La Une de l’hebdomadaire d’information Allemand Focus de cette semaine montre une photo du président de la banque centrale Européenne Jean-Claude Trichet, accompagné d’un gros titre dramatique : “Cet homme met votre argent en danger”. Et, tout aussi alarmiste, on trouve sur la même page, comme commentaire, “la bombe à retardement des taux d’intérêts fait tic tac : les banquiers centraux mettent en danger la prospérité.”
Le magazine demande si la banque centrale Européenne va elle-même devenir une “bad bank”, en avançant l’argument que les bas taux d’intérêts actuels, l’achat de bons d’emprunts pourris et l’aide aux banques privées, causent du tort aux épargnants et aux investisseurs.
Il cite des experts qui disent que les compagnies d’assurance vie ne pourront offrir que des retours de 1,75% l’année prochaine, bien en deça de leur cible de 4%, faisant écho à des soucis similaires aux Pays Bas.
Focus note que les banques centrales hors de la zone Euro se sont aussi engagées dans des politiques controversées de taux d’intérêts bas (poussant au passage Ambrose Evans-Pritchard du Telegraph à appeler à la fermeture de la réserve fédérale des Etats-Unis).
La différence c’est qu’il pourrait y avoir un soutien démocratique pour ce genre de politiques en Amérique (et au Royaume Uni) puisque la logique qui les sous tend, qu’elle soit correcte ou non, est taillée sur mesure pour les besoins spécifiques de l’économie des Etats-Unis et des épargnants et contribuables Américains. En Euroland, ça n’est clairement pas le cas, parce que la monnaie unique complique les intérêts nationaux et crée une inadéquation entre les politiques économiques et monétaires.
Mais, vu d’Allemagne, la toile d’araignée des alternatives faisant face à l’Europe et en train de devenir de plus en plus claire : par exemple, une exposition massive à la dette de gouvernements étrangers et des coupes dans les retraites et l’épargne, à mettre dans la balance avec les avantages de garder la Grèce, et d’autres,dans l’Euro.
Merci de souligner cet article de focus.
Ceci étant faites attention à l’orthographe:
“Mais, vu d’Allemagne, la toile d’araignée des alternatives faisant face à l’Europe EST en train de devenir de plus en plus claire”
De plus, vos arguments sont peu clairs. On ne sait si vous prétendez que les politiques de QE aux US pourraient bénéficier du soutien de la population ou son contraire. Quoi qu’il en soit ces politiques de QE son mauvaises comme il est écrit dans cet article (et bien d’autres):
http://blog.turgot.org/index.php?post/Politiques-%C3%A9conomiques-%3A-ce-qu-il-ne-faut-pas-faIre-et-%28et-que-l-on-fait%29%2C-et-ce-qu-il-faudrait-faire
In fine votre conclusion est inachevée: quel est donc l’intérêt pour les Allemands de garder la Grèce dans l’Euro (3% du PIB européen et un Etat en faillite) ?
On aimerait un article plus et mieux construit. Vous le reprenez ?
A+
Merci pour les remarques. Cet article est repris tel quel de Open Europe, avec les avantages et incovénients que ça représente (la faute de frappe, elle, est nôtre, elle ne vient pas d’eux).
Sur les USA : l’article dit que, indépendemment de savoir la politique suivie est la bonne, elle a au moins un légitimité démocratique. Alors qu’en Europe non.
Sur le choix que préfèrerait l’électorat Allemands face à l’alternative qui se présente à eux, si on le laissait se prononcer: l’article choisit la suggestion, partant du principe que le lecteur, aidé par la teneur de la une de Focus, peut très facilement se faire sa propre idée sur la question.