Face à la grande précarité : le point de vue libertarien

Il y a deux façons différentes d’envisager l’aide aux sans-abris, illustrées par l’actualité new-yorkaise.

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Face à la grande précarité : le point de vue libertarien

Publié le 10 décembre 2012
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Il y a deux façons différentes d’envisager l’aide aux sans-abris, illustrées par l’actualité new-yorkaise.

Par Jean-François Nimsgern pour le Parti Libertarien, depuis la Belgique.

Le policier Lawrence DePrimo offre une paire de bottes à un sans-abris. Photo prise à leur insu par Jennifer Foster, une touriste en visite à New York.

Michael Bloomberg et Lawrence DePrimo. Tous deux sont New-yorkais, et leur action dans le domaine de l’aide aux sans-abris au début de cette période de grands froids leur a valu l’attention de la presse. Ce sont toutefois leurs seuls points communs.

Michael Bloomberg est maire de New York, et supervise à ce titre une armada d’administrations municipales. Il est très sensible aux questions nutritionnelles, et estime qu’il est de sa responsabilité que ses administrés mangent sainement. Ceci l’a conduit début novembre à prendre un arrêté interdisant les dons d’aliments cuisinés par les donateurs eux-mêmes aux refuges de sans-abris car l’inspection sanitaire municipale ne peut en vérifier la teneur en sel, matières grasses et fibres. L’homme qui a fait connaître l’affaire, Glenn Richter, livrait des bagels de sa confection depuis plus de vingt ans à un centre pour sans-abris proche de chez lui, mais cette année, ils ont été refusés. Les sans-abris se passeront de bagels, tant pis pour eux.

Dérapage d’un fonctionnaire zélé d’une administration connue pour sa finesse – elle avait déjà infligé une amende à des pompiers servant à manger à des sinistrés de l’ouragan Sandy au motif qu’ils portaient un casque et non la charlotte réglementaire ? Pas même. Monsieur Bloomberg, politicien milliardaire, assume. Pour lui, le véritable scandale est que ces donations aient été acceptées par le passé.

Lawrence DePrimo est un simple policier, employé par la ville de New York. Un soir de grand froid, repérant un sans-abri pieds nus, il n’a rien demandé à personne. Il n’a pas rempli de formulaire, il n’a pas requis l’avis d’un comité d’experts, il n’a pas sollicité une subvention. Il a simplement, avec son propre argent, été acheter une paire de bottes et des chaussettes à cet homme, et l’a aidé à les enfiler, puis a repris sa patrouille. Sans un touriste photographiant la scène par hasard, à l’insu des protagonistes, personne n’en aurait jamais rien su.

Ces deux histoires illustrent à merveille la différence entre l’intervention publique et l’intervention individuelle, en termes d’efficacité, mais aussi en termes de nature.

Lorsque l’État décide de tenter d’aider les sans-abris, avant que le moindre sou ne leur soit effectivement consacré, la première chose qui naît est une administration. Celle-ci, pour justifier son existence, édicte des normes, inspirées par l’idée qu’elle se fait du bien, et conformes aux lubies politiquement correctes du temps. Elle veille aussi à protéger soigneusement son périmètre de compétences.

Ainsi, se combinent en Belgique un Service Public de « lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale », une compétence régionale de coordination, des compétences communautaires – l’accueil des populations précaires relève des communautés – et communales via les CPAS. Ceci donne lieu à de savants observatoires et colloques, de précieux groupes de coordination, une inflation de la règlementation, sans oublier les innombrables groupes de projets transversaux.

Et pendant ce temps, près de 20.000 personnes vivent dans la rue en Belgique. À Bruxelles, elles seraient de 3 à 4.000.

Pour bénéficier d’une place d’hébergement d’urgence, le sans-abri doit la réserver par téléphone avec, selon les témoignages, des temps d’attente que même le pire service client n’oserait infliger.

Parfois, c’est la règlementation elle-même qui exclut. Un décret de la COCOF oblige toutes les maisons d’accueil agréées à définir un projet pédagogique de réinsertion, qui doit être signé par la personne accueillie. L’intention est peut-être bonne, mais l’obligation systématique a pour effet pervers d’en exclure les plus précarisés, peu susceptibles de concevoir un tel projet. Et malheur à qui voudrait s’affranchir des fourches caudines de l’administration : son espace d’accueil se verrait alors désigné par l’infamant sigle de SHNA (structure d’hébergement non agréée). Inutile de préciser que leur éradication semble être une des priorités du service concerné de la COCOF.

Face à la défaillance de l’État, il reste les individus. De leur propre initiative, comme Lawrence DePrimo, ou dans le cadre d’associations caritatives ou religieuses, à petite, moyenne ou grande échelle, en fonction de leurs moyens financiers ou humains, les individus agissent pour apporter une aide concrète à ceux qui en ont besoin. Cette aide ne consiste pas en l’affirmation d’un pseudo « droit à » dont la mise en œuvre se perd dans les méandres administratifs, mais est immédiate et réelle : un repas chaud, un abri, une paire de chaussures.

Le curé qui ouvre son église le soir par grand froid ne proclame pas avec Sarkozy un droit au logement opposable. Il n’a pas non plus attendu les imprécations de Duflot pour le faire (à ce sujet, nous déplorons le ton employé par icelle, mais constatons que même les plus féroces collectivistes reconnaissent la supériorité de l’initiative privée sur l’action de l’État).

Glenn Richter en préparant ses bagels ne proclame pas un droit abstrait à la nourriture, il apporte un peu de réconfort à ceux qui, près de chez lui, ne peuvent manger à leur faim. Lawrence DePrimo ne milite pas pour le droit à la chaussure pour tous, il accomplit un geste concret pour une personne dont il a constaté la détresse.

Malgré la crise, et bien que ponctionnés à 50% par l’État, les Belges donnent plus de 300 millions d’euros par an à des associations, somme qui ne comprend ni les dons en nature, ni l’aide directe d’individu à individu. Le bénévolat associatif représente l’équivalent de 175.000 emplois à taux plein. Que seraient ces chiffres sans le racket étatique opéré en amont ?

La solidarité telle que mise en avant par l’État est donc inefficace. Point n’est besoin de démontrer que, reposant sur la contrainte, elle est aussi immorale. Elle nie l’individu, que ce soit celui qui est obligé de contribuer ou celui qui est supposé en bénéficier. Le terme même de solidarité est empreint de cette idéologie : venant du latin « solidum », qui signifie « pour le tout », son emploi était originellement limité au domaine juridique pour qualifier des condamnations civiles, où l’un des débiteurs peut être tenu pour la totalité de la dette, sans que les parts de chacun ne soient différenciées vis-à-vis du créancier.

À la solidarité globalisatrice, nous opposons la motivation de l’initiative individuelle : la fraternité, le fait de considérer autrui comme son frère humain, et dès lors de se comporter comme tel avec lui.

Au tous pour tous, nous opposons le chacun pour chacun.

Le Parti Libertarien milite pour que la fraternité prenne le pas sur la solidarité, l’initiative individuelle sur les tracasseries administratives, et pour que dans ce monde il y ait moins de Bloomberg et plus de DePrimo.

—-
Sur le web.

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  • A la lecture de Bastiat, on comprend :
    « Il m’est tout à fait impossible de séparer le mot fraternité du mot volontaire. Il m’est tout à fait impossible de concevoir la Fraternité légalement forcée sans que la liberté soit légalement détruite, et la Justice légalement foulée aux pieds. La Loi

  • Chez moi a liège la soupe populaire c’est une affaire d’état, d’autorités communales et d’autorisations de leur part.
    Une des raisons invoquées pour le refus et qui me laisse pantois:

    « En effet, le fait de se voir offrir un bol de soupe, dans des conditions météo parfois difficiles, sur la place la plus fréquentée du centre-ville et sans possibilité de mettre en place une aide concrète aux personnes les plus démunies, relève plus d’une politique de communication visant à valoriser l’organisateur qu’à fournir une aide concrète et concertée aux citoyens en grande fragilité sociale. »

    http://www.lameuse.be/501390/article/regions/liege/2012-08-28/distribution-de-soupe-populaire-place-saint-lambert-willy-demeyer-justifie-le-re

    http://www.rtbf.be/info/regions/detail_liege-pas-de-soupe-populaire-place-saint-lambert-l-opposition-reagit?id=7828423

  • «  » »son espace d’accueil se verrait alors désigné par l’infamant sigle de SHNA (structure d’hébergement non agréée). Inutile de préciser que leur éradication semble être une des priorités du service concerné de la COCOF. » » »
    Comme pour les crèches privées non autorisées en France …

  • Il faudrait mettre à jour votre article. Il a été prouvé que le sans-abri en question en est un par « choix ». Il possède en effet un appartement pour vétéran payé par les aides gouvernementales (comme nos logements sociaux) et une famille en Pennsylvanie qui voudrait bien l’accueillir. Votre article ne mentionne pas le plus grand problème qui touche les sans-abris et les fait rester dans la rue: les maladies mentales, l’alcoolisme et la drogue. Vous n’avez clairement aucun connaissance du problème des sans-abris. A vous lire on dirait que tout est une question de philosophie politique. Je suis sûr que ceux qui vous lisent au chaud devant leur ordinateur ruminent et s’indignent sur les manquements de nos politiciens. C’est bien plus facile que de mettre les mains dans le cambouis et le nez dehors pour s’attaquer aux vrais problèmes.

    • Cher Monsieur Roberts,

      L’article ne vise pas, comme vous l’avez noté avec perspicacité, à faire le tour exhaustif de la question des sans-abris, mais se borne beaucoup plus modestement à s’intéresser aux réponses d’urgence apportées au problème.
      Dès lors, peu importe que le bénéficiaire des bottes soit dans la rue par choix, par accident ou par alcoolisme, il n’en demeure pas moins que ce jour là, il se trouvait pieds nus par des températures négatives.
      A moins qu’il ne faille comprendre que selon vous, avant d’aller lui acheter ces bottes, le policier aurait du mener une enquête exhaustive sur le pourquoi de la situation…
      Et effectivement, on peut en tirer des enseignements en termes de philosophie politique, y compris que des choix de vie (puisque vous nous apprenez que dans le cas présenté c’en est un) objectivement désastrueux n’excluent pas pour autant la fraternité.

  • Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.

    La charité relève des Église et/ou de la société civile, certainement pas l’État. L’État détruit la charité en la nationalisant.

    La charité d’État n’est pas un invasion de la religion et de la société civile par l’État; c’est au contraire le signe de l’appropriation de l’État par une religion qui n’admet pas la distinction, et qui revendique un pouvoir total.

    Cette religion est le socialisme.
    Une religion séculière, férocement intolérante, totalitaire, qui se veut autorité morale et régalienne et qui, logiquement, ne reconnaît pas no plus l’autonomie de la société civile, qu’elle contrôle par le biais d’associations subventionnées.

  • Très bien.

    En France en particulier, il est toujours bon de rappeler que la solidarité étatiste n’est pas la fraternité de la devise nationale. Bien qu’elle soit en train de la remplacer, sous l’effet du dévoiement du sens des mots dû à un profond égarement moral, la solidarité socialiste s’oppose à la fraternité. Bien sûr, le même dévoiement affecte la notion d’égalité. Et ne parlons pas de la liberté, pour ce qu’il en reste…

  • La suite de l’histoire est tout aussi éclairante. Le SDF a été retrouvé par des journalistes, et était toujours pieds-nus.

    Aux journalistes l’on interrogé, il a expliqué que c’était trop dangereux de porter des chaussures, il risquait de se faire agresser et même tuer par quelqu’un pour les lui voler.

    Comme quoi, quand l’état se mêle de ce qui ne le regarde pas, il néglige une de ses fonctions premières : assurer la sécurité des biens et des personnes, d’autant plus, si ces personnes sont faibles.

  • Entre le SDF qui ne demande rien et le mendiant par métier, elle est belle la jujotte qui fera que l’on donne au bon et non au poltron

    • @Lafayette
      pour info, et je parle en connaissant le terrain (ma femme distribue de la soupe au secours catholique et chez les Restos du coeur), chez beaucoup de SDF, boire du rouge qui tache, c’est pas juste pour se saouler, c’est aussi pour avoir chaud, oublier la faim et dormir, ce qu’ils ne peuvent pas avoir en mangeant seulement du pain et de la soupe. Les SDF ont constamment froid la nuit, même en été.

  • Je ne suis pas favorable à l’argumentation émotionnelle. Présenter deux situations qui n’ont rien à voir pour montrer inefficacité de l’état dans l’aide aux sans-abris n’est pas super honnête. Le don, c’est très sympa mais c’est surtout incertain. Dans le cadre de l’aide aux personnes sans-abri, je crois que l’état à sa place. L’aide doit être régulière et non dépendre du bon vouloir de chacun. Par exemple, dans les centres qui redistribue de la nourriture aux sdf, il existe un phénomène de non-répartition. En gros, dans les collectes alimentaires les gens ont tendances à donner un paquet de pates mais jamais de sauces tomates. On se retrouve donc avec des kilos de pâtes avec rien d’autres. C’est pareil avec les collectes de vêtement, il est souvent rare de donner un pantalon. Les centres pour sans abris recoivent énormément de pull et t-shirt mais rarement des pantalons et JAMAIS de slip ou de chaussettes. Parfois, la main invisible ne fonctionne tout simplement pas. De plus, l’accueil de personne marginalisée bien souvent atteinte de troubles psychiatriques nécessite souvent le recours à une main d’œuvre professionnels. Les bénévoles, ils sont bien gentils mais face à des sdf qui peuvent avoir des épisodes psychotiques ou de l’auto-mutilation, il faut des professionnels. Et les professionnels, ils faut les payer et avec autres choses que l’argent de la manche. Mais, il est par contre clair que la bureaucratie est une véritable fléau dans le secteur qui rend impossible tout projet innovant. L’analyse concernant les subsides et divisions étatiques est tout à fait juste. Aujourd’hui, le temps de travail des travailleurs social c’est 50% de travail administratif pour justifier son job à l’état, 25% dans des réunions de partenariats et autres réseau, on a finalement que 25% de temps de travail avec le public. Enfin, de ces 25% il faut décompter le temps passé sur Facebook. Je crois qu’une rationalisation du secteur est nécessaire par contre laisser la charité au hasard c’est très risqué. Il existe, pour moi, certains secteur qui ne peuvent pas fonctionner sans état et la lutte contre la précarité en fait partie, je pense.

    • Les associations n’ont rien a envier à l’état en matière de régularité, ni en matière d’embauche de personnel compétent. Par contre l’argent qui est collecté de force par l’état leur manque sérieusement, et les réglementations ubuesque leur mettent des bâtons dans les roues.
      Ce que l’état fait, le privé peut le faire, et rarement moins bien.

      Il faudrait justifier votre affirmation selon laquelle la lutte contre la précarité ne peut pas fonctionner sans état.

    • Vincent : « En gros, dans les collectes alimentaires les gens ont tendances à donner un paquet de pates mais jamais de sauces tomates.  »
      ———————————
      C’est totalement FAUX. Les collecteurs alimentaires distribuent des fiches à l’entrée des hypers sur ce qu’ils conseillent de donner selon leur besoin. Les gens donnent de tout, ça va de la crème pour les mains jusqu’aux bonbons (pour les fêtes) en passant par la sauce tomate et même des fruits. Si vous donnez n’importe quoi, vous risquez même de vous faire engueuler !
      De même pour les vêtements, il ne manque rien, excepté bien sûr les sous-vêtements mais ça s’achète pour pas cher du tout. Les dons de vêtements il y en a tellement qu’on ne sait quoi en faire, ce qui manque, c’est les bénévoles pour les trier et pour tenir les permanences !

      Et puis insinuer que l’Etat ferait mieux que le privé en matière caritative, alors que par définition, c’est le domaine par excellence où le privé s’exerce avec le coeur, c’est quand même une affirmation extraordinaire qui demanderait des preuves extraordinaires. Vu vos arguments totalement déconnectés de la réalité, désolé de ne pas être impressionné.

      ———————————————-
      « Il existe, pour moi, certains secteur qui ne peuvent pas fonctionner sans état et la lutte contre la précarité en fait partie, je pense. »
      ———————————————-
      On a déjà laissé la « lutte contre la précarité » à l’Etat depuis des décennies et force est de constater que la précarité augmente. Si c’est ça que vous appelez « fonctionner », c’est que les mots ne veulent plus rien dire.

      • « On a déjà laissé la « lutte contre la précarité » à l’Etat depuis des décennies et force est de constater que la précarité augmente. Si c’est ça que vous appelez « fonctionner », c’est que les mots ne veulent plus rien dire. »
        L’Etat doit pouvoir se donner les moyens d’être efficace.
        Que la charité individuelle, privée puisse exister est une bonne chose. Mais on ne pourrait s’y limiter. Une société uniquement caritative implique que les riches ont le bon vouloir de vie et de mort sur les pauvres, cela semblait normal sous l’ancien régime, mais c’est insupportable pour la République.
        Ce n’est pas facile de réaliser une politique de solidarité et de répartition des richesses efficace, outre la déviance bureaucratique, il faut sans cesse lutter contre ceux qui estiment que la solidarité relève de leur bon vouloir.

        • Ce qui est inadmissible c’est que chaque gouvernement depuis, au moins, les années 70, c’est ingénié à fabriquer des pauvres, avec des mesures telles que le smic, le contrôle des loyers, les logements sociaux…

          Notre sociale-démocracie crée des pauvres et prétend les aider ensuite, et en les aidant, crée encore plus de pauvres. De qui se moque-t’on?

          • Sans blague, il n’y avait pas de pauvres avant les années 70 ?

            Je croyais qu’avant les logements sociaux ils vivaient dans des bidonvilles, et qu’avant le smic ils devaient bosser 12h par jour à l’usine pour pouvoir manger.

        • Guillaume : « outre la déviance bureaucratique, il faut sans cesse lutter contre ceux qui estiment que la solidarité relève de leur bon vouloir. »
          ——————————–
          « Ceux qui estiment que la solidarité relève de leur bon vouloir » n’ont jamais empêché l’Etat d’étendre ses aides sociales toujours plus, ni au fond de commerce de la charité obligatoire de prospérer, ni aux hommes politiques de faire passer toujours plus de lois et de moyens pour « aider » les pauvres (avec l’efficacité qu’on connaît). Faut arrêter votre délire hein.

          Soit vous êtes complètement parano, soit vous êtes d’une mauvaise foi crasse et vous vivez en plein déni pour insinuer que ceux qui protestent contre l’inefficacité flagrante des aides publiques puissent avoir une quelconque responsabilité dans cette inefficacité.

  • Peut on uniquement compter sur la bonne volonté et l’altruisme des individus. En tant qu’agent économique rationnel, quel intérêt ais-je à aider mon semblable ? La charité c’est bien, mais seule la solidarité nationale, avec l’aide de la « violence légitime » d’Etat, permettra de lutter efficacement contre la grande précarité. Réquisitions de logements vides, construction de logements à prix abordables, etc.

    • Deux choses, Guillaume
      1. Le don gratuit n’est pas la seule façon d’aider le sort des démunis; il y a également la solidarité, qui consiste à donner pourvu que l’autre donne en retour. Le marché libre c’est la solidarité des intérêts: les échanges économiques sont autant de formes de solidarité toujours plus avantageuses pourvu qu’on laisse libre cours à l’économie. C’est le capitalisme qui a permis aux plus pauvres d’avoir un travail et de gagner un salaire.

      2. Entraver les échanges c’est entraver l’harmonie spontanée des intérêts.

    • En tan qu’agent économique rationnel, j’ai des besoins, et aider mes semblables peut en faire partie. Et en regardant comment le privé se comporte au sujet du caritatif dans des pays plus libres que le nôtre (et même dans le nôtre), on s’apercoit que beaucoup d’agents économiques rationnels ont ce genre de besoins, et sont prêt à payer pour le satisfaire.

      • Et bien faites, mon ami, faites. Dieu vous le rendra.
        En aucun cas cependant, l’altruisme individuel n’a à se substituer au devoir de solidarité nationale.

        • On fait ce que l’on peut mais ils nous est arrivé d’accueillir jusqu’à 3-4 jeunes en délicatesse avec le logement, leurs parents (parfois très aisés) ne leur laissant plus de solution d’hébergement. Pendant ce temps-là, et effectivement j’en ai pris conscience à cette occasion, d’autres dormaient dans des voitures dans la rue centrale de la commune dont notre ministre actuel de la Ville était le maire. Les services sociaux ne faisaient que constater.

  • @ Guillaume

    « Je croyais qu’avant les logements sociaux ils vivaient dans des bidonvilles, et qu’avant le smic ils devaient bosser 12h par jour à l’usine pour pouvoir manger. »

    Votre ironie est d’autant plus déplacée que vous dîtes des âneries monstrueuses… Avant la naissance de Jésus Christ, il n’y avait pas de religion monothéiste?

    • Les logements sociaux ont bel et bien été construits pour répondre à la pénurie de logements qui forçait des milliers de Français à vivre dans des bidonvilles. Le libre marché de l’immobilier semblait avoir quelques lacunes.

    • En fait je ne comprends pas le rapport avec Jesus Christ ?

      • l’ânerie que vous sortez est comparable à celle d’affirmer qu’il n’y avait pas de monothéisme avant JC.

        • des milliers d’années d’histoire de la pauvreté
          prouvent que j’ai raison.
          Je ne sais pas si nos politiciens socio-démocrates en sont capables, mais il est certain qu’on peut, par l’action publique, réduire drastiquement les inégalités et la pauvreté. Le nier est de la mauvaise foi dogmatique.

          • http://minarchiste.files.wordpress.com/2010/12/world_gdp_per_capita.jpg

            Ce petit document, tiré des travaux de Bradford Delong, montre que le libéralisme a permis au niveau de vie global d’exploser dès le XIXème siècle.

          • Guillaume : « des milliers d’années d’histoire de la pauvreté prouvent que j’ai raison. »
            ——————————-
            Des milliers d’années d’histoire de la pauvreté prouvent que vous avez tort. CQFD.

            ——————————————————————–
            Guillaume : « il est certain qu’on peut, par l’action publique, réduire drastiquement les inégalités et la pauvreté. »
            ——————————————————————–
            Il est certain que SANS l’action publique, on peut réduire drastiquement les inégalités et la pauvreté.

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