Banques centrales : la fin de l’argent facile ?

L’économie retrouve-t-elle la santé en revenant à des principes de rigueur ou en stimulant les crédits ?

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Banques centrales : la fin de l’argent facile ?

Publié le 6 novembre 2014
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Un article de l’ALEPS

 

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Le débat est toujours resté très ouvert entre les « orthodoxes » monétaristes, qui refusent de financer le déficit budgétaire par des emprunts à la banque centrale, et les keynésiens estimant qu’un abaissement des taux encourage les banques à faire davantage de crédit, donc à relancer l’économie et résorber le chômage.

Aux États-Unis, la Fed de Ben Bernanke avait tranché en faveur des keynésiens : ainsi s’est ouverte l’ère du « quantitative easing », de l’aisance monétaire. Au même moment, Jean Claude Trichet avait refusé que la BCE prenne le moindre risque dans la gestion de l’euro.

Il est vrai que l’économie américaine s’est assez bien tirée de la crise et que le chômage est aujourd’hui à peine supérieur à 5 % de la population active, proche du plein emploi. Est-ce une victoire des keynésiens ? En fait, la politique monétaire n’y a pas été pour grand-chose. Les États-Unis ont profité de la nouvelle autonomie énergétique acquise avec les gaz de schiste et de la grande flexibilité du marché du travail et des entreprises américaines.

Toujours est-il que Janet Yellen, qui a succédé à Ben Bernanke à la tête de la FED, a décidé de mettre fin progressivement à sa générosité envers le Trésor américain (4.000 milliards de bons rachetés à ce jour). Au lieu de 55 milliards par mois de rachat de la dette fédérale, c’est maintenant 15 milliards « seulement ». Les keynésiens (notamment ceux du FMI) ne désarment pas : maintenons les taux d’intérêt au plus bas. C’est la position de Mario Draghi pour la BCE ; de son côté, la Banque de Suède vient de décréter un taux zéro.

La question de fond est celle-ci : l’économie retrouve-t-elle la santé en revenant à des principes de rigueur, dans les choix des entreprises et des ménages, ou en stimulant les crédits jusqu’au point d’encourager l’irresponsabilité, la spéculation et l’endettement permanent ?

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  • Yellen n’est pas un faucon.

    Elle est parfaitement doovish. Et ce n’est pas parce qu’elle annonce une baisse (officielle) du QE… qu’elle ne continue pas (par des moyens détournés) la même politique.

    Rappelons d’abord qu’à chaque réunion on nous ressort le “taux bas pour un considerable amount of time”.

    Les années passent, et ça continue… ! C’est déjà un fait historique.

    Ensuite, il est étonnant que vous ne parliez pas… de la BOJ par exemple.

    Car enfin, au moment même où la FED baissait le QE, et que les marchés boursiers subissaient une petite correction, paf, la BOJ a surpris tout le monde en annonçant une énième hausse de son propre QE.

    Une chose doit être comprise : les grandes banques centrales ne sont absolument pas en opposition les uns avec les autres.

    Elles travaillent, mentent, manipulent et trichent… de concert.

    Et c’est la FED qui mène la danse.

    Cette danse macabre.

  • Le QE détruit de l’information et retarde la prise de conscience, il est donc mauvais.
    L’argent n’est pas la richesse.
    http://bastiat.org/fr/maudit_argent.html

    Ainsi, investir mal ou bien serait indifférent, il suffirait d’imprimer de la monnaie ?
    Il suffirait que la Fed devienne propriétaire de tout ces investissements erronés pour qu’ils deviennent utiles ?
    Évidemment non.
    Cette valeur qu’on s’obstine ainsi à comptabiliser, fût-ce au bilan de la Fed, n’existe pas.

    La vérité est horrible, brutale, choquante, mais c’est la vérité: Tout cela a été détruit.
    Les épargnants sont déjà ruinés.
    L’admettre est urgent, car ne pas l’admettre, c’est persévérer !
    Faut-il que nous soyons totalement à court de ressources, comme l’architecte de Hayek arrivant au bout de ses briques au milieu de la construction, pour réaliser qu’il n’y a plus rien à faire ?

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