
Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume-Uni
La partie est bientôt finie. La Grèce doit rembourser sa prochaine part de dette avant le 17 octobre, et les marchés s’attendent désormais à ce que j’avais prévu depuis longtemps : un défaut de paiement à grande échelle. Il est possible qu’un nouveau plan de sauvetage soit élaboré, et que l’effondrement soit retardé de quelques mois supplémentaires. Dans tous les cas, les banques européennes approchent de leur « moment Lehman ». Voilà la tempête annoncée depuis longtemps, qui fut longue à venir mais s’annonce durable.
Désormais, toutes les options sont mauvaises. Le moins mauvais scénario serait une rapide désintégration de l’euro dans les formes, autorisant la Grèce et les pays environnants à dévaluer et à rechercher une croissance stimulée par l’exportation. Le pire serait de nier la réalité, poursuivre en l’état tant bien que mal, avec pour conséquence une catastrophe qui n’en sera que plus terrible quand elle arrivera. Il n’est pas difficile de deviner quelle option privilégiera Bruxelles.
Je le dis souvent, Shakespeare a quelque chose à nous dire sur tous les sujets, y compris sur la façon dont les eurocrates auront provoqué leur propre perte :
The plague of Greece upon thee, thou mongrel beef-witted lord!
[Que la peste grecque t’emporte, seigneur batard à l’esprit bovin!]
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Sur le web
Traduction : ML pour Contrepoints
Je ne commente pas l’intérêt économique de garder à tout coût la zone euro, mais il y a un autre problème :
la Grèce a une situation géographique stratégique : elle sert de tampon oriental à l’Europe. Si la Grèce sort de la zone euro (voir de l’UE), n’aurait-il pas un risque de fragiliser d’avantage les frontières européennes (émigration, islamisme, etc) ?
La Grèce N’A PAS une situation géographique stratégique, et elle ne sert pas de tampon oriental à l’Europe. Et quand à la question des frontières … c’est quoi, les frontières terrestres de la Grèce ?
Au moins ces quelques lignes ont le mérite de la clarté !