Pour un traité de libre-échange entre l’Union européenne et l’Indonésie

« Un traité de libre-échange peut respecter les intérêts agricoles des deux parties et être populaire » Une tribune de Guillaume Périgois

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Pour un traité de libre-échange entre l’Union européenne et l’Indonésie

Publié le 4 février 2024
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Près de la moitié de la population mondiale votera en 2024 dans un contexte de troubles internationaux. Les électeurs de l’Union européenne éliront leurs représentants au Parlement européen les 6 et 9 juin 2024. Une quarantaine d’élections auront également lieu dans le monde, notamment aux États-Unis, en Inde, en Indonésie, en Russie et au Mexique.

L’Union européenne se trouve à un trounant en 2024, confrontée à la nécessité de redéfinir ses relations avec un autre géant démographique et commercial, l’Indonésie. Alors que les deux entités s’apprêtent à vivre des élections importantes, l’influence combinée de plus de 700 millions de personnes pourrait ouvrir la voie à la réinitialisation d’un partenariat qui a été entaché par les conflits politiques, les contestations juridiques et l’absence flagrante d’un accord de libre-échange.

 

L’Indonésie, troisième plus grande démocratie du monde

L’histoire de l’Indonésie est tissée de cultures et d’influences diverses. Autrefois plaque tournante du commerce des épices, l’archipel a connu l’essor et le déclin de puissants royaumes, dont celui de Srivijaya et de Majapahit. La colonisation par les Hollandais au XVIIème siècle a ouvert la voie à la lutte pour l’indépendance de l’Indonésie, qui a culminé avec sa proclamation en 1945. Après l’indépendance, la nation asiatique a été confrontée à des défis politiques et économiques, notamment le régime autoritaire de Suharto, jusqu’à l’avènement de la démocratie en 1998.

Aujourd’hui, l’Indonésie est un exemple de résilience. Le pays, qui compte aujourd’hui plus de 270 millions d’habitants, a connu une croissance économique constante et s’est imposé comme un acteur clé en Asie du Sud-Est. Dans ce pays démocratique et dynamique, les prochaines élections seront l’occasion de donner un mandat pour des politiques qui peuvent propulser l’Indonésie sur la scène mondiale.

 

Un accord de libre-échange opportun avec le pays le plus peuplé d’Asie du Sud-Est

L’Union européenne a négocié avec succès plusieurs accords de libre-échange avec différents blocs, renforçant ainsi ses liens économiques sur la scène mondiale. Parmi les accords les plus importants, citons les partenariats avec le Canada (CETA), le Japon et le bloc Mercosur en Amérique du Sud. Ces accords ont permis de faciliter l’accès aux marchés, de réduire les droits de douane et de stimuler les investissements transfrontaliers.

Depuis juillet 2016, l’Union négocie donc avec l’Indonésie dans le but de conclure un accord dont la portée serait similaire à celle des accords commerciaux conclus par Bruxelles avec Singapour en 2014 et avec le Viêt Nam en 2015.

À l’instar des accords existants, la position unique de l’Indonésie en tant que marché majeur pour les biens et services haut de gamme, associée à son influence régionale, offre à l’Union européenne une porte d’accès au dynamisme économique de l’Asie du Sud-Est. En donnant la priorité à un accord de libre-échange global avec l’Indonésie, l’Union européenne ne diversifierait pas seulement son portefeuille économique, mais se positionnerait aussi stratégiquement dans une région à l’immense potentiel.

Le libre-échange favorise la croissance économique en élargissant l’accès au marché, en promouvant une concurrence saine et en stimulant l’innovation. L’abaissement des barrières commerciales permet une allocation efficace des ressources, une spécialisation basée sur l’avantage comparatif et un plus grand choix pour les consommateurs. Les consommateurs européens et indonésiens bénéficieraient d’un plus large éventail de biens et de services à des prix plus compétitifs, ce qui améliorerait en fin de compte leur niveau de vie.

Par exemple, les produits de luxe français, réputés dans le monde entier, trouveraient un marché florissant dans la classe moyenne en expansion de l’Indonésie. Les produits français emblématiques ont tout à gagner d’une réduction des droits de douane et d’une plus grande accessibilité. Les collaborations dans des domaines tels que les énergies renouvelables, les infrastructures intelligentes et les technologies numériques pourraient ouvrir la voie à des partenariats mutuellement bénéfiques. Alors que l’Indonésie, membre du G20, vise un développement durable, l’expertise française dans ces secteurs deviendrait un atout qui s’alignerait sur les priorités économiques des deux nations.

De surcroît, le renforcement des liens économiques avec l’Indonésie pourrait servir de doux contrepoids à l’influence croissante de la Chine dans la région, sans avoir recours à des manœuvres ouvertement politiques ou militaires. En substance, un accord de libre-échange avec l’Indonésie serait un outil sophistiqué dans l’arsenal diplomatique de l’Union européenne, facilitant l’influence et la stabilité dans une partie du monde stratégiquement cruciale.

Mais le renforcement des liens économiques n’est pas seulement une question de commerce et d’influence ; c’est aussi un outil qui permet de promouvoir la compréhension entre des sociétés différentes. Des économies interconnectées sont moins susceptibles d’entrer en conflit. Dans ce contexte, un accord de libre-échange bien négocié ne renforcerait pas seulement la prospérité économique des deux blocs, mais jetterait également les bases d’une relation géopolitique plus solide.

 

Les gagnants et les perdants d’un accord avec l’Indonésie

Un accord de libre-échange devrait entraîner une augmentation globale du PIB et des échanges tant pour l’Union européenne que pour l’Indonésie. Les résultats de l’analyse d’impact menée par l’Union européenne indiquent que d’ici 2032, les augmentations attendues du PIB de l’Union se situeront entre 2,46 et 3,09 milliards d’euros. Pour l’Indonésie, les gains attendus sont plus prononcés, avec des augmentations prévues du PIB allant de 4,56 milliards d’euros à 5,19 milliards d’euros d’ici 2032. 

L’étude prévoit des augmentations significatives de la production et des exportations de produits industriels en provenance de l’Union européenne. Les secteurs les plus susceptibles de connaître des hausses à la production et à l’exportation sont les véhicules à moteur et pièces détachées, papier et produits en papier, produits chimiques, caoutchouc et plastique. Pour l’Indonésie, on s’attend à des augmentations significatives de la production et des exportations de textiles, de vêtements et de chaussures.

Alors que les gains globaux devraient être positifs, certains secteurs devraient connaître des baisses de production et d’exportations globales. Pour l’Union européenne, celles-ci devraient se produire dans les secteurs du textile, de l’habillement et de la chaussure, tandis que l’Indonésie devrait connaître des baisses dans les secteurs des véhicules à moteur et de leurs pièces détachées, des machines, du papier et des produits en papier, des produits chimiques, du caoutchouc, du plastique et des produits métalliques.

 

Quel impact sur nos agriculteurs ?

En ce qui concerne l’agroalimentaire, l’étude d’impact prévoit que l’accord pourrait entraîner une augmentation de la production de produits laitiers et de boissons alcoolisées dans l’Union européenne, tandis que les exportations bilatérales d’aliments transformés devraient également augmenter en Indonésie. 

En effet, il est impossible d’affirmer que le secteur agricole français pourrait se trouver lésé par un éventuel accord de libre-échange avec l’Indonésie. En effet, la France produit surtout des céréales (blé, maïs, orge), de la betterave sucrière, du tournesol, des pommes de terres, du colza, des fruits, du lait de vache, du vin, de la viande bovine et porcine. De son côté, la production agricole de l’Indonésie, pays soumis à un climat chaud et tropical, est dominée par les produits suivants : riz, huile de palme, caoutchouc naturel, thé, noix de coco, fruits tropicaux (bananes, mangues, ananas, etc.), café, cacao, soja, poissons et fruits de mer. On le voit, les deux pays, soumis à des climats que tout oppose, ont une production agricole aussi différente que complémentaire.

La Copa-Cogeca, le groupe de pression des agriculteurs européens à Bruxelles, estime que « en ce qui concerne les ambitions de l’agenda commercial européen (par exemple l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Mercosur et l’Indonésie), nous soutenons les efforts de l’Europe pour trouver de nouveaux marchés, en particulier dans les régions du monde qui connaissent une croissance rapide. Nous pensons toutefois que les accords doivent être équilibrés en ce qui concerne le chapitre agricole. »

Preuve qu’un traité de libre-échange peut respecter les intérêts agricoles des deux parties et être populaire, la Suisse a conclu un accord de libre-échange avec l’Indonésie en décembre 2018. Les citoyens suisses, dont l’avis a été demandé par referendum d’une façon inédite sur un traité de libre-échange, a accepté l’accord. 

 

Le nickel, le véritable enjeu des négociations ?

« Pour l’Union européenne, le véritable enjeu des négociations est lié à l’accès aux matières premières », estime Alan Hervé, Professeur à Institut d’études politiques de Rennes et auteur de l’ouvrage Les accords de libre-échange de l’Union européenne, publié en décembre 2023. 

Contacté par Contrepoints, il souligne que c’est l’accès au nickel qui fait l’originalité de ces négociations entre Bruxelles et Jakarta. L’Indonésie a en effet interdit l’exportation de minerai de nickel en 2020, affirmant son droit à stimuler son économie et à créer des emplois en remontant dans la chaîne de valeur, notamment pour développer son industrie locale de batterie pour les véhicules électriques. L’Indonésie, premier exportateur mondial de nickel avant cette interdiction, représente donc pour l’Europe une source d’approvisionnement potentielle très intéressante. Un contentieux a notamment été engagé par l’Union européenne devant l’OMC à ce sujet.

Pour Alan Hervé, « quand l’Union européenne négocie, elle essaie d’obtenir un accès au marché du pays-tiers. Là, un des enjeux premiers est de sécuriser des règles sur l’accès aux matières premières indonésiennes, ce pays appliquant beaucoup de mesures de restriction à l’export ». Si jamais les négociations devaient aboutir, « il y aurait sans doute des clauses qui porteront sur ces points de frictions avec, du côté de l’Union européenne, des garanties d’approvisionnement, mais aussi sans doute, du côté indonésien, la volonté de maintenir des mesures de sauvegarde et des possibilités de maintenir des mesures de restrictions dans certains cas. » 

 

Une opportunité à saisir

Malgré des aspects prometteurs, les relations Union européenne-Indonésie connaissent des difficultés. Celles-ci sont particulièrement évidentes lorsque l’Union impose des barrières commerciales et des droits de douane sur les produits indonésiens, notamment sur le cacao, le café, l’huile de palme, l’acier et le bois. À Jakarta, ces actions ont alimenté une certaine méfiance, créant un obstacle à la promotion d’un partenariat mutuellement bénéfique.

Comme le disait Frédéric Bastiat, les mesures protectionnistes, telles que les droits de douane, reviennent à briser des vitres pour stimuler l’activité économique : elles créent un avantage visible (la protection de l’industrie nationale) mais négligent les coûts invisibles (les pertes d’opportunités et les inefficacités économiques).

Alors que l’Union européenne est confrontée à la baisse de ses exportations vers des marchés comme la Chine, et à la menace de tarifs douaniers de la part d’un probable gouvernement Trump, le moment est plus que jamais venu de recalibrer sa stratégie. En resserrant ses liens avec l’Indonésie, l’Union pourrait tirer parti d’une économie dynamique et s’assurer ainsi un avantage stratégique sur des concurrents tels que les États-Unis, la Chine, et même des acteurs plus modestes comme le Royaume-Uni et la Turquie, qui s’efforcent de renforcer leurs relations commerciales avec Jakarta. Ces pays ont conclu que les mesures unilatérales contre les exportations indonésiennes étaient contre-productives. À l’Union européenne de leur emboîter le pas.

Si elle veut surfer avec succès sur cette vague diplomatique, l’Union européenne devra adopter une approche pragmatique. Après les élections indonésiennes de février, le nouveau président indonésien offrira une occasion unique de prendre un nouveau départ, et Bruxelles devra faire preuve de proactivité. Pour établir un dialogue constructif avec Jakarta, il faudra s’attaquer à la cause première de ces relations tendues : les barrières commerciales imposées par Bruxelles.

L’huile de palme, l’une des principales pommes de discorde entre les deux zones, est emblématique des défis auxquels l’Union européenne est confrontée dans ses relations avec l’Indonésie. Alors que l’Union s’oriente vers le développement durable, il est impératif de trouver un terrain d’entente avec l’Indonésie, un pays fortement tributaire de la production d’huile de palme. Il est primordial de trouver un équilibre qui encourage les pratiques durables indonésiennes sans étouffer la croissance économique du pays et l’Union européenne doit mettre fin à certaines barrières commerciales manifestement protectionnistes qui nuisent aux exportations indonésiennes.

 

Alors que l’Union européenne cherche à relever ces défis, un accord de libre-échange global et mutuellement bénéfique avec l’Indonésie doit être une priorité. Si elle n’agit pas maintenant, l’Union risque d’être mise à l’écart alors que d’autres acteurs mondiaux renforcent leurs liens avec l’Indonésie et l’Asie du Sud-Est, ce qui désavantagerait Bruxelles dans le paysage en constante évolution du commerce international.

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  • Le tour est maintenant pris. Un article par jour interminablement long, déclinant tous les aspects d’un problème (et ça, on ne peut pas lui reprocher). Écrit dans une langue de bois, politiquement correcte, Macron compatible et faisant toute sa place aux mythes et légendes écologiques actuelles. Tout cela dans un style,… Pardon, sans aucun style ! Finis les billets d’humeur et d’humour, ainsi que les articles incisifs et percutants comme ceux de H16. Si Contrepoints veut convertir au libéralisme de nouveaux lecteurs, il doit vraiment se faire plus attractif, au sens littéraire du terme. Ne pas ennuyer son lecteur est la première des tâches d’un journaliste ou d’un écrivain. Si il n’y a pas une rapide évolution, je cesserai toute contribution financière, contribution que j’ai apportée très régulièrement depuis 10 ans. Et je cesserai même la lecture de ce pensum

    • Assez d’accord avec Traderidera. Ca manque de souffle. je ne critique pas la qualité des articles mais il n’y plus de billets d’humeur, plus d’articles réellement et franchement libéraux.

    • Excellent article sans langue de bois populiste, avec une analyse charpentée des avantages et inconvénients des accords de libre échange
      L avenir est a l ouverture pas au repli sur soi dévastateur
      Le protectionnisme est anti liberal par essence car les rétorsions pleuvent immédiatement

    • Oh mais si, vous et moi continuerons volens nolens à apporter notre contribution, bien après avoir décidé de la cesser. Simplement, depuis que Contrepoints a été racheté par l’UE, ça passera par nos impôts…

      -1
      • Bonjour MichelO,
        Pourriez-vous me renseigner sur votre message indiquant que Contrepoints a été racheté par l’UE.Un lien d’information sur ce sujet.Je soutiens financièrement Contrepoints et je souhaite savoir où part ma contribution mensuelle.Merci par avance.
        Pierre

      • Vous auriez préféré une OPA de wlad ????

    • même
      réaction pour moi. Ces derniers jours Contreoints qui était premier dans ma liste de ‘revue de presse’ est passée entre Marianne et le Monde. Des articles en anglais…. Où est le sens critique, le débat, l’humour, le « think out of the box »,… désert, j’attend encore un peu puis je décrocherai si ça reste comme ça.

    • C’est bien vrai. Surtout que dans le cas bien précis des échanges qui seront établis entre l’UE et l’Indonésie, je ne vois « libres » ces échanges qu’au profit de l’Indonésie. Ils ne sont librement consentis que du côté du peuple indonésien et non du côté des peuples des pays de l’UE. Tout cela va se faire à conte-courant et/ou à l’insu des dits peuples de l’UE. L’avant dernier paragraphe de l’article consacré à l’huile de palme » est particulièrement éclairant pour le lecteur … et le couil..n de con-tribuable UE.

    • Fielleux et faux-c.l – à qui je dois en guise de contre-argumentation deux exclusions temporaires – H16 trouvera, j’en suis persuadé, un autre exutoire à son immense talent.
      Je me passe tout aussi volontiers de la ligne libérale-conservatrice à la Fillon – prévarication non inclue – de l’ancien fanzine.
      Nul n’étant parfait, le copier-collier des grands « ismes » de l’époque du nouveau me surprend parfois.
      Mais avare de ma contribution financière, le bilan satisfaction/prix est pour moi globalement positif.

  • Waouh ! Le sens du timing…
    Bien sûr, les droits de douane, c’est pas glop.
    Mais dans ces traités, il y a toujours un dindon de la farce. Qui parfois n’a pas envie de se faire plumer pour qu’un autre puisse s’engraisser.

    • C est la théorie des avantages comparatifs de Ricardo…..ou dans un contexte de libre échange chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production de produits et services sur lesquels il detient un avantage en productivité ou en cout par rapport aux autres

  • Pour arriver à établir un accord de libre échange à la manière de Bastiat il faut deux choses : 1 Que cela puise se faire entre deux pays souverains et qu’un élément extérieur comme le Green Deal ne vienne pas perturber les valeurs des échanges. Or l’UE n’ai pas souveraine et la Green Deal est une contrainte créée artificiellement pour favoriser les oligarques du gouvernement mondial.

    • Le commerce est une compétence européenne donc aucun obstacle a la réalisation d accords de libre echange entre l UE et un autre pays ou le mercosur……

  • Comme toujours ces traités de libre échange sont pilotés par nos « amis » Allemands. Le seul but de ces traités est qu’ils vendent leurs kolossals wagen et leurs pesticides/insecticides chimiques fabriqués par Bayer dont la commercialisation est strictement interdite en Europe. La contrepartie : L’Europe écologiste n’en a cure. Visiblement, rien ne vaut des aliments produits à l’étranger avec les polluants de Bayer et consommés en Europe. Rien ne vaut une bonne pollution de moteurs thermiques allemands hors Europe alors qu’ils seront bientôt interdit de vente à partir de 2035 en Europe. Quant aux produits de luxe français exportés, nul besoin d’accord de libre-échange ; le luxe reste toujours un produit acheté quelque soit son prix : pas besoin de ce type d’accord.
    Quelle mascarade que cette écologie à 2 balles. Et il y a encore des électeurs qui votent écologie.

    • Même le luxe francais peut subir des mesures de rétorsion voit comment Trump a mis une taxe douanière de 25 % sur nos vins et spiritueux notamment le champagne …….

      • Le vin n’es pas le luxe. Et les taxes sur le Champagne ne gênent aucun américain car seuls les très riches peuvent se le payer même Hors taxes. En Indonésie, à part Bali, c’est un pays musulman où l’alcool est interdit.

        -2
  • L’Union européenne est une union protectionniste. Si accord de libre échange il y a, ce sera pour imposer nos normes (sociales environnementale ou je ne sais quoi). Tout sera fait pour qu’aucun européen ne soit perdant, quitte à que personne ne soit gagnant.
    Quant à l’indonésie, on essaiera de lui mettre le maximum de batons dans les roues pour que le traité soit le moins profitable pour elle.
    A la fin, il y aura soit pas de traité, soit un traité mais qui ne sera pas de « libre échange ». Evidemment aucun des peuples ne sera consulté.

  • Ils sont bien gentils tous ceux qui nous vantent les bienfaits de tel ou tel autre traité mais sans harmonisation économique et fiscale c’est opposer des salaires/ charges sociales inégales entre elles donc à moyen terme une baisse drastique des revenus de la communauté nationale, de notre état obèse. Rajouter la désindustrialisation du pays, la faillite des systèmes divers au fait que nous n’avons plus de matières premières, saupoudrer de réglementation tatillonne. Des gouvernants dont on se demande quel est leur but.Résultat? Bon appétit.

  • Finalement, tout ce long article pour pouvoir avoir du nickel !

    • Alors qu’on a plein chez nous. Enfin presque. En Nlle-Calédonie.

      • Le secteur du nickel calédonien est au bord de la faillite avec d énormes dettes qui traduisent des problèmes politiques récurrents avec les kanaks indepentistes
        L état va une fois de plus renflouer la filière
        Le nickel indonésien est bien moins cher et sans les sempiternelles grèves

    • Il n y a pas d harmonisation au sein de l UE alors dans le monde……
      Le but des accords de libre échange est de faciliter le commerce en levant des barrières douanières et des taxes des 2 côtés
      Donc plus de croissance économique…….

  • Peut on vraiment décrire l’agriculture européenne comme libre?
    La premiere qualité d’un accord de libre échange reste l’accord entre les entités politiques qui peuvent en général y mettre fin… ou jouer avec des clauses.. est on libre quand on est « autorisé »..?

    C’est plus d’échanges.. moins de contraintes donc sans doute un avantage pour les consommateurs.

  • Ah parce que les accords dernièrement signés n’ont eu aucun impact sur notre agriculture (et industrie) ?
    Vous parlez au niveau Européen, mais avec toutes les inégalités au sein même de l’EU, il est difficilement imaginable que ce type de traité soit avantageux pour la France (et c’est ça le plus important dans un traité, on s’en moque de l’UE…).
    Et un traité ayant comme close d’enlever tout droit de douane ne peut qu’être néfaste pour nous (Ukraine, CETA, MERCOSUR, etc.)…
    Bref, le « protectionnisme » que tout le monde « bien » déteste est la seule solution pour nous redresser ; Singapour n’hésitera absolument pas à en faire dans ce traité d’ailleurs 😉

    • Un accord avec l indonésie n aura quasiment aucun impact sur notre agriculture et peut nous procurer des matières premières ( hydrocarbures charbon minéraux…)
      Nous pourrons exporter du matériel de guerre notamment des rafales
      L indonésie est marché conséquent de 273 millions habitants !!!!!
      Le réactionnaire se réfugie dans l immobilisme nostalgique d un passé fantasmé

  • Quel sens du timing politique !
    L’intérêt immédiat et à longs termes pour la France entre la baisse des dépenses publiques et un accord de libre échange avec l’Indonésie est tout à fait du côté de la baisse des dépenses. Y a pas photo, non ?
    Se ranger du côté de l’Europe ou de Macron avec des arguments écolo au moment ou la France rurale est en ébullition prouve la déconnexion – totale ? – de certains libéraux.
    Il faut au contraire caresser les souverainistes dans le sens du poil pour les convaincre qu’afin de redonner le pouvoir au(x) peuple(s) il faut l’enlever à l’état.

    • L intérêt immédiat serait de se rendre aux injonctions des lobbies
      L intérêt de moyen terme sera de mettre en œuvre cet accord de libre échange avec l indonésie

  • Les commentaires sont fermés.

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Un article de l'Iref-Europe

 

La croissance baisse presque partout dans le monde, et notamment en Europe. Dans le même temps, la mondialisation est accusée de la perte de souveraineté des pays occidentaux, de la pénurie de puces ou de médicaments.

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Mais qui aujourd’hui en France lit ce grand penseur libéral du XIXe siècle, précurseur de l’école autrichienne d’économie ? Mais qui lit qui que ce soit de vraiment libéral sur le plan économique ? D’autant qu’aucun homme politique n’ose désormais se réclamer du véritable libéralisme. Je dis bien du véritable libéralisme, celui que l’on trouve chez Hayek, pa... Poursuivre la lecture

Par Hadrien Gournay.

Soutenir que la simplicité serait la marque des raisonnements favorables à l’ouverture des frontières aux produits étrangers peut étonner.

Les convictions inverses ne sont-elles pas largement plus populaires ?

L’idée selon laquelle substituer des importations à une production nationale revient à accroître le chômage semble à beaucoup une évidence de bon sens. À l’inverse, la théorie des avantages comparatifs qui a joué un rôle majeur dans la défense du libre-échange est ignorée ou mal comprise.

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