Ces 16 et 17 mai 2023, Elisabeth Borne reçoit les syndicats à Matignon. La dernière rencontre remonte au 5 avril. L’intersyndicale y avait rapidement mis fin, regrettant de ne pas avoir été “entendue” par la Première ministre sur la réforme des retraites. Le texte a depuis été promulgué le 15 avril dernier.
Quel est le but de la Première ministre ? “Renouer un dialogue apaisé et constructif” avec les partenaires sociaux. Et si “aucun ordre du jour précis” n’est avancé, quelques pistes semblent se dégager du menu des discussions.
Les cinq syndicats (FO, CGT, CFE-CGC, CFDT, CFTC) porteront des revendications communes, discutées par l’intersyndicale ces derniers jours. Les syndicats souhaitent aborder plusieurs points au cours de ces entretiens, notamment : repenser le conditionnement du versement du RSA à 15 à 20 h d’activité, faire pression sur les entreprises et les branches professionnelles pour augmenter les salaires. Mais le détail n’a pas encore été dévoilé. Car il n’a pas été facile de s’accorder. “Porter des propositions ensemble, cela veut dire faire des compromis”, reconnaît Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. “On portera des propositions sur la question salariale, avec une conditionnalité aux aides publiques : qu’il n’y ait pas de branches qui démarrent en dessous du SMIC en termes de progression salariale”, explique Laurent Berger, à la CFDT.
Au-delà du dialogue, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a affirmé qu’elle entendait davantage négocier qu’échanger avec le gouvernement, rappelle France Info. Auprès de L’Obs, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, défendait également des négociations, non pas une réunion passée à “blablater”.
La CGT a assuré qu’elle allait “réaffirmer son exigence de retrait de la réforme”. Pour la CFDT, “la page n’est pas tournée” et pour la CFTC “le match n’est pas totalement fini”.
D’après BFMTV, ce sont toutes les organisations présentes lors de ces négociations qui demandent une augmentation des minimas sociaux. La CFDT va demander une suspension des exonérations de cotisation pour les branches ayant des minima inférieurs au Smic. L’ensemble des syndicats demande que les aides publiques aux entreprises soient “conditionnées” à des objectifs environnementaux et sociaux, comme la hausse des salaires.
L’organisation du temps de travail, avec en ligne de mire le confort des salariés et l’évitement de la pénibilité sera également au menu. Cette revendication découle principalement de la CFDT qui voudrait que les employés des entreprises bénéficient d’un compte épargne temps universel qu’ils puissent porter tout au long de leur carrière. Cette somme pourrait, à terme, en fin de carrière, leur permettre de partir plus tôt à la retraite, par exemple.
Force Ouvrière réclame quant à elle une augmentation des salaires de la fonction publique ainsi qu’une revalorisation du Smic.
“On ne peut pas ne pas parler de l’inflation, du pouvoir d’achat”, explique à l’AFP le président de la CFTC Cyril Chabanier, estimant que les syndicats sont “en position de force grâce au mouvement social”. “Tout va coûter plus cher”, abonde Laurent Berger, patron de la CFDT, qui aura aussi des exigences en termes de méthode, interrogeant la “co-construction dans laquelle le gouvernement entend entrer”.
La CGT, elle, veut aborder les ordonnances de la loi Travail de 2017. “Elles nous ont fait beaucoup de mal en supprimant notamment les comités d’hygiène et de sécurité au travail (CHSCT), qui sont là pour prévenir les risques professionnels. On veut revenir dessus”, précise Sophie Binet. La numéro 1 de la CGT veut aussi aborder la question de la réduction du temps de travail, prenant l’exemple de l’Espagne. Concernant la réforme contestée de l’assurance chômage et du RSA que le gouvernement est bien décidé à conditionner à une reprise d’activité, “il va falloir que le gouvernement modifie son attitude et sa copie en profondeur”, poursuit la patronne de la CGT.
Le bal s’est ouvert avec FO ce mardi à 18 h 15, suivie par la CFDT à 19 h 30. Mercredi, la CFE-CGC sera la première reçue, à 10 h 45, avant la CFTC à midi et la CGT à 18 h.
théâtre que tout cela (les syndicats sont payés par l’Etat).
Oui, et ce qui me perturbe est que mes gros impôts supposément “consentis” subventionnent grassement la CGT.
J’avoue éprouver une certaine gêne morale à subventionner une évidente association de malfaiteurs et je cherche à savoir comment je pourrais me racheter.
quand dans une société on trouve normal que le gouvernement “décide” des salaires..
on na pas à s’étonner des conséquences..
appelez moi le jour où n syndicat prendra l’iniative de demander une baisse des salaires..