Le problème de la pollution des océans n’est pas nouveau.
L’année dernière, une enquête menée par le Fonds mondial pour la nature a révélé que plus des trois quarts des Américains sont « de plus en plus frustrés par le fait que les déchets plastiques produits aux États-Unis finissent dans les océans ». Aujourd’hui, la masse des débris plastiques dans les océans continue d’augmenter d’année en année, et seules 269 000 tonnes environ des 4 milliards de tonnes qui flottent à la surface peuvent être nettoyées (moins de 0,006 %).
Outre l’indignation, l’enquête a révélé un désir d’intervention accrue du gouvernement pour résoudre le problème, mais il existe un moyen bien plus efficace de réduire et de prévenir la pollution des océans qui est à peine reconnu par le public : les droits de propriété privée.
Les droits de propriété, ou la capacité exclusive d’une personne à posséder, utiliser, échanger et/ou donner un bien, sont devenus l’un des piliers juridiques fondamentaux du monde moderne, mais ils sont mystérieusement absents du domaine des océans. Personne n’est véritablement propriétaire, ni même autorisé à acheter un bien dans l’océan. Par conséquent, personne n’est incité à préserver ou à cultiver les eaux elles-mêmes.
Ce qui s’en est suivi ne peut être décrit que comme un cas d’école de la tragédie des biens communs.
En bref, les océans sont devenus un gigantesque dépotoir. Non seulement l’absence de droits de propriété a conduit à la dégradation systématique des océans, mais cette situation a également empêché les gens de cultiver le vaste potentiel inexploité des océans. Étant donné que personne n’est autorisé à protéger ou à cultiver l’océan par le biais de la propriété, l’industrie océanique a été extrêmement limitée, se contentant d’extraire des ressources plutôt que de les multiplier par le biais d’activités telles que l’aquaculture. Même si quelqu’un choisissait de se lancer dans l’aquaculture, il courrait le risque d’être immédiatement privé de sa récolte, car il n’y aurait aucun moyen d’empêcher les pêcheurs rivaux de s’emparer du poisson. Face à ce dilemme, il est probable que nous n’ayons exploité qu’une fraction de l’immense valeur des ressources halieutiques et minérales de la mer.
Comment les droits de propriété pourraient-ils fonctionner dans l’océan ?
Pour donner un exemple, des fermes d’élevage de saumons ont commencé à apparaître, souvent près du rivage, ou dans des baies et des bras de mer, en utilisant une approche de « culture en cage », clôturant effectivement les poissons tout en les empêchant de se manger les uns les autres, ce qui multiplie leurs populations respectives. Ces fermes sont également en concurrence pour l’espace avec d’autres personnes qui apprécient la propriété pour différentes raisons. Bien que cette situation diffère de celle des côtes plus spacieuses, l’augmentation des innovations technologiques, telles que les cages à bouées, a rendu possible la possession et l’élevage de poissons dans les eaux océaniques plus tumultueuses. Certaines cages ont si bien fonctionné que leurs concepteurs n’ont toujours pas une bonne estimation de la hauteur maximale des vagues qu’elles peuvent supporter.
Comment la propriété océanique peut-elle être défendue contre les criminels ?
La beauté des droits de propriété réside dans le fait que le propriétaire est libre d’utiliser les ressources comme il l’entend pour défendre et entretenir sa propriété sur la base de son évaluation, avec pour résultat une allocation efficace des ressources, et la préservation de la propriété océanique elle-même.
Si un aquaculteur souhaite payer un bateau pour patrouiller sur sa propriété afin d’en éloigner les maraudeurs, il est libre de le faire. En outre, si quelqu’un est surpris en train de polluer sa partie de l’océan (en y jetant des déchets, par exemple), un titre de propriété privée permettrait de prouver plus facilement une violation des droits, et de demander une indemnisation sans disperser les forces de l’ordre, surtout si la propriété océanique en question se trouve à l’intérieur du territoire d’un pays existant.
L’attention croissante portée aux droits de propriété montre à quel point ils sont importants pour résoudre la crise actuelle. Il ne fait aucun doute que cela nécessitera d’immenses efforts et une grande coopération entre les individus et les organisations. Mais avec un peu d’imagination, nous pouvons mettre fin à l’ère de la destruction des océans, et favoriser un océan florissant comme l’humanité n’en a jamais vu.
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Et pourtant, c’est assez facile de recycler le plastique. Quand on voit les milliards qui sont dépensés à perte dans les énergies intermittentes, on pourrait facilement faire des campagnes de sensibilisation dans les pays les plus pollueurs. Ce sont malheureusement des pays assez pauvres où les individus sont plus concernés par avoir de quoi manger le lendemain que par la pollution des plastiques.
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Vous ne trouverez pas les États-Unis dans les pays pollueurs graves.
Il faut commencer par les pays les plus pollueurs, car c’est uniquement comme ça que l’on pourra réduire drastiquement la pollution des océans par les plastiques.
C’est le même effet sur le CO2, quand la France qui produit moins de 1% du CO2 mondial, essaye de réduire ses émissions tout en fermant ses centrales nucléaires ce qui automatiquement va augmenter la production de CO2 française.
En bref, non, les océans ne sont pas plus un dépotoir que les terres émergées. Il y a bien moins de déchets dans les océans que dans le moindre champ qui jouxte une route départementale (et je ne parle pas des papiers de bonbons et des canettes vides dans ma haie sur la rue). Les océans sont naturellement protégés parce que c’est compliqué d’aller y fourrer ses déchets (sauf en cas de mistral et de grève des éboueurs à Marseille).
Ensuite, le droit de propriété est communément attribué au premier exploitant capable de le défendre, genre Homestead Act, et l’idée sous-jacente de l’article de l’attribuer au premier anti-exploitant est contraire à ce qui a été fait dans l’Histoire.
Croyez vous que les pays les plus pollueurs de la planète sont sensibles à la pollution des océans ? Quelle est l’efficacité de la France (pour prendre un exemple d’un pays pas trop pollueur) pour lutter contre la pollution au mercure des orpailleurs en Guyane ?
Réponse : à peu près nulle. Nos politiciens (Mme Taubira dans ce cas précis, socialiste, indépendantiste et écologiste) préfèrent subventionner leurs électeurs plutôt que d’allouer ces fonds à la guerre contre cette pollution.