Pour François Fillon, il faut en France une réforme « brutale »

À l’occasion d’une visite à Londres, l’ancien Premier ministre a accepté de répondre à une des questions de la rédaction de Contrepoints.

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François Fillon (Crédits Andrew Newton licence Creative Commons)

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Pour François Fillon, il faut en France une réforme « brutale »

Publié le 28 juin 2014
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Alex Korbel : Lorsque Nicolas Sarkozy a été élu en 2007, le nouveau gouvernement dont vous étiez Premier ministre avait un plan pour réformer le pays. Votre gouvernement a commencé à mettre en œuvre ces réformes (autonomie des universités, contrat unique, etc.) pendant les cinq premiers mois de son existence jusqu’à ce que la crise financière de 2008 force le gouvernement à interrompre ces réformes et s’adonne à une politique de relance fondée sur une hausse des dépenses publiques financées par une hausse de la dette publique. Si vous ou vos idées ont l’opportunité de diriger à nouveau le pays, comment ferez-vous pour poursuivre votre programme de réformes lorsqu’une grave crise se présentera, ce qui ne peut qu’arriver ?

François Fillon : La question que vous êtes en droit de vous poser, c’est « Vous avez été Premier ministre 5 ans, pourquoi ne l’avez-vous pas fait ? »

Premier élément de réponse : je suis parfaitement conscient, ce qui n’est sans doute pas le cas de tout le monde parmi les dirigeants français, des erreurs qui ont été faites et j’essaie de m’appuyer sur ces erreurs pour corriger la trajectoire.

La deuxième chose, c’est qu’il ne vous a pas échappé – je l’ai dit tout à l’heure – qu’il y avait une institution en France qui s’appelle la présidence de la République. Je n’ai jamais été président de la République, et dans notre système politique, encore plus ces dernières années, encore plus avec le président Sarkozy, le pouvoir s’est concentré sur la présidence de la République.

François Fillon

Or, ce n’est pas trahir un secret de dire qu’il y avait, et qu’il y a toujours je crois, un désaccord assez profond entre Nicolas Sarkozy et moi sur deux choses.

Premièrement, concernant la gravité de la situation financière, Nicolas Sarkozy et moi n’étions pas du tout sur la même ligne. Il considérait que cette question du déficit n’était certes pas marginale, mais qu’elle pouvait être réglée assez facilement par une croissance forte qui viendrait et qui permettrait de régler les dettes.

Deuxièmement, nous n’avions pas la même conception, la même vision de la gravité de la crise. Au fond, il me disait toujours : « Tu es pessimiste. Tu dis la France est en déclin. Non, la France n’est pas en déclin, il y a juste une sorte de baisse de tension comme il y en a eu souvent dans les cycles économiques et tout ça va repartir. Il suffit d’un peu de volontarisme, il suffit d’un discours politique entraînant, il suffit de quelques mesures fortes pour faire redémarrer l’économie. »

C’est un désaccord que nous avons eu…

Aujourd’hui je vous le dis, si j’avais été dans la même situation, mon engagement, ma conviction, sont que la seule solution pour faire redémarrer le pays, c’est un choc : se focaliser sur les dix réformes économiques efficientes et fiscales les plus importantes, en trois mois, de façon assez brutale, en utilisant tous les moyens que permettent les institutions politiques françaises (et il y en a) pour aller vite. Et ensuite, on se tient à la mise en œuvre de ces mesures.

Ça veut dire quoi ? Cela veut dire qu’on ne cherche pas, comme on le fait trop souvent en France à chaque élection, à tout réformer, à tout changer, à vouloir engager des réformes dans tous les secteurs, à vouloir changer la société, à vouloir se mêler de tout…

Bien sûr, plein de choses ne marchent pas et devraient être corrigées, mais il y a une priorité aujourd’hui, c’est de faire redémarrer l’économie. C’est donc de faire les quelques réformes que je viens d’évoquer.

Un nouveau Code du travail, avec un nouveau contrat de travail, une vraie liberté d’organisation du travail dans l’entreprise, une réforme radicale du système social, et en particulier de l’indemnisation du chômage, une réforme radicale de la formation professionnelle, l’enclenchement des baisses de dépenses, et en particulier des baisses d’effectifs avec les réformes structurelles qui vont avec, c’est-à-dire que l’on supprime des échelons administratifs, on privatise un certain nombre de fonctions. Et là, on redonne de l’espoir et de la perspective à ceux qui continuent à servir l’État.

Si on fait ça, dans un délai de six mois, sans trembler, et même s’il y a des affrontements – au fond, ils sont peut-être nécessaires – je suis convaincu qu’on change la psychologie française et qu’on peut obtenir des résultats qui ne sont pas forcément quantifiables par les économistes. Parce que je pense qu’aujourd’hui, en France, il y a deux sujets : toutes les contraintes objectives qui pèsent sur l’économie, et le moral qui fait que les gens n’ont pas envie de se lancer dans des aventures économiques difficiles, parce qu’ils ont le sentiment qu’il n’y a pas d’avenir, que tout est bloqué.

Il faut accepter l’idée d’être très impopulaire. Je crois que ce n’est pas un sujet, d’autant plus que tous les responsables politiques, les présidents de la République française depuis quelques années, depuis quelques décennies, ont cherché à être populaires et ont été battus. Je pense que c’est peut-être en ne cherchant pas à être populaire qu’on peut être réélu.

Interview réalisée à l’occasion de la Margaret Thatcher Liberty Conference, co-organisée par Génération Libre en tant que partenaire français.

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  • Pourquoi est-il resté 5 ans dans ce cas là ?

    • Remarque importante, d’autant qu’à la lecture de ses dernières propositions, on est loin du compte, loin de ce qui est nécessaire pour redémarrer les fonctions vitales du patient à l’agonie. Ceci dit, avec ce discours, on assiste à un début de prise de conscience de la caste politicienne. C’est un bon début, à défaut d’autre chose.

    • mauvaise question. En politique tu as deux possibilités :
      1) Tout ou rien : ma position n’est pas négociable, je ferai ça ou vous ferez sans moi.
      2) négociation : ma position est connu, je ferai tout mon possible pour la mettre en œuvre, mais je saurai mettre de l’eau dans mon vin.
      La position 1, le risque c’est de tout perdre (Madelin en 95 ; Mélanchon à gauche aujourd’hui). En position 2, le risque c’est de se compromettre ; ce n’est même pas un risque, c’est une certitude : tous les « purs » tombent sur le dos des gens qui accepte la négociation avec les impurs.

      La bonne question c’est plutôt : pourquoi avoir massivement augmenter les impôts au lieu de réduire la dépense publique ? Referez vous la même chose ?

      • Bonne réponse à une question légitime mais rappelée avec un peu trop d’insistance par les libéraux notamment. La vraie question pour moi c’est pourquoi a-t-il tout fait pour garder le poste en 2010 : Il pouvait laisser un autre se planter, il faut se rappeler que Sarko voulait changer de premier ministre mais qu’au final politiquement, Fillon l’a convaincu de le garder. Fillon aurait une toute autre virginité s’il était parti à ce moment là à mon avis.

        • Peut être aussi qu’il est reglo et qu’il n’abandonne pas le navire comme cala pour jouer son intérêt

        • Ce que tu dis est plutot a porter à son crédit, dans la mesure où politiquement ça aurait pu l’avantager, et qu’il n’a donc pas choisi la possibilité la plus avantageuse pour lui. Ce qui est rare en politique…

  • Une cohabitation douce entre Sarko et Fillon alors…la-men-ta-bleuu!
    J y pense..je suppute ou bien c est avéré que suivant recommandation, invitation, insistance ainsi que le fait un parfait chieur de mines, Sarko reussi a faire croire qu une esquisse de notre S.S. que tout le monde envirait sans la copier, auprès d’Obama lui serait benefique, ainsi survint Obamacare Medicare? Un avorton de notre superbe SS dont j apprend par l’Insolent qu elle est si jeune et deja gouffre a pognon?

  • Filon le déclare sans ambiguité.
    Il est prêt à taper fort et à réformer dans la brutalité.
    Ceux qui ne le croit pas ont tort.
    Le pays est en train de sombrer à cause des socialistes et ça ne peut plus durer.

    • La question n’est pas à cause de qui il sombre, mais si ceux qui prétendent le sauver ne lâcheront pas les idées libérales au milieu du gué, en les discréditant néanmoins pour une génération. Fillon reste ambigu, et répond un peu à côté de la question (excellente), sur le passé plutôt que sur l’avenir.

    • « Le pays est en train de sombrer à cause des socialistes et ça ne peut plus durer. »

      Cela fait des décennies que le pays est en train de sombrer à cause de la gauche comme de la droite. La première chose que devrait faire Fillon pour être crédible auprès des libéraux serait de quitter l’UMP et de créer un parti réellement libéral.

      Quant à ses propositions, comme dit Cavaignac, on est loin du compte de ce qui serait nécessaire.

    • Il lui faudra être élu … ❗

    • Cher ami, de la brutalité, les citoyens français (pour ne rester qu’à la France) ça fait des décennies que nous en encaissons. Fillon a fait son temps et il a particulièrement desservi les intérêts de la France. Au suivant.

    • L ump n ‘est plus socialiste??

      • L’UMP est plus socialiste honteuse que jamais. Elle a toujours la même équipe de mongaulliens qui ont fait perdre leur poulain en 2012 et qui n’a toujours pas compris pourquoi.

    • « Le pays est en train de sombrer à cause des socialistes et ça ne peut plus durer. »
      Peut-être êtes-vous -Richard-Ump- trop jeune pour vous rappeler la morgue des politiciens de droite avant l’élection de 1981. Il n’y avait que la droite qui savait gérer le pays, selon eux. De ce côté là le passage de la gauche les a calmé, un temps. (mais les résultats n’étaient pas brillants, la formation des jeunes était déjà une catastrophe à cette époque).
      Aujourd’hui, maintenant qu’il est visible que droite et gauche ne sont que des oripeaux pour déguiser une certaine caste de français, ce qui ne peut plus durer est que les problèmes de notre société n’ont pas été résolus, à commencer par l’école inadaptée et à suivre avec l’élite mal formée.
      Pour plus de détails, n’hésitez pas à lire l’excellent livre de Patrick Fauconnier :
      ¨Le talent qui dort, La France en panne d’entrepreneurs »
      Paru en ……1996 aux Editions du Seuil. . (à l’époque Chirac était président).
      N’hésitez pas à l’offrir à Mr Fillon, celà lui donnera une base de comparaison avec son programme actuel à moins que sa sortie gaullo-londonnienne ne soit qu’un effet Potemkine de plus.
      Vous pourrez alors lui demander ce qui a été corrigé par les politiciens, tous bords confondus, depuis 1996.
      Et revenez faire votre pub ensuite.
      Sincèrement, je pense que les politiciens sous-estiment gravement la colère qu’éprouvent les français.

  • Je ne demande qu’à le croire mais toujours pas un mot sur les syndicats. S’il veut réformer le code du travail va falloir dégommer la CGT à la charge creuse, càd leur couper les vivres et flanquer au gnouf leurs gros bras…

  • Je crois Fillon assez sincère dans ses propos.
    Mais comment pourrait-on croire une seule seconde que ce couard soit l’homme capable de mettre en oeuvre un programme de réformes radicales ? Même s’il m’a l’air bien plus intelligent et cultivé que la plupart des politicards, et certainement doté d’un bon sens gestionnaire, Fillon c’est aussi ce mec servile qui a préféré durant 5 ans taire ses idées face à ce tocard de Sarkozy, en préférant rester le chien-chien de la Présidence.

    • Il faut savoir que Fillon avait présenté sa démission… Mais Sarkozy n’avait personne pour le remplacer… Il n’y avait que Borloo en candidat. Pas forcément la meilleure des options!

      • J’ai fait une réponse similaire plus haut, mais à ma connaissance Fillon a tout fait pour rester en place, Sarko lui a donné raison et Borloo s’est finalement barré former l’UDI après la défaite.

      • Si il a présenté sa démission, Sarko n’ayant absolument aucun autre candidat crédible (en particulier pas ce nul de Borloo), il était donc en position de force pour faire ce qu’il voulait!

  • Je n’ai pas lu le papier et ne veux pas ! Est-ce que ce guignol annonce qu’il va remettre en cause le statut des féodaux euh, des notaires ?

  • La nécessité du choc pour faire repartir l’économie, il est temps que tous disent la même choses, c’était le message du rapport Gallois. Bonne observation sur le fait qu’il faut se focaliser là dessus plutôt que de s’éparpiller et se mêler de tout.

    • D’accord avec vous. Après il faut qu’il comprenne que s’il veut mettre son programme en application il ne pourra pas nous faire le coup de « réunir les partenaires sociaux » sinon c’est mort. S’il veut se donner la moindre chance de la possibilité d’une hypothétique réforme éventuelle, il a intérêt a changer de « partenaires ».

      • C’est le sens du mot brutal normalement…

        • Le rapport Gallois fixe une excellente ligne de réformes du pays que Fillon est prêt à suivre à la lettre.
          Bien entendu, les militants UMP veulent ces réformes et enragent de voir les syndicats toujours appelés à donner leur avis car personne n’est dupes => syndicalisme français = immobilisme mortifère.

          Cependant il faut être clair. L’UMP fera des réformes surtout pour faire baisser le chomage, rendre le logement accessible à une majorité de nos concitoyens et que le pays retrouve la prospérité économique. Mais aucune réforme d’ordre idéologique pour faire plaisir à une toute petite minorité

          • nettement insuffisant ce rapport Gallois : normal, ce n’est pas de fonctionnaires que peut venir le changement.

            • Fillon veut du brutal ? Qu’il réduise le périmètre de l’Etat, oui mais pas seulement.
              Il lui faudra aussi supprimer le rapport incestueux entre les décideurs politiques et la haute fonction publique. Donc un fonctionnaire élu sera automatiquement démissionné de son statut de fonctionnaire.
              D’autre part, dans la fonction publique, il devra établir une promotion à l’échelon supérieur par élection des pairs. Et celà jusqu’aux plus hauts niveaux de direction. Disons deux tiers des postes.
              Le tiers restant sera comme aujourd’hui nommé par « en-haut ». Il n’y aura plus le plafond de verre qui réserve les postes-clef à une élite auto-proclamée et surtout auto-reproduite dès le plus jeune âge avec les résultats que nous vivons.
              Et un peu de réalisme venant d’en-bas fera du bien.

          • Aie, c’est repartir pour tourner en rond.
            Est-il nécessaire d’avoir 500 députés et 300 sénateurs alors que 100 députés et 25 sénateurs suffiraient plus que largement ❓

            • Vu la « qualité » des débats, on pourrait avoir le même résultat avec 2 députés : un pour la majorité, un pour l’opposition.

          • Alors, il faut supprimer l’UMP. La baisse du chômage et la facilité de se loger sont les conséquences de la prospérité. Si on les traite à part, ça veut dire emplois aidés et logements sociaux, donc tout ce qu’il faut pour annihiler les effets potentiels de toute autre réforme. Le rapport Gallois est un rapport socialiste, ou au moins colbertiste, c’est déjà deux ans plus tôt un moyen de faire traîner les choses. Il a été traité avec raison, ici même, de rapport sans risques et sans vertus (http://www.contrepoints.org/2012/11/07/103497-le-rapport-inutile-dun-certain-gallois). Fillon, s’il veut réformer, doit rompre avec la logique colbertiste et libérer les Français pour qu’ils reconstruisent leur prospérité à leur guise.

          • Ils feraient mieux de respecter la propriété les socialosde l’ump

            (et de ne pas privatiser l’espace public: concessions et autres taxes)

        • Duff, tout à fait. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Entre souhaiter des réformes brutales et les mettre en oeuvre, il y a un monde. Nous, français, commençons à ne le savoir que trop…

  • La parole politique n’a plus aucune valeur dans ce pays. L’UMPS est non seulement un simulacre de démocratie mais c’est surtout une machine à produire du mensonge, à dire ce que l’auditoire veut entendre et à faire ce qu’il faut pour préserver l’UMPS.
    Le discours de M. Fillion me plait mais il ne mentionne aucune réforme des institutions politiques ; si les moyens politiques de libéraliser existent vraiment, alors ces même moyens permettront à son successeur de collectiviser le pays plus vite encore.

    Ce ne seront pas les bulletins des libéraux qui feront l’élection, notre rôle n’est pas d’appeler à la modération mais d’expliquer aux électeurs ce qui ruine ce pays. Chirac ou Sarkozy représentent bien mieux l’UMP que Fillion et quand bien même le président français a-t-il beaucoup de pouvoir, le véritable dirigeant de ce pays restera l’UMPS. Nous vivons dans un pays ou l’état de l’économie comme celui d’une partie de nos vies dépendent des institutions politiques et aucun candidat ne souhaite les réformer, M. Fillion inclu.

    Ne nous laissons donc pas avoir. Ce qui est promit ici, c’est un moindre changement permettant de ne pas avoir à faire les vraies réforme. Une fois la prospérité revenue, personne ne souhaitera plus bouleverser le système politique. Si vous voulez voter utile, ne votez pas UMPS !

  • Faut voir. Il va devoir convaincre les libéraux et entrepreneurs qui se sont senti floués par Sarkozy pour faire dans le clientélisme social de lui redonner une chance…
    En plus, vu l’atmosphère actuelle, l’attrait croissant au protectionnisme et au socialisme autoritaire, ça va pas être facile.

    • fillon n’est pas comme sarko qui était surtout un communicant. je le crois sincère mais ce n’est pas un leader, il n’a pas la capacité de faire ses réformes. exactement, l’inverse de sarko qui était capable mais qui était surtout et avant tout un politicien carriériste.

  • Combien d’emploi ce monsieur a-t-il créé ?
    quelles richesses a-t-il créées ?

    Rien qu’en regardant son patrimoine, on a la réponse !

  • « qu’il y avait une institution en France qui s’appelle la Présidence de la République »
    Ok mais en france ces le gouvernement qui gouverne, les différentes cohabitations en sont de bons exemples

  • Si vous avez le vrai courage d’ un homme d’état, sans faillir ni céder à la faiblesse du compromis, pour le bien du pays et de nos descendants, alors je suis prêt, comme des millions d’autres personnes, à vous soutenir pour bousculer cette France sclérosée qui refuse de se réformer.
    Vous apparaîtrez sincère si vous vous engagez à remplir votre mission rapidement, sans briguer un second mandat, ce qui vous distinguera des médiocres devant l’histoire.

  • Fillon est surement quelqu’un de bien mais ce n’est absolument pas un leader : il sera incapable de lier les différentes nuances de la droite( sans passer par le centre) et il a une cour de courtisans redoutables.
    Pour moi, il est le Hollande de la droite. Franchement, il n’y a personne d’enthousiasmant.
    Sinon, on imagine que l’approche brutale serait d’enchainer les ordonnances en cascades pendant six mois.
    Mais, comment fusiller les syndicats, la presse au combat, concrètement ?!

    • « Mais, comment fusiller les syndicats, la presse au combat, concrètement ?! »

      Facile : en leur coupant les vivres, c.a.d. les subventions dont ils vivent. mais ça Fillon ne l’osera jamais. Marine par contre, ça devrait la faire marrer de jouer ce bon tour à ses adversaires les plus féroces.

    • en leur supprimant les subventions, aux uns et aux autres, et en les laissant faire faillite et disparaitre.

      j’ai entendu à la radio il y a peu un syndicaliste de la sncm qui était complètement paniqué au sujet de son avenir proche. pour lui, ça semblait être vraiment la fin du monde, il justifiait comme ça la grève des bateaux vers la corse. et bien qu’il fasse grève, que la sncm disparaisse et lui aussi, qu’il se retrouve au chômage et tente d’aller chercher du travail ailleurs, vu son passé, ça va pas être facile. et bien tant pis, qu’il se fasse saisir sa maison si il arrive plus à payer les traites, ce n’est pas mon problème. si au cours d’une manifestation il leur prend l’idée de casser, qu’il se retrouvent devant un tribunal, qu’ils fassent un peu de prison, qu’ils payent pour réparer la casse, ça devrait les calmer.
      il y en a qui ne veulent pas travailler et qui empêchent les autres de travailler, remplaçons les par d’autres qui veulent bien avec un contrat privé. 6 mois difficiles, et ensuite tout rentrera dans l’ordre.

  • pourquoi n’a -t-il pas démissionné?
    aujourd’hui il jouerait sur un billard.

  • Sa tactique est trop grosse : il rejette tout sur Sarkozy ! Qui peut y croire :
    – il est resté 5 ans
    – il a toujours eu de meilleurs sondages que président.

    De plus, il est pris à son propre piège : A l’écouter, il donne raison à Sarkozy sur le rôle de PM ramené à celui de collaborateur. Pourquoi alors n’a -t- il pas confirmé ce rapport de force ? Il a préféré faire croire l’inverse pour maintenant s’y rallier hypocritement.

    Sur le fond, j’ai plus confiance finalement en Sarkozy si celui ci se décidait pour un maître d’oeuvre vraiment libéral.

  • Les politiciens prendrons les bonnes décisions que lorsque qu’ils n’aurons plus le choix. »plus de prêts d’argent pour financer le déficit, constat que le système des retraites est fini, la sécurité sociale ne pouvant plus être financé, aucun imbécile se présente pour créer de l’emplois etc……. et la que resteras-t’il, les fonctionnaire et politiciens devant leur responsabilités.
    un jour dans mon quartier, j’ai entendu un discours de mr Raffarin , a l’époque j’ai été touché par tout ce qui faillait faire, quelques années plus tard, il a été premier ministre et la je me suis dit, c’est une bonne chose! après sont passage, rein n’avais changé( poids des contrôles de la fonction publique fiscalité lourde,indépendant commerçant artisan aussi mal traité).
    La solution ne viendras pas des politiciens, mais de la faillite qui les mettras au pied du mur.

  • Dites-donc Monsieur le Premier Ministre, porter des chaussettes d cardinal sans l’être, ce n’est pas grave, mais là vous portez la cravate d’un cercle (un des derniers qui pratique le suffrage universel) dont vous n’êtes pas membre…

    Behave Austin!

  • il faut en france une réforme brutale…..et des gens honnêtes à la tête du pays ….c’est ça qui sera le plus ardu….

  • Quelles que soient les paroles pleines de bonnes intentions, je ne peux pas avoir confiance en Fillon, ni en aucune autre personnalité politique actuelle, de l’extrême gauche à l’extrême…drauche. Pourquoi? Parce que tout ces professionnels de la politique française sont des hommes et des femmes d’un système, un système de partis, un système d’élection, un même mode de pensée, un même creuset énarque, bien ancré et pour une grande part cause du déclin du pays.

    Pour croire qu’un réel changement peut avoir lieu, il faut des personnalités nouvelles, qui n’ont jamais fait parti de ce système, ou qui l’ont quitté pour de bonnes raisons. Fillon étant l’homme d’un système déjà bien décrit et analysé dans moult articles de ce site, on ne peut pas espérer qu’il puisse le réformer. Songez que tout ces politiciens en vue sont toujours les mêmes depuis 10, 20, 30 ans!

  • Fillon se positionne clairement dans la rupture sans concession avec des réformes sans état d’ame.
    Je ne pense pas qu’il faille douter de sa sincérité ni de sa volonté d’y arriver

    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/06/29/25002-20140629ARTFIG00089-en-pleine-offensive-francois-fillon-veut-taper-fort.php

    • Pour ma part, je ne doute pas de la sincérité de la volonté de Fillon de parvenir… au pouvoir. Comment croire en un tel changement de la part de personnalités qui font partie d’un système et le défendent depuis des décennies? Et qui en plus se sont lâchement soumis aux aboiements des défenseurs de la république collectiviste?

  • à son actif, c’est à lui qu’on doit le 4e operateur mobile

  • Fillon sauveur de la patrie ?

    Un coup d’oeuil sur sa bio montre un politicien professionnel comme les 5 derniers Présidents, et la plupart des Premiers Ministres sous la Ve. Durant celle-ci seuls les De Gaulle et Pompidou parmi les Présidents, avaient aussi une réussite professionnelle hors politique. Est-ce un hasard s’ils ont équilibré leur budget ? Si la croissance était au rendez-vous ?

    Aujourd’hui, nous avons un leader politique non professionnel, par ailleurs entrepreneur de talent, c’est Denis Payre. Vous voulez des réformes libérales ? C’est Nous Citoyens qu’il vous faut !

    Pour en revenir à Fillon, ses déclarations à un media peu connu dans l’opinion française, et reportée en différé, au début des vacances, ses interview ne font pas le poids pour donner une garantie de convictions libérales.

    Si son action Gouvernement comporte des avancées : réformes des retraites et autonomie des universités, elle a toutefois laissé opérationnel tout l’arsenal légal, règlementaire, et répressif notamment du fisc lors de l’alternance socialiste. Les impôts ont augmenté entrainant avec eux le chômage généralisé.

    Quant à l’UMP elle n’est absolument pas organisée pour permettre aux lobbies libéraux d’influer sur la ligne du parti. Au contraire le poids de la haute fonction publique dans le recrutement est observable par le conformisme croissant de ses dirigeants politiques, même en économie.

    Le jour où les lobbies comme les pigeons, les plumés ou les poussins pourront s’exprimer être écouté au sein de l’UMP (comme la CFDT ou l’UNSA au PS) le langage de l’UMP gagnera en vérité et en compétences sur l’économie.

    Les harmonies économiques assimilées par l’UMP, celle-ci pourra alors rassembler la société civile de l’entrepreneur au salarié, en passant par l’investisseur et le travailleur précaire. Cette assise populaire lui donnera la force nécessaire pour réformer efficacement le pays.

    Nous en sommes loin. Qui a été serail entrepreneur à l’UMP ? Quel est son rôle au Bureau politique ? Est-il élu au Parlement ?

  • J’ai UNE question, une seule : – – – –

    Quelle sera l’homme politique qui énumerera Toutes les Lois ( Social, sociétal etc.) qu’il ABROGERA ?

    Là, est le changement et la libertée.

  • Il faut être lucide: un politique vierge de toute compromission ou défection n’a aucunr chance d’être élu, ni en 2017 ni plus tard. On ne confie pas les clés de sa maison à n’importe qui.
    Donc l’équation est: de ceux dont nous connaissons les actes politiques passés, quel est celui qui offrirait une petite chance d’appliquer les mesures libérales que nous souhaitons? Le discours de Fillon est intéressant, en dépit de toutes les préventions qu’on peut avoir envers quelqu’un qui a eu le pouvoir au plus haut niveau et qui n’a pas fait ce qu’il prétend vouloir faire maintenant, intéressant d’abord parce c’est globalement l’application d’idées libérales et non l’inverse (ça compte, non?), et de plus dans le cadre de conférences organisées par un groupe de réflexion libéral (Génération Libre) et en répondant directement à Contrepoints. Vous connaissez un autre politique qui oserait s’afficher ainsi aujourd’hui?
    Dont acte: maintenant, il n’y a qu’à le passer à la « questouille » le proto-libéral et voir s’il ratisse ou s’il a compris que sa voie était là en lisant l’enquête d’opinion publiée sur le site de Génération Libre concernant la perception du libéralisme par lesFrançais(lequel m’a surpris).
    Si réellement il déclare les hostilités envers tous les collectivites qui se baricadent derrières leurs privilèges (syndicalistes, haute fonction publique, journaux subventionnés et autres prédateurs étatistes), alors on pourra commencer à lorgner sur sa candidature avec attention.

    • Oui, d’accord,
      … mais non, pas tout à fait:
      Le choc en question ne sera (serait) réalisable qu’avec une vaste majorité, ou alors avec quelque chose de type « union nationale » qui tiendrait le temps qu’il faut pour faire les réformes indispensables et sans autre agenda politico-politicien supplémentaire.
      Possible? Oui,
      Probable ? Très, très peu.

  • Au final, son excuse de n’avoir rien fait pendant 5 ans à cause de Sarkozy se retourne contre lui : s’il a plié face à Sarkozy, qu’est-ce qui pourrait nous assurer qu’il ne pliera pas face à la rue le moment venu?

  • « On ne confie pas le poste de Président à n’importe qui ! »

    Justement si ! Tous les Présidents depuis Giscard n’ont fait QUE de la politique. Aucune compétencee de haut vol en entreprise. Aucun d’eux ne croyait ou ne voulait prendre de risques avec les solutions libérales.

    Avec Hollande c’est le pompon, qu’a-t-il fait à part de la politique politicienne à la tête du PS !

    Pour Fillon, s’il n’était pas d’accord, il lui fallait démissionner comme l’avait fait Chirac en son temps. De plus il s’est fait marcher sur les pieds comme Premier ministre. Bonjour le pedigree.

    A l’UMP c’est les kadors de l’ENA qui dirigent. Le jour où les vrais entrepreneurs y prendront le pouvoir, ce parti deviendra intéressant ! Aucun d’entre eux n’a obtenu de Sarkozy l’election d’un nouveau président de l’UMP. Parti godillot !

    Une petite grève CGT et le gouvernement RPR/UMP tournera casaque, comme en 1995. C’est normal l’UMP n’a aucun relai dans la société civile. C’est mérité car elle ne la défend pas, elle ignore les vertus des libertés économiques.

    • C’est l’un des énormes problèmes français, le manque de relais entre des dirigeants co-optés et totalement déracinés des préoccupations quotidiennes du terrain et des exécutants cantonnés dans une position sociale dès le plus jeune âge. Il manque d’encadrement intermédiaire à cause d’une mentalité française pseudo-élitiste qui ignore la notion de processus.
      Ce que vous notez pour un parti politique vaut, malheureusement, pour toute la société française.

  • L’UMP est dans un tel état que la posture de Fillon ressemble à une fuite en avant de politicien !

  • Les commentaires sont fermés.

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Ce mardi 2 mai, six ans après son retrait de la vie politique, et un an après sa condamnation en appel dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, en même temps que l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, François Fillon faisait son retour au Palais Bourbon dans le cadre de son audition par la toute jeune Commission parlementaire sur les ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères.

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photo d'Eric Ciotti
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À quelques jours des élections à la présidence des Républicains, le Canard Enchainé cité par Le Figaro accuse « Éric Ciotti [d’avoir] fait travailler la mère de ses enfants dans des conditions penelopesques » et affirme que celle-ci « a occupé jusqu’à trois emplois en même temps. »

 

Des conditions « penelopesques » : Fillon-Ciotti, même combat ?

Dans son édition du mercredi 16 novembre 2022, Le Canard Enchainé, dans un article intitulé « Ciotti a lui aussi sa Pénélope » (en référence à l’affaire Pénélope Fillon qu’il avait... Poursuivre la lecture

Par Pierre-Marie Meeringen.

On oublie parfois que le Parquet national financier (ou PNF), créé en 2013 en réponse à l’affaire Cahuzac n’a guère que sept années d’existence. Sept années qui semblent avoir été vécues comme une éternité par la classe politique.

Il est vrai que sur les centaines de procédures traitées par le PNF quelques-unes ont traumatisé le monde politique, habitué par le passé à une justice plus compréhensive à leur égard.

Ainsi, les peines d’emprisonnement prononcées contre les époux Balkany et François ... Poursuivre la lecture

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