Pour la gratuité des soins et de l’éducation ?

Rendre les choses gratuites leur enlève rapidement de la valeur. Ce qui permet l’émergence de solutions libérales.

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Croix de pierre-Mire de rien (CC BY 2.0)

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Pour la gratuité des soins et de l’éducation ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 septembre 2015
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Par Chris Campbell, depuis les États-Unis

Croix de pierre-Mire de rien (CC BY 2.0)
Croix de pierre-Mire de rien (CC BY 2.0)

Paradoxalement, l’abondance a usé l’appétit des consommateurs pour les babioles produites en masse. Au lieu de cela, leur goût est en train de s’orienter vers des produits qui, en plus d’être utiles, sont aussi beaux, et donnent plus de sens à leur vie. Comme l’écrit Rajeev Peshawaria dans Forbes, « à notre « ère conceptuelle », l’intelligence de l’hémisphère droit de notre cerveau sera tout aussi, sinon plus, importante que celle de l’hémisphère gauche. »

Mais un de nos lecteurs s’insurge.

« L’évolution que Rajeev prévoit serait possible dans des marchés beaucoup, beaucoup plus libres. L’Occident prend le chemin d’un socialisme de plus en plus intense, et, ce faisant, consomme son capital et s’appauvrit. Le monde à l’image de la Grèce ! »

Avec tout le respect qui est dû à ce lecteur, si nous sommes d’accord pour dire que les programmes politiques sociaux-démocrates financés par le déficit sont populaires, nous n’affirmerons pas comme lui qu’ils seront en mesure de détruire la force de ce qui reste du marché libre. En réalité, les solutions aux problèmes créés par l’État existent déjà. Tout ce dont l’Amérique a besoin, c’est d’un petit coup de pouce dans la bonne direction.

C’est la raison pour laquelle nous sommes en faveur d’un système de santé et d’éducation gratuit. Vous n’y comprenez plus rien ? Permettez-nous de vous donner quelques explications…

Très récemment, Obama a évoqué à nouveau son intention de rendre les universités communautaires locales « gratuites » pour tous ceux qui souhaitent y entrer (super !). Et vous savez quoi ? Ce n’est qu’avec un soupçon d’ironie que nous soutenons aujourd’hui sa proposition. En réalité, nous sommes en faveur d’Obamacare et d’une éducation gratuite.

Comment pouvons-nous, défenseurs sans faille des principes du marché libre, soutenir de tels programmes ?

Pourquoi, alors que nous savons que les subventions ne font que diminuer la valeur, augmenter les prix et abaisser la qualité, pourquoi les soutenir dans ce domaine ? Quelques citations de l’écrivain libertarien Billy Pearse illustrent bien notre mode de pensée :

« L’idée initiale de santé « gratuite », de repas « gratuits », de logements « gratuits » fait grincer des dents tous les libertariens et toutes les personnes qui disposent du minimum syndical de connaissances économiques de base : la pensée d’un nouveau programme « gratuit » que nos sages suzerains de Washington nous feront avaler de force donne la nausée. Mais cette idée d’universités publiques « gratuites » pourrait avoir ses mérites.

Beaucoup de libertariens sont en faveur d’un marché libre dans l’éducation, et sont des défenseurs acharnés des écoles privées, de l’instruction à domicile et du refus de scolarisation : selon moi, ce plan catastrophique proposé par Obama pourrait aider à accélérer et à populariser ces alternatives du marché libre dans le domaine de l’éducation.

Si les universités publiques deviennent « gratuites », les diplômes que l’on y obtient seront dévalués en raison des lois basiques de l’offre et de la demande ; lorsque plus de personnes disposent de quelque chose, la valeur de la chose en question diminue… ce qui ternira la crédibilité restante (s’il en reste encore) des diplômes d’universités communautaires locales.

Une fois que ces diplômes auront perdu toute leur valeur, les politiciens affirmeront peut-être qu’il est nécessaire de subventionner des diplômes universitaires sur quatre ans. Le cycle se répétera sans cesse, et ces diplômes sur quatre ans seront eux aussi dévalués. À un moment ou à un autre, le marché répondra et trouvera de nouvelles manières, plus efficaces et plus précises, de déterminer le degré d’éducation d’une personne, par ordre spontané. »

En d’autres termes, nous sommes pour que le gouvernement n’hésite pas plus longtemps et permette au service public de s’auto-détruire, légitimant par là-même les vraies solutions du marché libre.

Les impôts sont ridiculement élevés ? Donnez leur chance aux crypto-devises !
Vous êtes fatigués de travailler pour l’État ? Lancez votre propre entreprise sur internet !
Notre gouvernement obèse vous déprime ? Votez avec les pieds !

Vous voyez où je veux en venir.

« Le marché ne se contentera pas d’apporter une solution aux problèmes créés par l’État » poursuit Pearse, « ce sont les employeurs qui l’exigeront. » Lorsque des candidats postuleront pour un emploi sans être capables d’effectuer les tâches demandées par l’employeur, les entreprises chercheront des moyens alternatifs de trouver des employés qualifiés. Des entrepreneurs trouveront des moyens innovants pour offrir des services de formation alternatifs.

Vous n’y croyez pas ? Le changement est pourtant déjà en marche…

Le coût de l’éducation alternative a déjà énormément diminué, malgré l’ingérence constante de l’État. Le fait est que beaucoup de ces alternatives sont bien plus modernes et pertinentes que les cours offerts par les institutions « supérieures ». Et, selon nous, la même chose se passera dans le secteur de la santé. Pour aujourd’hui, nous allons nous en tenir à l’éducation. La dette étudiante est aujourd’hui de 1 200 milliards de dollars aux États-Unis. Pensez qu’en 2003, son montant n’était que de 250 milliards de dollars et en 2005 de 360 milliards de dollars.

gratuité education

Malgré cela, la seule solution que nos gouvernants réussissent à trouver lorsqu’ils agitent leurs trois neurones est d’offrir, encore une fois, un programme gratuit. Bien sûr, souligne Tyler Durden chez ZeroHedge, il suffit de se pencher sur le Venezuela pour comprendre comment finit, systématiquement, le mythe de la gratuité :

  • Le Bolivar vénézuélien est dévalué de 89% sur le marché des changes.
  • Le Venezuela dévalue officiellement le bolivar de 44% supplémentaires mais selon certains, il reste 600% plus élevé que le marché noir en raison d’une inflation à 50%.
  • Le président vénézuélien Maduro réprime un coup d’État, arrestation de trois généraux de l’armée de l’air.
  • Le Venezuela est à court de papier hygiénique.
  • Le Venezuela n’aura bientôt plus de denrées alimentaires même si la bourse bat tous les records.
  • Le Venezuela « rétablit » de nouveaux « prix plus justes » pour le poulet, le sucre, le riz et le café.
  • Le Venezuela victime de pillages.
  • Le Venezuela est plongé dans l’obscurité alors que le Président Maduro présente son programme socialiste à la télévision nationale.
  • Pas de spaghetti pour le Venezuela : les fabricants de pâtes cessent la production suite à un manque de dollars.
  • Pas d’eau potable pour le Venezuela avant que les banquiers ne soient payés.
  • Vous voulez respirez au Venezuela ? Il va falloir payer.
  • Le « socialisme du 21ème siècle » au Venezuela : les populations font la queue devant les supermarchés, les militaires s’offrent de nouvelles voitures.
  • Le taux de popularité de Maduro s’effondre, les consommateurs devront bientôt montrer leur empreinte digitale.
  • « Et maintenant, il n’y a même plus de savon, » Maduro se rend en Chine pour « sauver » l’utopie socialiste du Venezuela.
  • Le Venezuela, à court d’argent et au bord de l’abysse… le risque de défaut atteint des hauteurs stellaires.
  • Plus de frites au Venezuela.
  • La goutte d’eau qui fait déborder le vase ? Le Venezuela à court d’implants mammaires.

« Oublions les licornes socialistes, les arc-en-ciel marxistes », poursuit Tyler Durden : « quel sera le coût du plan « gratuit » d’Obama pour les contribuables ? La réponse : soixante milliards de dollars sur dix ans, selon un responsable officiel de la Maison Blanche. »

Étant donné que ce chiffre émane d’une source gouvernementale, nous pouvons supposer qu’à terme, le coût sera probablement trois fois supérieur aux attentes : 180 milliards de dollars. Un investissement qui, bien sûr, ne résoudra rien.

Mais voici ce qui est intéressant. Comme le dit Stefan Molyneux de Freedomain Radio, ce programme est « l’aveu stupéfiant d’un échec incroyable ». Voyons un peu si vous saurez détecter cet aveu dans les propos d’Eric Schulz, attaché de presse de la Maison Blanche, commentant le coût du programme :

« C’est un investissement significatif, mais le Président est convaincu qu’il en vaut la peine, parce que nous devons nous assurer que les jeunes Américains disposent des compétences dont ils ont besoin pour réussir dans l’économie du 21ème siècle. »

La question : pourquoi les jeunes Américains n’ont-ils pas déjà les compétences dont ils ont besoin pour réussir après que l’État a eu la clé pendant douze ans ? En annonçant ce programme, les dirigeants ont pour ainsi dire admis que, sur la base du niveau d’éducation standard, les jeunes sont économiquement inutiles à leur sortie du lycée.

« Si vous souhaitez vraiment aider ces jeunes », dit Molyneux, « pourquoi ne pas prendre les compétences qui sont enseignées dans les université payantes, et les enseigner, par exemple, pendant les deux dernières années de lycée ? Après tout, vous payez déjà pour ces formations. Il ne serait pas nécessaire de dépenser plus d’argent. Mais cela ne vous permettrait sans doute pas d’acheter suffisamment de voix pour la prochaine élection. »

Hélas, on n’apprend que de ses propres expériences. C’est pour ça que nous sommes du genre à laisser un enfant se brûler en touchant les plaques de la cuisinière… mettre une fourchette dans la prise électrique… et sortir sans manteau de pluie. Parce qu’une fois qu’ils sont brûlés, électrocutés et trempés, vous pouvez être sûr qu’ils ne recommenceront pas. Après avoir été brûlés par Oncle Sam, les gens auront suffisamment de bon sens pour s’enfuir la prochaine fois que l’État leur offrira quelque chose de « gratuit ».

La vérité est qu’il n’est absolument pas important de savoir qui soutient l’éducation gratuite ou d’autres super-programmes gratuits.

Comme je l’ai déjà dit, les solutions existent déjà, pour l’éducation comme pour la santé. La solution pour l’éducation est simple. N’importe qui doté d’un cerveau plus ou moins fonctionnel peut, aujourd’hui, apprendre tout ce dont il ou elle a besoin. Quand un auto-enseignement n’est pas possible, les enfants peuvent aussi opter pour une autre bonne solution : le bon vieux modèle de l’apprentissage. Pour des raisons similaires, malgré Obamacare, nous pensons que le coût des soins va diminuer dans l’avenir.


Pour plus d’analyses de ce genre, c’est ici et c’est gratuit.

Traduction Agora pour Contrepoints de Why we support free healthcare and college.

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  • faire des expériences avec l’argent des autres pour montrer l’échec du socialisme est totalement tordu.
    si moi, je connais déjà le résultat, pourquoi devrais je financer cette gabegie, sachant que les leçons de l’échec ne seront pas tirées, ni moi remboursé des sommes volées pour financer ça, et que celui qui aura bénéficié de mon argent ne reconnaitra jamais l’échec et voudra que ça continue éternellement ?

  • pourquoi faire semblant , pour une grande partie de la population , tout est gratuit , seule la classe moyenne travaille et crée la richesse redistribuée en rêvant de faire partie de la haute société . hors cette classe moyenne diminue chaque jour un peu plus et finira par disparaitre au fur et a mesure des gains de productivité . bienvenue dans la société du charity bizness et de la police musclée

    • Ça s’écrit « or » sinon ça signifie « en dehors de ». Sinon je plussoie. J’ai toujours entendu dire que la classe moyenne est la richesse d’un pays. Sa disparition est éloquente.

  • La proposition de cet article semble pertinente et aller de soi dans un monde où les gens font leurs choix basés sur les conséquences futures qu’ils auront sur « la société » dans son ensemble. Mais la réalité montre, et toutes les théories libérales vous le confirmeront, que les individus choisissent ce qui répond le mieux à leur intérêt personnel. Les conséquences de leurs choix sur la société sont au mieux secondaires, et le plus souvent totalement indifférentes.

    De plus, si je prends l’exemple de la France, cela fait des décennies que l’université est gratuite, que la santé est de plus en plus gratuite: voyez le projet de loi de MST, voyez l’intégration des mutuelles dans le boisseau étatique, que la « solidarité » est gratuite, écoutez tout ces politiciens déclarer, plein de grandeur d’âme offusquée, que demander qui va supporter le coût de l’accueil des immigrés cétorible, cétaffreux, c’est réduire le problème à une vulgaire donnée économique, le gros mot que voilà!

    Tout cela est de plus en plus « gratuit », mais cela ne les freine pas le moins du monde. Au contraire, l’état se radicalise de plus en plus en traquant maintenant tout ce que le marché propose comme solutions alternatives, en particulier celles des start-up sur internet, inutile de rappeler le sort fait aux Uber, BnB, Blablacar, etc!

    Votre théorie est bien belle et bonne sur le papier, mais dans les faits, on observe que plus l’état s’arroge de pouvoir, plus il empêche l’émergence de contre-pouvoirs et solutions alternatives libérales, et plus on sombre dans une société dictatoriale.

    C’est seulement là que vous avez raison: seule l’expérience de subir une dictature peut vacciner une population contre tout ce qui ressemble à l’interventionnisme, l’étatisme, la gratuité, etc.

    • « C’est seulement là que vous avez raison: seule l’expérience de subir une dictature peut vacciner une population contre tout ce qui ressemble à l’interventionnisme, l’étatisme, la gratuité, etc. »

      ??? il en a fallu du temps aux Russes pour passer du Communisme au… Poutinisme. Peut-être un effet secondaire des adjuvants au vaccin. Plus une population dérouille, plus elle baisse les bras et sombre dans l’apathie, le renoncement, le fatalisme, toute dictature laisse un pays en ruine qui doit se reconstruire entièrement et ça prend beaucoup de temps. J’aime bien vos posts en général cher Dr Slump mais là vous me faites penser à ces militants gauchistes qui analysaient que plus la dictature haïtienne deviendrait féroce, plus les gens se rebelleraient, avec le résultat que l’on sait.

      • Vous avez raison, mais en même temps je n’ai pas prétendu que subir une dictature conduisait forcément et automatiquement tout un peuple à développer une aversion définitive envers l’étatisme. Je voulais simplement dire que seul le fait de subir la maladie peut vous donner une chance de développer des anticorps.

        Sinon, oui, on peut tout à fait périr de la maladie avant d’avoir eu une chance de développer les anticorps, ou se retrouver en tel état d’affaiblissement que le moindre semblant de secours de l’état reste encore mieux que rien. Merci d’avoir nuancé mon propos!

      • 40% de la population russe appartient a la classe moyenne, je prefere le poutinisme( ca veut rien dire c est dans le dico?) au communisme.

  • « Hélas, on n’apprend que de ses propres expériences. C’est pour ça que nous sommes du genre à laisser un enfant se brûler en touchant les plaques de la cuisinière… mettre une fourchette dans la prise électrique… et sortir sans manteau de pluie. Parce qu’une fois qu’ils sont brûlés, électrocutés et trempés, vous pouvez être sûr qu’ils ne recommenceront pas. » : le succès des socialistes et collectivistes tient au fait que justement celui qui sera brûlé n’est pas celui qui aura initié l’expérience . Il y a des bénéficiaires au socialisme, ne l’oublions pas : les premiers entrants et les connivents . Le problème qu’ont les libéraux est le temps : le socialisme donne a court terme et le liberalisme paye à long terme . Le socialisme sacrifie les générations suivantes , il doit son succès à cela . Il s’autodétruit lorsque les richesses ont tellement fondu qu’il est devenu incapable de promettre aux vivants . Alors les vivants ne comprendront pas la cause de leur pauvreté , car les décideurs qui les y ont menés sont morts et ont écrit l’histoire à leur profit.
    Le socialiste ne fait aucune experience de brûlure et de noyade , il impose par sa vacuité ces épreuves à ses descendants et meurt content de lui ignorant du désastre futur qu’il a semé.

    • Je plussoie vigoureusement, très bon commentaire, qui complète ce qui manquait à mon commentaire plus haut.

    • Un élément additionnel : quand on voit les nostalgiques de tout poils, on peut vraiment se demander s’il les socialistes apprennent quoique se soit de leurs échecs. Combien de fois avons nous entendu ce refrain :

      L’URSS s’est terminée en catastrophe … ce n’était pas de la faute du communisme : l’URSS n’était pas communiste, c’est justement à cause de cela que ca n’a pas marché.

      La solution proposée n’aura qu’une conclusion : la chute du socialisme sera forcément de la faute du libéralisme, c’est d’ailleurs le refrain que l’on entend déjà.

    • de plus, le socialisme engendre des dépendances dont il est difficile de sortir.

      Le chômeur qui vit au jour le jour grâce aux allocations diverses n’admettra pas facilement que c’est aussi la suppression dune partie de ses allocations et la diminution de la « sécurité » de l’emploi qui permettrait de retrouver du travail dans son pays.

  • La gratuité n’existe pas. Quand on parle de soins de santé gratuits, cela veut simplement dire qu’ils sont payés par les impôts mais ils ne sont en rien gratuit. La soi disante gratuité permet de cacher le véritable coût (les gens ne s’en rendent pas compte) et surtout cela déresponsabilise les gens utilisant les services soi disant gratuits

    • Oui, oui, mais vous prêchez ici des convaincus! 🙂

    • Dans un monde de gratuité, je propose le fonctionnaire ou l’élu gratuit : pas payé, sans retraite, ni avantage social d’aucune sorte. Pour commencer…

      • Bravo, pas con du tout!
        Voilà le genre de slogan qu’il faut trouver et clamer pour mettre en valeur le point de vue libéral en France!

        • Si, c’est con : cela signifie que seuls ceux qui y ont un intérêt deviendront fonctionnaires ; Ce poste sera simplement une extention de leur entreprise. D’autre part imaginez , quiconque voulant bénéficier d’un avantage auquel il a pourtant droit devra délier sa bourse. Le prix sera fixé selon des critères dépendant de l’humeur et de l’intérêt personnel du fonctionnaire : coercition, et corruption seront la norme. Cela mènera vers la dictature de l’État, le contraire de ce que nous voulons.

          Je propose exactement le contraire : des fonctionnaire bien, voire très bien payés, mais en nombre nettement réduit : dans ce cas, la fonction publique deviendra attractive et seuls les meilleurs seront choisis puisque le salaire sera proportionnel au niveau d’exigence pour occuper le poste.

    • Ma question est sans doute naïve mais faites vous le distinguo bobologie/pathologies sérieuses? Je veux dire par là, les petits soins de santé très communs (par exemple une simple consultation chez un médecin) par rapport à des soins bien plus couteux (traitement d’un cancer par exemple).

      • C’est quoi le but de la question ?
        Y aurait-il du petit gratuit et du gros gratuit ?
        Le gros gratuit serait-il plus acceptable car enfin on ne peut pas laisser les gens mourir ?
        Réponse : assurance

  • Les libertariens Américains ont des propos tellement extrêmes parfois qu’ils sont complètement décalés pour le lecteur français que je suis. Du coup, cet article m’apparaît comme une farce. C’est le témoignage d’une façon de pensée que j’approuve, ici poussée au ridicule.

    • Disons que nous sommes pas trop mal placés pour nous rendre compte que sa proposition risque de davantage renforcer le mythe de la gratuité qu’autre chose…

    • C’est loin d’être une farce. Rappelons qu’aux la « bulle de la dette étudiante » vient de l’état, c’est un mix inflammable de taux artificiellement bas (merci la FED et le Trésor) d’une économie mollassonne malgré la « reprise » (donc tentation de prolonger un peu avant l’entrée sur le marché du travail, ou de profiter d’un « hiatus » pour se reprendre des études, etc.) et des emplois de fonctionnaires souvent liés de façon rigide (et bornée) la détention d’un diplôme universitaire (sans voir qu’un Bachelor of Science en Maths à Princeton n’a pas tout à fait la même valeur qu’un BA en « Afro-empowerment-women-studies » de l’université de Boulder, du tout).
      Ces trois « petites » interventions de l’État sur le marché suffisent pour rendre le calcul économique quasi impossible et fausse donc les décisions d’investissement des acteurs (faire des études supérieures est un investissement et doit s’analyser comme tel). Cela crée une bulle de demande à laquelle la hausse des prix est une réponse normale.
      Et cette bulle, comme souvent, est d’abord nuisible aux « pauvres » qui n’ont pas les informations et la culture universitaires suffisante (via les parents et la famille) pour ne pas se tromper et choisir la bonne formation ou pas de formation en fonction de leurs vraie capacité à générer de la valeur (qualité d’emploi et niveau de rémunération) dans l’avenir.

    • Je vous conseille de lire: « Economic Facts and Fallacies” » de Thomas Sowell, livre qui date de 2007.
      Au troisième chapitre de cet excellent livre, Sowell traite des mythes associés au réputé système d’éducation universitaire américain, au sein duquel il œuvre. Il souligne que les coûts associés à l’éducation universitaire ont augmenté beaucoup plus rapidement que l’inflation et que le revenu disponible des ménages. Plus il y eu d’argent disponibles pour l’éducation provenant de subventions gouvernementales, de dons privés et de prêts étudiants, plus les écoles sans but lucratif ont augmenté leur bureaucratie et leurs dépenses inutiles. Une entreprise recherchant le profit cherchera à accomplir une tâche le plus efficacement possible en utilisant le moins de ressources possible, alors que pour les écoles à but non-lucratif, c’est souvent le contraire puisque le salaire et le prestige des dirigeants y est corrélé au nombre d’employés et à la taille du budget.

      Pourtant, les moyens d’évaluer et de comparer ce que les étudiants obtiennent contre ces sommes faramineuses sont déficients et confus. C’est que la plupart des agences d’accréditation n’observent que les intrants (e.g. nombre de livres à la bibliothèque ou la taille des laboratoires) et négligent les extrants. Cela pousse les écoles à dépenser énormément pour augmenter les intrants et ainsi améliorer leur score, alors que la qualité de l’éducation ne s’y améliore pas vraiment.

      Par ailleurs, les coûts reliés à l’admission des étudiants sont effarants. Tout d’abord, les universités font beaucoup de publicité pour attirer le plus de demandes possible, afin de pouvoir en rejeter le plus possible, car un bas taux d’acceptation est considéré comme un critère de qualité, de sélectivité et d’exclusivité. Ensuite, ces écoles se dotent d’une véritable armée de dépisteurs qui parcourent le pays pour analyser les candidatures et dénicher les « meilleurs » étudiants. Comme l’affirmait un responsable des admissions de l’Université Stanford : « si nous n’admettions les étudiants qu’en fonction de leur score SAT, je n’aurais pas ce travail. »

      Le fait qu’une université ne recherche pas le profit ne signifie pas qu’elle soit indifférente à l’argent et qu’elle ne poursuivra pas celui-ci avec assiduité. Les universités qui ont des lobbys oeuvrant auprès des politiciens fédéraux dépensent en moyenne plus de $100,000 à cet égard et récoltent par la suite $1 million en fonds gouvernementaux.

      Chaque dollar dépensé par les universités est considéré comme étant un coût. Pourtant, ces dépensent n’améliorent pas toujours la qualité de l’éducation. Sowell donne plusieurs exemples, dont celui de l’Université Princeton qui a fait construire un nouveau dortoir pour 500 étudiant, avec des fenêtres en verre cathédrale et cadre en acajou, avec une salle à dîner comportant un plafond de 35 pieds de hauteur, le tout au coût de $130 millions. Sowell relate que l’Université Baylor a fait augmenté la hauteur de son mur d’escalade de 41 à 52 pieds suite à ce que l’Université Texas A&M en ait construit un de 44 pieds. Puis, l’Université de Houston en a construit un de 53 pieds, qui fut vite surpassé par celui de l’Université du Texas à San Antonio. Comme quoi les murs d’escalade mènent à des escalades de coûts, refilés aux contribuables puisque le gouvernement subventionne ces « coûts » excessifs. En revanche, les coûts des universités à but lucratif sont plus directement reliés à l’éducation en elle-même et sont mieux contrôlés. D’ailleurs, aucune de ces institutions, incluant l’Université de Phoenix qui a plus d’étudiants que n’importe quelle université à but non-lucratif, n’a de stade de football.

      Une bonne part des coûts des universités sans but lucratif sont reliés à la recherche. C’est d’ailleurs la qualité de la recherche et la réputation de certains de leurs professeurs qui fait la renommée des universités les plus prisées. Pourtant, cette recherche ne sert souvent qu’à améliorer le c.v. et à faire avancer la carrière de certains professeurs et la plupart des étudiants de premier cycle n’en bénéficient pas et n’ont pas accès aux fameux professeurs-vedettes.

      Les subventions qui servent à aider les étudiants dont les familles ne sont pas assez riche pour payer leurs études donnent un incitatif aux écoles à maintenir les frais de scolarités dispendieux. Ainsi, lorsque les subventions aux étudiants sont augmentées, les universités augmentent les frais de scolarité d’un montant équivalent et dépensent l’argent sur des intrants qui rendent leur école plus concurrentielle sur les palmarès et plus attrayante pour les étudiants.

      Concernant les dettes d’étude, un tiers des étudiants n’ont pas de dette alors que les autres ont une dette moyenne de $20,000, soit environ le prix d’un Ford Escape. Pourtant, personne ne clame que le poids de la dette automobile est « écrasant » et que le gouvernement doit subventionner l’achat d’automobiles. Par ailleurs, le gradué moyen gagnera un salaire supérieur au contribuable moyen, il est donc injuste de forcer les contribuables à subventionner les étudiants.

      En somme, Sowell conclut que le mode de financement des universités américaines donne trop de latitude aux administrateurs de ces institutions, comparativement à ceux oeuvrant pour des entreprises dont la survie dépend de leur capacité à satisfaire leurs consommateurs au plus bas coût possible. Il n’est donc pas surprenant que ces individus prennent des décisions qui servent davantage leurs intérêts que ceux des étudiants, ce qui mène à des niveaux exubérants de frais de scolarité.

    • The Origins of State Education: Myth and Reality: https://www.youtube.com/watch?v=Rx6A2IFjMyQ

    • L’investissement public dans l’enseignement supérieur en Amérique est beaucoup plus grand aujourd’hui, en dollars ajustés de l’inflation, que pendant le supposé âge d’or du financement public dans les années 1960 ces dépenses ont augmenté à un rythme beaucoup plus rapide que les dépenses du gouvernement en général. Par exemple, le budget de l’armée est d’environ 1,8 fois plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était en 1960, alors que les crédits législatifs à l’enseignement supérieur sont plus de 10 fois plus élevé « . En d’autres termes, loin d’être causé par les compressions budgétaires, la hausse étonnante dans les frais de scolarité est étroitement corrélé avec une augmentation massive des subventions publiques pour l’enseignement supérieur. Si au cours des trois dernières décennies, les prix des voitures avaient augmenté plus vite que les frais de scolarité, la moyenne nouvelle voiture coûterait plus de 80 000 $.
      SOURCE: http://www.nytimes.com/2015/04/05/opinion/sunday/the-real-reason-college-tuition-costs-so-much.html?_r=1

    • J’ai montré que et pour le système éducatif américain et pour le système de santé américain (voir mes commentaires en bas) , les problèmes venaient avant tout de l’état. Ce qui renforce ce que dit l’auteur. Moi, je n’y irais pas juste qu’à vouloir privatiser complètement les deux systèmes mais ils doivent être liberalisés. Pour le système éducatif, par le chèque éducation (et ne pas faire comme la suède voir ma réponse à Félix) et pour le système de santé, il faut s’inspirer de Singapour (même si on ne pourra pas copier exactement le même modèle

  • Dans une société qui se veut démocratique, il faudrait faire en sorte que, riche ou pauvre, tout citoyen ait le même accès aux soins qui lui sont nécessaires.
    Cet accès aux soins nécessaires fait partie des fondamentaux d’une société solidaire.

    • LOL!
      Merci de pour ce moment!

    • Le bonheur pour tous fait partie des fondamentaux d’une société solidaire.

      • Ce qui ne peut évidemment se réaliser que par de malheureuses contingences, à base de leçons et autres solutions vigoureuses de lavage de cerveau et d’éradication.

        • Le bonheur est une notion à géométrie variable qu’il est difficile d’apprécier.
          La santé des individus me semble être un état plus facilement identifiable car il en va de la vie de tout un chacun.
          Quelque soient les idéologies qui guident le genre humain, il m’apparait que le droit à la santé doit s’appliquer naturellement, sans qu’il soit nécessaire d’un quelconque lavage de cerveau.

          • Il n’y a pas de « droit à… », seulement le « droit de », consubstantiel du devoir qui va avec.

            La différence semble minime, mais au bout du chemin parcouru, l’écart apparaît dans toute son énormité. Le Droit, fondé sur la Justice et donc sur des valeurs morales, n’est pas le droit à ceci ou encore cela, droits pléthoriques et multipliables à l’infini « à » toutes les choses, tous les objets que la jalousie, l’avarice, la lâcheté, la paresse ne vous empêchent pas de réclamer à l’état sous tous les prétextes solidaires, égalitaires, que l’on peut imaginer.

            Le Droit définit le droit de bénéficier du même traitement par la loi, garantissant à chacun la même liberté et la même justice. Si vous décrétez un droit aussi personnel, individuel, à une santé « égale » (expression qui est déjà une aberration en soi) définie par l’état, alors vous enlevez à tous la liberté de juger des moyens de se maintenir en bonne santé, et de les utiliser librement.
            Et ce faisant, vous laissez justement à l’idéologie le « droit à » vous laver le cerveau (et vous m’en semblez un bel exemple).
            Il n’y a donc pas de droit à la santé qui puisse s’appliquer « naturellement » comme vous le dites, c’est une contradiction puisque rien ne peut être naturel si c’est « appliqué » de l’extérieur, et encore plus par l’état.

          • Le droit à la santé payé par celui qui travaille pour le droit des autres qui se la coule douce ?

      • Quel bonheur ? Celui que d’autres auront pensé pour vous ? Étudié en groupes de travail, mesuré au plus juste, validé puis imposé : le petit bonheur acceptable pour tous, la norme minimum qu’il faut atteindre mais au-delà de laquelle il faut se sentir coupable.

        Vos fondamentaux sont ceux de la religion.

    • Et si les pauvres votent démocratiquement que les riches n’ont pas le droit aux soins?

      • Ils iraient se soigner ailleurs, et les pauvres auraient les conséquences: un système de santé qui se dégrade, coulant doucement vers le collectivisme délétère.

      • @Thibs , ne rigolez pas , c’est exactement ce qui est en train de se passer . Les prélèvements sur la paye sont proportionnels au revenu . « Les riches » payent pour ceux qui ne peuvent payer . Ceux qui ne contribuent pas ont la CMU , a laquelle les autres « nantis » n’ont pas accès . J’attends avec délice le remboursement de santé en fonction des revenus . Ca va passer comme une lettre à la poste , tout comme les allocs . Et bien sûr tout le monde trouvera ça « normal » . C’est toujours comme ça en socialie , c’est normal , c’est l’autre qui paye .

        • Je répondais à l’argument « démocratique » alors qu’il s’agit de morale.

          • Oui, effectivement la novlangue a sanctifié le mot démocratie qui veut maintenant dire tout et n’importe quoi : bon, gentil, moral, juste, etc … et surtout pas loi du plus fort, ce qu’elle est en réalité.

      • N’est-ce pas déjà le cas ❓ D’ailleurs, quand on est riche, il vaut mieux laisser certains soins aux pauvres…

    • Feli, pourquoi vous arrêter aux soins : inclure aussi la nourriture, les belles filles; les Ferraris et que tout le monde puisse faire la teuf… Ah bah zut, y a plus personne qu’a envie de bosser… Fail

    • @Felix , chouette un romain !

      • Contrairement à ce que pourraient penser certains intervenants, je suis un chef d’entreprise très attaché aux principes du libéralisme économique et au droit d’entreprendre.
        Concernant la santé, je pense qu’un salarié, quel qu’il soit, a droit aux mêmes traitements médicaux que le patron que je suis.

        • @felix there is no free meal. Chacun doit contribuer même symboliquement. Certains oisifs plus ou moins contraints (vieillesse , ennui, handicap) font de la santé un usage touristique (kiné à gogo , cures ) le tout couvert à 100% par d autres qui n ont pas cette couverture et y contribuent à plein . Ce système est un forfaiture. Rien ds ce monde ne doit être donné . Même si la participation demandée peut être modérée . Rendre gratuit qq chose créé immédiatement un comportement dévoyé . Allez donc faire l accueil de sans papiers, restos du coeur Ça vous ouvrira des horizons sur les bienfaits de la gratuite

          • Felix ne parlait pas de soins gratuits, mais d’égalité d’accès aux soins, chose complétement différente.

            Il a un vrai point : la santé et la vie sont des droits naturels et sortent du référentiel de valeur monétaire : je ne pense pas que l’on réglera ce point en soumettant la valeur de la vie humaine à la loi du marché, il convient donc d’apporter une réponse libérale qui ait du sens.

            • Pour compléter, il ne faut pas confondre le prix d’une vie humaine et le prix des moyens mis en oeuvre pour la préserver.

            • Ah l’égalité à toutes les sauces !
              Pour ce qui est d’égalité de base d’accès aux soins, elle existe aujourd’hui et elle est même inversée.

              • Vous êtes en train de légitimer le rôle de l’Etat qui serait selon vous en droit de décréter qui doit être soigné et qui ne doit pas l’être.

                • Où ai-je dit que l’état était légitime dans ce domaine ?
                  C’est vous qui voulez apportez une réponse (ce sont vos mots), pas moi qui trouve que justement c’est l’état qui en a fait un droit et qu’il a même inversé l’égalité façon discrimination positive.
                  Vous confondez vous aussi « droit de » et « droit à ».
                  Chacun a le droit de se sortir les doigts du c**

                  • @sam player :

                    Vous légitimez l’Etat parce que c’est l’Etat qui « oblige » les soins à être payants. Dans une société tribale, personne n’aurait idée à demander des honoraires avant de soigner un membre de la tribu et de refuser si les honoraires ne sont pas payés. L’exemple ne fonctionne pas que dans la société tribale : vous voyez quelqu’un qui a besoin d’aide, vous l’aidez point.

                    C’est l’Etat qui transforme un devoir moral (venir en aide aux autres) en salaire et « accessoirement » en taxes (plus en machine à gaz administrative)

                    Après, oui l’Etat a traduit ce droit naturel en droit positif, mais ça s’est pas nouveau, c’est juste un autre problème.

        • Oui-da, comme tout ces intervenants qui commencent leur contre-argumentation par le mythique « je suis pour la liberté mais… ».

        • Donc, pour certains traitements extrêmement chers et que l’on ne peut payer collectivement à chacun, vous êtes pour que personne ne puisse en bénéficier?

          • Face à la maladie et à la mort nous sommes tous sur un pied d’égalité.
            Ceci étant, libre à certains de se soigner comme ils l’entendent même en payant très chers.
            Mais, est il normal que celui qui des moyens financiers importants puisse bénéficier de soins qui seraient alors hors de portée à d’autres souffrant d’une même pathologie.
            Il faudrait également se poser la question de savoir pourquoi des médicaments ayant obtenu l’agrément de mise en marché, sont hors de prix…..et pas toujours efficaces.

            • Est-ce normal? La question est hors de propos. La vie n’est pas juste, la vie n’est pas un objet de droit. Nous naissons inégaux, et aucune loi, aucune justice ne peut rendre la vie aussi « égale » pour tous. C’est juste aussi insensé que sous prétexte que la mer serait un bien commun, il faudrait rendre son accès égal à tous, et évidemment surtout aux pauvres, aux minorités, aux migrants, aux pandas, et que pour réaliser ce rêve égalitariste, on va amener l’océan jusque dans les quartiers.

              Ca a l’air idiot ce que je dis? C’est pourtant ce que vous défendez, in fine: que nous soyons tous égaux face à la vie, et que pour y arriver on va faire des lois pour rendre la vie égalitaire…. lol !

              Il n’y aucune injustice à ce que la richesse vous donne un accès à des traitements de pointe, des spécialistes rares, que les pauvres et les moins riches ne pourront pas se payer.

              En revanche, il est parfaitement injuste et inacceptable que sous le prétexte infondé que ces pauvres devraient avoir accès aux mêmes traitements exceptionnels, on va prélever des impôts sans consentement, et exercer un contrôle étatique sur les médecins, les hôpitaux, les thérapies, et les assurances, alors que la solidarité peut très bien s’organiser sans l’intervention de l’état, sur une base volontaire individuelle qui est seule garante de son équité.

              Enfin, pour vous détromper une bonne fois pour toute, sachez que la mort est certes notre sort commun, e tant que qu’êtres mortels. Mais la mort n’est pas plus juste que la vie, au contraire: des innocents peurent de façon atroce, tandis que des salopards meurent paisiblement et en toute quiétude.
              Il faut légiférer contre ça, non? On va donc donner un accès égal à la mort paisible pour tous. 20 cc de DMT, suivi d’une injection de pentobarbital égalitariste et cette affreuse injustice sera réparée, chouette, non?

              • « la vie n’est pas un objet de droit » … euh pour les libéraux classiques absolument que si : la question qui se pose ici est le prix de la personne humaine, le prix de la vie.

                La théorie classique place la vie en tête des droits naturels (avant la liberté et avant la propriété privée) parce que la vie précède à la liberté (sans vie pas de liberté) et que la liberté précède à la propriété (sans liberté pas de propriété)

                Ce qui indique que la liberté et encore plus la vie n’ont pas de prix. Fixer une valeur à la vie d’un homme, ou à sa liberté est immoral car cela va à l’encontre de la précédence des droits naturels.

                Dans cette perspective, Félix a raison : il est immoral de monétiser la vie humaine, ce que fait allégrement notre société socialiste en associant les notions de capital, de travail et de monnaie à la santé et à la vie humaine.

                Ce que vous dites est plein de sens, mais complétement faussé par le fait que c’est la société socialiste qui impose une monétisation à la santé et à la vie. Il n’y a aucun point à dire que la vie est injuste, ce n’est pas la vie en tant que telle qui est en cause ici, mais la vie en tant que droit naturel, droit que la société ne doit pas altérer ni régenter comme par exemple en la monétisant, en créant des privilèges à son encontre.

                • Wah le gloubiboulga.
                  La vie en tant que droit naturel, oui dans le sens où un homme ne doit pas attenter à la vie d’un autre homme sauf en cas d’agression. Mais un virus fait ce qu’il veut : il n’y a pas d’intervention humaine, c’est la vie.
                  Il y a inégalité face à la maladie : certains résistent, d’autres non, c’est la loi de la nature.

                  • Il y a inégalité face à tous les droits naturels : les gens n’ont pas tous la même propriété, ni la même liberté.

                    Ce qui n’empêche pas la société de décerner des droits égaux : la société n’a pas le droit de décider qui doit vivre et qui doit mourir.

                    • Encore une confusion entre droit de et droit à.
                      Et voilà le retour de « c’est la faute à la sôciété ».

                      Vous avez le droit de travailler, de subvenir à vos besoins et à votre santé et de vous assurer si tel est votre choix.

                    • @sam player : non relisez ce que j’ai écrit ou en d’autre mots : c’est la société qui défini le modèle économique, pas l’individu.

                    • Pour quoi ne pas forcer les gens a devenir propriétaire de leur bien? Ils seraient ts responsable dans ce cas non?

            • Ah, vous êtes pour les médicaments peu efficaces soient donnés aux pauvres ❓

              Belle défense du pauvre 🙄

            • « celui qui des moyens financiers importants puisse bénéficier de soins qui seraient alors hors de portée à d’autres »

              Encore l’argument de la solvabilité, tarte à la crème de la propagande collectiviste ! C’est l’assurance, une des plus admirables innovations financières, qui permet de rendre les patients solvables, certainement pas la SS collectiviste, ersatz d’assurance mise en oeuvre par des idéologues parasites dans le but d’opérer des détournements de fonds en masse sur le dos des Français. Loin de les rendre solvables, la SS ruine les Français. Une fois qu’on a compris cela, rien ne justifie plus la nuisible SS.

        • Il faut manger bio pour éviter d’être malade parait il. Est-ce qu’il faut distribuer du bio au pauvre alors ?
          Conduire une bmw vous donne plus de chances de survivre à un accident que conduire une dacia parait-il. Est-ce qu’il faut que tout le monde puisse rouler en bmw ?
          La mort est la conséquence de tout un ensemble de choix de vie, pas uniquement de la capacité d’un accès aux soins exceptionnels, donc vouloir faire croire que tout le monde devrait pouvoir se payer les soins optimum est limiter le champ de réflexion. Comme dans tout, n’analyser qu’une partie du problème et non son ensemble ne peut donner les bonnes réponses. La bonne réponse est que l’ensemble de la population doit améliorer son niveau de vie, en étant plus efficace au travail, donc que de plus en plus de personnes puissent accéder aux meilleurs soins, à la meilleure éducation, au meilleur confort matériel, …, parce qu’ils sont tous riches.

  • Au risque de fâcher l’auteur et de nombreux contributeurs la gratuité existe bel et bien dans un monde libéral, mais elle n’existe pas dans un monde socialiste …

    Le marché ne fixe aucun référentiel de prix : rien n’empêche des prix nuls voire négatifs, qui existent bel et bien : quand une chose devient moins que rare (en surplus), son prix de marché peut devenir négatif, c’est l’exemple des méduses sur les plages, des souris dans la maison ou de la mousse sur le toit…

    Par contre le socialisme (version marxiste) fixe les prix à partir de la capacité de production, donc de la valeur travail, qui ne peut être négative : on ne mégotte pas avec le capital des prolétaires ! La gratuité n’est pas socialiste, ce n’est qu’un paradoxe de plus.

    Bref, il est absolument libéral de concevoir des soins gratuits … ce qui est une autre discussion sur la validité (et la mise en œuvre) de cette proposition …

    • C’est la nature qui fournit les méduses, les souris et la mousse sur les toits et non le marché. Les prix négatifs n’existent pas sinon ce sont des dons. Pourquoi échanger contre … rien ?

      • Ça ne vous dérange aucunement qu’une entreprise soit en bilan nul…

        Le fond de tout votre raisonnement est le sophisme marxiste qui dit que la valeur travail doit être positive sinon il y a exploitation. Ce qui est une des bases du constructivisme socialiste.

        La valeur travail est comme les autres régie par le marché.

        • Moi j’ai fait un « sophisme marxiste » ? Je faisais simplement remarquer qu’un prix négatif, donc que je vous paie pour vous donner quelque choses, me parait peu réaliste, sauf dans les cas décrits par Cavaignac d’intervention étatique. Le marché est un lieu d’échanges, le marché du travail aussi, bien entendu. Il n’y avait nulle trace de marxisme dans mon propos.

          Les nouveaux exemples que vous proposez me sont inconnus, hélas. Mais si j’ai bien compris la définition d’un SDK en informatique, je n’y vois pas de quoi chambouler mon point de vue sur les prix négatif. J’y vois plutôt un budget marketing pour nous vendre autre chose, assez indirectement j’en conviens mais quand même.

          • @Synge : le sophisme n’est pas que marxiste : toutes les philosophies économiques se basent sur une vue passée, sur ce qui peut être constaté : le capital, le travail, la monnaie. Mais Marx en a fait une théorie qui imprègne toute la société, de façon très profonde, c’est le fameux « toute peine mérite salaire » qui parait juste et irréfutable alors que c’est un sophisme profond.

            L’économie (comme l’a très bien expliqué l’école autrichienne sans malheureusement aller au bout de la démonstration) fonctionne avec une vue future : seul importe ce que l’on va faire avec les choses : le potentiel et le risque.

            Une chose échangée dans un marché libre ne tire pas son prix de ce qu’elle est, mais de ce qu’elle a le potentiel de faire, de devenir.

            Le sophisme consiste à considérer l’objet comme déterminé alors qu’il ne l’est pas : un haricot que l’on plante n’est pas un capital parce que c’est le même haricot que l’on mange. C’est l’action de le manger ou de le planter qui différencie la nature économique or cette action est forcément future par rapport à l’échange : on plante le haricot après l’avoir acheté.

            Ainsi un objet ou service qui si il est échangé rapportera dans le futur plus que si il est gardé aura une valeur d’échange négative : dans le cas du SDK, celui-ci permettra au développeur et à l’éditeur, tous les deux de monter un business, donc de créer de la valeur dans le futur.

            C’est la base de la notion d’investissement, de risque. Tout investissement a une valeur de marché négative et c’est normal (dans un système libéral) – c’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle toutes les doctrines économiques « non libérales », socialistes sont contre productives.

    • Un prix négatif est une situation apparaissant sur un marché subventionné ou affecté d’un monopole étatique, les subventions ou les monopoles bénéficiant à quelques acteurs étant financées par les impôts et les réglementations abusives supportées par les autres. C’est le cas par exemple du marché de gros de l’électricité. C’est également le cas des taux d’intérêts négatifs des banques centrales.

      Evoquer les prix négatifs d’un marché relève en réalité d’une falsification du vocabulaire, volontaire ou non. En effet, les prix négatif ne correspondent ni à un marché ni à des prix, mais d’une planification tarifée aléatoirement, au hasard des lubies des politiciens, des fonctionnaires et autres parasites qui l’ont imaginée pour spolier autrui. Dans ce cas, le prix négatif n’est pas un prix mais tout simplement un impôt finançant une redistribution illégitime (transfert de richesse sans contrepartie de production).

      • @Cavaignac:

        Non (je n’irais pas sur le terrain de ce défaut de l’école autrichienne, c’est pratiquement le seul qu’elle ait …)

        C’est au marché de fixer un prix et celui-ci n’existe pas seul, ni n’est corroboré à un quelconque prix de revient.

        Un exemple très simple est l’outil qui permette d’utiliser de la plomberie à sertir (mais il existe pour des milliers d’exemples, comme les SDK en informatique, les outils ou boite de test en mécanique auto etc…)

        C’est l’Etat qui oblige les fabricants à vendre ces outils au minimum au prix des matériaux (Cost of Goods) vendre à un prix nul ou négatif est interdit, alors que c’est clairement de l’intérêt du fabricant.

      • il y a eu un exemple récent de prix négatif récemment, il y a 1 ou 2 jours, c’était des prix de l’électricité au texas.
        beaucoup de vent, pas beaucoup de consommation (la nuit)… ça a complètement déstabilisé le marché. le prix en instantané est devenu négatif de 0,8 centimes d’usd le kwh. ainsi, les consommateurs se sont fait rétribuer de 0,8 centimes le kwh pour consommer de l’électricité. comment est ce possible ?
        simple, le contribuable subventionne à hauteur de 2,3 centimes d’usd le kwh l’électricité éolienne…

        • Bon exemple. Tout prix négatif est nécessairement une taxe illégitime. La folie éolienne mène à ce genre d’absurdité, déchéance du génie humain lorsqu’il est subverti par l’idéologie (RCA).

  • Le débat sur ce post tourne au fond au débat de philosophie politique.
    Le thème traité ne peut laisser le lecteur humaniste indifférent car, il concerne les fondamentaux que sont la santé et l’éducation.
    La santé et l’éducation constituent les liants essentiels qui fondent une unité nationale.
    CONTREPOINTS est un espace de liberté d’expression qui permet à chacun de s’exprimer en fonction de ses convictions et de son vécu.
    Entre le tropisme collectiviste et le tropisme ultra-libéral, je fais partie de ceux qui prônent la voie médiane dans un État de droit ou, tout un chacun, se doit de respecter des règles définies démocratiquement.
    Une voie médiane entre un régime communiste écrasant la liberté individuelle pouvant déboucher sur un goulag et, un régime ultra libéral fondé sur une forme de réussite individuelle aboutissant au cloisonnement des individus et aux antagonismes économiques avec notamment la dérive des cartels et des mafia…

    • MDR, les cartels et les mafias comme dérive du libéralisme !
      C’est plutôt dans les gênes du socialo-communisme : la connivence et l’incapacité à faire respecter la loi et la sécurite.

      • et la connivence s exerce partout et a tous les niveaux de la société, elle est dans la nature humaine donc ca ne sert â rien de lutter contre elle car elle echappe a toute forme de legislation. On peut la limiter mais certainement pas la supprimer est elle n’est pas le fait du « socialocommunisme » mais de toutes les sphères: à ce jeu la tous les patrons qui ont eu droit a des aides et des subventions sont des collectivistes, vius aussi d’ailleurs vous avez a un moment de votre vie beneficié du collectivisme. Bref un peu de nuance dans vos propos ne ferait pas de mal. D’ailleur l’economie de marché au niveau mondiale est collectiviste du fait des banques centrales de même qu’aucun pays n’a réussi a privatiser toute son economie.

        • Révisez svp. Ca ne sert à rien de globaliser un phénomène parfaitement identifié.
          La connivence c’est utiliser son pouvoir de décision pour accorder des faveurs et des privilèges et plus spécialement dans le domaine public donc avec l’argent des autres.

          La connivence n’existe pas dans le domaine privé-privé puisqu’il n’y a pas d’argent des autres.

          Quand il y a connivence public-privé c’est parfois la seule solution pour l’entreprise privé d’obtenir des marchés et c’est donc le corrompu qu’il faut combattre : l’élu, car c’est lui qui fausse le marché avec de l’argent qui ne lui appartient pas.
          Retirons le pouvoir aux élus et soumettons les embauches et les projets aux citoyens : des référendums ont permis d’annuler des projets d’équipements dans des communes (piscines, salle des fêtes etc…)

          • Retirons le pouvoir au élus? Mais dans quelle monde vivez vous? La conivence privé-privé existe quand il y a entente sur un prix ou la volonte d’ acteurs de fausser le marché. La conivence publique-publique ne veut rien, il y a tjrs un acteur privé pour en profiter. Retirer le pouvoir au élus: bien et après ? Normal les gens refusent tout ce qui n’est pas dans leur intérêt immédiat ou qui leur nuisent directement. Tout le monde veut prendre le TGV personne ne veut l’entendre passer à 50m de chez lui. On peut soumettre des projets d’embauche au citoyens ça changerai quoi? Et qui les soumettrait: les citoyens eu même ou les élus

          • Revoyez votre definition de la conivence

    • @felix : Ce que vous appelez l’ultra libéralisme n’est autre que de l’anti socialisme, qui est un socialisme comme un autre : un mécanisme de lutte des classes.

    • J’appprouve votre post Felix, de toute manière l’idéologie et le dogmatisme est innérent à tout courant de pensée: du communisme au libertarianisme. Les commentaires en témoignent: le libéralisme est en conflit entre les tenant de la pensée classique et les libertariens.
      Le libéralisme comme philosophie monolitique est un mythe: il ya un socle commun et apres sa part en autant de visions que de penseurs et auteurs. Opposer inlassablement les gens qui ne sont pas libertariens en les accusant de connivence intellectuelle avec le collectivisme ou le socialisme est ridicule est completement contre productif. Sam Player: la societe ne fonctionnera jamais comme vous voulez qu’elle fonctionne tout simplement parce que les gens bien que comprenant parfaitement votre vision peut etre en dessacord total avec celle ci tout en refusant de considérer que d’ un coté ya les coco et de l’autre les libertariens. Au lieu de mettre en commun ce qu’on les autres courants de pensée pour les caser de manière très schématiques dans le même panier, mettez en avant leur différence et vous verrez qu’ il y a autant de différence entre Lénine et Jaurès qu’entre Adam Smith et Milton Friedman. Bah le souci c’ est que les elites dirigeantes et les cartels que vous assimilez au « socialocommunisme » ( ca veut rien quoi, c est dans un dico ce mot?, interrogez les et vous verrez qu’ elles se declarent ttes libérales.

      • Revel : « Les socialistes, élevés dans l’idéologie, ne peuvent concevoir qu’il existe d’autres formes d’activité intellectuelle. Ils débusquent partout cette systématisation abstraite et moralisatrice qui les habite et les soutient. Ils croient que toutes les doctrines qui les critiquent copient la leur en se bornant à l’inverser et qu’elles promettent, comme la leur, la perfection absolue, mais simplement par des voies différentes. »

        http://www.contrepoints.org/2011/07/10/34398-un-debat-truque-socialisme-contre-liberalisme

      • « Le libéralisme comme philosophie monolithique est un mythe » :

        La philosophie qui dit qu’il existe autant de vérités que d’individus, ne définit aucune vérité unique : bravo !

        « Opposer inlassablement les gens qui ne sont pas libertariens en les accusant de connivence intellectuelle avec le collectivisme ou le socialisme est ridicule est complètement contre productif » :

        La philosophie qui dit que toute doctrine politique est forcement un constructivisme devient elle même un constructivisme à partir du moment ou elle se décline en doctrine politique : bravo !

    • « La santé et l’éducation constituent les liants essentiels qui fondent une unité nationale. »

      Raah, après les patients solvables, voici venir l’unité nationale. Effectivement, ça manquait au débat. C’est un grand classique des collectivistes de camoufler leur parasitisme derrière la Nation. Sinon, pour les plus en pointe d’entre eux, il y a désormais le réchauffement climatique. C’est encore mieux que la sauvegarde de l’union nationale puisqu’il s’agit rien de moins que sauver la planète. Avec un tel programme, plus aucune limite au parasitisme !

    • Prôner une « voie médiane » c’est vaporiser un parfum de sagesse … sauf que nous en sommes bien loin. Avec 57% du PIB accaparé par les dépenses publiques et le déplacement à grand frais d’un ministre pour la moindre peccadille, nous sommes franchement en régime socialiste. Le grand méchant loup ultraturbolibéral n’est qu’une fable pour faire peur aux enfants.

    • L’ultralibéralisme n’existe pas. Les libéraux les plus extrêmes se sont les libertariens et les libertariens les plus extrêmes se sont les anarchocapitalistes (enx coient à une société sans état ce qui est pour moi une utopie). Les libéraux au sens strict sont favorable à un état de droit limité aux fonctions régaliennes. L’économie de marché c’est développer avec le développement de l’état de droit, c’est un fait.

      Par contre, pour votre voie médiane, je trouve que cela ressemble fort à la fameuse troisième voie qui est le modèle européen actuel. L »économiste Alberto Alesina dans The future of Europe, Reform or Decline a montré que le modèle social européen menait l’europe au déclin. En effet, notre modèle est un mixte du socialisme et du libéralisme. le socialisme amène à la ruine mais les éléments libérales du modèle européen permettent de retarder la ruine ce qui amène à un déclin lent mais sûr

      Je ferais remarqué les problèmes du système de santé et d’éducation aux USA viennent surtout de l’état (voir des différents commentaires notamment mes réponses au Terrien et mes commentaires en bas) alors même si je suis pas d’accord pour privatiser complètement ces deux secteurs, je pense que l’état ne doit arrêter d’être trop interventionniste (pour le système de l’éducation , il y a la solution du chèque éducation (faire un vrai système de chèque éducation et ne pas faire comme en Suède où il n’y a pas eu de vraie libéralisation. En Suède, les écoles ‘privées’ ne sont pas financées par leurs clients (les parents) mais par l’Etat. Ca fait d’elles des entreprises quasi-publiques. Les prix, versés aux entrepreneurs, sont fixés par l’Etat avec la conséquence qu’une entreprise n’a aucun intéret a faire vraiment mieux que les autres. De meme, la fixation des prix engendre la création de surplus au niveau des mauvaises écoles et la création de pénuries au niveau des bonnes écoles (le controle des prix par l’Etat crée toujours des pénuries et des surplus indésirables). Le système Suédois est tout aussi injuste que le système Francais puisque c’est un service dit universel: meme si vous etes millionaire, vous pouvez en profiter; et meme si vous avez du mal a joindre les deux bouts et que vous n’avez pas d’enfants, vous contribuerez quand meme aux dépenses. la concurrence n’est pas réelle, les prix étant fixés par le public (inefficient en général) et reportés tels quels sur le privé (faux privé, vivant de l’argent publique à un prix déterminé par les municipalités). Cela contribue à la convergence vers de faux équilibres inefficients. Le fait de ne pas pouvoir discriminer entre ses clients (interdiction de refuser les élèves) n’aide pas non plus à la réalisations d’optimums : il est plus efficace d’enseigner à des groupes de niveau homogène ayant des intérêts communs, le système des grandes écoles et des prépas (décriés par les idéologues mais très efficace au niveau de la performance réelle) le montre).
      Pour le système de santé, on pourrait s’inspirer de Singapour qui dispose d’un des meilleurs système de santé au monde

  • J’aime bien ceuw qui combattent l ideologie de lutte des classes en utilisant le meme vocabulaire ca les decridibilisent completement

  • L’économie libérale se situe effectivement à mi chemin entre les dogmes marxistes et les dogmes libertariens.
    L’économie libérale consiste à promouvoir l’initiative privée et à susciter l’autorégulation des marchés.
    L’économie libérale a besoin d’un cadre règlementaire évitant les abus de positions dominantes et éviter ainsi les outrances de la loi de la jungle. Exemple : la légitimité des lois anti trust en vigueur aux USA.
    Dans ce contexte d’économie concurrentielle, le rôle de l’État est nécessaire pour déterminer et imposer les règles du jeu et faire en sorte de faire respecter les règles d’équité de base qui constituent le socle d’un État démocratique, c’est à dire, d’un État qui assure, quelque soit son milieu social, l’égalité des chances au niveau éducatif et, l’égalité des soins au niveau de la santé. Si ce rôle de l’État ne venait pas à être exercé, le paysage urbain serait très vite constitué de baux quartiers sécurisés entourés de favelas…..Quels seraient alors les propositions de gouvernance des libertariens…..

    • Bonjour FELIX
      D’une part le libéralisme ne se limite pas à l’économie
      D’autre part, l’état n’a pas à avoir de gouvernance sur l’urbanisme.
      Ils se limite à ses fonctions régaliennes (défense, justice, législation, fiscalité) qu’il exerce d’une manière neutre.
      Je suis pour un état fort qui reste dans ses prérogatives.

      • Effectivement, le rôle de l’État est important.
        En matière économique, il doit avoir le rôle de l’arbitre dans un match de rugby…
        D’accord pour les prérogatives régaliennes que vous énumérez mais en faisant la chasse au gaspillage au sans large….tout un programme !!
        Il faudrait également que les membres des fonctions Étatiques et Territoriales prennent conscience qu’ils sont au service des administrés – et non le contraire – et qu’ils acceptent de modérer leurs prétentions de vouloir tout régenter à leur façon lorsqu’ils sont aux affaires ou tout simplement lorsqu’ils deviennent de simples élus de la nation.

        • Votre proposition de laisser l’Etat s’occuper de l’éducation et de la santé, pourtant deux secteurs économiques comme les autres que rien ne justifie de confier à l’Etat, revient à laisser l’arbitre du match de rugby marquer lui-même les essais. Dès lors, il n’y plus aucune limite à l’interventionnisme étatique dans aucun domaine.

          Si on veut garder l’espoir de sortir un jour la France de son trend vers le sous-développement, 7 secteurs économiques devront être privatisés sans barguigner : éducation, santé, retraite, énergie, logement, transport, culture.

          La loi de la jungle résulte de l’arbitraire collectiviste qui empêche toute régulation par les marchés libres concurrentiels. Or, seuls les marchés sont en mesure de produire de la régulation. L’Etat non régalien ne fait que produire des réglementations abusives qui, en l’absence de régulation, conduisent au chaos et bientôt, à la misère pour tous.

    • Ah, au fait, l’autorégulation des marchés est une proposition qui confine à l’absurde. Les marchés régulent. Réguler la régulation ne veut strictement rien dire.

  • Il suffit de regarder la France: trop de gratuité, trop peu de sélection à la fac qui donne donc une impression de désolation (croissante, hélas) avec des bâtiments en ruine, des profs peu motivés qui font face à des étudiants qui s’en foutent à 60% au moins, une administration qui semble faire tout sauf administrer… Et pourtant le budget par étudiant est souvent plus élevé qu’en grande école (comme quoi la gratuité est une blague) alors que les salaires des enseignants sont nettement plus bas (yaoooooo !!! j’ai quitté la fac !) mais nombre d’entre eux n’a pas de cours à donner, alors que d’autres font face à des amphis bondés, mais la souplesse légendaire des trucs « gratuits, c’est les autres qui payent » joue à fond. Une fois embauché tel maître de conférences spécialisé en mathématique appliquée à la finance, s’il n’y a plus de cours de finance ni de maths dans le périmètre de la fac (ou s’il n’y en a que pour une personne et qu’ils sont 3) et bien soit il donne des cours qui n’ont rien à voir avec ses compétences (mais il est jeune et enthousiaste, et veut « mériter sa paye ») et qui malgré ses efforts (éreintants) ne seront pas terrible (notre matheux/financier pourrait bien se voir confier un cours de « contrôle de gestion » sans l’avoir jamais étudié, hé oui, il y a des chiffres, alors… !!), soit il est plus vieux et s’en fout et reste payé à ne rien faire.

    Car il ne fera en général rien, alors qu’il aurait pu faire de la recherche ou des taches administratives (direction de labo, de master, de…) puisque tout cela n’est pas récompensé (et demande des efforts conséquents). Bref, destruction de la ressource en enseignants-chercheurs.

    Dans le même temps les étudiants n’en n’ont rien à cirer, bon nombre sont très rapidement conscients qu’ils n’ont pas le niveau (ça demande deux ou trois cours en général) et cessent même de faire l’effort de venir en cours. Les autres, ceux qui auraient pu en profiter (ils sont rares, les « pas trop mauvais » sont partis en prépa puis grande école ou en IUT, parfois aussi suivi d’un grande école, et tout ce monde ne vient, parfois, à la fac qu’en M2) ont du mal : comment faire l’effort d’être là tous les jours quand les autres s’en foutent et font durer la soirée de la veille jusqu’à 4h du mat’ ? Comment bosser à la bibliothèque après avoir reçu un coup de fil « hé, Kevin, on fait un laser game, tu viens » ou autre truc du même genre ? Ou alors comment accepter de manger des pâtes alors qu’en bossant 25h chez McDo le collègue peut se payer des tas de restaus (mais par contre n’a plus trop le temps de préparer son TD) ? Cela détruit la ressource étudiante aussi.

    Et qu’on ne parle pas d’une discrimination par l’argent : les études en grande école sont un des investissements les plus rentables qui soient, emprunter pour les financer est d’une facilité crasse et permet même au plus pauvres d’y arriver sans mal (il y a d’ailleurs plus de fils d’ouvriers ou de paysans dans les grandes écoles qu’en licence). Dans le même temps, perdre son temps à la fac pour ne pas apprendre grand chose (sauf dans quelques formations techniques, mais justement trop techniques pour les employeurs et les étudiants) et surtout ne pas bénéficier du signal permettant de valoriser le peu qu’on a appris (là encore à quelques exceptions près, les diplômes universitaires sont génériques et inconnus -incompréhensibles parfois- des employeurs).

    Bref, oui et mille fois oui, l’éducation (supérieure mais aussi le primaire/collège/lycée) est un marché et sur un marché quand les prix ne sont pas libres (fixés à « zéro » ou à tout autre niveau que le gouvernement juge souhaitable) il y a des déséquilibres. En général la conséquence c’est un équilibre par les quantités (pénurie) et ou la qualité (mauvaise… ). Et, ho, surprise, étrange coïncidence, c’est bien ce qu’on observe…

  • Les États-Unis ont probablement le pire système de santé qui soit parmi les pays développés. le budget de santé total est à 17% du PIB pour les USA . l’État américain a dépensé en 2009 en moyenne 3700$ par habitant. ce système de santé en plus ce système coute très cher et c’est en grande partie à cause des avocats. faire un procès pour pomper de l’argent à son médecin est un sport national. cette petite étude de 96 dont les résultats sont là http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8678157 explique le problème. SUr trois ans d’étude sur un seul campus medical du Michigan de 92 à 94, entre 28% et 35% du Chiffre d’affaire a été payé en dommages et intérêts. Pour comprendre le pillage des avocats, seul 12% de ces sommes là ont été versés aux plaignants …
    Ces chiffres sont vieux et aujourd’hui encore le pillage organisé par les Avocats sur la médecine mais aussi et surtout toute l’économie US s’est encore accéléré. EN ce qui concerne la médecine. A ce surcout énorme, il y a une pratique qui s’est développée qui s’appelle la « defensive medecine ». C’est à dire que pour limiter la ruine que les avocats font peser sur la tête des médecins, ceux ci multiplient les actes inutiles et donc fait exploser le coût pour le client final. Ce que Bastiat dans la vitre cassée disait « ce qui ne se voit pas ».
    Pour faire simple. EN france vous allez voir le médecin car vous avez mal à la tête. Il va vous renvoyer chez vous avec de l’aspirine et si ça ne passe pas, on fera des études supplémentaires … Dans 99% des cas, ça s’arrête la. Aux Etats Unis, si par malheur vous faites partie du 1% des cas, le médecin sera ruiné. DOnc il va vous prescrire pour 5000 dollars d’études diverses et variées à titre préventif. Bien entendu, c’est aussi son intérêt puisqu’au final il aura gagné plus d’argent sur votre dos dans 99% des cas !!!
    J’étais tombé sur une étude de al Duke University qui affirmait que le système légale américain coutait au pays en moyenne 1,8% du PIB chaque année … Voilà la taille de la fraude. Il faut comprendre qu’en France les technocrates sont les fonctionnaires, ils tiennent l’état et l’assemblée ils font les lois et pillent le pays. AUx Etats Unis, ce sont les avocats. Ils possèdent l’état, le parlement et le système judiciaire. Ils votent donc les lois pour leur enrichissement personnel. Là ou en France le pillage passe par l’état (ce sont des fonctionnaires), aux Etats Unis, cela passe par le privé et le vote systématiques de lois qui permettent aux avocats de se saisir de tout. Par bien des aspects le système légal américain est une poubelle. Par exemple il n’existe aucun système de responsabilité. Par exemple, vous attaquez n’importe qui pour n’importe quoi et même si vous perdez, il n’y a pas de dommages et intérêts sauf si dans un deuxième temps on vous attaque pour cela. C’est assez pratique pour permettre aux avocats de développer leur business en toute impunité.
    Nous vivons une époque ou les technocrates irresponsables se sont saisis des leviers de l’état t partout ils utilisent la loi pour piller les pays à leurs intérêts exclusifs. Les Etats Unis sont un système qui est je pense à bien des égards n’a rien à envier au pillage des énarques français.
    La loi et son usage est au coeur du problème partout.

  • Je vous conseille de lire spécialiste du système de santé américain. aux usa, le système de santé et d’assurance maladie est loin être un système libre, et présente de nombreux dysfonctionnements qui sont non pas une conséquence du marché libre, mais des interventions étatiques. Des règlementations coûteuses sur les assurances ou l’exercice de la médecine, des montants délirants accordés en dommages-intérêts pour les patients (donc des assurances responsabilité civile faramineuses pour les médecins et hôpitaux), des pratiques inefficientes (telles que la césarienne systématique pour les accouchements…). lisez ceci (et les liens externes en dessous de l’article): http://www.wikiberal.org/wiki/Assurance_maladie_aux_%C3%89tats-Unis En 2009 aux usa, 49% des dépenses de santé étaient couvertes par l’État et 34% par les assurances privées. la santé américaine ne ressemble pas vraiment à un marché de concurrence pure et parfaite, mais plutôt à une jungle de conflits d’intérêts et de monopoles privés. Les régulations en vigueur sont titanesques et font tout pour bloquer la concurrence plus que pour l’aider. Les États-Unis ont probablement le pire système de santé qui soit parmi les pays développés. le budget de santé total est à 17% du PIB pour les USA . l’État américain a dépensé en 2009 en moyenne 3700$ par habitant.

    • « Je vous conseille de lire spécialiste » John C.

    • man (désolé, il y a un bug quand j’écris son nom complet mon commentaire s’efface)

    • L’état américain a dépensé 8,46% du PIB aux USA en 2011 pour la santé, cela montre que contrairement à ce que l’on croit, le système américain est loin d’être privé.
      Avant l’Obamacare, il y avait que 14% des américains n’avaient pas de couverture social mais il faut aussi savoir qu’il existe plus de 650 000 associations caritatives pour se faire aider en dehors du système fédéral.

  • il n’existe pas de système de santé qui soit parfait mais s’il y a un modèle de santé à suivre c’est celui de singapour qui est considéré comme l’un des meilleurs et l’un des plus libérales système de santé au monde. http://accessh.org/wp-content/uploads/2014/08/affordable-excellence-French.pdf
    http://www.institutmolinari.org/medisave-le-modele-singapourien,1002.html
    http://www.minarchisteqc.com/2010/01/privatisation-du-systeme-de-sante-lexemple-de-singapour/

  • J’ai montré que et pour le système éducatif américain (voir mes réponses à le terrien) et pour le système de santé américain , les problèmes venaient avant tout de l’état. Ce qui renforce ce que dit l’auteur. Moi, je n’y irais pas juste qu’à vouloir privatiser complètement les deux systèmes mais ils doivent être liberalisés. Pour le système éducatif, par le chèque éducation (et ne pas faire comme la suède voir ma réponse à Félix) et pour le système de santé, il faut s’inspirer de Singapour (même si on ne pourra pas copier exactement le même modèle

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