Transition énergétique : la France en avance !

La France accuserait donc un « lourd retard » dans le développement des énergies renouvelables. Par rapport à qui ? Par rapport à quoi ?

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Centrale nucléaire (Crédits Alpha du centaure, licence Creative Commons)

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Transition énergétique : la France en avance !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 29 août 2014
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Par Michel Gay.

imgscan contrepoints 158 énergie renouvelableDans le domaine de la production d’énergie, notamment d’électricité, les notions sans nuances d’avance et de retard cachent de puissants intérêts économiques sous un affichage écologique, parfois teinté d’idéologie. Pour convaincre des bienfaits des énergies renouvelables, les opposants au nucléaire simplifient leur discours, le plaçant sur le terrain manichéen de l’avance et du retard pour convaincre un pouvoir politique qui a besoin d’idées simples.

La France accuserait donc un « lourd retard » dans le développement des énergies renouvelables. Par rapport à qui ? Par rapport à quoi ?

Chez nos voisins (Espagne, Allemagne, Danemark, Italie), éoliennes et panneaux photovoltaïques poussent comme des champignons. Ils prospèrent artificiellement, engraissés par de généreuses subventions accordées par le pouvoir politique. Partout ces choix se révèlent pourtant désastreux et échouent aussi bien sur le plan technique (équilibre du réseau et utilisation des centrales classiques) que financier, sauf pour les astucieux profiteurs des effets d’aubaine qui ont su tirer parti de l’argent des contribuables.

Il faudrait donc les imiter pour rattraper notre « retard » selon les partisans de ces énergies dites « vertes ». Cette idée saugrenue, relayée par presque tous les médias, s’est installée dans notre société qui aime les idées simples, et même parfois simplistes. Ces énergies seraient naturelles, nationales, abondantes et non délocalisables.

« Certes, elles sont dispendieuses, mais une mise en œuvre massive devrait faire baisser les prix ». Le développement de l’éolien l’a démenti jusqu’ici : les coûts de production augmentent et ceux du photovoltaïque restent toujours… trois fois plus cher que celui des centrales nucléaires, sans compter les coûts supplémentaires de compensation de l’intermittence. Mais payez d’abord, on verra plus tard une fois ces moyens de production installés grâce à vos impôts et aux contrats d’achats subventionnés de la production des énergies renouvelables pendant… 20 ans.

« Certes, elles sont intermittentes, mais le stockage d’énergie finira bien par se développer et réglera cet aspect gênant ». Pour faire avancer la cause des énergies renouvelables, les ingénieurs sont parés de toutes les vertus. Ils vont résoudre rapidement des problèmes insolubles depuis plus d’un siècle alors que, dans le nucléaire, ils ne sauront jamais faire fonctionner les futurs surgénérateurs. Ils sont aussi volontiers taxés d’apprentis-sorciers.

« Certes, elles sont importées, mais un marché domestique conséquent deviendra le terreau d’un développement national ». Les partisans de ces énergies ne doutent pas que la France fera mieux et moins cher que les Danois, les Espagnols, les Allemands et les Chinois.

Plutôt que cette lecture en « avance-retard », il vaudrait mieux examiner les différents aspects politiques (indépendance nationale), économiques (coût global, balance commerciale), techniques (maintien en tension du réseau électrique), et écologiques (avantages et risques induits) de ces énergies « vertes ». Mais c’est plus long et plus compliqué à comprendre qu’un bon slogan.

Le développement moins rapide des éoliennes et des « fermes » photovoltaïques en France, qui serait à l’origine de ce « retard », n’est pas dû à des entraves artificielles ou à une absence de savoir-faire. Il est surtout dû à une absence de besoins, au prix bas de l’électricité et au fonctionnement satisfaisant du système en place.

La considérable puissance installée jusqu’ici, tant en éolien (plus de 8 GW) qu’en solaire (5 GW), ne répond a aucun besoin national, ni technique, ni écologique. La production, bien que déversée prioritairement lorsqu’elle est disponible, représente moins de 5% de la production « classique » nationale. Elle pourrait être largement fournie par les moyens existants ou en construction, tel l’EPR de Flamanville. De plus, 90% de l’électricité en France est produite sans émissions de CO2 (nucléaire 78% et hydraulique 12%).

Le modèle nucléaire français est le pilier de la future transition écologique qui vise le remplacement d’une partie de la consommation d’hydrocarbures par de l’électricité.

Pour finir, voici quelques orientations pour réussir l’avenir énergétique de la France :

  1. Arrêter toute subvention aux énergies éoliennes et photovoltaïques (et donc arrêter les éoliennes « off-shore »),
  2. Investir pour prolonger le parc nucléaire actuel,
  3. Prévoir les chantiers EPR de la génération nucléaire suivante (GEN III) à la suite de Flamanville,
  4. Soutenir la future génération de réacteurs à neutrons rapides (GEN IV) pour gérer intelligemment le Plutonium et les déchets nucléaires (actinides mineurs) à partir de 2040.

La France est loin d’être en « retard ». Elle est même « en avance ». Elle est le seul pays au monde ayant déjà réussi sa transition énergétique depuis plus de 20 ans ! Sa production électrique (essentiellement nucléaire et hydraulique) est aujourd’hui presqu’entièrement dé-carbonée, sans pollution, tout en ayant un prix parmi les plus bas du monde, une sécurité exemplaire et une indépendance améliorée.

Par sa position encore solide dans le nucléaire, elle est en bonne place pour apporter au monde une énergie sûre, propre, abondante, pilotable et peu chère pour des milliers d’années… pour peu que ses dirigeants le comprennent et agissent.

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  • Dans les fait, la Suède et la Norvège ont également parfaitement réussis cette transition.

    La Norvège consomme quasi uniquement de l’électricité d’origine hydraulique (tout en soutirant un maximum d’argent à leurs voisins danois).

    La suède utilise un mix hydraulique/nucléaire/bois et une forte électrification, qui en fait un des champions européens en terme d’électricité décarbonnée.

    • Ils ont de petites populations, cela est plus aisé pour eux.
      C’est comme l’état de l’Iowa aux USA où l’éolien représente 25% de la production d’électricité.

      Dans des pays de grande taille avec une grande population c’est plus délicat. C’est faisable mais ça prend du temps.

      • Évidemment. La population de la Suède c’est 10 000 000 de bonshommes sur un pays de 500 000 km2 recouvert en grande partie de montagne et de forêts. Incomparable avec la France.

        Dans les faits, il y a une règle empirique qui marche assez bien pour les énergies renouvelables: Leur importance (et même leur potentiel) est inversement proportionnel à leur pagination dans la presse française.

        L’auteur aurait même pu également démonter un autre argument: celui de la gratuité.
        En effet, le pétrole/gaz/charbon/uranium/n’importe quelle ressource est à la base gratuite, aussi gratuite que le vent ou le soleil. Personne n’a payé un seul centime pour que tout cela se forme. De fait, la seule chose qu’on paye, c’est le travail humain pour y accéder et le proprio du terrain ou se trouve la ressource.

        Ce qui, soit dit en passant, implique que les énergies renouvelables telles que l’éolien et le photovoltaïque, seront toujours bien plus chère que les énergie concentrées (fossiles/nucléaire/hydroélectrique): elle sont trop dispersé (la concentration en énergie par m2 est très basse) ce qui demande énormément de travail pour y accéder.

        • Je ne pense pas que l’éolien ou le solaire seront toujours plus chers que les énergies fossiles.
          Avec le progrès technologique et leur utilisation accrue les renouvelables finiront par devenir moins chères et à partir de là il y aura un vrai boom de ces énergies, probablement dans la prochaine décennie.
          Le prix d’un panneau solaire a déjà fortement chuté ces dernières années, l’éolien se rapproche du charbon en termes de coûts, du moins aux USA. ça va finir par arriver.

          Ce qui manque et va les freiner pour un temps c’est l’infrastructure : Prenons l’exemple du Texas, cet état US a assez de soleil pour alimenter 2 fois la planète en électricité, ce qui est énorme, et pourrait donc permettre à l’état de faire de gros bénéfices en alimentant d’autres états en électricité venu du solaire, mais ce solaire se trouve surtout dans le sud de l’état, peu peuplé, il faut donc dépenser des milliards pour relier le sud aux grandes métropoles du nord et de l’Est du Texas puis encore des milliards pour les relier à d’autres états. C’est coûteux, c’est long, ça se fera mais pas maintenant.
          Par contre pour l’éolien ils l’ont fait : 7 milliards de $ pour relier l’Ouest du Texas (avec énormément d’éolien mais peu peuplé) à l’Est et Nord très peu peuplé, ce qui va créer un boom éolien et va représenter une vraie manne pour l’Ouest rural de l’Etat.

          Bref : temps, investissement, infrastructure. Nos politiciens veulent tout maintenant et sans vision, c’est pourquoi ça échoue.

          • Eh bien si le solaire ou l’éolien deviennent moins chers, il sera toujours temps de s’y intéresser à ce moment-là. Mais actuellement, ce qui est freiné par le manque d’infrastructures aux USA, c’est le gaz et le pétrole : pas assez de pipelines. Et à mon avis, ça coûtera beaucoup moins cher de construire ces pipelines que le réseau nécessaire à transporter toutes ces énergies renouvelables qu’on ne sait pas stocker, qui manquent aux heures où on en a besoin et abondent quand on ne sait pas quoi en faire. Laissez les affirmations du type « ce qui va créer un boom » à Madame Soleil, examinez pragmatiquement l’état des forces en présence et leurs coûts. Avant de vous inquiéter de ce qui sera l’avenir demain, rappelez-vous le bon adage qui vous servira si vous allez au Texas : « If it ain’t broke, don’t fix it »

            • Sauf que c’est pas du Madame Soleil cette affirmation, l’Ouest du Texas était auparavant considérée comme rurale, peu peuplée et l’excès de vent (le Texas est l’Arabie Saoudite du vent) n’incitait pas trop à s’y installer…Mais depuis que l’éolien s’y est fortement développé cette région a repris vie, sa population a recommencé à croître et l’économie s’est ressaisie, attirant des investisseurs étrangers d’Allemagne et du Danemark. Le problème est que ce développement s’est ralenti à cause de la limitation des infrastructures qui l’empêchait de transférer plus d’électricité vers les zones très peuplées et en plein boom.
              Avec ce projet d’infrastructures à 7 milliards le problème est résolu et le développement massif de projets éoliens est en cours.
              Ce n’est pas pas une prévision c’est la réalité, de plus la région à l’avantage d’avoir un vent qui ne s’arrête quasi jamais, ça évite les problèmes d’intermittence.

              Je ne cherche pas ici à vanter les renouvelables et à dire que c’est trop génial et parfait, non en l’état c’est effectivement trop coûteux et ne survit pas sans aides publiques. Ce que je cherche à dire c’est qu’il n’en sera pas toujours ainsi et que l’exemple que je vous ai donné prouve que cela peut être très rentable si cela est bien géré et pensé, qu’il y a du potentiel à long terme.

              C’est comme le gaz et pétrole de schistes,auparavant cher et inaccessible c’est désormais en plein boom grâce à l’évolution technologique, les renouvelables en feront de même. D’ailleurs pour le stockage il sera très bientôt possible de le faire, c’est un but majeur de la recherche et donc ça rendra ces énergies bien plus avantageuses. Une offre énergétique illimitée et permettant la liberté c’est quand même profondément libéral comme aspiration !

              • « D’ailleurs pour le stockage il sera très bientôt possible de le faire, »

                Peut-être, peut-être pas. Je n’ai retenu qu’une chose du discours de mon prof d’anglais à la distribution des prix quand j’étais en 4e, sur le thème « L’homme de 1970 » : « L’homme de 1970 découvrira comment stocker l’énergie. » Ben il ferait bien de se dépêcher.

              • « cette région a repris vie »

                Je comprends que ça embêtait les politiques qu’elle ne soit pas peuplée d’électeurs plutôt que de serpents à sonnettes, mais à part eux, qui en souffrait ?

                • Qui en souffrait ? C’est une blague ou quoi ?
                  Une région qui redevient dynamique ça signifie plus d’emplois, de recettes fiscales, d’investissements, c’est bon pour tout le monde, ça veut aussi dire que toutes les régions du Texas sont en croissance, et vu qu’il s’agit d’un état plus grand que la France c’est pas un mince exploit car même des économies généralement dynamiques ont des régions en difficulté ou plus lentes que le reste.
                  C’est très très bien, et ça permet à l’état d’investir sans s’endetter.

                  • « qui redevient » — Mais il y a des régions qui n’ont jamais été spécialement dynamiques, ni peuplées. Ca ne signifie pas pour autant que les gens qui y vivent y vivront mieux une fois la population venue d’ailleurs attirée par les subventions installée parmi eux. S’ils étaient malheureux, ne seraient-ils pas partis ailleurs ? Il n’y a pas de voitures du côté du Rio Grande ? Vous voudriez développer le Sahara et le désert de Gobi, idéaux pour les énergies renouvelables, pour y créer des emplois, des recettes fiscales, des investissements, de la croissance ? Mais aux US, il y a des emplois, au Texas, il y en a plein dans l’est, pourquoi vouloir en créer ailleurs ?

                  • Bonne chance vu où nous ont mené des siècles de R&D en éolien :

                    http://www.contrepoints.org/2014/08/06/175987-acheteriez-vous-un-appareil-en-panne-8-fois-sur-10

          • « l’éolien se rapproche du charbon en termes de coûts, »

            « Ce qui manque et va les freiner pour un temps c’est l’infrastructure »

            Vous vous contredisez : on ne peut pas comparer des coûts sans intégrer les coûts d’infrastructure. Sinon, l’eau ne coûte rien dans le désert, il suffit de construire les pipeline de milliers de km pour l’y amener depuis un grand lac dans une région humide !

            Si on a de l’argent à dépenser en infrastructures, l’utiliser pour remplacer ce qui existe au lieu de créer les infrastructures pour résoudre les problèmes de l’alimentation, du développement des pays pauvres, de la protection contre les catastrophes naturelles n’est-il pas un peu douteux ?

            Ce n’est évidemment pas les mêmes pays qui sont concernés, mais dans une démarche globale de CO2 ou sécurité nucléaire, seuls les pays riches ont les moyens de leurs ambitions (ou utopies) écologiques. Les autres sont condamnés à polluer ou à crever de faim ou dans les séismes …

            Enfin, je ne pense pas qu’on ait les moyens en ce moment d’engager des projets avec des retour sur investissement théoriques dans 30 ans. Générer de l’activité économique en « circuit fermé » sans améliorer la productivité est l’utopie majeure des socialistes. C’est payer des gens à creuser des trous et d’autres à les reboucher. Je pense que c’est la base de leurs délires sur la transition énergétique.

            • Penser à long terme c’est socialiste maintenant ? Pas d’accord du tout.
              Aujourd’hui les libéraux encensent le nucléaire (à raison) mais à la base nucléaire était un projet de long terme qui était moins rentable que le charbon à l’époque. Un libéral doit penser à long terme aussi, pas juste le présent, comme il le fait avec la dette. Quand un libéral s’inquiète de la dette il pense au long terme car il sait qu’un jour il faudra rembourser et que plus on attend plus ça fera mal, il doit faire de même dans le domaine de l’énergie.

              • Le nucléaire était marginal et n’était pas considéré comme une énergie d’avenir jusqu’au premier choc pétrolier. Je crois que peu de jeunes se rendent compte de ce qu’a été ce choc. En 3 mois, le prix de l’énergie a été multiplié par 4. Quand le gouvernement a réagi en lançant la construction de centrales nucléaires, ça n’était pas une vision de rentabilité faible à court-terme et plus élevée à long-terme, c’était une rentabilité immédiate et une protection contre le risque de prolongation de la pénurie. Protection utile puisque le contre-choc a mis 10 ans à venir, et a été éphémère. Pour les énergies renouvelables, nous faisons comme si il y avait un choc pétrolo-nucléaire, alors qu’il n’y en a pas.

              •  » il doit faire de même dans le domaine de l’énergie »

                Tout le problème est de savoir qui investit et qui a fait le calcul de rentabilité. Quand c’est l’état – c’est à dire des fonctionnaires dirigés par des politiciens – on peut s’attendre au pire.

                Pour construire des réseaux de pipelines transportant du gaz ou du pétrole, les sociétés privées investissent : vu le prix de ce qui est transporté, le retour sur investissement doit être évident. Pour construire des lignes à très haute tension sur des milliers de km, ou des lignes à courant continu souterraines et sous-marines, il ne me semble pas que l’on se presse beaucoup – ce qui veut dire que c’est impossible à amortir ? Idem pour le pompage-turbinage.

                J’en reviens donc à la remarque précédente : soit c’est rentable et on trouvera des investisseurs privés. Soit c’est l’état qui investit à perte et il y a d’autres investissements plus urgents à réaliser pour irriguer, construire des logements et des voix de communication, ou protéger les populations (digues, construction parasismique, abris)

          • Selon la puissance nominale installée les coûts d’investissement sont en effet en diminution. Mais ce n’est pas la puissance installée qui compte consommateur (tiens donc, ça c’est original) et que l’on désire lui assurer un service continu alors il faut investir au moins deux fois: pour le photovoltaïque ou l’éolien, et pour autre chose quant le soleil n’est pas là ou que le vent ne souffle pas. Ça, c’est le marteau qui tape deux fois.

            Et si l’on continue l’histoire et que l’on veut avoir du tout alternatif, donc des capacités de stockage et restitution des énergies intermittentes (par pompage-turbinage par exemple) il faut alors investir 15 à 20 fois plus que pour une simple centrale à gaz: pour produire pour les consommateurs, pour produire pour les pompes, pour compenser les pertes, pour les systèmes pompes-turbines-bassins-conduites forcées, et pour un système de distribution tenant comptes de ces allez et retours. Et les hautes vallées de montagne n’auront pas la capacité de rétention désirée, surtout pas en dehors des alpes. L’hydrogène et les batteries électriques sont encore plus chers.
            Une analyse est faite pour un cas simple à: http://bit.ly/1gpTA1U

            • assurer un service continu alors il faut investir au moins deux fois:

              Je dirais plutôt 5 fois. Il sufit d’aller voir sur le site EDF qui donne la production électrique et les détails.

          • « Je ne pense pas que l’éolien ou le solaire seront toujours plus chers que les énergies fossiles. »

            Cela fait au moins trente ans que les écolos nous annoncent que l’éolien et le solaire vont bientôt être compétitifs…

            • Cela fait 10 ans qu’ils nous annoncent que c’est DEJA compétitif!

              Et qu’il faut CONTINUER à subventionner en même temps.

              Ce n’est pas de la logique molle, c’est la logique verte.

          • Ce qu’il ne faut pas oublier quand on compare le cout des différentes énergie c’est que le pétrole est la source d’énergie la plus taxé et à tout les étages. Le pétrole finance un nombre incroyables de dictatures et d’états, en France comme d’en d’innombrables pays les taxes dépassent souvent le prix de la matière. Si on ramène le pétrole à sont vrai prix il est et restera encore très longtemps beaucoup moins cher que toute autre forme d’énergie.

        • C’est exactement l’inverse : les énergies concentrées sont plus chères parce qu’elles nécessitent des infrastructures complexes et fragiles pour être acheminés de l’autre bout de la terre jusqu’au point de consommation. Sans les assurances COFACE de l’état français qui garantit les investissement contre les risques commerciaux et sociaux, Areva ne pourrait tout simplement pas trouver de financement pour ses mines d’uranium.

          • Une infrastructure éolienne ou photovoltaïque suffisamment importante pour remplacer une centrale nucléaire en terme d’énergie fournie sur l’année (et non en puissance installée) demande des infrastructure bien plus lourde:
            – Importante surface au sol (donc investissement foncier important),
            – Raccordements très importants,
            – Moyen de production de substitution (en pratique: centrale au gaz/charbon ou barrages).

            Et je ne vous parle même pas de la nécessité, pour les panneaux solaires photovoltaïques, de disposer d’importante quantité de semi-conducteur purifiés…

            Pour mémoire, demandez-vous donc pourquoi on est passé des moulins à vent ou à eau à des moulins fonctionnant avec des moteurs.

            • Ce qui coute le plus cher au réseau électrique c’est de garder à tout moment des moyens de substitution pour pallier à la perte des centrales thermiques de plusieurs GW.

              Le développement des EnR en Europe s’accompagne de fermetures d’ancienne centrale et les développeurs EnR paient leur raccordement.

              Sur la place que prend une centrale nucléaire, vous avez oublié de compter le canal d’amenée pour le refroidissement, l’usine d’enrichissement, la mine d’uranium et le centre de stockage.

              Et sur les semi-conducteurs : vous croyez qu’il y a quoi dans votre ordinateur ?

              Sérieusement même en faisant garantir la rentabilité de sa centrale nucléaire par l’état anglais, EDF n’arrive pas à être moins cher que le renouvelable à Hinkley Point, pourquoi vous voudriez que ce soit différent en France ?

              Va falloir être un peu plus original dans vos commentaires que « l’éolien ça produit quand il y a du vent et le solaire quand il y a du soleil »…

              • pourquoi vous voudriez que ce soit différent en France ?

                La France n’est pas l’Angleterre ni le Texas.

                Vive le premier blackout. En Allemagne, la situation est tendue. Les gens comprendront mieux de quoi ils retourne.

              • Ce qui coute le plus cher au réseau électrique c’est de garder à tout moment des moyens de substitution pour pallier à la perte des centrales thermiques de plusieurs GW.

                !!! encore un qui va nous dire que le socialisme est de droite !!!

                Quand il y a une tempête, trop de vent « quoi », que se passe t-il ?

  • Discourt réaliste et soutenu par des faits = accès interdit aux médias écolo-bobos

  • Par contre avec cette politique on va réduire un des seuls avantages économiques de la France sur l’Allemagne : l’électricité abordable, qui est 2 fois plus cher en Allemagne, au point d’ailleurs d’encourager des usines allemandes à délocaliser aux USA où l’electricité est très bon marché (même comparé à la France).

  • La transition énergétique est un St. Graal basé sur la peur du nucléaire et de la fin du monde.
    C’est aussi un fromage pour tous ceux qui proposent des investissements massivement improductifs (énergies intermittentes) et qui reçoivent des subventions ou des garanties de prix pour les construire..
    Construire les pyramides n’était pas non plus rentable, ni à court ni à long terme, mais cela tenait le peuple occupé et donnait aux dirigeant de moyens de pouvoir.

    • Sans vouloir avoir un discours alarmiste, la dépendance massive des économies de l’ensemble des pays du mondes aux énergies fossiles aura un jour, si ce n’est déjà fait, des conséquences sociaux-politique assez désagréable.

      • La dépendance massive du monde aux énergies renouvelables, principalement bois et charbon de bois, lui a valu des siècles de stagnation. L’exploitation du charbon, puis du pétrole, a permis un essor sans pareil. Voilà le constat. Objectivement, qu’est-ce qui incite à penser que le contraire devrait prévaloir pour le futur ?

        • Stagnation, sans compter le brouillard permanent à certains endroits pour les fours à chaux ❗

        • Une simple loi mathématique, qui dit qu’on ne peut prendre toujours plus dans un stock de départ fini.

          Or, l’ensemble de notre société/économie/mode de vie/etc… est basé sur la fourniture, en quantité toujours croissante, d’une énergie peu chère (à comparer au travail humain). Cette énergie provient, pour prêt de 80%, de source non renouvelable totalement (minerais) ou renouvelable à l’échelle de temps très long (dizaine à centaine de millions d’années pour pétrole, gaz et charbon).

          Il est donc légitime de réfléchir à ce qu’il passera quand on aura atteint le moment ou les stocks disponibles en ressources ne permettront plus une consommation croissante, voire même une consommation constante des dite ressources.

      • La seule chose qui est sure c’est que la pénurie énergétique (offre inférieure à la demande) serait une catastrophe. Mais forcer une réduction de la demande par le prix, la contrainte ou en sabotant l’offre aura les mêmes effets.

        Toute notre productivité repose sur la mécanisation et donc l’énergie. Et sans cette productivité, on ne saura même plus nourrir l’humanité.

  • pourrez-vous faire un article sur le nombre de « liquidateurs » immédiatement disponibles en France, nécessaires pour gérer un éventuel accident nucléaire ; il y a eu besoin de plus de 300 000 liquidateurs au Japon en moins de 3 ans ( je ne connais pas le nombre actuel ) ; merci par avance

    • Il faut passer à la surgénération. C’est très sur.

    • Quels risques pour la santé des « liquidateurs »?

      Aucun!

      Pourquoi tous les liquidateurs?

      Pour déplacer la terre! Pour rien!

      Pour stoker de l’eau qui doit retourner dans l’océan! Pour rien!

      • « Quels risques pour la santé des « liquidateurs »? Aucun!  »
        1er ou 5ème degré ??
        vous avez certainement une idée de ce que doivent faire les liquidateurs ( du moins japonais )
        à votre avis, combien de liquidateurs seraient nécessaires pour gérer un accident en France ? et surtout où les trouver ?
        chez les personnes qui travaillent dans les centrales ? dans les entreprises sous-traitantes ? chez les pompiers ? dans l’armée ? chez les chômeurs ?

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