Quel visage aura la France dans 10 ans ?

La France fait face à un problème démographique dont on sous-estime les conséquences dans les prochaines années. L’immigration pourrait être une solution… à condition d’avoir un débat éclairé sur la question !

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Quel visage aura la France dans 10 ans ?

Publié le 13 juin 2023
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Je suis récemment intervenu dans le cadre d’un groupe de réflexion où l’on m’a demandé de me livrer à un petit exercice de prospective sur « La France dans 10 ans » dans mes domaines d’expertise, à savoir la démographie et l’économie. Je me suis dit que ces réflexions pouvaient également intéresser mes lecteurs, d’où cet article.

Disons-le d’emblée : à moins de véritables miracles, la situation en France dans 10 ans sera pire qu’aujourd’hui !

Toutes les données stables sont en effet mauvaises, la démographie comme la productivité. Mais comme un homme averti en vaut deux, ce qui suit a pour objectif de déclencher des réactions pour « faire des miracles ».

Commençons par ce qui est presque certain.

 

La pyramide des âges française

Si nous considérons la pyramide des âges telle qu’elle est aujourd’hui, nous remarquons que les classes creuses sont celles de 1973 à 1999, c’est-à-dire des adultes qui ont entre 24 et 50 ans aujourd’hui. Ils auront donc entre 34 et 60 ans dans dix ans. Inversement, les classes pleines rassembleront les plus de 60 ans.

Bref, ce sera pire dans dix ans.

Cette pyramide des âges sera déformée par l’immigration et l’émigration.

 

L’immigration telle qu’on la craint

Je n’aime pas le mot « immigration » car il est employé très loin de sa définition, et souvent pour faire peur.

Nota bene : ci-après, je parlerai de « flux » et de « stock » alors que les deux termes sont souvent confondus dans le langage courant et par des journalistes. Cela fera plaisir aux scientifiques mais peut intriguer les autres. Explication par l’exemple : si le flux d’immigration est de 200 000 par an, le stock correspondant est de 800 000 au bout de quatre ans. 

À son sens propre, l’immigration, c’est le nombre de personnes devenant résidents français chaque année, donc un flux. L’ordre de grandeur est de 200 000 par an, auquel s’ajoute un nombre inconnu par définition de migrants clandestins.

Je n’ai pas dit « sans-papiers » à dessein : ces derniers sont recensés et sont en attente d’une réponse à leur demande d’asile… pour souvent plonger dans l’informel dans un deuxième temps, si elle est refusée.

Mais ce mot « immigration » a un sens courant très différent de son sens propre, surtout chez les démagogues qui veulent exploiter l’inquiétude des Français dans ce domaine : ils parlent de l’immigration pour évoquer le stock des migrants et de leurs descendants. C’est la raison pour laquelle il vaut mieux dire, comme le font certains commentateurs sérieux, la population « issue de l’immigration ».

Cette population est difficile à évaluer, et elle est souvent gonflée par des démagogues, ou sous-évaluée par d’autres démagogues d’idéologie inverse. Les premiers pensent que l’assimilation est impossible, et les seconds qu’elle n’est pas souhaitable par respect des cultures d’origine.

À mon avis, les deux se trompent.

Ceux qui pensent que l’assimilation n’est pas souhaitable et que le multiculturalisme sera un progrès devraient jeter un œil sur le Liban : ce pays, qui était comparé à la Suisse, a sombré dans de multiples guerres civiles qui ont fait fuir les élites, et en particulier les chrétiens francophones.

Cela se terminera probablement par un gouvernement islamiste dépendant du Hezbollah, « le parti de Dieu » soutenu par l’Iran. Un pas dans ce sens est l’interdiction ce mois de mai 2023 du maillot de bain sur la grande plage de Saïda.

Ceux qui pensent que l’assimilation est impossible n’ont qu’une vue très partielle : ils ne remarquent que les non assimilés, c’est-à-dire la première génération, ce qui est bien naturel, et une partie de la deuxième.

Ne soyons pas hypocrites : ils ciblent les populations d’origine arabe ou musulmane, en oubliant qu’elles ne représentent qu’une partie, certes importante, de la population issue de l’immigration. En particulier, les chiffres de stock qui circulent sont ceux de l’ensemble de la population issue de l’immigration non européenne, qui comprend bien d’autres composantes.

L’erreur est de penser que ces populations étaient musulmanes dans leur totalité lors de leur entrée en France, et que la religion va se transmettre indéfiniment au fil des générations.

Or, l’expérience montre que l’assimilation est un mécanisme quasi-automatique : les parents ou les grands-parents découvrent un jour que leurs descendants sont français. Dans certains groupes, c’est le cas dès la deuxième génération, dans d’autres surtout dans la troisième.

Cette assimilation est accélérée par les mariages mixtes, qui sont fréquents.

Bref, dans dix ans, l’assimilation aura grosso modo compensé les nouvelles arrivées, si elles restent au niveau actuel. Bien sûr, n’étant pas prophète, je ne peux pas vous garantir qu’il n’y aura pas de panique migratoire ou antimigratoire qui pourrait changer cela.

Quant à l’action très réelle des mouvements islamistes, des mafieux et autres perturbateurs, c’est un problème d’ordre public. Sujet très délicat, qui n’est pas celui de cet article démographique et économique.

 

L’immigration telle qu’on la souhaite

Presque tous les métiers sont à court de personnel, et l’économie française est bloquée à tous les niveaux, des moins qualifiés aux plus qualifiés.

Nous avons vu que la pyramide des âges nous dit que ce blocage ne fera que s’accentuer.

Or, il est patent que les Français ne veulent pas travailler davantage : dans les dix ans qui viennent, aurons-nous un gouvernement qui reviendra sur les 35 heures, les cinq semaines de congés payés, la retraite à 62 ans en moyenne, comme en témoignent les violents remous contre le passage à 64 ans d’une partie des promotions concernées ?

Un miracle à espérer !

Il ne reste donc mathématiquement que deux solutions : une vigoureuse croissance de la productivité et l’immigration.

Or, l’émigration des Français va encore aggraver le problème démographique.

 

L’émigration

Elle est très importante : dans ma famille, et dans celles de beaucoup de personnes que je fréquente, les enfants partent à l’étranger, et on ne sait pas s’ils reviendront un jour.

Et même s’ils reviennent, « le stock » de Français à l’étranger, déjà important, va croître rapidement.

Cette émigration n’est pas mesurable, puisque quand vous quittez la France vous ne laissez aucune trace statistique disant que vous partez pour la journée ou pour la vie. Et comme elle n’est pas mesurée, on en parle peu, alors que c’est un élément très important.

J’avais déjà tiré la sonnette d’alarme en 2014 dans mon article « Émigration : chut… la France se vide », et cela n’a fait que s’accentuer depuis, notamment du fait de la mondialisation de l’information qui permet à chacun de saisir des opportunités à l’étranger.

Les conséquences économiques et identitaires sont évidemment catastrophiques.

 

La productivité

L’économie française, et celle de nombreux autres pays, est profondément perturbée par la baisse de la fécondité depuis des décennies, et donc aujourd’hui par celle de la population active.

Dans le cas de la France, cette baisse est plus limitée qu’ailleurs, mais son effet est renforcé par le fait que nous travaillons beaucoup moins que nos concurrents.

Comment faire face à cette insuffisance quantitative du travail français si nos concitoyens restent imperméables à la nécessité de travailler davantage ?

Mathématiquement, il faudrait augmenter notre productivité bien au-delà de celle de nos voisins.

Or, la productivité ne se décrète pas.

C’est le résultat d’un travail de fourmi dans chaque entreprise, dont le résultat dépend du niveau de formation des employés et du progrès technique, notamment la numérisation.

En sens inverse, la productivité est freinée par les dégâts de la bureaucratisation générale du secteur public et de certaines grandes entreprises. Par expérience professionnelle, je suis très sensible à cette bureaucratisation qui est un phénomène humain naturel, contre lequel il faut lutter sans arrêt.

La bureaucratisation est particulièrement envahissante en France du fait de notre centralisation, qui nous amène à multiplier les lois générales et les réglementations, pour s’apercevoir dans un second temps qu’elles s’appliquent mal dans certains cas avant de les compliquer ensuite par des exceptions.

Si chaque loi part d’une bonne intention – c’est du moins ce qui est affiché – leur cumul devient alors inextricable.

J’ai des amis experts-comptables qui passent ainsi leur mois de janvier, puis une bonne partie des mois suivants, à changer les programmes et les paramètres pour tenir compte des nouveautés de la gestion du personnel ou des nouvelles taxes, ou de nouvelles exceptions. Et qui assistent navrés aux fraudes et au trafic que cette complexité permet.

Le problème est analogue chez les pharmaciens qui passeraient plusieurs heures par jour, malgré l’aide des logiciels spécialisés, à régler non seulement les mêmes contraintes administratives que les autres Français, mais aussi le suivi des variations des règles de la sécurité sociale, ainsi que les enquêtes et renseignements sur la viabilité des ordonnances (dont les conditions varient dans le temps) et le suivi de certains produits utilisables par des toxicomanes…

À côté de cela, il y a tout ce qui touche les programmes scolaires et l’organisation scolaire plus soucieuse de l’égalité sociale que du maintien du niveau. Or, le déclin des compétences des élèves français est une des raisons de la stagnation de notre productivité.

Il y a également les réglementations environnementales et l’application des trouvailles de la bureaucratie européenne. Les agriculteurs subissent le cumul des deux, avec 40 % des dossiers à remplir destinés à Bruxelles.

Certes, l’administration française est dans l’ensemble bien numérisée, mais je me demande parfois si ça n’a pas un effet pervers.

De l’avis des intéressés, comptables, pharmaciens, agriculteurs et tous les autres… certaines complications seraient inapplicables sans ordinateur. Bref, la numérisation permet des complications réglementaires qu’il aurait été impossible de mettre en place sans elle.

De toute façon, je ne vois pas d’évolution importante prévisible dans les dix ans à venir touchant les principaux facteurs de productivité : même des réformes importantes de l’enseignement mettront des dizaines d’années à se répercuter dans la pyramide des âges.

Il faudra donc un miracle, par exemple des réformes fondamentales en matière d’autonomie locale et de décentralisation.

Autre miracle possible : une rupture technologique.

On parle par exemple beaucoup d’intelligence artificielle et récemment des robots conversationnels… Mais la première réaction de certains est de les bloquer !

De toute façon, il faut du temps pour transformer les structures professionnelles en conséquence. On se souvient qu’il a fallu un siècle pour que l’électricité transforme la vie quotidienne et l’industrie, et que ce n’est toujours pas fini pour les véhicules ! Il a également fallu des dizaines d’années pour que la numérisation soit efficace.

Nous voici donc une fois de plus ramenés à la soupape de l’immigration.

Mais cette nécessité mathématique n’est pas acceptée.

 

En conclusion : vers une hypocrisie sur l’immigration ?

Mon optimisme naturel m’amène à prévoir des miracles.

Un premier « miracle » est prévisible. L’homme est adaptable, il travaillera plus ou moins clandestinement pour obtenir ce qui manque : aide aux parents dans la famille, action bénévole et charitable à l’extérieur, vrai travail après la retraite, mais au noir, sauf si les gouvernants ont la sagesse de libérer totalement le cumul emploi-retraite, robots de compagnie…

On réalisera peut-être alors qu’on s’est fait rouler dans la farine par des démagogues vantant le miracle d’avoir à la fois davantage de temps libre et autant de services de la part du reste de la société. Je pense bien sûr aux plus tonitruants comme Mitterrand et Mélenchon.

Un deuxième miracle serait que l’un des blocages ci-dessus disparaisse, le plus important étant peut-être celui de l’enseignement. Les réformes de l’apprentissage vont dans le bon sens, ainsi que l’action conjointe d’Emmanuel Macron et du maire socialiste de Marseille pour des écoles plus autonomes. Mais elles sont rejetées par les syndicats d’enseignants.

Un autre miracle est possible : une meilleure gestion économique, juridique et surtout psychologique de la question migratoire.

Au Festival de géopolitique de Grenoble en 2019, j’exposais que les pays les plus opposés à l’immigration pour des raisons identitaires, dont, à l’époque, la Hongrie, seraient amenés à être hypocrites en la matière ou à faire disparaître leurs peuples pour « sauver leur identité », comme le Japon demain, ou la Chine après-demain.

C’est exactement ce qui est arrivé : la politique officielle reste la « fermeture migratoire », mais les entreprises sont cruellement à court de main-d’œuvre, les jeunes n’étant soit pas nés, soit partis en Allemagne. Ces pays font donc venir de nombreux étrangers, avec probablement la complicité passive des pouvoirs politiques.

On nage en pleine hypocrisie : on voudrait bénéficier du travail de la population issue de l’immigration, mais on ne supporte pas sa présence !

Les politiques auront cette contradiction à gérer.

Je ne critique pas les Français, car tous les pays ont une opinion publique opposée à l’immigration, du Japon à l’Afrique du Sud et au Chili. C’est donc dans ce domaine qu’un miracle serait très utile.

L’exemple des Allemands qui ont eu à gérer un brusque afflux de Syriens ne connaissant même pas l’alphabet latin nous montre que c’est possible. Et la Grande-Bretagne a connu plus de 600 000 arrivées nettes (immigration moins émigration) en 2022, dont plus de 400 000 principalement en provenance de l’Inde et du Pakistan, si on enlève les Ukrainiens et les Chinois de Hong Kong fuyant la répression de Pékin. Le Premier ministre conservateur, le chef du parti indépendantiste écossais et le maire de Londres sont d’ailleurs issus de l’immigration indopakistanaise !

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    The Real Franky Bee
    13 juin 2023 at 6 h 53 min

    Merci de mettre un coup de projecteur sur ce phénomène d’émigration dont pas grand monde ne parle. Il faut avoir un tête qu’un profil tel qu’un doctorant en intelligence artificielle a de grandes chances de quitter la France dans un avenir proche. On appelle cela le vote par les pieds. Et pourtant ce mal profond intéresse moins que les débats enflammés sur le fameux « grand remplacement ». On appelle cela le vote par les pieds.

    • Les riches quittent la France.
      Ne vous inquiétez pas, les pauvres du monde entier viendront les remplacer.

    • Ce mal profond suit celui du grand remplacement. Résolvez ce problème et vous résoudrez une bonne partie de l’émigration. Car en résolvant le remplacement, vous redonnez de la sécurité et des finances, vous réduisez donc les impôts et taxes qui ne cessent d’augmenter, contrairement aux affirmations mensongères car tronquées du Gvt, vous augmentez les créations d’emplois etc etc. Que du cercle vertueux.
      Mais ce n’est pas ce qui est voulu, donc pas ce qui est fait.

      • Le grand remplacement ce mythe fumeux dont l extrême droite nous rebat les oreilles permet de s agiter à bon compte
        Les yakafokons sont légions mais procèdent de diagnostics erronés qui débouchent sur des solutions inapplicables, hors sol sans répondre aux problèmes posés
        Le fait de tourner en rond est vertueux ………

        -2
  • L’une des solutions, n’est surtout pas l’immigration non-voulue, subie, comme cela est le cas depuis trop de décennies, mais une politique nataliste et vigoureuse doublée de la remigration des français partis travailler voire s’installer à l’étranger. Ces français sont partis après avoir le plus souvent fait en France leur cursus scolaire et universitaire fiancés par les contribuables français. Un contrat serait à établir entre l’Etat français et ces potentiels émigrants pour qu’ils « servent » pendant au moins 5 ans la France ; pour mettre en oeuvre cela et que cela réussisse il faut que la France crée chez elle un « climat et un environnement favorable, confiante et DURABLE. C’est ce que tente de faire actuellement la France pour essayer de faire remigrer des entreprises françaises en France, faire s’installer en France des entreprises étrangères et inciter les entreprises ayant émigrés de se réinstaller en France. La réindustrialisation de la France doit être accompagnée d’un retour au pays d’émigrants déçus de l’évolution sociale et sociétale négative à leurs yeux (et à juste raison) de la France ces dernières décennies. Il faut renverser la vapeur et mettre un coup d’arrêt pendant 6 à 10 ans aux flux migratoires de toutes sortes et de toutes natures. Pendant ce délai « moratoire », on observera bien ce qu’il s’est passé et à son issue une politique immigratoire intelligente pourra être envisagée avec l’assentiment des français (à l’exclusion de leurs parlementaires qui les ont trahis allègrement dans ce domaine).

    -2
    • @delor « Un contrat serait à établir entre l’Etat français et ces potentiels émigrants etc » : faites cela et les élèves partiront encore plus tôt , c’est d’ailleurs déjà le cas au vu du niveau de plus en plus bas de nos études même supérieures . C’est quand même exotique que des parents de plus en plus nombreux choisissent de payer des fortunes pour les études de leurs bambins à l’étranger alors que c’est gratuit chez nous . Ceci en dit long , très long sur nos problèmes … J’ai deux enfants , l’un est parti et ne reviendra pas , l’autre est encore là mais ce n’est pas exclu qu’il parte un jour . Ce qui est délicat , c’est de choisir le pays destination , parce que à y regarder de près : quand on se regarde on se désole mais quand on se compare on se console , de fait , c’est le monde entier qui coule .

      • Bonjour Val, mine de rien, vous abondez dans mon sens. En France (vraisemblablement dans d’autres pays, mais seul le « sort » de la France et des français m’intéresse) les jeunes partent (émigrent) avec ou sans l’aide de leurs parents, parce que l’état de la France les désole et les désespère. Quelles sont les causes profondes de cette désolation et de cette désespérance. Aucune perspective intéressante et durable leur est offerte : tout est tiré vers le bas y compris comme vous le soulignez les études supérieures qui ne les préparent plus à la concurrence. On a détruit l’éducation, on a détruit l’instruction, on a détruit le tissu économique, on a détruit en fait tout ce que vous (ou bien vos parents) et moi avons construit pendant cette période de travail valorisé appelée « les Trente Glorieuses ». Nous avons retroussé nos manches de chemise et nous nous sommes donnés à fond sans compter nos efforts et nos gouttes de sueur dans la construction d’une France forte et fière de l’être, nous nous sommes bâtis en français forts et fiers de l’être. Notre pays est devenu un fleuron au travers ses fleurons industriels, agricoles, artisanales… En 1968 tout a basculé : un poison a été progressivement instillé dans l’esprit et le sang des des Français, un poison appelé à plusieurs noms : socialisme, paresse, mondialisme, open bar social sur l’étranger… Il y aurait tant d’autres choses encore à dire.

      • Une minorité d’individus tyranniques bardés de certitudes veulent créer, à coups d’actions terroristes, un monde nouveau. Ils nous imposent comment manger (pas de viande rouge, BBQ…) ; comment conduire (pas de SUV, pas de diesel…) ; comment écrire (en inclusif avec des mots nouveaux) ; ce qu’il faut lire (romans expurgés de toute « offense ») ; comment se déplacer (à vélo) ; certains prévoient même de limiter le nombre de trajets en avion ; d’autres veulent imposer leurs fêtes nationales (esclavage, lgbt) ; ils nous définissent par notre comportement sexuel et plus par nos mérites ; ils déboulonnent des statues, barbouillent de peinture des toiles de maître ; ils interdisent à des conférenciers de prendre la parole ; ils sont pour la disparition des sexes au profit du genre ; ils considèrent comme une grande avancée sociétale que l’homme soit enfin « enceint » en attendant l’âge où l’enfant n’aura même plus de parents (certains transhumanistes en rêvent). Face à ces délires violents, la société est tétanisée. Tout cela à un nom : fascisme. Demain, des bougies et une marche blanche devant les serres à muguet saccagées ?

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    • Une politique nataliste coûte très cher, et n’apporte rien. Un enfant ne rapporte que des allocs et aides diverses payées par le contribuable jusqu’à ses 25 ans, et s’il est brillant, il émigre, sinon il devient intermittent du spectacle ou du boulot, à subventionner encore.
      Il faut cesser d’avoir des politiques démographiques, et/ou d’immigration. Juste ne rien accorder à ceux qui ne l’ont pas mérité, et ne rien retirer à ceux qui l’ont mérité. L’immigration, l’émigration, la démographie s’ajusteraient d’elles-mêmes…

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      • Ah oui pas mal vu l’idée de l’ajustement naturel! Seule question : qui sera gagnant ou perdant? Tous ou certains ?

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        • Tout dépend de ce qu’on appelle gagnant et perdant. Mais j’ai toujours vu que dans de telles conditions, ceux qui en veulent réussissent même s’ils ne sont pas doués, et ça me suffit.

        • Tout dépend de ce qu’on appelle gagnant et perdant. Mais j’ai toujours vu que dans de telles conditions, ceux qui en veulent réussissent même s’ils ne sont pas doués, et ça me suffit.

        • Il n’y aura ni gagnants ni perdants : ceux qui auront fait ce qu’il faut auront leur vie méritée, ceux qui auront glandé en auront aussi le… mérite, enfin le retour. Accidents de la vie mis à part, mais s’il n’y a plus que ça à prévoir…

    • Si vous mettez en place la 2e partie de vos propositions (redonner à la France sont attractivité et sa sécurité) alors le 1 s’effacera de manière naturelle, car c’est le 2 qui occasionne le 1. Mais nos gouvernants obéissent à l’Europe immigrationniste et ne veulent surtout pas appliquer le 2, au contraire. Obliger les gens à rester n’est pas la solution, ils partiront encore plus tôt.
      Sur le plan financier, les parents ont payé des impôts pour que leurs enfants suivent la scolarité en France, tout en payant en parallèle l’école privée, soit double dépense, qui leur donne le niveau pour pouvoir partir ; les obliger à rester 5 ans ensuite serait une hérésie, une triple peine.
      Mieux vaut améliorer ce qui fait fuir, que d’essayer d’obliger à rester, ce qui occasionnerait un départ plus précoce.

  • Intéressante analyse . De mon point de vue , je regrette que nous n’ayons pas de véritable politique d’immigration, avec la mise en oeuvre rigoureuse . Mais comment cela serait il possible alors que l’état ne pilote plus rien , surtout dans son périmètre …

    • L’Etat ne pilote plus rien, mais manoeuvre tous les curseurs dans tous les sens à tout instant avec subventions et réglementations.

  • Oui. Comme tout est vrai dans cet article.
    Où va t on?

  • Article très intéressant, avec notamment un coup de projecteur salutaire sur l’émigration.
    Mais
    j’ai une grosse réserve et une question.
    Vous nous dites qu’au bout de deux générations, l’assimilation se fait facilement. C’est pourtant chez les plus jeunes que la propagande islamiste fait des ravages : port du voile, revendications basées sur la charia, voire terrorisme. Je veux y voir la conséquence du fait que notre pays refuse de mettre en place une vraie politique d’assimilation et, au contraire, flatte le communautarisme (il n’est qu’à voir l’action du Ministre de l’EN actuel). Qu’en pensez-vous ?
    Une question : vous parlez du nombre important de mariages mixtes. Mais – sauf erreur de ma part – il s’agit de mariage entre un Français et un étranger. Dès lors j’ai du mal à considérer que, par exemple, le mariage d’un Français d’origine algérienne et d’une Algérienne soit une preuve d’assimilation. Avez-vous des données plus fines sur ce point ?

    • @blondin moi j y vois comme vous un état qui delaisse ses missions : régalien (justice, police, frontières) . Je connais pas mal de jeunes issus de mariage mixtes (étranger ou étrangère/ française ou français) le résultat est à l image des couples franco français : positif si les parents les ont éduqués dans l’ amour du pays et des valeurs, plus contrasté si les parents les ont élevé dans le rejet de nos valeurs.

    • l’assimilation des populations du Maghreb , d’Afrique et de Turquie est impossible. Ces civilisations restent très renfermées sur elles-mêmes alors qu’elles vivent dans la nôtre.
      Je pense que l’auteur se trompe sur les possibilités d’assimilation. L’ordre décroissant d’endogamie : les Turcs, les Maghrébins, les Africains.

      • La grande majorité des populations immigrées en France s assimile sans aucun problème
        Reste une petite minorité qui a échoué et se refugie soit dans les traffics soit dans le communautarisme

        -1
  • Pour l’islam… S’il y a assimilation, c’est celle de l’islam aux problèmes migratoires. Je n’en perçois pas d’autre. Car depuis 1989 et l’affaire des foulards de Creil, c’est un séparatisme qui se met en place.

  • @The Real Franky Bee
    «  » » » » » »’un doctorant en intelligence artificielle a de grandes chances de quitter la France dans un avenir proche. «  » » » » » » » »
    Tant mieux ; gardons en France ceux qui ont une intelligence qui ne passe pas encore par les modélisations introduites dans les ordinateurs

  • Les gens qui prévoient se trompent tout le temps.. Et arrêter avec l’immigration cela fait des milliers d’annees que cela dure, sans intérêt… Les gens s’adaptent à leur environnement….. Encore faut il que personne n’interfère dans le processus…. Et ce n’est pas le cas avec nos affreux possédant le pouvoir pouvoir de nuisance, incapables de laisser les gens libres, z’ont peur de perdre leurs statut mais leur intelligence ne le permettra pas. Cela fait des années que ces personnes n’ont pas réussit à élever le niveau…. Normal, ce sont des kons dans le bon sens, idiots, tarés.. Tarés oui, les rois ont vécus cela, le sang bleu, pas bon d’où les mariages entre royaumes. !

  • Je ne comprends pas bien votre argumentaire. L’hypocrisie qui consiste à faire appel à une main-d’œuvre étrangère pour ensuite la détester est un véritable affront envers les Français. Les pouvoirs politiques ont appauvri leur population en favorisant une société de consommation Made in China, des taux d’intérêt bas qui ont entraîné des niveaux d’endettement élevés, une désindustrialisation et une délocalisation des entreprises stratégiques, ainsi que la privatisation de services publics qui partent à vau-l’eau. Tout cela sans oublier une explosion de la dette, une augmentation de la pression fiscale et une baisse drastique du pouvoir d’achat. Les salaires devenus très bas, les chèques distribués pour acheter la paix sociale, financés par les classes moyennes bien évidemment ! Les entreprises ont muté en proposant des services Uberisés, tandis que la propriété est attaquée et que le laxisme envers les résidences secondaires profite aux seuls squatteurs. Un scandale. Que l’etat commence par valoriser le travail en payant les gens correctement, cesse de gaspiller l’argent public et taille dans les rangs des fonctionnaires, mette un terme à son idolâtrie du migrant, cesse de céder aux minorités, arrête de promouvoir un wokisme entrepreneurial rampant, et s’occupe de réguler l’immigration. Dans dix ans, l’assimilation sera devenue une évidence pour tous ceux qui ont migré en France. Politiquement, il y aura beaucoup à gagner en favorisant une assimilation réussie, notamment pour les Frères musulmans qui tissent patiemment leur emprise. Y’en a assez de cette vision étriquée sur la thématique immagration. Voyez la France des années 50 ou mieux encore, celle de mon enfance des années 70 et mettez en perspective la France de Monsieur Macron. Pas besoin de grands discours. (Désolé pour la longueur….)

    • Entièrement d’accord avec vous. Mon enfance des années 80 au nord de Paris pleure l’état actuel de ces « territoires » et la facilité d’intégration de cette époque.
      Si on fait un tout, dans le raisonnement, en parlant des immigrés sans faire le distinguo dans l’origine de ces immigrés, alors il est facile de généraliser la minorité : ceux qui s’intègrent cachent la forêt des non-adaptables. Comme quand on dit qu’il y a « un problème religieux » alors qu’une seule religion pose problème et revendique son séparatisme.

    • Que l état paye les gens correctement…….propos surréalistes d un soit disant libéral
      Quelle magnifique et longue liste a la prevert de yakafokons
      Vieille tradition franchouillarde !!!!!

  • Aujourd’hui l’Afrique compte 1 milliard d’habitants.
    Dans 30 ans, ils seront 2 milliards.
    L’immigration n’a pas encore commencé.

    • @Austrasie Quand on sait que l’ex colonisé retourne chez le colonisateur , et que la Chine nous a largement relayé en Afrique , les futurs envahis ne seront peut être pas les Européens … par ailleurs nous risquons fort d’ici là être managés par des descendants d immigrés récents et ces derniers n’auront aucun scrupules à tirer sur tout nouvel arrivant venant les challenger . L’histoire est toujours pleine de rebonds inattendus

  • Pour avoir vécu l’immigration de masse en Ile de France et ses conséquences : flambée hallucinante de l’insécurité (et on sait du fait de qui s’il est interdit de le dire), harcèlement de rue (et on sait par qui également…) et islamisation particulièrement inquiétante quand on est une femme, en ce qui me concerne je fais partie de ceux qui ont déjà quitté la France, voici plusieurs années pour un pays neuf du Pacifique.
    Résultats principaux : plus personne ne m’importune dans la rue, je peux m’asseoir à la terrasse de n’importe quel café en étant assurée d’être servie bien que je sois une femme, je rentre tard le soir sans angoisses, j’ai cessé de surveiller mon portefeuille et mon téléphone portable. J’ai même une voiture dont les portières ne se verrouillent pas automatiquement quand on fait une dizaine de mètres, signe tangible de vivre dans un autre monde. Il m’arrive même d’oublier de boucler ma voiture !
    Cela peut faire sourire, mais c’est énorme.

    • C’est un drame pour moi car je ne me vois pas loin de mes enfants, mais l’un d’eux, faisant des études d’ingénieur informatique, lorgne vers les pays d’Asie, et je ne me sentirai pas de l’en empêcher, au contraire.
      L’aberration ultime : quitter son pays développé pour pouvoir vivre tout simplement, juste vivre normalement.

      • Certains pays d’Asie comme Singapour ou le Japon ou encore la Chine offrent désormais de bien meilleures qualités de vie.
        Il n’y a pas de masse d’assistés à entretenir, donc on paye moins d’impôts. Les lois sont sévères et appliquées, donc très peu de délinquance et une véritable quiétude quand on se balade dans les rues, tellement on se sent en sécurité.
        C’est effectivement triste de quitter un pays qui fut un beau pays, mais l’angélisme irréel de cet article confirme mon choix, je viens d’envoyer l’article à des amis qui projettent de nous rejoindre.
        Il n’y a plus rien à espérer. Il faut partir quand il est encore possible de vendre à prix correct.

        • La chine n est pas une démocratie et le niveau de vie y est largement inférieur à celui des pays occidentaux
          Un pseudo liberal qui fait l apologie de la dictature chinoise……..non merci pour cette soi disant meilleure qualité de vie
          La France est un paradis dont les habitants se croit en enfer…….

          • La France a cessé d’être une démocratie.
            Les députés que nous élisons n’ont plus aucun pouvoir face aux magistrats qui interprètent les lois votées comme bon leur semble.
            On cesse également d’être un démocratie lorsqu’on tire au sort des citoyens pour faire des conventions, au mépris d’une démocratie élue.
            Quand à la liberté en France, je ne vois pas ce qu’il en reste quand on est obligé de se barricader dans des voitures qui se verrouillent automatiquement, derrière des portes blindées avec des systèmes d’alarme, qu’on ne peut plus marcher dans certaines rues même en plein jour et qu’il ne faut prendre les transports en commun qu’aux heures de pointe, parce que ce sont les seules heures où on y est en sécurité.
            J’ai grandi dans une France qui était un paradis, mais c’était il y a 50-60 ans, et c’est bien un enfer que j’ai quitté en 2017, et quand il m’arrive de revenir quelques semaines, je suis chaque année un peu plus horrifiée.

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