Le nouvel antilibéralisme par Alain Laurent

Dans les vieilles outres toujours en usage, le vin nouveau de l’antilibéralisme se révèle plus infect encore que l’ancien (Michéa, Dufour, Zaoui, etc.).

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Le nouvel antilibéralisme par Alain Laurent

Publié le 23 septembre 2013
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Dans les vieilles outres toujours en usage, le vin nouveau de l’antilibéralisme se révèle plus infect encore que l’ancien (Michéa, Dufour, Zaoui, etc.).

Par Alain Laurent.

Article paru dans le n° 5 du Nouvel individualiste, republié par l’Institut Coppet.

À propos des ouvrages de :

  • Jean-Claude Michéa, L’Empire du moindre mal – Essai sur la civilisation libérale (Climats, 2007)
  • Dany-Robert Dufour, Le divin marché – La révolution culturelle libérale, (Denoël, 2007)
  • Pierre Zaoui, Le libéralisme est-il une sauvagerie ? (Bayard, 2007).
  • Marcel Gauchet, La crise du libéralisme (tome II de L’avènement de la démocratie, Gallimard, 2007)
  • François Denord, Néo-libéralisme – version française (Démopolis, 2007).

 

Les intellectuels antilibéraux ne désarment pas.

Du moins en France, puisque partout ailleurs et sous cette forme pathologique si massivement répandue, l’espèce n’existe pratiquement pas. Mais à l’antilibéralisme crûment primaire (version Bové-Forrester-Besancenot) vient d’en succéder un autre, de facture plus sophistiquée et qui entretient des ambitions d’anthropologue d’ampleur quasiment eschatologique [on exceptera du lot le livre de F. Denord : bien qu’il use sans distance de la catégorie triviale et historiquement infondée de néo-libéralisme, son contenu informatif est fiable].

Pourtant, à attentivement les lire, on s’aperçoit vite que ce qu’il y a d’inédit dans le fond est si outrancier (davantage peut-être encore que dans la version primaire) qu’il en est insignifiant ; et que dans les vieilles outres toujours en usage, leur vin nouveau se révèle plus infect encore que l’ancien.

D’autant plus qu’il est patent que les nouveaux antilibéraux ne connaissent pas leur sujet et ne comprennent pas un traître mot à ce sur quoi ils glosent. Plutôt fâcheux pour des philosophes (ce qu’ils sont professionnellement tous les trois) et des enseignants. Toutefois, le plus inquiétant se tient peut-être dans l’accueil très favorable qui leur a été réservé dans toute la presse, y compris celle de droite (?) comme Le Point, Le Figaro et Le Figaro-Magazine où pas la moindre critique n’a été émise : à croire que la liberté de l’esprit, comme la culture permettant de le nourrir, ont définitivement déserté l’hexagone.

 

L’individu libéral caricaturé

Accusation majeure : le libéralisme jouerait sur les plus viles passions déchaînées de l’homme : la rapacité, l’irresponsabilité, l’envie forcenée de dominer et écraser les autres qu’il exploiterait sans mesure.

Reléguée, donc, la rengaine de l’exploitation du malheureux prolétaire par les odieux capitalistes ; ce qui est en cause c’est celle de l’égoïsme ordinaire d’immoraux apprentis-sorciers de la libéralisation aussi généralisée qu’effrénée, et dont Mandeville et Adam Smith seraient les prophètes. Armé du marché et de la liberté des contrats, le libéralisme détruirait les fondements mêmes du lien social et de toute vie civilisée (c’est en toutes lettres dans les textes des susnommés, et ressassé à l’envi). Il serait maintenant parvenu à ses fins : créer un Homme nouveau, un barbare analphabète, un zombie à la fois autiste et grégaire, facile à manipuler.

La charge est tellement hénaurme qu’on pourrait se contenter de hausser les épaules et d’observer que, de rage et de désespoir face à un OVNI qu’ils ne parviennent pas à faire entrer dans leurs petits schèmes préformatés, ces nouveaux antilibéraux ne savent plus quoi inventer pour conjurer ce qui ruine leurs positions de pouvoir. Difficile, tout de même, de laisser passer ce vice de l’esprit qui leur fait ignorer que le pire de l’égoïsme vulgaire (rien à voir, naturellement, avec l’égoïsme rationnel de Spencer ou Ayn Rand, ni avec celui de la grande santé nietzschéenne !) se donne libre cours chez les rentiers corporatistes des monopoles étatiques ou les politiciens redistributeurs qui cherchent avant tout à soigner les clientèles qui les feront réélire.

 

Le monde à l’envers : le libéralisme amalgamé au laxisme post-moderne

Mais voici le plus cocasse et intellectuellement nul : c’est au libéralisme que, selon ces bons auteurs, seraient imputables la fin de la transmission des savoirs à l’école (car ce serait utile au « dressage capitaliste » !), la guérilla des banlieues, la dégénérescence de la langue et la diffusion de la novlangue du « politiquement correct », l’atténuation des relations d’autorité et par suite la désintégration de la famille et encore le relativisme culturel, l’idéalisation de la délinquance et la montée de la criminalité (laquelle serait de nature capitaliste), l’exhibitionnisme télévisuel, la discrimination positive ou la disparition de la loyauté.

En fait, tout ce qui va mal dans nos sociétés – qui, au demeurant et c’est même surprenant, n’est pas si mal pointé – c’est la faute aux libéraux. On se demande pourquoi et pour faire bonne mesure ne figurent pas dans cet inventaire à la Prévert le réchauffement climatique, l’obésité et les accidents de la route ; sans doute qu’on ne pense pas à tout.

Le lecteur l’aura noté : tous ces dérèglements par trop réels de la post-modernité sont tout au contraire le résultat pratique le plus logique du gauchisme culturel qui, grâce au relais des médias et d’une grande majorité d’enseignants syndiqués, tient désormais lieu d’idéologie dominante officielle. Et là, non seulement on cultive l’antilibéralisme comme une nouvelle religion, mais les libéraux sont la plupart du temps les premiers à dénoncer ses méfaits, et à proposer des solutions propres à les éviter et les juguler.

Par quelle aberration mentale ces nouveaux antilibéraux en viennent-ils à inverser si totalement la réalité, et attribuer au libéralisme la responsabilité du désastre moral ambiant alors qu’ils en sont (en tous cas leurs chers camarades du pédagogisme, de l’antisécuritaire et du multiculturalisme) eux-mêmes les auteurs ?

Principale piste pour esquisser une réponse : ils donnent au terme libéralisme une acception si arbitrairement extensive – à preuve : Chomsky et Bourdieu sont pour eux des penseurs libéraux ! – et si proche de son sens américain contrefait qu’elle recouvre tout ce qui prétend émanciper en violant le droit d’autrui, c’est-à-dire sans s’accompagner des disciplines de la responsabilité personnelle et de l’État de droit qui vont nécessairement de pair avec les progrès de la liberté individuelle.

Par conséquent pour eux, libéralisme = laxisme alors que c’est tout du contraire qu’il s’agit : il n’y a rien de laxiste dans les « règles de juste conduite » que prônent les libéraux, tandis que le laissez-aller moral est bien l’apanage des gauchistes prêchant une vie « sans sanction ni obligation ».

 

Inutile de chercher l’erreur : il n’y a que cela !

D’abord, tout arrive, Michéa, Dufour et Zaoui se sont avisés qu’en face d’eux, il y a une tradition de penseurs.

Alors ils ont entrepris de les lire, ou plutôt de faire semblant : car ils alignent les contresens ou les falsifications avec un incroyable entrain. Ainsi, ils savent que Bastiat existe. Si Dufour le cite une fois, Michéa lui consacre carrément huit pages (44-51), mais en en faisant pratiquement un allié des socialistes contre le libre marché ! Le même Michéa connaît même l’existence de Boisguilbert, Spooner et, ô merveille, de Ayn Rand (pp. 132 et 146/7) – incarnation de l’Axe du Mal.

Côté contresens ponctuels et grossiers, la liste est interminable mais là aussi, difficile de résister à l’amer plaisir d’en relever un certain nombre, pour que les connaisseurs apprécient, et se convainquent de la nullité intellectuelle des auteurs en question. Adam Smith devient « l’inventeur du marché » (Dufour, p.102), comme si qui que soit avait « inventé le marché » et comme si avant Smith, Cantillon, Gournay et Turgot n’avaient pas fait l’essentiel du travail d’analyse. L’infortuné et grand Benjamin Constant n’est pour Michéa (et hélas tant d’autres) qu’un « libéral politique » qui « se résigne au marché » alors qu’en dehors des économistes libéraux proprement dits, peu de penseurs ont autant que lui critiqué et refusé la réglementation législative de l’économie dans les Principes de politique (version 1806) et le Commentaire de l’ouvrage de Filangieri – textes dont bien sûr les nouveaux antilibéraux ignorent l’existence.

Tout le reste est semblablement à l’avenant.

Pour nos ignares patentés, Mandeville est « l’inventeur du libéralisme » (Dufour, 307) : et Locke ? Tocqueville accepterait l’État-providence (Zaoui, 122) : dans son Mémoire sur le paupérisme, il a écrit exactement l’inverse. D’autre part, c’est Hegel qui aurait conceptualisé l’idée de « société civile » (encore Dufour) : encore faux, c’est, bien avant lui, Adam Ferguson dans Essai sur l’origine de la société civile – en outre, c’est une version typiquement étatiste que Hegel en propose. Quant à Hayek, il serait partisan de cette faribole qu’est l’impôt négatif (Zaoui, 144) : toujours faux, c’est Milton Friedman, en l’espèce pas très bien inspiré.

Mais le pire se donne libre cours lorsque ces grands débutants entreprennent de faire croire que le bon libéralisme est seulement le « politique », et qu’il s’incarne avant tout chez Keynes et Rawls, « la figure la plus exemplaire du libéralisme » selon Zaoui (99, 121). Une fois de plus se trouve ainsi avalisée la conception schizoïde du découplage de la tradition libérale en « libéralisme politique » et « libéralisme économique », totalement infirmée par les textes des penseurs libéraux et un minimum de réflexion théorique. Et, dans la foulée, celle qui fait des liberals anglo-américains les héritiers d’une tradition libérale qu’ils auraient portée à sa plénitude, alors qu’elle en est la subversion, reposant sur un travestissement du terme « libéral » par le social-étatisme ; faut-il donc rappeler à ces philosophes de l’antilibéralisme messianique que Rawls lui-même s’est désigné comme « social-démocrate à l’européenne » ?

Dans cette opération de falsification, ils reçoivent le renfort de Marcel Gauchet, réputé être l’un de nos meilleurs et irréprochables intellectuels. Pour ce dernier, « le libéralisme vivant, en 1900, (c’est) le nouveau libéralisme du Royaume-Uni – est le « progressivisme” aux États-Unis. L’ouvrage qui témoigne le mieux de la confiance dans l’inspiration libérale et du sens de ses responsabilités nouvelles est Liberalism de Hobhouse » (pp. 9/10) dont la lecture « en aveugle » fait penser à Marx plutôt qu’à Smith ou J.-B Say.

 

Retour à l’antilibéralisme primaire et à la non-pensée

Les nouveaux antilibéraux ne se contentent pas d’administrer la preuve que lorsqu’ils s’avisent de lire les penseurs libéraux, ils n’y comprennent goutte et violentent allègrement l’histoire des idées.

Leur propos est en outre truffé de contresens accablants dès qu’ils traitent des grandes thèses libérales (pour eux : ultralibérales mais on connaît cette pauvre rengaine, sûr indice que sous la nouveauté des présentations, l’indigence intellectuelle ne varie pas).

Pour les libéraux revus et corrigés à leur aune, la main invisible renverrait à l’action de la Providence : faux, les libéraux ont pressenti l’action de ce que les sciences cognitives nomment depuis le milieu du XXe siècle les processus auto-organisateurs.

Dans ce même domaine, ils prétendent que les libéraux prônent et mettent en œuvre la « dérégulation » : faux, il s’agit de « déréglementation » adossée à une régulation par les règles de droit rendant possibles des processus d’autorégulation par la libre concurrence (apparemment, c’est un développement de la pensée moderne dont ces ennemis de la liberté individuelle n’ont jamais entendu parler : dans leur prisme étriqué et obsolète, seul l’État pourrait « réguler »).

Et l’intérêt général ? Quand les libéraux ne sont pas censés l’anéantir, ils le réduiraient à la simple addition d’intérêts particuliers ; encore faux : pour la tradition libérale (et nul mieux que B. Constant l’a exposé), l’intérêt général est ce qui concilie les intérêts particuliers respectueux du droit, en réprimant donc ceux qui tentent de se satisfaire par le monopole, les privilèges, et autres fraude et violence.

Comme si toute cette débauche de contre-vérités ne suffisait pas, il y a aussi les affabulations qui confinent à l’abjection pure et simple. Quelques échantillons : pour P. Zaoui, le « libéralisme a confiance dans la liberté non disciplinée des appétits », il fait « l’apologie de la transgression” et entend « libérer la libre activité de tout carcan juridique » ; côté Michéa, puisque « le libéralisme est franchement déterministe » et qu’il refuse « les valeurs morales et culturelles partagées », donc « le libéralisme c’est d’abord cela : la libération des pulsions et des passions » ; Dufour n’est pas en reste : « le libéralisme consiste à libérer les activités humaines de tout bridage institutionnel » et à « exonérer chacun de la responsabilité de ce qui arrive ». Sans commentaire.

Mais n’a-t-on pas tout compris de l’opération quand on constate que les seuls penseurs auxquels les nouveaux bouffeurs de libéralisme se réfèrent positivement et souvent sont – outre George Orwell, récupéré au nom de la « société décente » qui ne saurait qu’être le socialisme – Hegel, Marx et Karl Polanyi (surtout pas Michaël) : les parangons du Collectif et de son bras armé, l’État omnipotent ?

 

Les failles d’un procès de l’individualisme libéral

Aussi bien Dufour que Gauchet consacrent quelques développements aux rapports passés ou contemporains entre le libéralisme et l’individualisme.

Mais là encore, un biais fatal obère lourdement leur réflexion. Dans Le divin marché (pp. 23/25), Dufour relève avec pertinence que l’ère post-moderne a fortement retourné l’individualisme contre lui-même. On ne peut que souscrire à sa description de la situation sociologique actuelle en termes d’ »individualisme corrompu » et de « forme abâtardie d’individualisme » puisque s’est répandu un « troupeau » d’individus « égo-grégaires » (ceux qui pratiquent un « égoïsme grégaire ») ; ou le suivre quand il affirme que « le sujet post-moderne corrompt l’individualisme de bon aloi », que « nous sommes en dette avec l’individualisme. Car l’individualisme aurait probablement été ce qui aurait pu nous arriver de mieux » et que « c’est une erreur de garder le terme individualisme pour caractériser la période actuelle ».

Hélas, rien ne va plus dès qu’il attribue ce dévoiement de l’individualisme au libéralisme (voir plus haut). Même s’il est exact que l’individualisme libéral se révèle trop souvent timide sur la dimension existentielle ou privée de l’indépendance individuelle, c’est cependant bien lui qui a ouvert l’accès à cette privatisation de l’existence personnelle et qui pourrait le mieux la protéger du naufrage moral de la post-modernité. Et lorsqu’on lit plus loin cette énormité : « Il faut inventer un individu collectif protégeant (l’individu) », et qu’il parle de « sujet collectif » (pp. 158 et 268), force est de constater qu’à nouveau on patauge dans l’incohérence totale et l’anti-individualisme avéré.

À la fin de La Crise du libéralisme (pp.257/61), M. Gauchet observe justement, quant à lui, qu’à l’approche du XXe siècle s’est produit une « déroute généralisée de l’individualisme libéral ». Mais il est historiquement erroné de prétendre que « le libéralisme est débordé sur son propre terrain par un développement de l’individualisme qui prend à contre-pied la vision qu’il s’en était formée » et que « l’individualisme libéral du XIXe siècle ne provient pas en ligne directe de l’individualisme abstrait des théories du droit naturel ».

De toute évidence, Gauchet ignore l’existence même d’auteurs comme Laboulaye, H. Follin ou Yves Guyot (La démocratie individualiste) – ces libéraux français de l’époque qui défendent vigoureusement l’individualisme, l’enracinent dans le libéralisme et le calent sur le droit naturel moderne. Plus grave, en attribuant le reflux de l’individualisme libéral à un heureux processus de « socialisation de l’individu », il raconte n’importe quoi. L’individu socialisé, c’est l’effacement de la souveraineté individuelle, diluée et anesthésiée dans la glu du collectif.

En réalité, ce reflux a été dû à la réaction offensive et au ressentiment des « non-individus » coalisés (comme dit excellemment Michaël Oakeshott) qui s’est traduite par la montée du solidarisme, du socialisme et de leur complice obligé, l’étatisme.


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  • Le problème de tous ces gens, c’est qu’ils refusent de s’avouer, et camouflent par tous les moyens possibles, le fait qu’ils réduisent le libéralisme à une propension à étendre à l’infini le « pouvoir de l’argent ».

    C’est une caricature grossière, bien que compréhensible quand on voit les propositions délirantes de certains.

  • Bah ce ne sont que des caniches qui se font les dents sur le nonosse que tout le monde ronge en ce moment…
    Faut pas être bien courageux pour attaquer le libéralisme en ce moment. En terme de notoriété, c’est sans doute le plus rentable en ce moment. Tiens, ces gens la se soucieraient de la rentabilité de leur action?

  • « Par quelle aberration mentale ces nouveaux anti-libéraux en viennent-ils à inverser si totalement la réalité, et attribuer au libéralisme la responsabilité du désastre moral ambiant alors qu’ils en sont … eux-mêmes les auteurs ? »
    C’est le même réflexe qui animait les communistes lorsqu’ils accusaient le capitalisme de tous les maux déclenchés par le collectivisme: la haine de soi fait reporter sur l’autre la faute insupportable, inversion due à l’irresponsabilité – on est incapable d’assumer la responsabilité de son échec.

  • Magnifique article où l’érudition pleine de sève de A. Laurent s’en donne à coeur joie pour réfuter ces auteurs incapables de sortir de leur marasme intellectuel (et merci d’y inclure M. Gauchet dont la prose m’a toujours parue inbuvable). Et quelle démonstration de l’incapacité de ces esprits constructivistes de se départir de leurs préjugés!
    Je retrouve ici tout le plaisr que j’avais eu à lire cette bible du libéralisme que A. Laurent et V. Valentin ont publié l’an passé: Les penseurs libéraux.
    Revenez nous voir plus souvent M. Laurent.

  • Du miel.
    Le problème de votre article, et il est de taille, c’est que vous savez ce qui vous différencie des opposants au libéralisme, pas eux.
    Tout est toujours question de culture, l’élévation de votre débat en laisse quelques uns sur la touche, ce sont hélas les plus acharnés, comme toujours.

  • Excellent article. En matière d’antilibéralisme, le summum a été atteint cette année par Natacha Polony, cette journaliste bornée qui officie à On N’est Pas Couché, l’émission de Laurent Ruquier sur France 2. Dans ses interventions, elle n’arrête pas de cracher sur le libéralisme comme si c’était une évidence théorique, un postulat de départ accepté sans démonstration. Cette normalienne illettrée et malhonnête a soutenu devant donc des millions de téléspectateurs que la vérité dernière du libéralisme apparaissait tout simplement dans l’oeuvre du Marquis de Sade !!!! Le libéralisme pour elle doit normalement aboutir à l’exploitation sadique des ouvriers, à la dépravation sexuelle, à la jouissance par la coercition violente des maitres appliquée aux esclaves etc….

    Il faudrait sans doute lui rappeler qu’Auschwitz ou le Goulag ne sont pas des créations libérales mais celles d’étatistes forcenés qui vomissaient toute forme de libéralisme. Et dire que Polony écrit dans le Figaro et Marianne en plus d’être la caution de « droite » de l’émission de Ruquier…

    • Je pense aussi que pour soutenir de telles âneries, elle n’a pas dû beaucoup lire le divin Marquis, ce qui est bien dommage.

      Très bel article. Merci !

  • Ce qui est vraiment curieux, c’est que tous les anti libéraux dénoncent une version de la liberté que dénoncent AUSSI les libéraux et qui correspond à la liberté réelle définie et encensée par Marx, cad un pouvoir de faire.

    Marx qui est par ailleurs encensé par ces mêmes anti libéraux !!!

    Contradiction inhérente à la pensée collectiviste …

  • Excellent article. Félicitations à l’ami Alain.

    J’ai cru repérer un schéma de pensée (si on peut dire…) commun à tous ces anti-libéraux ignares, et notamment chez la catastrophique Natacha Polony :
    1. tout ce que je n’aime pas dans la société devrait être interdit
    2. pour ça, il faut et il suffit qu’un gouvernement tout-puissant exécute mes volontés
    3. les libéraux ne veulent pas de ce gouvernement tout- puissant (ils ont au moins compris ça…)
    4. ergo, le libéralisme est responsable de tout ce qui ne va pas dans la société
    Élémentaire, non ?

  • L’antilibéralisme affiché par ces 5 individus n’est pas lié, non pas à la defense d’un idéal philosophique, mais bien à leur souhait de préserver leurs privilèges.
    Ces messieurs sont soit enseignant, soit historien ou au cnrs, en résumé tous des fonctionnaires.
    ces rentiers de la social démocratie, ne peuvent accepter l’inéluctable, comme pour la réaction nobiliaire avant révolution, ils essaient de garder leur part du fromage.

  • La gratuité des services , l´aide sociale intensive et les droits illimités pour tous pervertissent les individus génération après génération. Nos grands parents avaient honte d´être assisté par l´état…..Aujourd´hui nous l´exigeons tout naturellement. A qui la faute??? Aux socialistes non???

  • Du berceau à la tombe, les gardes rouges subventionnés nous bombardent de messages de propagande. Éducation Nationale (de 3 à 18 ans), Université (de 19 à 25 ans ou plus), Médias (toute votre vie), chanson, culture et dans nos entreprises si vous faites partie des de millions de Français travaillant dans une entreprise ou les syndicats ont pignon sur rue. Maintenant vous comprenez pourquoi ils n´aiment pas les libéraux….

  • Il suffit de quelques mots ou de peu de lignes pour énoncer une sottise et gauchir,c’est le cas de dire, un débat,en déclenchant un torrent d’inepties théoriques et pratiques (car,malheureusement,toujours avec passage à l’acte,la fameuse Praxis),à quoi, des pages et des pages suffisent à peine à répondre.
    Cet article est remarquable par la synthèse qu’il fait des erreurs de raisonnement et des contradictions multiples de l’antilibéralisme qui,malgré ses différents angles d’attaque,se résume très unitairement à la même idéologie, le gauchisme,maladie infantile de toute sociologie et de toute spiritualité,qui,à partir de la fumeuse « lutte des classes »,se base précisément sur ce qu’elle reproche au libéralisme : la loi du plus fort et de la jungle,puisque désormais, il est dit que la loi de l’histoire,sorte de Dieu Tout-Puissant, accorde d’avance le victoire au Nombre,baptisé en l’occurrence Prolétariat,ce qui est à l’opposé de tout l’effort millénaire de civilisation,et qui appelle tous les peuples à un égoïsme collectif déformant la notion d’individualisme,base de toute culture et de toute spiritualité,en péché moral mortel d’un côté,quand il s’agit de l’effort de développement de la personnalité, mais en pratique paradoxalement collective,et de là hautement morale,de nos jours, sous la férule étatique,quand il s’agit,soi-disant, de la défense des intérêts immédiats,très immédiats, de la foule,le nombre, des moins performants.
    Et on critique l’égoïsme individualiste attaché soi-disant au libéralisme,en appelant « moralement » la majorité des gens,le peuple,à cet égoïsme collectif qui voit dans la défense collective de classe,dirigée par le Parti étatique,l’intérêt d’une masse d’individus.Ce qui est,vis à vis du peuple même,une arnaque de première.Car,dans ce qu’on appelle le peuple,seuls les plus passifs s’y laisseront prendre par intérêt mal compris,les mots eux-mêmes étant définis faussement tant dans la pratique politique que sémantiquement,en particulièrement chez les anglo-saxons,ce dont les gauchistes occidentaux profitent,consciemment ou non,de plus en plus de nos jours.
    Une interprétation secondaire du terme « libéral »,venue du latin médiéval, étant que,parce que libre, l’homme libre se comporte en dépensant « libéralement » ou « généreusement ».De cette idée de générosité découle,ou plus exactement dérive,dans la pensée gauchiste,l’idée de bienfaisance étatique obligatoire,cad de socialisme,(travestie de plus,en Amérique,en parti Démocrate,ce qui est un comble de mauvaise foi !)
    Chez,un exemple type de mauvaise foi,est la translation du conseil donné
    au gouvernement de « Laissez faire,laissez passer »,dont le sens au 18° siècle était de laisser les gens produire avec moins de taxes et de réglementations,puis de laisser circuler les marchandises sans taxes ni péages incessants, en la formule banale « le » laisser faire et « le » laisser aller » désignant les conduites négligentes voire immorales,ce qui n’ a rien à voire avec le principe de politique économique libérale.
    Mais en outre, le gauchisme haineux outre toute mauvaise foi en attribuant au mot libéralisme (politique et économique),qui inclut un Etat policé,et la responsabilité des individus dans l’exercice de leur liberté (sans lesquelles la Loi,les lois,n’auraient aucun sens ni nécessité,donc n’auraient même pas existé), leur propre utilisation politique de la notion de liberté, dérivée du libertinisme immoral (sadien entre autres),de destruction des valeurs et des disciplines de toute civilisation,s’étant résumée dans des slogans soixantuitards comme « il est interdire »,comme
    « laissez parler tous vos désirs » et j’en passe! A rappeler qu’en 1986,à la tentative de gouvernement de droite,Pasqua avait voulu « interdire » l’affichage des magazines pornographiques aux devantures des kiosques à journaux,et que c’est la gauche,qui a fait avorter le projet au nom de ce qu’ils appellent les libertés individuelles démocratiques et en moquant bruyamment le « moralisme » de la droite.
    Ceci étant en rapport avec le projet de destruction de la nation et de la civilisation,ainsi que l’officialisation étatique des pratiques homosexuelles,
    avec la pratique de démolition de l’économie,tant par les grèves à répétition et les revendications salarial les prétextes,économiquement aussi ruineuses qu’inutiles pour les salariés,et avec les régulations et les impôts étatiques.

  • Un excellent article. Si seulement nous avions aussi plus d’exemples de réalisations concrètes du même tonneau, libérales, réussies et humanistes, pour stopper les opposants de mauvaise foi dans les duels de propagande médiatique !

  • Faire passer Gauchet pour un intellectuel de seconde zone m’apparait quand même un peu fort de café.

    Et je ne crois pas que les intellectuels allemands, britanniques , espagnols, japonais, chinois soient de fervent partisans du libéralisme « autrichien » et « anarchisant » au sens où Alain Laurent l’entend.

    Cette manie de la caricature à outrance de la part de gens intelligents m’insupportent au plus haut point.

    • C’est bien ça le mystère : pourquoi des gens par ailleurs intelligents (Gauchet bien sûr, mais aussi Onfray et peut-être même Michéa, et tant d’autres) se mettent à débiter autant d’âneries dès qu’il s’agit de libéralisme.

      • … ou plutôt dès qu’ils utilisent le mot « libéralisme ». Car le libéralisme, ils n’en parlent jamais, faute de savoir ce que c’est.

      • Premièrement le libéralisme est une idéologie comme une autre . Ce n’est pas l’alpha et l’omega des philosophies politiques.

        Ma critique s’adresse à l’auteur de l’article qui fait des procès d’intention à des auteurs qui connaissent le libéralisme mais qui ne partage pas sa vision des choses. Ce qu’il avance est factuellement faux. Il sort quelques phrases pour se payer des adversaires.

        • « Premièrement le libéralisme est une idéologie comme une autre » : encore un qui a oublié Revel et se prend les pieds dans le tapis ! Même sans Revel, même pour le béotien plongé dans le doute, il est impossible de conclure que le libéralisme est comme les autres alors que, contrairement aux idéologies, il n’impose rien sinon la responsabilité individuelle, ne spolie pas, ne ment pas, ne tue personne, accueille le réel au lieu de se perdre dans des croyances. Assimiler le libéralisme aux idéologies, c’est confondre les petites voitures des enfants avec les vraies.

          • Vous me balancez REVEL comme argument d’autorité comme si c’était la quintessence de la sagesse et pas un auteur comme un autre avec ses apports et ses impasses. Je tiens à faire remarquer que le libéralisme est une proposition dephilosophie politique donc en débat avec d’autres propositions. Une philosophie politique a une logique interne fondé dans le cas qui nous concerne, soit sur le droit naturel soit l’utilitarisme . Le terme idéologie veut dire simplement logique d’idées… mais même le béotien connait cette évidence… apparemment pas vous…

          • Des centaines de millions de morts, des milliards d’humains réduits en esclavage, des dizaines de nations ravagées ou ruinées… Pour l’honnête citoyen correctement éduqué, l’expérience idéologique a eu lieu et s’est terminée sur le constat de la nature fondamentalement criminelle des idéologies, des socialismes. Il ne reste plus qu’à l’éliminer dans les derniers pays faisant encore fausse route malgré l’évidence de l’immoralité du socialisme, notamment la France.

            « philosophie politique donc en débat » : on ne débat pas avec celui qui menace votre vie pour prendre votre bourse. On l’embastille pour l’empêcher de nuire. Il n’y a pas d’alternative à l’interdiction du socialisme.

        • « Premièrement le libéralisme est une idéologie comme une autre . »

          Sceptique, vous dites n’importe quoi.

        • Le libéralisme n’est pas une idéologie comme une autre.

          C’est la seule, je dis bien la seule, qui respecte les droits fondamentaux des êtres humains.

          Les droits de l’homme sont pour les libéraux un impératif catégorique au sens de Kant.

          Ceux qui affirment que le libéralisme est une idéologie comme les autres sont ensuite les premiers à dire que le respect des droits de l’homme, ce n’est pas très important.

          Je vous laisse deviner à quelles dérives cela peut mener….

        • « Le terme idéologie veut dire simplement logique d’idées…  »

          Le libéralisme est une philosophie du Droit. L’idéologie, c’est ce qui pense à votre place, pour reprendre feu Revel.

          il y a une sacrée différence entre :

          « Je n’ai besoin ni de justification ni de sanction pour être ce que je suis. Je suis ma propre justification et ma propre sanction ».
          Ayn rand

          et

          « Je suis communiste parce que cela me dispense de réfléchir. »
          Joliot-Curie.

        • cette critique montre clairement par ces quelques exemples (ils en existent beaucoup d’autres) que ces auteurs ne connaissent rien au libéralisme. quand vous êtes un universitaire qui écrit un livre sur le libéralisme, vous êtes censés connaître un minimum le libéralisme. sans parler du fait qu’il a fort à parié que ces universitaires aient volontairement déformé la pensée des auteurs libéraux. qu’est ce que vous voulez de plus ??? que l’auteur reprend chaque des arguments des antilibéraux et qu’ils les démontent un à un ??? il faudrait plusieurs livres

        • « ne partage pas sa vision des choses » il ne s’agit pas de cela. il s’agit d’auteurs qui caricaturent et défigurent le libéralisme. ils déforment (que ce soit volontairement ou non) la pensée des auteurs libéraux.

    • le libéralisme est une philosophie pas une idéologie

  • Ils confondent le libéral avec le patron-capitaliste tel que défini par Marx, définition tout à fait caricaturale et très manichéenne : les gentils travailleurs oppressés et les méchants patrons exploiteurs.
    Partant de là, ils continuent dans la même logique de victimisation.

  • C’est tout ?
    C’est tout ce que vous avez à reprocher au libéralisme ?
    On peut discuter sur la nécessité des limitations de vitesse,et de prendre les automobilistes pour les vaches à lait du Trésor Public.
    Ainsi que pour le droit au port d’armes.Depuis la révolution,tout Français avait le droit d’avoir son fusil de chasse.C’était bien utile pour compléter le salaire.
    Mon grand-père a toujours eu des chiens,toujours fait ses propres cartouches,sans aucun club ni société, pour ramener du gibier à la maison,comme il remettait à la grand-mère sa thune de la semaine,qui lui rendait de quoi boire un coup et se payer son tabac pour faire ses cigarettes.
    Ce n’est qu’à l’occupation en 40 que les schleuhs ont réquisitionné toutes les armes particulières,en même temps que les bagnoles.
    Et c’est Mitterrand qui a définitivement interdit la possession d’armes individuelles.

    • Lequel libéralisme n’est pas une idéologie en débat avec beaucoup d’autres !
      Seulement avec une autre ! C’est ou-ou,comme chez les routiers !
      L’alternative que vous aurez est entre libéralisme ou étatisme,décoré du « beau nom » de socialisme, c’à d. d’un volontarisme vaniteux qui prétend pouvoir nier la réalité humaine pour la plier à ce qui croit être une pensée
      laquelle n’est idéologie que dans le plus mauvais sens du terme.

  • Toutes choses étant « comme » toute autre,aucune discussion n’ a d’intérêt !

  • Dans la totalité de la production cumulée des auteurs cités dans cet article, il n’y a pas un milliardième de la rigueur morale et de la décence humaine d’un Adam Smith dans sa « Théorie des sentiments moraux ».
    En tout cas, ce ne sont pas les « libéraux » qui font tourner l’École Supérieure de Journalisme de Lille.
    Ceci explique donc cela.

  • Cet article est très intéressant et très utile pour défendre « l’honneur » du libéralisme et mettre en avant la mauvaise-foi de ces piposophes qui le critiquent (puisque si l’on part du principe qu’ils ne sont pas idiots alors c’est donc qu’ils le font exprès…).

    Toutefois, n’ayant pas lu toutes les sources dont vous parlez, je suis dans l’obligation de vous « croire sur parole »…

    Or savoir qui a écrit quoi et quand ça permet peut être d’avoir raison dans une question de « Trivial pursuit », mais ça ne permet pas de faire adhérer qui que ce soit à une idée, ça ne permet pas de faire germer cette idée dans l’esprit de ceux auxquels on en parle, c’est juste comme toutes les idéologies ou les religions: un « truc qu’on a lu ».

    Or le libéralisme, c’est une idée simple, logique, sensée, qui doit mûrir chez chacun à son rythme…Et que chacun doit pouvoir « redécouvrir », pour la rendre sienne…

    Et c’est quand on se pose des questions quant aux « limites » de cette idée, que l’on peut aller chercher les réponses chez ceux qui ont passée leur vie à y penser.

    Il n’y a que de cette manière qu’on pourra convaincre qui que ce soit que le libéralisme est la forme la plus « saine », la plus « juste » et la plus « efficace » d’idéologie.

    Clouer le bec à des détracteurs, c’est agréable, mais en attendant ce sont eux qui publient des horreurs et des idées toutes faites.

    Ce qui serait beaucoup mieux, ce serait de donner au plus grand nombre les quelques éléments de base qui permettraient à chacun « d’inventer » le libéralisme…

    • Inventer le libéralisme ?
      Pour soi ou pour les autres ?
      Le droit de marcher sur le pieds,sauf les vôtre ?
      Ce serait une idée !
      N’importe quoi !

      • Il n’ y a pas de plaisir à »clouer le bec » de détracteurs.
        Il y a nécessité de leur répondre.

      • Puisque j’ai visiblement à faire à quelqu’un qui n’aime pas réfléchir par lui-même mais qui préfère qu’on lui donne des réponses toutes faites (et à ce tarif un libéral-extrémiste est, à mon avis aussi imbécile qu’un communiste-extrémiste ou un monarchiste, parce qu’il va vous asséner des « vérités » sous prétexte que quelqu’un les a écrites, sans y avoir réfléchi…).

        En expliquant les postulats de base du libéralisme:
        – Chacun est libre de faire ce qui lui plaît tant qu’il ne nuit pas à autrui,
        – Chacun est libre de disposer de sa vie et de sa propriété privée comme il l’entend,
        – Chacun est libre de commercer avec qui lui sied du moment qu’ils sont d’accord,

        On peut à l’aide d’un peu de réflexion arriver à comprendre pourquoi le libéralisme est probablement la seule voie pour sauver la civilisation (l’économie, la morale et j’en passe…)

        Et le libéralisme qu’on « invente » en suivant ce raisonnement, n’est autre que celui qu’ont décrit les auteurs cités dans l’article, qui n’ont fait qu’écrire il y a longtemps des conclusions qui restent valables aujourd’hui. Or en « réinventant » le libéralisme on se l’approprie.

        Du coup « mon libéralisme », ne vous donne pas plus le droit de marcher sur mes pieds qu’il me donne le droit de marcher sur les vôtres.

        Bref, ce qui me gène dans le « combat d’érudits » c’est que ça donne l’impression que le libéralisme est réservé à ceux qui ont lu Bastiat dans le texte, alors qu’en réalité tout le monde avec un minimum de jugeotte peut – et devrait – se convaincre, à moindre frais, que le libéralisme est LA solution.

        Et, à en juger par le ton de votre intervention, j’aurais tendance à penser que vous faites partie de ceux qui font fuir du libéralisme, plutôt que de ceux qui donnent envie d’y adhérer…

  • Le libéralisme, une idéologie ? Comme les autres ? Demandons son avis à un spécialiste :

    « Les socialistes se figurent que le libéralisme est une idéologie. Elevés dans l’idéologie, ils ne peuvent concevoir qu’il existe d’autres formes d’activité intellectuelle.

    Le libéralisme n’a jamais eu l’ambition de bâtir une société parfaite. Il se contente de comparer les diverses sociétés qui existent ou qui ont existé et de retenir les leçons à tirer de l’étude de celles qui fonctionnent ou ont fonctionné le moins mal.

    D’après ses détracteurs, le libéralisme serait une théorie opposée au socialisme par ses thèses mais identique à lui par ses mécanismes.

    Le libéralisme n’a jamais été une idéologie, j’entends n’est pas une théorie se fondant sur des concepts antérieurs à toute expérience, ni un dogme invariable et indépendant du cours des choses ou des résultats de l’action. Ce n’est qu’un ensemble d’observations, portant sur des faits qui se sont déjà produits. Les idées générales qui en découlent constituent non pas une doctrine globale et définitive, aspirant à devenir le moule de la totalité du réel, mais une série d’hypothèses interprétatives concernant des événements qui se sont effectivement déroulés.

    Il faut donc refuser l’affrontement entre socialisme et libéralisme comme étant l’affrontement de deux idéologies. Le libéralisme n’est pas le socialisme à l’envers, n’est pas un totalitarisme idéologique régi par des lois intellectuelles identiques à celles qu’il critique. Cette méprise rend absurde le dialogue entre socialistes et libéraux. »

    REVEL, La Grande Parade.

    • l’essence même du libéralisme, c’est : chacun peut penser ce qu’il veut et agir comme il l’entend, notamment adhérer à l’idéologie de son choix, tant qu’il ne cherche pas à l’imposer aux autres. Ça ne me semble pas du tout être « une idéologie comme les autres », puisque toutes les idéologies prétendent plus ou moins s’imposer à tous et répondre à toutes les questions.

  • en accord avec les précision sémantiques apportées tant par Stéphane que par Cavaignac.
    Le libéralisme,certes n’est pas une idéologie comme les autres et certes que ,dans le sens péjoratif lancé par Napoléon,et plus tard par Marx,pour des raisons différentes,voire opposées,n’est pas,sûrement pas une « idéologie »,en ce sens que s’il y a un contenu idéologique,donc que le libéralisme A une idéologie,il n’est pas originellement idéologique.
    Il ne part pas d’une réflexion abstraite comme Marx, mais à la fois d’une Exigence,exigence naturelle de liberté,ainsi que d’une Pratique d’avant toute théorisation.La liberté n’ a jamais une théorie mais la pratique des hommes depuis les origines.On a donc toujours su ce que c’est et ce qu’elle vaut.Et quand elle manque,c’est comme l’air qu’on respire : alors on étouffe,on la réclame.
    Aucune théorie faussement idéologique de la supériorité de la centralisation étatique,nourrice sèche, n’y pourra jamais rien.

  • Mis à part la deuxième partie de votre article où votre apparente connaissance des textes et auteurs libéraux bat en brèche les interprétations qu’en font Michéa, Dufour, Gauchet et consorts, votre critique des antilibéraux est superficielle, partielle, le tout mené avec ton arrogant malvenu. Cela est particulièrement remarquable lorsque d’un revers de la main, vous balayez les tentatives d’explication des problèmes de notre époque que font les antilibéraux, et avancez, sans autre précision, comme causes les dérèglements de la post-modernité (comment la définissez vous? quels sont les mécanismes mis à l’oeuvre? etc…) et le gauchisme (quelle est sa définition? qui est gauchiste? le Fdg? le PS, d’où vient-il?etc…). Force est de constater que votre critique ici se limite à dénoncer les interprétations des textes erronées des antilibéraux, sans proposer d’alternative à ce qui est finalement leur but – et le plus intéressant- , à savoir expliquer les problèmes actuels de notre monde. En celà, votre papier est une faiblesse désolante.
    On en attendait autrement plus de quelqu’un qui se présente comme philosophe et sociologue, que d’aller se réfugier derrière des termes (post-modernité, gauchisme) à la définition aussi large qu’en a le libéralisme avec les antilibéraux, et que d’utiliser des poncifs du genre « gauchisme [dû] à une majorité d’enseignants syndiqués », qui tiennent bien plus de la conversation de comptoir que de la réflexion argumentée.
    In fine, votre papier ravira les déja-convaincus, brossés dans le sens du poil et confortés dans leurs rassurantes certitudes, tandis que la faiblesse argumentaire et analytique de même que l’arrogance déplacée, la moquerie permanente jettera les autres -que j’imagine bien plus intéressés de savoir pourquoi par exemple il y a une atténuation de la notion d’autorité aujourd’hui plutôt que de savoir que « en fait c’est pas Hegel qui parle le premier de société civile, mais Ferguson » – dans les bras de l’antilibéralisme.
    Soyez pédagogue.

    • le libéralisme n’a jamais existé en france (en tout cas pas depuis 40). depuis pétain, tous le gouvernements au pouvoir étaient antilibérales. alors accuser le libéralisme d’être responsable des problèmes en france est stupide

    • je discute souvent avec les antilibéraux. si avant j’étais compréhensif et j’essayais de les faire changer d’opinions. aujourd’hui, ils ne m’inspirent qu’un profond mépris. ces gens ne savent même pas ce qu’est le libéralisme, ne connaisse pas même pas les principaux auteurs libéraux. je me demande comment on peut être aussi stupide et ignorant ?? le pire est leur mauvaise foi. ils sont incapables d’argumenter (à part avec leurs sophismes, leurs arguments ad hominem et leurs théories du complot)

    • vous critiquez l’argumentation de l’auteur ce qui est assez ironique quand on voit l’argumentation des antilibéraux qui caricaturent le libéralisme sans savoir ce que c’est. un conseil lisez les auteurs libéraux et renseignez vous sur ce qu’est le libéralisme et sur ce que pense les libéraux (contrepoints, wikibéral,…) puis lisez les ouvrages antilibéraux, écoutez l’argumentation des antilibéraux. vous allez à la fois rire devant une telle stupidité et être démoralisé devant tant d’ignorance. l’argumentation des antilibéraux est tellement absurde

    • cette critique montre clairement par ces quelques exemples (ils en existent beaucoup d’autres) que les auteurs ne connaissent rien au libéralisme. quand vous êtes un universitaire qui écrit un livre sur le libéralisme, vous êtes censés connaître un minimum le libéralisme. sans parler du fait qu’il a fort à parié que ces universitaires aient volontairement déformé la pensée des auteurs libéraux. qu’est ce que vous voulez de plus ??? que l’auteur reprend chaque des arguments des antilibéraux et qu’ils les démontent un à un ??? il faudrait plusieurs livres

    • « expliquer les problèmes actuels de notre monde » il y a d’autres articles sur contrepoints et sur les autres blogs libéraux qui font cela qui expliquent les problèmes du monde (surtout en ce qui concerne les problèmes économique: l’économie étant le point fort des libéraux). les antilibéraux accuse le libéralisme de tous les maux (même quand il n’y a pas de libéralisme)

    • deux exemples.la crise de 2008 est un crise libérale, une crise de la déréglementation : la crise de 2008 est clairement une crise de la regelementation financiere: Community Reinvestment Act, Freddie Mac et Fannie Mae qui garantissait les pret aux pauvres, Clinton qui voulait se faire reelire, puis Greenspan qui maintient les taux tres bas sur recommendation entre autre de Krugman, tout cela cree une bulle immobiliere qui debouche sur la crise des subprime. Ensuite, les Etats refusent de laisser les banques faire faillite, ce qui engendre une crise de la dette des Etats (deja bien trop grosses avant 2008). les libéraux s’opposent à l’interventionnisme étatique. le secteur financier est le secteur le plus réglementé au monde apès le nucléaire

    • le second exemple: les problèmes de la france viennent du libéralisme: la france n’a rien de libérale.la france est l’un des pays les plus socialistes d’europe, il suffit de regarder les chiffres (dépenses publiques 57%, la fonction publique représente pres de 7 millions de fonctionnaires(http://www.observatoiredessubventions.com/2010/combien-de-fonctionnaires-en-france/
      ), 70 au rang des libertés économiques selon Heritage Foundation après le Cap-Vert, le Kazakhstan ou encore la Jamaïque, l’un des plus haut taux d’imposition ( la France a un taux d’imposition total moyen de 64,7% principalement constitué (51,7%) de charges sociales, le 2 plus fort taux d’imposition en europe),….. certains partis de gauche dans le reste de l’europe (spd, parti travailliste,…) sont plus libéral que l’ump. la france est championne du monde en dépenses sociales. la france possède 60 code et est ultraréglementé (plus de 500000 lois et décrets).

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