensions politiques). Les conflits qui concernent les monarchies pétrolières eux ne sont pas liés aux céréales mais restent quand même lié au pétrole et au contrôle des régions au sous-sol riche, la religion est plus un prétexte que la cause réelle. Soyez-en sure que si les chiites contrôlaient une région désertique sans la moindre goute de pétrole, il n’y aurait aucun conflit. )

        • A l’usage les solutions offertes par le marché sont plus pertinentes que les solutions politiques, cf RFA vs RDA.
          C’est tjs la même chose, vous dîtes; ne faisons pas confiance aveugle au marché, mais comme le montre la théorie des public choice, les choix politiques ne sont pas non plus exempte de défaut (souvent majeur) comme on le voit aujourd’hui au Vénézuela.
          L’économie de marché permet à chacun de trouver sa place et cahin-caha une sortie de la misère, contrairement aux politiques constructivistes qui prétendent améliorer les choses ne font qu’apporter pénurie, misère et injustices, le tout par la contrainte.

        • « les décisions politiques sont importantes » personne ne le nie et c’est de là que vient le problème.

          Ces décisions sont prises pour tout le monde par des soi-disant élites. Il ne vous aura pas échappé que le niveau scientifique du gouvernement (et des précédents) frôle le néant. Sur ces questions très techniques, nos ministres sont tout bonnement incompétents. C’est à eux que vous confiez notre avenir énergétique ? Comment font ces ignares pour distinguer le vrai du farfelu dans les arguments qu’on leur met sous le nez ? Prenez le cas de M. Allègre. Lui disposait du bagage nécessaire pour peser les arguments en la matière. Il s’est fait lynché. Ceci en dit long sur les méthodes en œuvre dans la prise de décision politique à laquelle vous faites bien imprudemment confiance.

        • « Syrie (qui a connu aussi une sécheresse importante et prolongée les années précédentes, conséquence du réchauffement climatique) »

          Non, c’est la hausse du prix du pétrole qui a fini d’étrangler les producteurs locaux. La Syrie a crû pouvoir développer sa production de céréales, mais la région n’est absolument pas favorable à une production importante et intensive, sauf subvention et prix du pétrole bas.
          Sans soutien de l’état, les paysans ont fait faillite, et la crise a commencé…

          • @gilib et @Synge
            On pointe là un autre problème, le manque de compétence des personnes qui nous dirigent et les problèmes de communications et de vulgarisation que rencontrent les scientifiques, les économistes, les ingénieurs, et les « experts » (je n’aime pas trop ce mot). Si l’accès à l’information était facilité et que les médias ainsi que les responsables politiques ne cherchaient pas que la petite phrase ou le buzz, il pourrait y avoir bien plus de bons débats qui conduisent à de bonnes solutions. Le temps changent. Je vois de plus en plus de personnes s’intéresser au fond des choses, chercher les informations au plu proche de la source, les échanger, partager, discuter dessus, tout ça grâce au web. L’émergence de sites comme contrepoints montrent que de plus en plus de personnes ont une soif d’apprendre et ne se contentent plus de ce qu’ils peuvent écouter dans le journal de M6.

            @amike
            Sécheresse et hausse des prix du pétrole. Parce que la hausse des prix du pétrole n’a pas créé de vagues en Algérie par exemple, tout simplement parce que l’Algérie exporte son pétrole, le prix du baril étant fort, il y avait plus de rentrée d’argent, elle a donc pu contrebalancer la hausse des couts d’importation des céréales.

    • « la pénurie est absolument inévitable » : combien de fois faudra-t-il répéter que la pénurie n’est pas possible ! Les prix auront augmenté bien avant la moindre pénurie, retirant de facto le nombre nécessaire et suffisant d’individus de l’équation et les poussant à utiliser une autre source d’énergie dont il y a tout lieu de penser que nous ne la connaissons pas encore.

      Malheureusement, quand un raisonnement commence par poser la pénurie, cela signifie que le reste du discours est fatalement erroné.

      Si une pénurie doit apparaître, pas la peine d’en chercher l’origine trop longtemps : elle relève toujours de l’action erratique des Etats incompétents qui sabotent les marchés, empêchant ainsi la régulation de faire son œuvre bienfaisante.

    • Le pétrole respinsable des guerres… Non, c’est toujours l’homme qui est responsable des guerres
      « la France a largement les moyens de tourner à 100% aux énergies renouvelables »… c’est-à-dire majoritairement intermittentes, en l’absence de stockage de l’énergie?

      • @Cavaignac
        Je ne suis pas académicien mais pour moi pénurie ne signifie ni assèchement ni famine ni 0. L’augmentation des prix, c’est quasiment toujours parce qu’il y a pénurie (un manque qui fait que la demande dépasse l’offre).

        @Dominogris
        Certes, mais en général l’Homme a une raison, et ne passe pas sa vie à lancer des dés pour savoir sur quoi décider et que décider.

        Quand le solaire ne permet pas de produire de l’énergie, il reste l’éolien, l’hydraulique et les bioénergies par exemple. Le tout est d’être organisé et de savoir plus ou moins prévoir. On a de très bons ordinateurs pour ça.
        Quant au stockage de l’énergie, on pense souvent aux batteries, comme celles de nos téléphones… on oublie souvent de penser à la bioénergie qui se stocke très bien. Aux biocombustibles qui se stocke très bien aussi. L’eau et la gravité permettent également de stocker l’énergie sans grande difficultés. Tout ça doit s’articuler ensemble. La Suisse nous montre l’exemple d’ailleurs, quand les sources d’énergie intermittentes font des pics de productions non consommés, l’énergie est stocker dans l’eau (pompage) qui la redistribuera quand il le faudra. Certes dans ce procédé là on perd de l’énergie lorsqu’on la stocke (pas dans la biomasse) mais bon, quand il y a surplus il y a surplus, soit on arrête de produire, soit on stocke en perdant une partie.
        Pour plus d’informations sur comment atteindre les 100% d’énergies renouvelables pour la France d’ici 2050, je vous invite à lire les travaux du professeur Mark Jacobson de l’université de Stanford.

        • « la demande dépasse l’offre » : ne confondez-vous pas le désir et la demande ? Exemple : vous pouvez avoir le désir de vous loger, si vous n’êtes pas solvable, votre demande est économiquement nulle. Un produit ne manque pas si vous êtes insolvable. Il manque uniquement si ne pouvez pas y accéder alors que vous êtes solvable. Si vous n’admettez pas ce simple b-a-ba économique, alors vous pensez sûrement que nous vivons une dramatique période de pénurie de Ferrari…

          Si les prix du pétrole augmentent, il arrive un moment où vous ne pourrez plus vous payer ce produit car vous ne serez plus solvable. Sa consommation diminuera donc. Par conséquent il n’y aura jamais pénurie de ce produit. C’est votre problème mais ce n’est pas un problème économique. Le fait que vous n’ayez pas accès à quelque chose ne signifie pas que ce quelque chose manque. D’autres que vous accepteront toujours de le payer à n’importe quel prix.

          Le seul moyen de créer une pénurie est d’empêcher physiquement quelqu’un d’acquérir légitimement l’objet de son désir, donc en le privant de sa liberté. Les pénuries ont toujours et partout une origine politique. Le pétrole est l’archétype de ce sujet. Le peak oil des escrologistes est une vue de l’esprit. On ne manquera jamais de pétrole car, en toute probabilité, on aura cessé de l’utiliser longtemps avant sa disparition, sans avoir besoin de l’intervention néfaste de l’Etat obèse qui empêche les marchés de produire leur bienfaisante régulation.

      • Non, l’hexagone à l’avantage d’avoir de nombreux barrages hydroélectriques, qui, avec des aménagements (stockage d’énergie avec des retenues, et tout ce qui peut se trouver autour de l’hydro électrique), peuvent en «  » » »théorie » » » » (étude des inégnieurs d’EDF) rendre une production zéro-fossile et zéro nucléaire possible en France… A ceci près que cela suppose revoir l’intégralité de la grid, ce qui serait (de manière assez ironique)… une véritable usine à Gaz ^^. Donc concrètement, non, c’est une utopie, je vous l’accorde.

  • Et si on abordait enfin sérieusement la filière thorium ?

  • Beaucoup de concepts avancés par les ( des) écologistes sont si creux ou arbitraires que les critiquer autrement est une perte de temps….Bon sang c’est quoi en pratique le développement durable?
    comment savoir exactement si telle chose est durable ou non?
    A mon opinion si vous commencez à débattre avec un durabiliste, certains principes de réalité vont s’imposer à lui et il vous parlera de sagesse de mesure et ,en somme il vous dira qu’il faut adopter un développement relativement , sagement, durable ce qui suggérera que notre développement n’est pas qualitativement différent d’un développement durable mais qu’il ESTIME car lui est plus intelligent, plus visionnaire; plus humain et plus généreux, plus éthique et plus équitable , qu’il devrait être différent.
    Qui n’a jamais fait l’expérience de recevoir une leçon de vie d’un durabiliste sur un cas précis ? Et que chose faite la démonstration de l’hypocrisie a rendu le durabiliste très énervé.

  • – C’est pas tellement le développement durable qui favorisera les guerres, mais bien la pénurie de quelque chose ! A contrario, c’est justement par un argument de développement durable qu’il faut absolument investir dans le nucléaire 4G (pas de pénurie d’ U238 ) !

    – le flux énergétique solaire qui arrive sur terre est très grand devant la consommation énergétique de l’humanité … par ex, le rendement de la photosynthèse est de 0.7%, alors que ceux des panneaux PV atteignent 50% pour les plus évolués. Des machines électriques « solaires » seront donc bien plus performantes que les systèmes vivants, et si elles travaillent à notre place, ce sera beaucoup plus écologique ! Oublions le vent, qui est déjà une énergie dégradée de l’énergie solaire « directe » et dont l’industrie n’est pas durable.

    – Après, concernant les guerres, les pénuries ne sont pas que énergétiques …Dans « durable », il y a quand même la notion de recyclage afin récupérer les matières minérales critiques ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Mati%C3%A8re_premi%C3%A8re_min%C3%A9rale_critique ). Bref, pas de pénurie sur ces matières, pas de guerre! La « durabilité » est justement une des voix pour réduire la pénurie. Elle ne peut donc pas inciter à la guerre

  • Cet article aborde (pour une fois) le problème de fond. Et bien sur il est donc largement incompris, car il est difficile de se détourner de la vision de cas particuliers – qui pour chacun a tendance à tourner à l’obsession – pour réfléchir de façon plus globale.

    Tout le problème est en effet de savoir si le futur qu’on voudrait nous imposer correspond réellement à la nature humaine et aux réalités physiques ou si ce n’est qu’une utopie et plus encore une utopie basée sur les rêves et la culture d’une partie réduite de l’humanité :

    – la nature humaine : ou même la nature animale pousse au conflit pour s’accaparer les ressources vitales. L’énergie est la ressource vitale ultime. Comment certains peuvent-ils balayer d’un revers de main que restreindre l’accès à cette ressource est intrinsèquement dangereux.

    – les réalités physiques : les « exponentielles » sont à la mode chez ceux qui pensent avoir tout compris. Mais ils n’ont rien compris : le fait qu’un calcul montre qu’un paramètre tend vers l’infini ne veut pas dire que l’on va à la catastrophe, mais simplement que cela ne se fera pas. Imaginez votre karaoké qui fait de « l’effet Larsen » : il reproduit plus fort le son qu’il capte par le micro, dans une boucle de ré-amplification exponentielle du son qu’il émet. Il ne va pas absorber l’ensemble de l’énergie produite par EDF, ni même exploser : il y a simplement une saturation (qui produit un son aigu, puissant et désagréable) – jusqu’à ce que quelqu’un tourne le bouton (sans nécessiter l’intervention de l’ONU).

    • Oui. Juste en parlant de réalité physique, un article qui se réfère à Lavoisier ( il y a deux siècles : « Rien ne se perd rien ne se crée, tout se transforme  » ) pour argumenter est une référence un peu maladroite, surtout lorsqu’on prône le nucléaire. En effet, ce principe à l’époque s’appliquait à la masse, et il est tout simplement faux; la masse ne se conserve pas. C’est justement le défaut de masse qui donne l’énergie récupérée dans les réacteurs nucléaires ! Voilà, c’était pour chipoter un peu. Et on ne parlera pas de l’entropie qui elle non plus ne se transforme pas … bref, le principe de conservation est applicable pour l’énergie, mais par pour « tout » ( et uniquement en restant dans le même référentiel … )

      • Oui, mais vous pouvez aussi citer les loi de Newton sur la mécanique qui sont tout autant fausse. Mais on s’en fiche quand on sait dans quel domaine on peut les appliquer. Le plus drôle, c’est que les lois ou les « formules » ont généralement un domaine de validité très restreint, mais que ceux qui cherchent inlassablement à prédire la fin du monde [pour bien promouvoir leurs lubies] les appliquent de façon universelles … Mais que cela ne les empêche pas en revanche de prôner ce qui n’a jamais fonctionné dans les rapports humains …

  • C’est bien Cher Monsieur de citer Lavoisier on va partir de là: rien ne se perd rien ne se créé, tout se transforme.
    Disons maintenant que votre raisonnement prend (surtout) l’eau car ce que l’on produit depuis cent ans se transforme beaucoup beaucoup moins vite.
    26000 ans parfois comme l’Hexofluorure de sodium ou même 500 000 ans au pire pour les déchets radioactifs que vous qualifiez (avec beaucoup de culot) de ressources naturelles 🙂
    Lavoisier vous aurait botté le train ni plus… ni moins…

    • Si si, les déchets nucléaires sont recyclés pour fournir du… combustible nucléaire..; Bon OK ça ne marche pas à 100%.

  • – Lavoisier serait probablement pro nucléaire à notre époque tellement il aurait été subjugué par la radioactivité ( dont on ne soupçonnait rien à son époque). Mais ni vous ni moi n’avons le droit de parler à la place des morts …

    – Allez visiter une décharge à ciel ouvert, juste des déchets ménagers, et vous verrez quelles sont les priorités … le volume des déchets nucléaires est ridiculement bas ! D’autre part, l’argument de la demi-vie des déchets est biaisée si on oublie de préciser les quantités produites. Il faut rappeler que plus sa « demie-vie » est longue, moins un élément est « radioactif »; la demi-vie est liée à la probabilité qu’il se désintègre pendant ce laps de temps. Si vous avez créés 100 atomes avec une demie-vie de 500 000 ans, alors vous pouvez seulement affirmer que pendant ces premiers 500 000 ans, 50 se seront désintégrés. On ne sait pas dire quand ça arrivera, c’est du pur hasard. Ainsi au cours de votre vie, vous n’en verrez probablement aucun qui se désintégrera … ni même vos enfants. Et pendant ce temps là, les 4000 atomes de Potassium qui « explosent » dans votre corps à chaque seconde, ça n’est pas rien ! ( http://www.laradioactivite.com/site/pages/expositionsinternes.htm )

    • Petite précisions sur la demi-vie et la radioactivité, pour éviter une possible confusion lorsqu’on vous lit. Effectivement plus la demi-vie est longue, moins l’élément est radioactif… mais attention!! Il n’y a pas de radioactivité uniquement lorsqu’il y a désintégration!! C’est tout le contraire! Tant que l’atome est instable, il va chercher à se stabiliser en émettant des rayonnements (radioactivité). Si je devais donner une image pour bien comprendre, ça serait celle du pièce inondée. Pour faire diminuer le niveau de l’eau de moitié (demi-vie), on peut soit utiliser une grosse bassine, soit une cuillère à soupe. L’eau expulsée de la pièce serait les rayonnements ionisants (rayonnements radioactifs). On comprend facilement que balancer par la fenêtre une bassine ça envoie plus d’eau (donc une radioactivité plus forte) que ne le permet la cuillère. La cuillère n’envoie pas grand chose mais pendant très très longtemps elle fera sortir l’eau.
      Attention aussi, pas toute la radioactivité est la même. Suivant les atomes, les rayons sont plus ou moins énergétiques! Si on utilise pas le potassium pour faire tourner une centrale c’est qu’il y a une raison. Alors ne vous inquiétez pas, vous n’avez pas 4000 Hiroshima par seconde dans votre corps.

      • pas certain que la clarification clarifie.

        la seule chose qui compte c’est est ce que c’est dangereux pour une personne…
        Il vous faut donc considérer la nature de la radioactivité d’un objet, son intensité, mais aussi la part humaine, soit la distance qui sépare et la nature de ce qui sépare la personne de l’objet, voire votre position relative à la source…
        Il est clair qu' »avec des déchets nucléaire…s’en éloigner semble être une solution efficace pour éviter le danger.

        L’allusion avec la radioactivité du potassium n’est pas de dire que c’est « dangereux », je crois, juste pour dire pour comprendre des chiffres qu’on vous donne sur la radioactivité il faut comprendre de quoi on parle.
        Il n’y pas 4000 hiroshima dans votre corps.par seconde .mais il n’y pas pas 1 hiroshima par becquerel de toute façon!
        et les becquerel des déchets nucléaires bétonnés vitrifiés et enfouis loin de chez vous sont moins hiroshimériques que les becquerels de votre propre potassium…MAIS il est vrai qu’ils s’y ajoutent…
        le problème de la radioactivité c’est que c’est assez clair pour les fortes doses…proches de celle qui vous tuent…pour le reste, c’est subtil… pour vous en convaincre regardez les liquidateurs de tchernobyl ou les gens qui vivent dans des environnements naturellement radioactifs.

  • Un article qui fait plaisir à lire en espérant que beaucoup comprendront que l’énergie nucléaire est le salut et que la pénurie et le rationnement engendrent la violence.

    • mariah , oui , vous êtes pour l’énergie nucléaire , à condition que ce soit , comme disent les américains  » not in my backyard »…pas dans mon arrîère cour , dans celle du voisin , loin de la mienne , si vous voulez…

      • c’est un excellent argument contre l’industrie nucleaire, mais aussi contre l’industrie éolienne sinon contre toute industrie ( barrage hydroelectrique!)…mais il faut rappeler que les sites de production d’energie intense, comme les centrales thermique peuvent a priori payer pour des nuisances dans un périmètre restreint.
        sinon la question devient celle de la propriété privée et le droit de faire ce qu’on veut chez soi tant que ça ne nuit pas aux voisins éventuellement celle de la capacité de l’industrie nucléaire de payer les dégâts en cas d’accident ( fortement liée à celle de la probabilité d’un accident)

  • Le sommet de Rio en 1992 a parlé de développement soutenable qui a été mal traduit en français par développement durable. Dans tous les pays du sud-est asiatique, y compris, la Chine et l’Inde, c’est le terme développement soutenable qui est utilisé. Et ces pays considèrent l’énergie nucléaire comme faisant partie des énergies propres au même titre que les énergies renouvelables y compris l’hydro-électricité. Ils disent que sans le nucléaire, nous ne pourrons pas faire de développement soutenable. Donc il y a entre 3 et 4 milliards d’habitants dans le monde qui ont mis l’électro-nucléaire dans leur panel de développement soutenable. Et ils ont raison car, les réacteurs surgénérateurs de 4ème génération nous permettront de multiplier la ressource uranium par 100 et d’utiliser le thorium 232 fertile pour fabriquer de l’uranium 233 fissile. Et nos ONG soi disant environnementales s’opposent à l’installation de barrages hydro-électriques en Afrique qui sont absolument indispensables à l’électrification de ce continent. N’oublions pas que le Congo est le 2ème fleuve en débit du monde après l’Amazone.
    Les seules ressources qui disparaissent sont les combustibles fossiles que l’on brûle à tout va, alors que ce sont des chaînes hydro-carbonées qui seraient infiniment plus utile d’utiliser pour de la chimie fine.

  • Le développement durable cause les guerres, la famine et les écrouelles. Le nucléaire est propre et joyeux, résoud la faim dans le monde et le Rubik’s cube, guérit du cancer et de la maladie de la vache folle.
    Ce qu’il y a de bien avec les articles de Michel Gay, c’est qu’ils ne sont pas du tout prédictibles.

    • Le fait que la France ferme ses centrales nucléaires ou se couvre ou pas de moulins à vent ne va surement pas empêcher la terre de tourner. En revanche le fait que le rationnement de l’énergie soit la pire c… que l’humanité n’ait jamais imaginée mérite quand même qu’on y réfléchisse un peu plus que vous …

  • C’est pas l’écologie qui créera des guerres mais bien les politiques qui trouvent toujours une bonne ou mauvaise raison de se taper sur la gu,,,,le. Toutes les guerres ont été crées bien avant l’écologie. S’ils se tapent sur la figure pour une raison écologique c’est que la guerre était préméditée bien avant mais il faut bien inventer une excuse bidon pour sortir les armes. Les guerres actuelles ont toutes été déclenchées pour des raisons bidons (irak, mali, lybie, syrie et j’en passe…..)

  • quand une personne se pose en défenseur de l’environnement, vous devez simplement lui demander de préciser l’ordre des priorités…
    acceptez vous de léser un homme pour préserver l’environnement? en général la réponse sera que la question est simplificatrice..alors vous lui demandez de préciser un peu..quel grandeur de préjudice acceptez vous d’infliger à un homme pour quel préjudice évité pour la nature…
    Derrière la défense de l’environnement il y a toujours sa confiscation…
    Ne défendez pas la foret indonésienne ou amazonienne achetez là!

  • Ce qu’il y a de super avec les sujets sur l’écologie, c’est le volume de commentaires. Les défeneurs de l’idéologie écologique montent aux créneaux.
    Alors que les sujets sur le développement économique de l’Afrique par exemple ne sucitent aucune réaction.

  • Au moins, avec Michel Gay, on ne s’ennuie pas. Il manie avec beaucoup de talent, le paradoxe et un peu la provocation.
    Mais c’est TRES SALUTAIRE et assez rare pour mériter d’être souligné: un homme libre et de bon sens qui dit ou écrit ce qu’il pense; ils ne sont pas nombreux en ces temps de bien pensance, d’expression et de pensée bien dociles et formatées.
    Tout le monde a débattu, débat, va débattre, mais il n’y a plus de débat. Il n’y a plus qu’une logorrhée, un discours uniforme, surabondant, inculqué à des militants et des journalistes dociles et interchangeables par les grands prêtres de machins qui ressemblent à des sectes, qui font dans l’économie, l’écologie, la sociologie, les sondages.
    Quiconque se pose simplement une question ou l’exprime à mi voix, s’aventure un instant hors du politiquement correct est montré du doigt, vilipendé, ostracisé.
    Madame Michu est sommée d’avoir un avis-le bon, cela va sans dire-sur le réchauffement, les déchets nucléaires, l’allergie au gluten, le dernier Piketty, l’écocide (si, si, ça existe).
    On est entièrement sous l’emprise d’effets de mode, de modèles mathématiques, plus ou moins exacts par essence et dont on connaît mal la qualité de représentation du réel, des croyances de sortes de gourous, des médias en pilotage automatique qui pissent tous en même temps la même copie provenant des mêmes sources, pour complaire aux annonceurs.
    Alors Monsieur Gay, je ne sais pas si vous avez toujours raison-je pencherais pour assez souvent-mais surtout continuez à vous indigner à souligner les ridicules d’une intelligentsia de pacotille !

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