Gaspard Koenig : "Je ne suis pas antilibéral !"
"N’oublions pas ce qui fait le sel du libéralisme : l’individu dans sa singularité, son imprévisibilité, sa propension à errer et à se tromper." Une tribune de Gaspard Koenig.
"N’oublions pas ce qui fait le sel du libéralisme : l’individu dans sa singularité, son imprévisibilité, sa propension à errer et à se tromper." Une tribune de Gaspard Koenig.
Si la France est un enfer, celui-ci n'est pas néolibéral. La bonne foi intellectuelle commanderait de parler, peut-être pas d’enfer, mais au minimum de dystopie socialisante.
Chaque jour on nous ressert désormais l’idée qu’on va bâtir un nouveau monde. Dans lequel, bien sûr, il sera mis fin à cette horreur suprême que constitue le « néolibéralisme ».
Le mantra récité en chœur par toutes les composantes de la gauche est que nous assistons à une crise du capitalisme, qu’il convient de réformer, voire de remplacer.
Pourquoi le libéralisme n’est pas un concept abstrait dénué de toute réalité, mais pas non plus ce qu’on lui prête de manière tout aussi abstraite ou farfelue.
Retourner le discours sur la "stratégie du choc libéral", se demander de qui il émane, à quelle matrice idéologique il appartient, permet de voir avec plus de lucidité le genre de politiques qu’il permet de justifier.
Que d'idées reçues à propos du « néolibéralisme », chimère tant fantasmée devenue un bouc émissaire bien commode pour expliquer toutes les fautes et malheurs du monde.
Il serait grand temps pour les intellectuels antilibéraux de se renseigner un minimum sur la pensée libérale, victime d’un flot de critiques contradictoires et sans rapport avec ce qu’elle défend réellement…
En ces temps qui devraient laisser place à un peu plus d’humilité, certains semblent s’engouffrer une fois de plus dans leur idéologie pour poursuivre leurs fantasmes habituels.
Certains se mettent à voir en Macron un président qui a pris un virage à gauche, et que c'est le libéralisme qui est le responsable de cette crise. Mais comment peuvent-ils affirmer cela ? Décryptage.
La liberté comme conquête de la culture occidentale, qu’il s’agit de préserver.
Il n’y a pas plus de libéralisme économique en France que de beurre en branche. Plus le temps passe, et plus l’État en France se boursoufle, à rebours de ce que prône le libéralisme.
Accuser « la dérégulation, le libre-échange, les multinationales » en France quand on voit les progrès constants de la dépense publique, de l’État, de sa fiscalité délirante et de son personnel bureaucratique indéboulonnable paraît aberrant.
Sous la bannière "Non au néolibéralisme", le collectif Tam Tam attaque le gouvernement fédéral en Belgique. Mais le néolibéralisme est un mot inventé par la gauche pour mettre sur le dos des libéraux la faillite de la social-démocratie.
Si l'expérience « néolibérale » du Chili était un échec, alors pourquoi ce pays est-il le plus prospère de l'Amérique latine ?
L'économie n'est pas une simple idéologie, que l’on parle de néolibéralisme ou de capitalisme. Ce n'est pas un ensemble de théories ou d'opinions émotionnelles, mais un ensemble de faits dans un contexte donné sans jugements de valeur.
Pourquoi le néolibéralisme n’est pas cet impérialisme cupide, ravageur et immoral.
Le terme "néolibéral" est un croque-mitaine, une sorte de mot "Schtroumpf" utilisé pour désigner parfois du libéralisme, mais le plus souvent, pour s'offusquer de n'importe quel aspect déplaisant — ou vu comme tel — de la société contemporaine.
Le FMI semble avoir oublié que le libéralisme n'est pas la loi de la jungle, et que grâce à lui, les inégalités régressent et jamais la pauvreté n’a connu un tel recul dans l’histoire.
Qui aura le courage de dire que la Belgique n'est pas victime du "néolibéralisme", mais bien d'un excès d'intervention publique ?