Industrie française : une récession est imminente – Entretien avec Charles-Henri Colombier (Rexecode)

Décryptage des grandes actualités macro-économiques : rivalité Chine/États-Unis, impact des sanctions russes, chute du PMI manufacturier…

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Source : Pickpik

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Industrie française : une récession est imminente – Entretien avec Charles-Henri Colombier (Rexecode)

Publié le 15 janvier 2024
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Charles-Henri Colombier est directeur de la conjoncture du centre de Recherche pour l’Expansion de l’Économie et le Développement des Entreprises (Rexecode). Notre entretien balaye les grandes actualités macro-économiques de la rentrée 2024 : rivalités économiques entre la Chine et les États-Unis, impact réel des sanctions russes, signification de la chute du PMI manufacturier en France, divergences des politiques de la FED et de la BCE…

 

Écarts économiques Chine/États-Unis

Loup Viallet, rédacteur en chef de Contrepoints – Selon les statistiques du FMI, le PIB de la Chine ne représenterait aujourd’hui que 66 % du PIB des États-Unis, contre 76 % en 2021. Comment expliquez-vous ce décrochage ? Est-il symptomatique d’une tendance durable ?

Charles-Henri Colombier (Rexecode) – Depuis l’avant-covid fin 2019, le PIB chinois en volume et en monnaie nationale a augmenté de 18 %, tandis que le PIB américain a progressé de 7 %. En d’autres termes, la croissance chinoise n’a pas à rougir en comparaison de la croissance américaine, loin s’en faut.

L’explication du comparatif transpacifique des niveaux de PIB défavorable à la Chine depuis 2021 vient plutôt d’un effet de change, et plus spécifiquement de la dépréciation du yuan face au dollar. Le billet vert s’échange actuellement contre 7,10 yuans, quand il en valait seulement 6,35 fin 2021. Le taux de change dollar/yuan dépend pour une bonne part du différentiel de taux d’intérêt entre les deux pays, or la Fed a opéré une brutale remontée de ses taux, sans équivalent en Chine où l’inflation est restée très atone.

 

Sanctions russes : un effet boomerang ?

Y-a-t-il un effet boomerang des sanctions russes sur les économies européennes ? L’Europe est-elle en train de rentrer en récession à cause de l’embargo sur le gaz et le pétrole russe ?

L’interruption de l’approvisionnement énergétique de l’Europe depuis la Russie, concernant le pétrole mais surtout le gaz, a généré un choc d’offre négatif dont les effets ne se sont pas encore dissipés. En témoigne le fait que le prix de marché du gaz naturel coté à Rotterdam est toujours deux fois plus élevé qu’en 2019, tandis que la cotation Henry Hub aux États-Unis est à peu près inchangée.

Une énergie plus chère a trois types de conséquences principales : des pertes de pouvoir d’achat pour les ménages, un prélèvement sur les marges des entreprises, et un déficit de compétitivité prix préjudiciable à l’industrie notamment énergo-intensive. Les Etats-Unis et l’Asie n’ont pas eu à subir les mêmes chocs.

 

Comment la Russie contourne les sanctions commerciales

Les sanctions économiques n’ont pas mis fin à la guerre de la Russie en Ukraine. Pourquoi sont-elles aussi inefficaces ? Depuis 2022, les importations de pays proches géographiquement de la Russie (Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan, Turquie) ont explosé, et leurs exportations en Russie aussi. Doit-on y voir une stratégie de détournement des sanctions ? Quels pays européens (et quelles industries) participent à ce phénomène ?

L’inefficacité des sanctions occidentales contre la Russie tient d’abord au fait que certains pays tiers se sont substitués aux achats européens d’hydrocarbures russes. Au-delà des relations bien connues de la Chine avec la Russie, l’Inde absorbe désormais près de 40 % des exportations de pétrole russe, contre 5 % seulement en 2021. La manne des hydrocarbures, clé pour les finances publiques russes, a ainsi été préservée.

Par ailleurs, les mesures aboutissant à un retrait des entreprises occidentales de Russie ont parfois eu un effet de stimulation pour les entreprises russes, pouvant se saisir d’actifs bon marché et de nouvelles parts de marché domestiques. Enfin, il est vrai que certaines entreprises européennes contournent les sanctions, amenuisant leur efficacité. Certains pays comme la Turquie jouent un rôle de transit pour les flux commerciaux en question. Pour ne citer que quelques exemples, les exportations allemandes vers des pays comme le Kazakhstan, le Kirghizistan ou la Géorgie ont connu un décollage plus que suspect.

 

Industrie française : une récession est imminente

On constate une chute de l’indice PMI manufacturier en France. Que représente cette dégringolade pour l’économie française ?

L’indice PMI manufacturier mesure le climat des affaires à la lumière du sentiment exprimé par les directeurs d’achats. Le niveau de 42,1 qu’il a atteint en décembre (50 représente le seuil d’expansion) laisse peu de doute quant à l’existence d’une situation récessive pour l’industrie, en France mais aussi en Europe plus largement.

La dépense en biens des ménages avait déjà été décevante en 2023, celle des entreprises devrait désormais emboîter le pas en 2024, la hausse des taux d’intérêt et la contraction du crédit exerçant une pression croissante sur leur situation financière.

 

L’hypothèse d’un découplage économique avec la Chine

Les marchés américain et européen peuvent-ils se passer de la Chine ? Quelles seraient les conséquences d’une hypothétique rupture des relations commerciales entre la Chine et les marchés américain et européens ? Faut-il s’y préparer ?

Une rupture soudaine des relations économiques entre la Chine et l’Occident serait à n’en pas douter catastrophique pour les deux camps, tant les chaînes de valeur sont imbriquées. La Chine est devenue un fournisseur irremplaçable de nombreux intrants industriels, comme les problèmes d’approvisionnement apparus lors de la pandémie l’ont illustré.

Compte tenu des tensions entourant Taïwan, il faut se préparer à un tel scénario de rupture pour en minimiser l’impact. Mais il paraît illusoire d’imaginer que l’Europe puisse se passer de la Chine à court terme.

 

Les conséquences du statu quo de la BCE sur les taux directeurs

Contrairement à la FED, la BCE n’envisage pas de baisse des taux et affiche une ligne dure. Comment expliquez-vous cette divergence ? Quelles répercussions ces décisions auront-elles sur les échanges entre les économies de la zone euro et les États Unis ? Sur la croissance de leurs marchés respectifs ?

Le discours assez rigide de la BCE quant à l’éventualité d’une prochaine baisse des taux paraît surprenante au vu de la situation quasi-récessive de l’économie européenne. De récents travaux de la BCE montrent par ailleurs que l’essentiel de l’inflation observée ces dernières années est venu de facteurs liés à l’offre plutôt que d’un excès de demande qu’il faudrait briser.

Deux éléments permettent toutefois d’expliquer la prudence de la BCE.

Premièrement, le marché du travail européen, dont le degré de tension détermine en partie le dynamisme de l’inflation sous-jacente (l’évolution des prix hors composantes volatiles comme l’énergie), affiche toujours un niveau d’emplois vacants élevé malgré la faiblesse de l’activité. La disparition des gains de productivité du travail et le ralentissement démographique aboutissent au paradoxe que des difficultés de recrutement substantielles peuvent coexister avec une absence de croissance.

Deuxièmement, le contexte géopolitique reste très incertain. Les tensions récentes en mer Rouge ont déjà abouti à un doublement des taux de fret maritime sur les conteneurs, ce qui à terme pourrait souffler de nouveau sur les braises de l’inflation.

 

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  • L’Europe à la remorque des Etats-Unis a laissé passer la chance de former avec la Russie un ensemble cohérent disposant d’énergie et de matières premières.
    A propos qui a saboté Nord Stream ?

  • Contrepoints est devenu parfaitement inintéressant et mainstream.
    Un article par jour seulement, et de qualité médiocre du point de vue du libéralisme qu’ils se targuent d’être les seuls à défendre…

    Un jour sur deux, c’est un interview d’une personne de l’état profond, qui ressort les bêtises habituelles sans être contredit, c’est désolant…

    Ici, par exemple, on nous ressort que l’inflation vient d’un choc d’offre et pas d’une hausse de la demande ??? L’inflation est un phénomène monétaire, point à la ligne.

    Pareil sur la croissance chinoise, les chiffres du parti communiste chinois sont pris pour argent comptant, alors que la Chine s’effondre sous le coup d’une économie de plus en plus administrée : cf l’effondrement de l’immobilier qui entraîne l’économie dans le gouffre, et c’est pour cela qu’il y a du foin autour de Taïwan, car la Chine va vraiment mal…

    Adieu Contrepoints…

  • Pourquoi l’indice manufacturier de la France remonterait-il ? Le gouvernement fait-il quelque chose en ce sens pour rendre la France plus attractive ? Baisse de charges et du coût du travail ? Simplifications administratives et baisse des impôts ? Fin de la dégradation des services publics ? Fin des violences dans les rues ?
    Non. Rien de tout ça. Donc constater que l’indice manufacturier français ne monte pas me paraît enfoncer des portes ouvertes. Aucun chef d’entreprise étranger n’ayant confiance en l’État communiste spoliateur français, on n’est pas prêt, même avec des réformes d’envergure, de voir cet indice augmenter. E. Musk préfère fabriquer ses voitures en Allemagne (que la France subventionne à l’achat) ; idem pour les Chinois qui montent leurs usines en Hongrie (les chinois sont aussi communistes mais pas totalement stupides au point d’investir dans un pays pire que le leur du point de vue économique).

    • Déjà, si on parvenait à ce que les Français prennent un peu plus conscience qu’il baisse…

      • Une récession imminente évoque éventuellement un sempiternel sujet d’actualité dont on ne voit (heureusement ???) jamais la réalité :

        -N’y a-t-il vraiment aucun souci à se faire sur notre dette ?
        -Les marchés continueront-ils à l’acheter ?

        • Techniquement, c’est organisé de telle manière que si ça coince, ce sera brutal. La veille d’un bank run, personne ne s’inquiète vraiment… Donc tout le monde a beau jeu de traiter de Cassandre ceux qui s’inquiètent.
          La récession en elle-même peut se surmonter comme les précédentes. Mais l’excès d’endettement associé aux dépenses insouciantes en France, aux USA, et même en Europe nous prépare une belle culbute.
          A propos, le pacte de stabilité n’est-il pas suspendu que jusqu’à 2023 ? En raison de la guerre en Ukraine ? Quid d’une éventuelle paix en Ukraine ?

          • « Quid d’une éventuelle paix en Ukraine ? »

            À l’est rien de nouveau……. pourrait-on dire, après les propos d’ Emmanuel Macron rappelant que : » la guerre en Ukraine est le plus grand risque géopolitique mondial »,exhortant le monde à « ne pas laisser la Russie gagner ».
            Une question inquiétante fondamentale, ignorée à priori, reste cependant toujours sans réponse après presque deux annnées d’un conflit désastreux :

            La guerre jusqu’où ?…….

            Étant entendu que lorsqu’il s’agit de bombarder son voisin……. on ne manque jamais d’imagination !!!

            Une situation bien cornélienne pour les décideurs concernés, aucun bloc d’états n’ayant intérêt à une nouvelle « culbute »mondiale,pour le moins incomparable aux précédentes.

            • Jusqu’où ? Jusqu’à la fin de l’argent des autres. On y est presque. Donc comme ça n’est pas Macron avec ses petits bras musclés par la promotion de la boxe qui va trouver de quoi offrir chaque mois à l’Ukraine ce qu’il refuse aux classes moyennes jusqu’à 2025 au moins, il va bien falloir faire la paix en 2024 quand les élections US et UE auront concrétisé la lassitude des peuples de payer pour les Ukrainiens. Et donc il va falloir aussi montrer aux souscripteurs des obligations souveraines européennes que l’abandon des critères de Maastricht n’est ni total, ni définitif, sous peine de les voir se carapater vers les BRICS : tant qu’à prendre des risques, autant que ce soit là où on ne gaspille pas le fric dans des obus et des éoliennes…

              • Les acteurs institutionnels significatifs qui interviennent sur les marchés sont en effet pragmatiques et ne cédent pas aux émotions, pouvant choisir les meilleures opportunités avec des moyens considérables en fonction du contexte économique.
                L’on peut donc logiquement supposer que les dépenses considérables engagées par les états pour cette guerre d’un autre âge ne deviennent pas illimitées,la Russie ayant démontré depuis près de deux ans qu’elle pouvait faire peu de cas des sanctions.
                Envisager la paix en Ukraine pour cette année semble cependant illusoire, Kiev n’envisageant pas un front « gelé » avec la Russie,et entendant » récupérer la totalité de ses territoires occupés » selon son président ukrainien lors du sommet de l’OTAN à Vilnius, en Lituanie.
                La foire d’empoigne entre les grands blocs d’état pour élargir leurs zones d’influence et de pouvoirs s’annonce donc plus que jamais intense en 2024, si l’on considère l’exceptionnelle recrudescence mondiale d’importants foyers de tensions et conflits plus ou moins maîtrisables, la composante des comportements humain irrationnels ne pouvant être écartée.

                • Ce qu’en pense Kiev n’a aucune importance. Ce sont ceux qui fournissent armes et munitions qui décident, l’Ukraine ne tiendrait pas un mois si UE et USA cessaient leur aide. La paix sera peut-être seulement en 2025 parce que les élections US ne sont qu’en fin d’année, mais à moins d’une victoire bien improbable de Biden, seules les modalités restent à en discuter.
                  L’intérêt se reporte vers d’autres régions, où l’UE aura du mal à s’impliquer. Bien sûr, elle dira que les critères de Maastricht sont caducs et démodés, que si la dette US fait 125% du PIB, la Grèce et l’Italie 160 et 140%, 110% en France n’ont rien d’excessif, mais Maastricht c’était 60%, le déficit public 3%, et il y a trop de pays à moins de 80% pour qu’ils acceptent une absence de réduction. Et 2024 est une année électorale, où le laxisme budgétaire annoncé peut donner des effets catastrophiques. Souvenez-vous de Liz Truss !

                  • « Sa stratégie pour l’Ukraine est d’appeler le Président Zelensky et de lui dire nous cessons tout soutien. Vous avez deux semaines pour trouver un deal avec le Président Poutine »
                    Ancien ambassadeur US Lewis Lukens, The Times radio, 17/01/2024 à propos de Trump.

                    • Que c est merveilleux la diplomatie de canapé……nos populistes n ont plus qu a sortir leurs sempiternels yakafokons……

                      -3
                  • Certes mais comme « par hasard »,le programme de baisse d’impôts non financé lancé par Liz Truss lors de son passage éclair, avait provoqué une panique sur les marchés et une flambée des taux d’intérêt britanniques!
                    Étonnant,non ?

  • Je m’étonne que pas une fois les mots « planche à billet » n’aient été prononcés. Le monétarisme étant le B-A-BA du libéralisme.
    L’argent hélicoptère balancé pendant la crise Covid – le fameux koikilenkoute – a fait grimper les prix, poussant ces mêmes Etats fautifs à commettre une deuxième faute : l’augmentation des taux.
    On en est là. Le gap entre monnaie et biens est derrière nous.
    Le caractère récessif ou seulement atone du monde économique qui nous attend dépend aujourd’hui du moment où les banques centrales vont se sortir les doigts du c.. et commencer à baisser les taux.
    Rapidement et ça passe. Trop tard et ça casse.

    • Les taux zéro étaient une anomalie économique puisqu ils ont poussé à des bulles mobilières et immobilières ainsi qu a des projets fumeux
      Les banques centrales sont revenues en territoire positif d autant plus nécessaire pour casser l inflation
      Une poussée inflationniste est toujours suivie d une période de récession
      La FED comme la BCE suivent une politique réaliste avec prudence et efficacité
      Un peu de patience……

      -2
      • La récession n’est pas inéluctable. Les économistes parlent de soft ou de hard landing.
        Mais assurément si nos banques sont lentes à la detente, on sera dans du hard.
        Et après on nous refourguera du taux négatif pour compenser.
        Le coup du balancier.

      • @DO DA
        Les scénarios complexes quant à l’évolution des taux élaborés par les banques centrales,juges arbitres essentiels,sont en général peu compris du citoyen lambda limité par ses connaissances,et généralement informé à contretemps des prises de décisions déterminantes.
        Les taux zéro,anomalie économique,et les taux négatifs symptôme d’ une économie RALENTIE ne sont pas nés de nulle part, tout comme l’inattendu « Quoiqu’il en côute » avec entre autres conséquences l’émergence tôt ou tard d’entreprises zombies.
        Si l’on ajoute un zeste de contexte géopolitique inédit à ces ingrédients divers,la nouvelle année devrait s’annoncer un tantinet chahutée…….au delà des » sempiternels yakafokon ».

    • Le quoi qu’il en coûte du covid était une rigolade auprès du quoi qu’il en coûte de la transition énergétique et autres fadaises écolo. Les hausses de taux permettent en principe d’éliminer les projets trop peu rentables, elles sont impuissantes devant l’écologie, il y a peu de chances que les pays genre UE sortent de la récession, alors que ceux qui sont plus sensés le feront bientôt en effet.

      • Nous allons au fur et à mesure vers une croissance de plus en plus faible en dessous de 1% voir 0,5% ….ou la pertinence du terme récession va s eroder…….
        N oublions pas que seule la croissance et nos gains de productivité ( en région négative de 6 points depuis 2018) cautionnent notre économie

  • L’inflation actuelle résulte de la conjonction de trois principaux facteurs. Le premier, la guerre en Ukraine résulte de la bêtise (pour rester poli) des Allemands et des Français qui, en refusant une entrée de ce pays dans l’OTAN a envoyé un message de faiblesse et de lâcheté que Poutine a parfaitement compris. Hélas ! Les deux autres facteurs sont à chercher du côté de l’incompétence et de la pusillanimité de Narcisse 1er en matière énergétique. Celui-ci n’a fait que de glisser ses pieds dans les chaussons marxistes de son prédécesseur le calamiteux Chamallow 1er qui a, par petits calculs politicards avec les vers (non je n’ai pas oublié le « t »…) choisi, dans le sillage de Jospin 20 ans avant de détruire notre industrie nucléaire, avec tout ce que cela implique en termes de pertes de compétences et d’expertises. Et maintenant qu’il s’aperçoit qu’il y a le feu au lac, Choupinet veut relancer le nucléaire. Ne jamais oublier que pour ses vœux, Macrounet a eu le culot insigne de dire qu’il voulait dorénavant faire prendre 10 ans d’avance à l’industrie Française après que celle-ci ait accumulé 10 ans de retard… Ce même Choupinet omettant au passage de dire que les 10 ans de retard, en réalité 30 si on compte l’ère Jospin, étaient dus au socialisme dont il fut l’un des plus éminents ministres… Cette politique énergétique délirante reposant en partie sur les éoliennes, bidules aussi coûteux qu’improductifs, est venue renchérir le coût de l’énergie de manière considérable (taxes à l’avenant) le coût de l’énergie des entreprises et des particuliers. La guerre en Ukraine a fini de d’affaiblir les entreprises en raison du renchérissement du gaz. Or sans cette politique irresponsable, ce choc aurait pu être encaissé de meilleure manière.
    Le fumeux quoi qu’il en coûte et l’argent hélicoptère ont aggravé la situation inflationniste.
    Si on ajoute à cela une politique de taux élevés décidée par une BCE dirigée par une bureaucrate incompétente telle que Lagarde, alors même que tous les signes d’une récession se font jour en Europe, on ne peut que constater que ce qui tue l’économie Européenne en général et l’économie Française en particulier, c’est d’abord et avant tout la totale incompétence de hauts fonctionnaires devenus politiciens qui pensent pouvoir intervenir sur des sujets qu’ils ne comprennent pas.
    Tant que des bureaucrates tels que Macron, Pannier-Runacher, Lagarde, Le Maire, etc. continueront de diriger l’économie celle-ci ne fera que s’enfoncer vers une catastrophe à l’Argentine, et peut-être même à la Vénézuélienne.

  • La récession de l’industrie française n’est pas imminente, elle a commencé il y a près de 50 ans durant lesquels la part de l’industrie dans le PIB est passée de 25 à 12%.
    Les politiques ne sont d’ailleurs pas seuls responsables puisqu’un grand patron, Serge Tchuruk PDG d’Alcatel/Alsthom voulait des entreprises « fabless » (sans usines)

  • le point de vue libéral est simple en économie, état bas les pattes de l’economie;.

    donc si recession il y a …ou si boum il y a …me question est de savoir si l’etat y est pour quelque chose autre que son légitime devoir de protéger les libertés individuelles mais aussi la survie de l’etat.

    il fut un temps pas si lointain où l’état encourageait la fin de l’indutrie pour les services mais toujours dans une optique de croissance…

    Pointez du doigt ce qui est injuste, non le résultat.

    Ne devrait on pas parler monnaie en premier?

    ce n’est pas « NOTRE » industrie..

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