L’OCDE démasquée

Une étude vient bouleverser les modèles économiques employés par l’institution.

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L’OCDE démasquée

Publié le 18 juin 2015
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La dernière étude de l’OCDE milite pour davantage de politiques publiques en faveur de la redistribution, au prétexte que l’augmentation des inégalités de revenu freinerait la croissance économiques des pays. Un récent article du Wall Street Journal révèle pourtant que cette corrélation est biaisée par les méthodes statistiques utilisées et, en fait, inverse de la réalité.

Par Dominique.

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D’après l’OCDE dans sa dernière étude In it together, Why less inequality benefits all, la hausse des inégalités de revenus entre 1990 et 2010 au sein de ses pays membres a été fortement préjudiciable à la croissance, entrainant une perte cumulée sur cette période de 4,7% de PIB en moyenne. En ne s’occupant pas de réduire les inégalités, les pays sont ainsi coupables de freiner la croissance économiques. Afin de remédier à cette situation, l’OCDE propose des politiques étatiques de redistribution via une augmentation de la fiscalité sur les riches particuliers et les entreprises multinationales.

Pourtant si l’on examine les chiffres dans le détail et en prenant des périodes différentes de celles utilisées par l’OCDE, on arrive à des chiffres qui démontrent exactement l’inverse : entre 2011 et 2013, les 5 pays les plus inégalitaires de l’OCDE – Israël, États-Unis, Turquie, Mexique et Chili – ont au contraire d’après le FMI connu une croissance économique cinq fois plus forte que les autres pays. Le Chili, qui a eu le taux de croissance le plus fort cette dernière décennie, est aussi le pays le plus inégalitaire de l’OCDE, avec un coefficient de GINI de 0,51.

La deuxième affirmation de l’OCDE, selon laquelle « la redistribution est, au pire, neutre pour l’économie », est également particulièrement suspecte, s’appuyant sur une méthodologie douteuse. Elle se concentre sur l’impact de la redistribution du revenu disponible2 sur la croissance, sans regarder l’effet ni des impôts indirects comme la TVA, ni des transferts en nature comme l’éducation, la santé, et le logement.

Ils constituent pourtant une part considérable de la redistribution, il est donc beaucoup plus honnête, pour juger de l’effet de la redistribution sur la croissance, de regarder l’ensemble des dépenses publiques de fourniture de biens, de services, d’aides et de prestations sociales. Or, de 1995 à 2012, on constate bien que les pays qui ont augmenté leur part de dépenses publiques dans le PIB ont connu des croissances économiques de 30% inférieures aux pays qui ont au contraire choisi de la réduire, soit 1,9% de croissance moyenne contre 2,5%.

Après cette analyse, il fait donc peu de doute de l’orientation idéologique des chercheurs de l’OCDE, qui n’hésitent pas à choisir les méthodologies qui vont dans le sens de leur croyance. Sur le fond du sujet, on peut par ailleurs se demander si l’inégalité, plutôt qu’un frein à la croissance, n’en est pas d’abord la conséquence. Les changements technologiques produisent en effet des plus grands gagnants et des plus grands perdants. Et s’il est vrai que les pays européens sont bien plus égalitaires que les États-Unis, ils sont également beaucoup moins innovants comme le montre le fait que l’Europe a été incapable de créer une entreprise d’internet valant plus de 10 milliards de dollars pendant que les États-Unis en produisaient 6.

Le travail de l’OCDE ne serait-il pas plus productif à étudier comment créer de la richesse dans le futur plutôt que sa redistribution dans le passé ?

Sur le web

  1. Le coefficient de GINI mesure la distribution des revenus, 0 représente l’égalité complète et 1 représente une société où une seule personne détient l’ensemble du revenu. La France a par exemple un coefficient de GINI de 0,29.
  2.  Après impôts sur le revenu et transferts monétaires vers les plus pauvres.
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  • Quand je pense qu’on m’a toujours bassiné en me faisant croire que l’OCDE était le résultat du complot mondial turbo-libéral !

    • Le nombre de fois où des débatteurs égalitaristes m’ont sorti « voyez cette étude de l’OCDE, qu’on ne peut certainement pas qualifier de socialiste, qui démontre les problème des inégalités »…

  • A se demander qui est le plus biaisé entre l’OCDE et Contrepoints…. L’OCDE fait une statistique sur 20 ans et vous sur 2 ans seulement!! Alors que les politiques fiscales et leur impact sur la croissance s’étudient clairement sur du long terme, vous vous contentez de 2 années… et pourquoi donc ces 2 années-là précisément? Peut-être que cela vous arrange, non?
    Quand aux dépenses publiques, elles ne reflètent pas plus la redistribution réelle, malheureusement d’ailleurs: remboursement de la dette, dépense dans l’armée, gaspillage en tout genre, etc.. toutes ces dépenses qui augmentent sans profiter aux plus démunis.
    DB

    • « qui est le plus biaisé entre l’OCDE et Contrepoints » en vérité, l’article vient du Wall Street Journal

    • « Quand aux dépenses publiques, elles ne reflètent pas plus la redistribution réelle » pourtant, ce sont les égalitaristes eux même qui n’arrêtent pas de dire cela que pour avoir une plus grande redistribution, il faut avoir des dépenses publiques plus élevées. La dépense pour la défense est juste ridicule (et elle n’arrête pas de diminuer).Quand au gaspillage, l’état aura tjs tendance à gaspiller ce qui est normal car quand vous dépensez l’argent de quelqu’un d’autre au profit d’une autre personne que vous, ni le montant de la dépense (combien), ni la façon dont l’argent est utilisé (comment) n’ont vraiment d’importance.
      La politique de redistribution des pays riches vers les pays pauvres est bien une politique de redistribution même si c’est du gaspillage complet et que c’est ineffiace. Toute politique de redistribution publique entrainera du gaspillage (je ne parle même pas du fait que souvent, la redistribution publique sert au clientélisme, à acheter des voix)

      • C’est un peu comme ce message, du pur gaspillage…
        Au passage, la Suède, un niveau de prélèvements obligatoires supérieurs (en % de PIB), et des résultats très positifs, pas vraiment de gaspillage, et surtout un pays plus égalitaire où il fait bon vivre si on ne fait pas parti de la classe des privilégiés. Après c’est vrai que les Suédois sont peut être moins individualistes que les français…

        • @ Certes : non seulement la suède a desprélèvements obligatoires inférieurs (mais de peu, c’est vrai) à la France, mais la part de l’état dans l’économie est descendue en dessous de 50 % (58 % pour la France, et encore, cela est biaisé, nous sommes proche de 75 %) et surtout, la réglementation a fortement diminué et les services publics n’ont de publics que le nom :

          Plus de statut pour la fonction publique,
          mise en concurrence systématique,
          appel aux entreprises privées pour des taches de service public
          école mise en concurrence, chèques d’éducation, etc …

          L’état est bien moins présent en Suède qu’en France, et pas seulement du point de vue des prélèvements obligatoires.

          • Par curiosité, comment arrivez vous au chiffre de 75% ?

            • La part des réglementations obligatoires, comme le coup des ascenseurs, les retraites des funks non provisionnées.
              Cela va cartonner sous peu, et si on ne les compte pas, on devrait.

              • Bien vu, je n’avais pas pensé à cet aspect là, merci 😉
                On a tendance à raisonner à l’échelle annuelle (dépense d’une année vs recettes d’une année) alors qu’il y a des dépenses à venir qui n’ont pas été provisionnées.

            • le PIB officiel : 100 par an, dont public : 58, privé : 42
              dans le public, quatre parts, de la plus utile à la pire :
              * le régalien (police, justice, armée, intérieur, perception de l’impôt…) qui vaut peu ou prou ce qu’il coute. disons 10.
              * des service mal foutus, qui coutent trop, et qui donc sont surévalués ; archétypes : l’éducation nationale, le traitement des ordures et de l’eau, les transports publics, la sécurité sociale. évaluons ce secteur à 25, alors qu’il coute 35 ou 40.
              * des services à la valeur nulle (archétype : l’ORTF, les hôtels de région, l’art officiel, etc. ). ce secteur vaut zéro. Personne n’en a rien à foutre quand il se met en grève (comme l’ORTF récemment).
              * du faux régalien. Il produit quelques modestes services, mais moins qu’ils ne détruit par les emmerdements et destructions qu’il provoque. Exemple : les services du travail, de l’agriculture, de l’industrie, de l’urbanisme… la bonne façon de compter c’est en destruction, une soustraction dans le PIB. disons -5
              bilan des courses :
              * cout du public : 58
              * valeur produite par le public : 10+25+0-5 = 30. (*)
              PIB réel : 42 + 30 = 72.
              Poids du secteur public : toujours 58, mais sur 72 et non sur pas sur 100. soit 80 %

              (*) les composantes de 10, 25 et -5, et le total de 30, sont évidemment discutable, c’est peut-être moins, ou plus ; fondamentalement ça ne change pas le résultat : l’état avale entre les 2/3 et 80 % du PIB.

        • Concernant l’égalitarisme de la Suède… http://www.express.be/business/fr/economy/pourquoi-certains-pays-sociaux-democrates-scandinaves-sont-ils-parmi-les-plus-inegalitaires-du-monde/208554.htm

          « Après c’est vrai que les Suédois sont peut être moins individualistes que les français… »

          Alors autant avoir un système qui convient bien à cet individualisme français.

    • Si la charge de la dette devient trop lourde, pourquoi s’endetter? C’est très con d’agir comme cela.

    • Alors, c’est quoi la « redistribution réelle ? »

    • @DB

      Pourtant l’article était court :

      « Or, de 1995 à 2012, on constate bien que les pays qui ont augmenté leur part de dépenses publiques dans le PIB ont connu des croissances économiques de 30% inférieures aux pays qui ont au contraire choisi de la réduire, soit 1,9% de croissance moyenne contre 2,5%. »

    • En économie, je ne vois pas du tout comment l’OCDE pourrait être une force de proposition qui ne soit pas le reflet de ce que pensent les dirigeants des pays membres! Par contre, elle pourrait tout de même relever correctement les éléments de ses observations avec transparence.

      Je n’attends aucune solution d’avenir de la part des économistes de l’OCDE, pas plus doués que les autres!

      Un système de sécurisation dite sociale, à condition qu’il soit bien géré, par le public ou le privé, mais contrôlé par un conseil d’administration le plus neutre possible, par un réviseur d’entreprise, dans le privé, par une cour des comptes qui aurait le droit de poursuite et ne se satisferait pas d’observer, de calculer et de critiquer ou se plaindre.

      Il est trop tard pour penser effacer la sécurité sociale dans les prochaines années.

      Que dans cette « sécu », on soit plus libéralement autorisé de choisir un privé plutôt que le public, ne me gênerait pas. Qu’on rejoue la cigale et la fourmi me parait pas sérieux, sachant trop bien que sans contrainte, beaucoup exigerait une solidarité de secours sans s’être contraint a en payer la charge, avant.

      Quand la France se vante d’avoir inventé la sécurité sociale, elle n’a en fait créé que la gigantesque usine à gaz nationale, bourrée de contraintes et dépourvue de bien de ses libertés avec une cession des droits de choix aux gouvernements successifs, avec le résultat que l’on sait et qu’on appelle « trou » sans jamais dire où se trouve ce qui comblait ce trou, quand le système national n’existait pas mais qu’il y avait bien de nombreuses initiatives privées, déjà.

      Ne nous trompons pas: les différents systèmes de sécurité sociale comme ceux des assurances obligatoires font envie partout dans le monde, hors Union Européenne, et à l’intérieur de celle-ci, il s’agit bien d’une solidarité organisée, choisie, quitte à ce que cela déplaise ailleurs.

  • Cet article démontre surtout l’orientation idéologique de contrepoints. L’argumentation principale de l’OCDE se base sur une période de 20 années et sur les chiffres de 34 pays. La contre argumentation du journal se base sur une période de 3 années et pour seulement 5 pays… De plus, parmi les 5 plus inégalitaires, vous trouverez la Grèce (devant Israël). Curieux que vous n’ayez pas sélectionné ce pays pour votre analyse des performances de croissance des pays inégalitaires.
    Un peu plus d’honnêteté intellectuelle donnerait plus de corps à vos articles.

    •  » De plus, parmi les 5 plus inégalitaires, vous trouverez la Grèce » j’aimerais bien que vous me donnez vos sources pour la grèce. car moi tous les chiffres que j’ai montre que la grèce est un pays plutôt égalitaire mais ces chiffres datent d’il y a quelques années (2007) , je n’ai pas de chiffres récents.

    • Normalement, un seul contre-exemple suffirait à montrer la fausseté d’une implication. Vous en avez 5, de quoi vous plaignez-vous ?

      • Sauf qu’ici, 5 contre-exemples permettent à Contrepoints (et/ou WSJ, je n’ai pas lu l’article original) d’affirmer que la hausse des inégalités permet une plus forte croissance (je cite « et, en fait, inverse de la réalité »). Il aurait été plus correct de dire « cette affirmation est fausse pour 5 pays de l’OCDE ».

        • Ce n’est pas ce qui est affirmé. Ce qui est affirmé, et avec lequel je suis d’accord pour l’avoir souvent observé et ne pas en avoir vu de réfutation, c’est que la réduction des inégalités ne peut en rien faire revenir la croissance, et qu’au contraire il est fort probable qu’un retour de la croissance, par suite d’autres facteurs, se traduise par une continuation de la dégradation des indicateurs d’inégalités tout en améliorant significativement le niveau de vie des plus pauvres, tout comme la dégradation de la croissance s’est traduite par un impact plus sévère sur les plus pauvres.

        • « affirmer que la hausse des inégalités permet une plus forte croissance » : bravo, avec ces quelques mots, vous venez d’exposer sous une lumière crue la mauvaise foi de l’idéologie. En résumé, si on n’est pas contre les inégalités économiques, alors on est pour. Ahhh, le monde merveilleux des fadaises idéologiques est tellement simple et confortable ! Revel, qui avait une grande expérience du socialisme, nous avait pourtant prévenu que le débat était truqué :

          « Un malentendu fausse quasiment toutes les discussions sur les mérites respectifs du socialisme et du libéralisme : les socialistes se figurent que le libéralisme est une idéologie (…) Les socialistes, élevés dans l’idéologie, ne peuvent concevoir qu’il existe d’autres formes d’activité intellectuelle. Ils débusquent partout cette systématisation abstraite et moralisatrice qui les habite et les soutient. Ils croient que toutes les doctrines qui les critiquent copient la leur en se bornant à l’inverser et qu’elles promettent, comme la leur, la perfection absolue, mais simplement par des voies différentes. »

          Pour redescendre dans le monde réel, on relit le texte avec attention : « Sur le fond du sujet, on peut par ailleurs se demander si l’inégalité, plutôt qu’un frein à la croissance, n’en est pas d’abord la conséquence. »

          • Vous citez Révèle [ l’universel] qui l’a remplacé. Il ne se contentait pas d’écrire derrière un bureau. Il avait vécu dans différents pays notamment à Mexico où il fut prof au lycée français.
            Un des meilleurs connaisseurs De l’Amérique latine, non pas comme les traines savates parisiens Amat.eurs du Che et autres Marcos voir Chavez
            R
            Evel nous manque pour son long Combat contre le marxisme

    • « Cet article démontre surtout l’orientation idéologique de contrepoints » votre commentaire démontre surtout le fait que vous avez des problèmes à comprendre un simple article. Si vous avez bien lu l’article, vous seriez que cet article vient du Wall Street Journal. C’est à l’école primaire que l’on apprends aux enfants à lire un texte et à le comprendre 🙂

      • Je sais lire, je vous remercie. Le texte est compris, je vous assure. Mais merci pour votre commentaire.
        Contrepoints reprend et abonde dans le sens du WSJ, alors que les arguments ne sont pas plus recevables (faire une généralité de 5 contre-exemples) que ceux de l’OCDE. D’où mon commentaire.
        Etes vous certain d’avoir bien lu/compris mon commentaire ? L’école primaire n’est pas loin si jamais.

    • Vous faites confiance aux chiffres grecs ? j’hésite entre le LOL et le facepalm …
      Cela étant, je pense qu’on peut admettre que la Grèce est un pays inégalitaire. ET égalitariste. ET corrompu. ET rempli de trop de fonctionnaires qui ont mis l’état, et le peuple, à leur service (au lieu de l’inverse). Du coup je ne vois pas quel conclusion on peut en tirer, sinon le truc le plus évident : la mauvaise gestion fait croitre les inégalités et la pauvreté réelle derrière une croissance de façade. Merci captain obvious.
      Un peu plus d’honnêteté intellectuelle donnerait plus de corps à vos commentaires.

    • @Entre : prenons le Chili sur les 30 dernières années, ou alors Singapour, ou l’australie, ou la NZ, ou alors les USA entre 1980 et 1995, ou alors la GB entre 1980 et 1998 (périoes de baisse de l’état dans l’économie)

      Tous des pays qui sont passés du socialisme larvé à un peu plus de libéralisme, et on remarque une légère hausse des inégalités,m ais aussi et surtout, une fantastique hausse d univeau de vie, et cela de manière durable et solide, pas comme la hausse du niveau de vie du Venezueal ou de la France, gagée sur la dette ou la dilapidation des ressources naturelles.

    • Ben, on verra dans 17 ans…
      En tous cas, c’est quand même un beau cheveu dans la soupe égalitariste socialaud-conmunniste…

    • « Cet article démontre surtout l’orientation idéologique de contrepoints »

      Diantre ! Contrepoints serait… turbolibéral… mécépapossiblmécépapossibl…

    • Sur une période de 20, on n’est surement pas dans une situation stationnaire qui permet d’énoncer des principes fondamentaux. Sur 3 ans en revanche, on peut encore moins apporter des conclusions fondamentales, mais le contexte est bien défini.

      Le plus anormal est de faire de la politique à court terme avec des données à long terme. Et il me semble que c’est bien le but du jeu de l’OCDE : masquer l’échec des politiques actuelles en noyant les résultats dans des périodes et avec des référentiels bien choisis …

    • @Entre c’est quoi cette affirmation :

       » De plus, parmi les 5 plus inégalitaires, vous trouverez la Grèce (devant Israël). Curieux que vous n’ayez pas sélectionné ce pays pour votre analyse des performances de croissance des pays inégalitaires. »

      Coefficient de GINI dans l’étude OCDE :

      1- Chili : 0.50
      2- Mexique : 0.48
      3- Turquie : 0.41
      4- USA : 0.40
      5- Israel : 0.38

      Vient ensuite UK : 0.35

      Puis Grece, Estonie, Portugal, Japon et Espagne à 0.34

      Les 5 premiers se détachent véritablement… et la Grèce n’est pas dedans !

      http://www.oecd.org/social/in-it-together-why-less-inequality-benefits-all-9789264235120-en.htm
      (les données GINI sont en bas dans le graphique à barres)

  • Cet article est un peu léger, il ne démonte pas vraiment l’enquête de l’OCDE.

    • Bon, alors allez voir le graphe de l’encadré 2.2 : comment répartir des points qui montrent une absence de corrélation évidente en deux groupes séparés pour chacun desquels on a une tendance décroissante ! A noter également que ça porte sur 5 ans, pour ceux qui veulent 20 ans partout, ou que les points ne sont pas pondérés par les nombres d’habitants ou les PIB, ni identifiés…

  • Cet article ne montre rien.
    En prenant des données de base différentes de celles de l’OCDE la probabilité d’arrivée à une conclusion elle aussi différente est très forte.
    Il n’y a pas débat si le référentiel n’est pas identique.

    • Parce que le référentiel de l’OCDE est plus valide que celui du WSJ ?

      • Vous répondez à côté de la plaque.
        Je ne cherche pas a mettre en avant un référentiel plus qu’un autre. Juste dire « Cette étude est fausse, regardez si on prend d’autre référentiel on obtiens autre chose ». « Merci captain obvious »

        • Si on prend un autre référentiel, on obtient un tout autre résultat .. DONC l’étude n’est PAS fausse? allo, non mais allo quoi.

    • « la probabilité d’arrivée à une conclusion elle aussi différente est très forte. » Au contraire, cette proba est nulle si la théorie est vraie, puisqu’un seul contre-exemple suffit à démontrer son caractère erroné. Et vous savez désormais qu’elle est fausse.

  • Excellent papier qui met en évidence l’idéologie socialiste de l’OCDE qui comme la majorité de ces organismes internationaux de fontionnaires passe son temps à faire de la propagande. Ce type d’organisation n’a en réalité qu’un seul objectif: défendre et conserver ses privilèges via des rapports européistes, gauchisants et toujours spécieux.

  • bon, en même temps le WSJ n’est pas un modèle de modération dans son analyse. http://www.courrierinternational.com/notule-source/the-wall-street-journal. C’est effectivement intéressant d’avoir un contrepoint, mais pour bien faire ne faudrait t’il pas ne pas uniquement retenir les éléments qui vont confirmer votre grille de lecture initiale (je cite : « Contrepoints (ISSN 2262-5526) est un journal en ligne de tendance libérale ») ? Là où ça devient encore plus intéressant c’est que l’OCDE elle-même est plutôt considérée comme libérale. D’où vient alors cet écart d’analyse entre le WSJ, l’OCDE et vous ? Quelle sont les tendances à l’oeuvre au sein du mouvement libéral pour que les diagnostiques ou propositions divergent ?

    • « l’OCDE elle-même est plutôt considérée comme libérale » … par qui ?
      l’OCDE est une organisation intergouvernementale, c’est à dire quasiment une administration. Un truc pareil serait « libérale » ? ça ne fait pas sonner le bullshit détector ?

      La critique est notoire, elle provient d’altercomprenant ignares, qui confonde le libéralisme avec le mercantilisme mondialiste qui est la raison d’être de l’OCDE.
      L’OCDE est libre-échangiste. le libéralisme est libre-échangiste. mais ça ne fait pas de l’OCDE un organe libéral

    • Courrier international étant spécialisé dans le gauchisme bobo altermondialiste, qu’ils se méfient du WSJ n’est que naturel.

  • Bonjour,

    Tout d’abord, il me semble qu’en première partie, vous pratiquez un superbe « cherry picking », en ne vous concentrant que sur les années qui vous arrangent – 2011 à 2013 – et constituent une plage temporelle relativement restreinte pour réellement mesurer des facteurs économiques et des tendances, sachant qu’un réduction de dépense à un temps t n’aura un effet qu’après plusieurs années, du à l’inertie.
    Ensuite, vous concluez sur l’idéologie supposée des chercheurs de l’OCDE, mais en vous appuyant en partie sur le WSJ, vous promouvez vous même une idéologie, le WSJ étant clairement d’inspiration libérale.
    En dernière partie de conclusion, vous vous appuyez sur l’innovation dans le domaine du numérique. Je nuancerais bien volontiers vos propos, sachant que ces résultats sont probablement le fait de l’historique Silicon Valley et de son influence sur le drain des spécialiste en sciences de l’informatique, plus qu’un défaut de compétition de la part de l’Europe.
    Enfin, pour terminer, vous reprenez finalement à votre compte les conclusions de l’OCDE, en les tronquant, il me semble. Certes, dans un premier temps, la croissance implique de plus grandes inégalités, mais s’il y a plus de perdants que de gagnant, au final, la consommation, qui est le principal vecteur de croissance, diminuera mécaniquement.

    • Bravo pour votre commentaire.

      • Non, pas bravo, parce que le libéralisme n’a rien à voir avec une idéologie. Le socialisme est une idéologie, mais pas le libéralisme. C’est d’ailleurs facile à comprendre : contrairement aux idéologies, le libéralisme ne prétend pas conditionner, organiser, régenter le comportement de qui que ce soit. Tant que vous respectez la liberté d’autrui, vous faites bien ce que vous voulez.

        Sinon, relire Revel d’urgence, encore et toujours.

        Non également parce que la consommation n’est pas le vecteur de la croissance. On ne peut jamais consommer que ce qui a d’abord été produit. Il y a deux manières d’être propriétaire de ce qui est produit : la production ou le vol. Le vol ne créant aucune richesse (le vol déplace seulement la richesse), la production, le travail acharné, l’effort, la sueur et les larmes sont les seuls vecteurs de la croissance. Au boulot !

    • @ Joseph :

      La richesse, dans une économie libre et non entravée, nepeut venir que de l’efficcité à servir le consommateur.

      Si quelqu’un devient riche, c’est qu’il enrichit le plus grand nombre.

      Donc plus il y a de riches, moins il y a de pauvres, les inégalités font reculer la misère.

      Tosu les pays avec peu d’inégalités sont des pays pauvres.

  • « Pourtant si l’on examine les chiffres dans le détail
    et en prenant des périodes différentes de celles utilisées par l’OCDE »

    Pourquoi prendre « des » (une?) période ≠?

    • Si l’affirmation de l’OCDE était valide, elle le serait quelle que soit la période.

    • Parce qu’une thèse économique, pour être vraie, doit l’être pour n’importe quel échantillon de temps ou d’espace. Dans le cas contraire, on ne peut rien affirmer et surtout pas préconiser une politique publique, notamment de lutter contre les inégalités économiques par la fiscalité. Mais par ailleurs, nous savons que la fiscalité pour financer d’autres choses que les fonctions régalienne est un vol manifeste, ce qui suffit à condamner définitivement cette politique, peu importe les travaux coupables de l’OCDE.

      La fiscalité non régalienne, c’est le vol !

      • Je vous laisse le bon soin de nous exposer les thèses économiques qui ne souffrent d’aucun contre exemple. L’économie est une ‘science humaine’ (ou ‘sociale’) certainement la plus mathématisée, mais elle n’est certainement pas une science exacte.
        Par conséquent, comme dans toute science sociale et humaine, le contre exemple ne remet pas en cause une thèse (contrairement aux mathématiques).
        si on en revient au sujet principal : l’OCDE ne dit pas que la diminution des inégalités est le seul vecteur de croissance. Qui vous dit qu’avec moins d’inégalités la croissance serait plus faible pour les cinq pays nommés ?
        Enfin le ‘nous savons que…’ vous discrédites totalement : un constat de fait qui n’est pas partagé par tous (si si je vous assure) ne vous permettra que de convaincre ceux déjà acquis à votre cause.

        • Si vous refusez les contre-exemples au prétexte que l’économie n’est pas une science dure, vous devez pourtant admettre qu’une thèse doit avoir des arguments solides pour être avancée en présence de tels contre-exemples. Or si l’OCDE ne dit pas que c’est le seul vecteur de croissance, l’OCDE affirme que la réduction des inégalités en est au moins un. Vous pouvez lire le rapport en entier à http://www.oecd.org/social/in-it-together-why-less-inequality-benefits-all-9789264235120-en.htm
          Le chapitre 2 est consacré à la thèse correspondante, et comme je l’ai dit plus haut, dans l’encadré 2 les données, qui ne montrent aucune corrélation, sont regroupées en deux sous-ensembles pour faire apparaître des corrélations négatives au sein de chacun, d’où l’auteur prétend déduire une corrélation négative globale. Pour faire une analogie, supposons qu’il n’y ait pas de relation entre taille et obésité, je regroupe en A les petits quelconques et les moyens minces, en B les moyens obèses et les grands quelconques, je trouve une corrélation négative au sein de A, une corrélation négative au sein de B, donc j’affirme que taille et obésité sont fortement corrélés. C’est de la manipulation de propagande, qui ne passe que parce que le rapport de l’OCDE est un moyen d’éviter de passer par un système scientifique de revue par les pairs. La présence d’une telle tricherie laisse penser qu’on ne peut même pas accorder le bénéfice du doute : le rapport est orienté à des fins partisanes, sinon pourquoi tricher ?

        • Exposer les thèses économiques ? Lisez ce site (et d’autres) régulièrement et avec attention au lieu de perdre votre temps à le commenter vainement.

          Sinon, comment pouvez-vous imaginez que la recherche d’un crédit auprès d’un public socialiste puisse être une motivation ? Détrompez-vous, nous ne sommes pas en train de débattre. Nous ne sommes pas dans un processus de conviction (persuasion) mais de conversion (transformation).

  • L’économie ressemble par certains côtés à la Mécanique des Fluides.
    Si vous augmentez la viscosité (l’influence de l’Etat), vous diminuez le flux (le PIB) et vous augmentez l’entropie (l’uniformité, l’égalité).
    La proposition très anti-libérale (redistribution étatique) de l’OCDE consiste à ne pas comprendre l’adage de Lao Tseu: « quand les gros maigrissent, les maigres périssent ».
    Avec à la limite ce théorème que « l’égalité n’est atteinte que lorsque plus personne n’a rien ».
    C’est le zero absolu, et nous y allons tout droit.

    • Sauf que contrairement à la physique, l’économie n’est pas une science dure ou exacte.
      Par contre je suis très intéressé par votre commentaire. Comment arrivez vous à ce constat : si + État alors – PIB et + Égalité ? Si vous voulez un contre exemple (qui pour une science dure est rédhibitoire normalement) nous pouvons en trouver plusieurs (je vous laisse chercher, vous y arriverez seul).

      • Vous pourriez donner des contre-exemples mais vous ne le faites pas.
        Comme c’est pratique !

      • Que l’économie soit une science « impure », avec ses aspects psychologiques et sociologiques, la rend doublement intéressante mais n’empêche pas qu’elle obéit à des principes immuables qu’on ne saurait pas plus transgresser que les lois et invariants de la nature un peu trop oubliés des pseudo-économistes en vogue.

        Pour le PIB, vous avez raison, j’aurais dû être plus spécifique.
        Il faudrait distinguer le « PIB efficace », celui qui produit quelquechose, et le « PIB parasite », celui que génère la viscosité d’Etat, aux dépens du PIB efficace.
        Exemple: l’Etat crée de nouvelles contraintes, normes et réglements: il faut alors détruire l’existant, le remplacer et recruter et former du personnel pour contrôler: c’est de l’activité parasite.
        Exemple: l’Etat aggrave la progressivité des taux d’imposition pour « mieux redistribuer » (novlangue pour « spolier »): ce faisant, il va un peu augmenter le PIB parasite (chasse aux « fraudeurs ») et beaucoup diminuer le PIB efficace puisqu’il fait fuir ou décourage les entrepreneurs ou investisseurs les plus efficaces.
        Le grand économiste Christophe (Normalien Sciences) avait parfaitement illustré dans « le Sapeur Camember » ma notion de PIB parasite: pour donner du travail à tous, on emploie la moitié du personnel à creuser des trous et l’autre moitié à les reboucher.

        Quand à l’égalité, il me paraît bien évident que plus l’Etat redistribue les cartes plus il réduit les inégalités.
        Et l’égalité est la pire des injustices.

  • A supprimer cette OCDE. Des centaines de millions dépensés pour rien.

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