La ville de New York fut jadis l’orgueil de son pays et une influence sans pareille – dans certains pays, dire qu’on vient de NY veut simplement dire qu’on vit aux États-Unis.
Mais comme trop d’États à tendance démocrate, l’Empire State a connu un fort déclin et n’est plus que l’ombre de lui-même. En fait, c’est l’un des endroits ayant franchi le cap de « l’inversion ultime » d’Ayn Rand : le gouvernement fait ce qu’il veut et les citoyens doivent implorer sa permission.
Ça a crevé les yeux lors d’une récente décision de la Cour suprême fédérale au sujet du droit au port d’arme. Dans une décision six contre trois, la haute cour a jugé anticonstitutionnelles les mesures de New York imposant la justification du permis de port d’arme. « Le Second amendement n’est pas un droit de seconde classe », citait la décision.
La gouverneure Kathy Hochul s’en est scandalisée, affirmant qu’il revient aux États de réglementer comme bon leur semble les armes à feu. Je me demande son opinion sur les limites à un procès juste et équitable ou la liberté de presse…
À cette fin, Hochul a légiféré sur le port d’arme comme si la Cour suprême n’avait rien énoncé. Entre autres, les postulants pour un permis devront remettre l’historique de leurs médias sociaux afin que les officiels jugent de son caractère. Ils devront également donner quatre références et subir un interro… heu, passer une entrevue. Aussi la loi bannit-elle les armes à feu virtuellement partout, y compris à Times Square – des endroits « à risque », selon elle. Finalement, Hochul a même eu l’audace de dire sans sourciller qu’elle se fiche de savoir si les détenteurs de permis de port d’arme commettent plus de crimes que les autres personnes.
L’Ordre des shérifs de l’État questionne déjà cette loi, affirmant qu’il n’aurait pas les moyens de mener ces enquêtes et doutant de sa constitutionalité à cause d’une invasion de la vie privée.
Impossible de se défendre
Mais même si Hochul avait simplement accepté l’évidence que le port d’arme est un droit individuel, ses procureurs régionaux se seraient occupés de jeter un froid sur quiconque voulant défendre sa personne.
Il y a quelques jours à peine, le propriétaire d’une bodega de Harlem a été confronté au copain enragé d’une femme dont la carte gouvernementale avait été refusée. Acculé littéralement au pied du mur, le vieil homme s’est défendu avec un couteau, frappant mortellement son assaillant.
Naturellement, une fois sur les lieux, la police a… arrêté l’homme qui a fait face à des accusations de meurtre au second degré. Sa caution fut initialement fixée à 250 000 dollars, mais grâce à un tollé public elle fut réduite à « seulement » 50 000 dollars.
Heureusement que les propriétaires de bodega se sont unis pour secourir l’un des leurs. Les sites de sociofinancement avait promptement stoppé une levée de fonds sur leurs sites parce qu’ils prétendent interdire « l’aide aux personnes accusées de crimes violents ». Sauf si lesdits accusés ont l’immunité démocrate et sont associés aux émeutes de Black Lives Matter ou à des meurtres contre des blancs…
C’est à se demander si le procureur régional ne fait pas preuve d’un double standard flagrant. Depuis son entrée au pouvoir (il est élu) en janvier, il s’est vanté de réduire le nombre de crimes/leur gravité comme trop de ses collègues wokes dans d’autres grandes villes à majorité démocrate. Plusieurs criminels n’ont guère eu plus qu’une tape sur les doigts pour des crimes qui, jadis, laissaient les coupables derrière les barreaux pour une longue période.
Mais quand vient le temps de se défendre contre des assaillants – la copine du poignardé a frappé le propriétaire au bras – il semble qu’il faille laisser la main de Dieu agir et prier que n’augmentent pas les statistiques de meurtres, à la hausse depuis le début de la pandémie.
Bref, les récentes actions des politiciens de New York montrent pourquoi l’État a perdu autant de sa population. De l’envoi de gens infectés dans les hospices à une attitude permissive envers les criminels récidivistes, ils montrent qu’ils ont un souci minime de la vie de leurs concitoyens.
Ils se demandent ensuite pourquoi la confiance envers les politiciens est en chute libre…