Sans pétrole, pas d’électricité !

Sans pétrole et la pétrochimie, il serait impossible de produire de l’électricité. Ce sera encore le cas dans un futur lointain.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 6
Source : Wikimedia Commons

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Sans pétrole, pas d’électricité !

Publié le 30 novembre 2023
- A +

Avant l’exploitation du pétrole et de ses dérivés (1859), la production industrielle d’électricité n’existait pas (début vers 1870), … et ne pouvait pas exister.

Aujourd’hui, sans pétrole et la pétrochimie qui en découle, il serait impossible de produire de l’électricité !

Et ce sera encore le cas dans un futur lointain.

 

La poule et l’œuf

La première dynamo à courant continu date de 1871, la lampe à incandescence de 1879, et les premières centrales hydroélectriques de 1880.

Tous les composants des moyens de production d’électricité et tous les appareils électriques sont fabriqués aujourd’hui à partir de produits pétrochimiques issus du pétrole (centrales électriques, éoliennes, panneaux photovoltaïques, véhicules électriques, barrages, ampoules, smartphones, cafetière, réfrigérateurs, téléviseurs, fibres synthétiques pour les vêtements, etc.).

Sans le pétrole fournissant la matière première pour la fabrication de produits pétrochimiques et de carburants, il n’y aurait pas d’informatique (ne serait-ce que les gaines électriques et les isolants des plaques électroniques), ni aucune des grandes constructions sur lesquelles repose aujourd’hui notre civilisation, car toutes nécessitent du plastique et des dérivés du pétrole.

En effet, aucune production d’électricité n’apporte, ni ne crée, le matériau de base permettant de fabriquer un produit final manufacturé !

L’électricité peut charger un smartphone, faire rouler des voitures, faire fonctionner un défibrillateur à l’hôpital, faire tourner des machines, tisser des vêtements, chauffer un radiateur, mais elle ne peut pas créer la matière de ces appareils.

Le monde continue de se concentrer sur « l’électricité », dont le stockage massif est un mirage, pour essayer de se sevrer du pétrole, mais sans pétrole il n’y aurait tout simplement pas d’électricité !

L’électricité ne peut que transformer, chauffer et déplacer des matériaux dont les constituants de base sont contenus dans le pétrole.

La réalité fondamentale est que toute production d’électricité a besoin de pétrole, et que tout ce qui a besoin d’électricité est fabriqué en partie avec des produits pétrochimiques issus du pétrole.

 

Productions d’électricité et produits manufacturés

Une bonne politique énergétique pour les Français (et aussi pour l’humanité) favorise la production d’électricité et de produits manufacturés.

L’objectif est de continuer à développer un monde moderne et prospère dans l’optique d’une future raréfaction inéluctable, d’abord du pétrole, puis du gaz, puis du charbon, même si les échéances sont floues et reculent avec les prospections et les progrès d’extractions.

Les politiques énergétiques devraient donc être décomposées en deux politiques :

  1. Une politique centrée sur les moyens de production d’électricité (pilotables, ou fatales et intermittentes)
  2. Une politique centrée sur la production manufacturée destinée à soutenir matériellement les besoins de l’humanité

 

Les matières utilisées par la société actuelle sont, pour la plupart, fabriquées à partir de produits pétrochimiques issus du pétrole (ils n’existaient pas avant les années 1900). Et aucune solution de rechange n’existe encore à ce liquide miraculeux pour répondre aux besoins concrets de la société moderne.

 

Il y a électricité et électricité…

Il existe deux sortes de production d’électricité :

  1. Une électricité pilotable (ou commandable) ininterrompue et directement utilisable provenant du nucléaire, de l’hydroélectricité, du charbon, du gaz naturel, et du pétrole.
  2. Une électricité occasionnelle provenant notamment d’éoliennes et de panneaux solaires fournissant une électricité aléatoire, voire intermittente, nécessitant des stockages et/ou d’autres moyens commandables en soutien.

 

La production occasionnelle d’électricité à partir d’éoliennes et de solaire PV, malgré le stockage des surplus dans des batteries et dans quelques barrages trop peu nombreux pour lisser la production, ne répondra jamais aux besoins d’une société moderne.

L’électricité occasionnelle (fatale, aléatoire et/ ou intermittente) peut éventuellement être acceptable pour la cafetière, le grille-pain, les machines à laver et d’autres objets accessoires, y compris certains véhicules électriques (voitures, vélos, trottinettes…).

Mais les hôpitaux, les communications, les transports (trains, métro, tramways…), internet, les ascenseurs, les feux de circulation, fonderies, etc. nécessitent une électricité stable ininterrompue dont la puissance fournie doit correspondre au besoin.

 

Pas de pétrole, pas d’électricité !

Se débarrasser du pétrole (volontairement ou s’il venait à manquer) supprimera rapidement l’électricité et débarrassera en même temps le monde de tous les produits manufacturés qui existent aujourd’hui, y compris les éoliennes, les panneaux solaires, les centrales électriques, les véhicules, etc.

L’absence de pétrole, et donc en même temps d’électricité, ramènera à la société « zéro émission » des années 1800…, alors très polluées par le charbon et le bois de chauffage dont l’utilisation grandissante, à l’époque, commençait à anéantir les forêts françaises et européennes !

L’avenir repose, parait-il, sur l’électricité pour succéder à la combustion des énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) pour se chauffer, se déplacer et faire fonctionner une société moderne.

Dans ce cas, il serait vraiment judicieux de ne pas perdre de vue que les deux précieuses ressources à économiser sont l’uranium 235 (puis ensuite le plutonium) pour chauffer l’eau qui produira massivement cette électricité dans des turbines, et… le pétrole dont les dérivés composent les machines qui produiront et utiliseront l’électricité !

Pas de pétrole, pas d’électricité !

Voir les commentaires (13)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (13)
  • C’est bien pour ça que socialistes, communistes, écologistes et autres gauchistes veulent limiter voire supprimer nos besoins en électricité. Pas de besoins en électricité, pas de besoins en pétrole. Il en faut juste un peu pour que la secte écolos puisse diffuser la bonne parole aux sans-dents.

  • « L’objectif est de continuer à développer un monde moderne et prospère… »
    Franchement, je ne pense pas que ce soit l’objectif des écolos sauf, évidemment, pour leurs têtes pensantes qui se doivent de vivre dans un confort matériel afin d’arriver à mieux réfléchir pour le bien des autres…

    • J’aime beaucoup le mec le cul sur le canap devant Pascal Prout et face de bouc.
      Le problème c’est pas la pétrochimie ou justement c’est à cause d’elle. Comment tu vas faire toi qui réfléchi pour faire des plastiques pour les prothèses quand les gros c…. auront bruler tout le pétrole. Et me dit pas que c’est pas demain. Le pic de production du pétrole pas trop cher s’est produit en 2007.

      -2
      • ce n’est pas un sujet politique..

        en gros ne surtout pas donner aux politiques ce qui doit être fait choisi consommé..

        eh ben on fera avec moins puis un jour sans… guidé par le signal prix et les informations du moment..

        • Et oui, et tu fera comment quand il fera en permanence plus de 50° au Magreb et dans l’Afrique sahariennes, pour les empêcher de venir au frais chez nous. Ce sera pas des bavardages politiques à ce moment la, mais de la violence pure.

          -1
  • On peut très bien imaginer un monde avec de l’électricité mais sans pétrole. Pour cela il faudrait que tous les engins utilisés pour produire des biens matériels soient propulsés à l’électricité. Les plastiques produits par la pétrochimie pourraient être remplacés par d’autres matériaux. Tout cela fonctionne très bien à toute petite échelle et / ou en laboratoire ou pour certaines applications (ex: les sacs en bioplastiques, dont la durée de vie est très limitée). La généralisation est économiquement et techniquement problématique. Rappelons que plus de 80% de l’énergie est issue du charbon, du pétrole et du gaz. Cela ne changera pas du jour au lendemain.

    • Si on a de l’électricité pas chère, on peut fabriquer du pétrole: électrolyse puis combustion partielle dans du CO2, qui nous donne du méthane, puis à partir de la tous les alcanes.
      Bien évidemment, on ne le fait pas car l’électricité est plus chère que le pétrole, gaz, charbon. Vu que les couts de production d’électricité (prix du nucléaire) ne sont pas près de baisser, il faudrait une envolée spectaculaire des produits pétroliers. Et avec le pétrole de schiste, ce n’est pas près d’arriver.

      • Si ma tante en avait on l’appellerait mon oncle. Avec des si on mettrait la Tour Eiffel en bouteille.

      • Nos sources primaires d’énergies sont le pétrole, le gaz, le charbon et le bois.
        Les autres comme l’électricité sont basés sur le pétrole pour leur fabrication, génération et maintenance, comme les isolants (plastiques, huiles, résines), fibre de carbone, peintures, moteurs, transformateurs, câbles, tous les composants électroniques, le ciment, le verre, l’acier etc.. Le réseau dépend d’une armada d’engins de chantiers ainsi que dans les mines et des explosifs. Les renouvelables ne serviront pas à grand-chose vue leur faible durée de vie (20 ans). Les agro-combustibles comme notre alimentation dépend du diesel et des engrais. Pas de technologie sans énergie. Le monde consomme 100Mb/j ou 12 millions de tonnes ou 40 pétroliers de 300.000T par jour, avec une telle quantité rien ne remplace le pétrole, question d’ordre de grandeur. Nous n’aurons plus d’électricité 30 ans après le pic de production tout pétrole qui est très proche, vers 2030. Quand on consomme une ressource 1 million de fois plus vite qu’elle ne s’est créé, il n’y a pas d’issue. Alors pourquoi tant de discussions? La vraie question est de savoir comment vivre mieux, avec un petit rien d’énergie, comme nos ancêtres.

    • Si ça va brûler. 50 dg dans le Maghreb = immigration violent massive, vous le sentez.

  • Merci, Michel Gay. Surtout continuez à écrire vos articles qui permettent de comprendre quel triste avenir veulent mous réserver ceux qui crient haro sur le pétrole.

  • OUI. La facilité d’usage de l’électricité, nous fait oublier sa nature : quand je mets la dynamo sur mon vieux vélo et que j’arrête de pédaler, ben YAPU de courant. L’électricité est la conversion directe d’un mouvement mécanique…. et non pas une énergie dite secondaire ! (Les curieux iront voir Lorentz et Laplace) Et aujourd’hui, la production d’électricité est assurée par des chaudières à plus de 95% dans le monde (chaudières au charbon, pétrole, gaz et nucléaire) qui transforment de l’eau en vapeur qui sera détendue dans des turbines entrainant des alternateurs… Dans la majorité des cas, c’est bien un combustible qui à l’origine… les rendements sont toujours oubliés et la densité énergétique aussi : un dé à coudre de matière fissible, assure assez d’énergie pour la vie d’un être humain, ce même dé à coudre de pétrole, nettement pas assez .. et un souffle de vent, ben rien… (bien évidement la manipulation des sources plus énergétiques nécessitent des précautions accrues).

  • Pourtant, je me souviens très bien d’un temps où on fabriquait toute une série de produits chimiques à partir du charbon. BASF était le roi dans ce domaine. Et l’acétylène, (issu du charbon), était le précurseur de tous ces produits. L’acétylène est un précurseur plus riche que l’éthylène, actuel précurseur issu du pétrole. Il n’a été remplacé par l’éthylène que pour des questions de coût. Mais je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui il ne soit pas redevenu rentable.
    Quant à l’électricité, elle peut se passer du pétrole si elle est produite par des centrales hydrauliques par exemple. Désolé…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
5
Sauvegarder cet article

Comme chaque année, les chiffres de la balance commerciale sont minorés et présentés en retirant les frais de transport du montant de nos importations.

Les frais de transport sont pourtant une partie intégrante du coût de revient et sont répercutés sur le prix de vente au consommateur. Mais pourtant, ils sont retraités afin de les comparer aux chiffres des exportations qui, eux, n’intègrent pas les frais de transport. L’opération semble contestable…

Les « vrais » chiffres de la balance commerciale de 2022 avaient ainsi frôlé les... Poursuivre la lecture

La nécessité de décarboner à terme notre économie, qui dépend encore à 58 % des énergies fossiles pour sa consommation d’énergie, est incontestable, pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et pour des raisons géopolitiques et de souveraineté liées à notre dépendance aux importations de pétrole et de gaz, la consommation de charbon étant devenue marginale en France.

Cependant, la voie à emprunter doit être pragmatique et ne doit pas mettre en danger la politique de réindustrialisation de la France, qui suppose une... Poursuivre la lecture

Entre désamour de son parc nucléaire, illusions renouvelables, pressions allemandes et injonctions de l’Europe, la France, dont le puissant parc de production d’électricité était décarboné avant l’heure, a lentement sapé la pérennité du principal atout qu’il représentait. Après des fermetures inconsidérées de moyens pilotables, l’apparition du phénomène de corrosion sous contrainte qui a affecté les réacteurs d’EDF dès 2021 a cruellement révélé l’absence de renouvellement du parc depuis que l’ASN en avait exprimé la nécessité, en 2007. En ent... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles