Par Alexis Vintray.
Après l’Uruguay en 2013 pour sa libéralisation réussie des drogues et du mariage gay, c’est la Tunisie que le journal britannique The Economist honore cette année de son titre de Country of the Year 2014.
Avec ses 11 millions d’habitants, c’est un “petit” pays que le journal a choisi de célébrer, en particulier pour des raisons de “symbole”. Alors que les espoirs engendrés par le Printemps arabe à travers les pays de la région ont pour la plupart été ensevelis sous l’extrémisme ou les bains de sang, la Tunisie s’impose comme le symbole d’une transition pacifique réussie (et encore en cours) vers la démocratie et l’état de droit. Après l’adoption en 2014 d’une nouvelle constitution qui, pour la première fois dans le monde arabe, reconnaît la liberté de conscience, le pays a organisé la même année deux élections réussies, législatives et présidentielle. Aux législatives, les islamistes défaits ont cédé le pouvoir sans troubles aux sécularistes. Le second tour de l’élection présidentielle est prévu pour le 21 décembre.
Même si l’économie tunisienne reste fragile, le journal britannique a voulu saluer “le pragmatisme et la modération [du pays] qui ont fait [re]naître l’espoir dans une région dévastée et un monde en proie aux troubles. Avant de conclure sur un Mabrouk Tunisia, ou “Félicitations à la Tunisie”.
C’est l’Indonésie qui suit cette année la Tunisie au palmarès du journal, là encore pour une transition pacifique avec des élections libres qui ont écarté les représentants de l’ancien pouvoir militaire, ainsi que pour les réformes économiques engagées dans le pays.
Parmi les autres pays retenus par le journal pour cette année, figurent aussi l’Irlande, l’Islande, le Kurdistan Irakien, le Liban ou la Colombie, “favorite pour 2015 si les négociations de paix avec les Farc réussissent”.
Pour l’article de The Economist, cliquer ici.
À lire aussi :
Vivement la liberté de travail, la liberté d’arbitrage, la liberté d’expression, la liberté de se mettre en couple sans autorisation de l’Etat, la liberté de circulation des gens, des bien et des capitaux entre pays du maghreb…
Espérons une libéralisation économique, ce pays est, avec le Maroc, le seul pays arabe pour qui j’ai de bons espoirs à ce niveau 🙂
Pour y avoir sejourné cette année, j’ai découvert un pays de libertés qui n’existent plus en France. Un pays où il doit faire bon s’expatrier.