Pourquoi Gabriel Attal échouera à relever le pouvoir d’achat des Français

Le SMIC est 10 % trop élevé et le niveau de vie des Français est de 10 % supérieur à ce que permettent les rémunérations des salariés.

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Pourquoi Gabriel Attal échouera à relever le pouvoir d’achat des Français

Publié le 7 février 2024
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Parmi les sujets de mécontentement de la population il en est un qui est récurrent : la faiblesse du pouvoir d’achat. C’est encore une fois ce qu’a montré le dernier sondage IPSOS pour le CESE, en date du 26 octobre 2023. Les Français interrogés sur ce que sont leurs préoccupations placent le problème du pouvoir d’achat en tête, avec 40 % des réponses, suivi par la santé.

Aussi, dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée, le Premier ministre a déclaré qu’il voulait « desmicardiser » les Français, c’est-à-dire augmenter leur pouvoir d’achat : de trop nombreux salariés sont condamnés à rester indéfiniment au SMIC, et c’est insupportable.

Mais est-ce possible, et dans quels délais ?

Actuellement, les statistiques de la  DARES indiquent que 17,3 % des salariés français sont au SMIC, et ce pourcentage progresse : en 2021, il s’agissait de 12 % seulement. Les Français sont fortement préoccupés par « la faiblesse de leur pouvoir d’achat », et l’inflation depuis deux années exacerbe cette crainte.

Ce sentiment d’insuffisance du pouvoir d’achat, est-il justifié ? Est-ce un simple ressenti purement subjectif, ou bien, véritablement, une réalité intangible ?

Les Français sont un peuple d’éternels insatisfaits. François de Closets, dans Toujours plus expliquait que le « toujours plus » est une revendication endémique caractéristique du peuple français. En 2006, il récidivait avec Plus encore.

Un débat de même nature entre les ministres de l’Intérieur et de la Justice à propos des problèmes de sécurité : l’un parlant, chiffres en mains, d’un véritable problème de sécurité aujourd’hui en France, l’autre, d’un simple « sentiment d’insécurité », un sentiment non fondé. Éric Dupond-Moretti avait dit à Ruth Elkrief, sur Europe 1 : « Le sentiment d’insécurité, c’est un fantasme : c’est du populisme ».

Alors ? Véritable problème, cette fois, que celui de l’insuffisance du pouvoir d’achat, ou bien un fantasme ?

Que va donc pouvoir faire Gabriel Attal face à ce « populisme » ? 

Où en sommes-nous, et que disent les chiffres ?

 

Le SMIC en France est trop haut : explications

Le PIB français par habitant n’est pas un des plus élevés d’Europe, loin s’en faut, mais les Français paraissent ne pas en avoir réellement conscience. Le tableau ci-dessous indique comment notre SMIC se situe par rapport à quelques-uns de nos voisins. Il varie, évidemment, avec le niveau de richesse des pays :

Pour s’étalonner, il faut se reporter à la corrélation existant entre ces données, en prenant le PIB/tête comme variable explicative :

 

L’équation de la droite de corrélation indique que le PIB/capita qui est le nôtre devrait correspondre en à un  SMIC mensuel de 1587 euros seulement. Notre SMIC est donc fixé relativement trop haut : il est 10 % supérieur à ce qu’il devrait être, par rapport à ce que font les pays européens qui, comme nous, ont mis en place ce garde-fou. 

On voit que le SMIC est lié au PIB par habitant, et dans ce domaine la France est mal placée : elle est à la 13e position seulement en Europe, avec un PIB par tête 16% inférieur à celui de l’Allemagne, 30 %  inférieur à celui des Pays-Bas, et pas même la moitié de celui de la Suisse, des pays qui sont pourtant nos voisins.

Les Français semblent l’ignorer, contrairement aux frontaliers qui en sont bien conscients : ils sont actuellement environ 350 000 qui cherchent chaque jour à travailler en Suisse, au Luxembourg, ou en Allemagne, quand cela leur est possible. Cette relation étroite entre les PIB/capita et les salaires n’est en rien surprenante puisque, dans leur construction, les PIB sont constitués à plus de 60 % par les rémunérations des actifs.

 

Le niveau de vie des Français est supérieur à ce que leur rémunération mensuelle peut leur fournir

Depuis quelques années (cf. INSEE -France, portrait social), l’INSEE publie des tableaux « Niveau de vie et pauvreté dans l’UE » et chiffre les niveaux de vie à la fois en euros et en Parité de pouvoir d’achat. S’agissant, ici, d’une réflexion menée sur les salaires, qui sont l’élément principal qui détermine le niveau de vie, il convient de rapprocher les salaires des évaluations du niveau de vie exprimées en Parité de pouvoir d’achat, telles qu’elles sont produites par l’INSEE :

Le graphique ci-dessous montre la corrélation entre ces données, en prenant le niveau de vie comme variable explicative :

 

L’équation de la droite indique que le niveau de vie français correspond à un salaire plus élevé que celui effectivement perçu en moyenne, soit 4189 dollars, alors que nous en sommes à 3821 dollars seulement, soit environ à nouveau 10 % d’écart.

Selon cette approche, les Français auraient un niveau de vie supérieur à ce que leur rémunération mensuelle est capable de leur fournir. Cest dû à la façon dont l’État a organisé la vie de la société : soins et enseignement pratiquement gratuits, transports fortement subventionnés, temps de travail annuel plus court que dans les autres pays, départ à la retraite plus précoce.

Tous ces avantages sont fournis par des circuits très complexes de redistribution, ce qui a pour conséquence que les dépenses publiques sont bien plus élevées que dans tous les autres pays en proportion du PIB. L’État se trouve donc contraint de recourir chaque année à l’endettement pour boucler ses budgets, malgré des  prélèvements obligatoires les plus élevés de tous les pays européens. En somme, les Français vivent avec un salaire moyen fictif de 4189 dollars, plus élevé que le salaire mensuel qu’ils perçoivent, mais ils n’en ont nullement conscience. Faute d’avoir une appréhension objective de leur niveau de vie, ils ont facilement tendance à se plaindre et revendiquer des augmentations de salaire.

 

Pour accroître le niveau de vie des Français, il faut augmente le PIB par habitant

Il ne va pas être facile à notre Premier ministre d’accroître rapidement la rémunération des Français : le SMIC est déjà 10 % supérieur à ce qu’il devrait être, le niveau de vie est lui aussi de 10 % supérieur,  en moyenne, à ce que permettent les rémunérations des salariés.

Les Français bénéficient d’avantages considérables qui améliorent leur niveau de vie quotidien : sans le savoir, ils vivent avec un salaire fictif supérieur à leur salaire nominal. Ce sont des réalités qu’un homme politique, fut-il un bon communiquant, est totalement incapable d’expliquer à des foules qui viendraient manifester sous ses fenêtres.

L’augmentation du PIB per capita est donc la seule solution permettant de satisfaire le besoin d’amélioration du pouvoir d’achat des Français : il n’y a donc pas d’autre solution que de s’attaquer sérieusement à la dynamisation de notre économie pour faire de la croissance et augmenter rapidement le PIB, qui depuis bien longtemps ne croît pas assez vite, et génère en permanence du mécontentement. 

En 2018, le service des statistiques des Nations unies a examiné comment ont évolué sur une longue période les économies des pays.

Ci-dessous, les résultats de cette étude pour un certain nombre de pays européens, en réactualisant les données, et en mettant en exergue le cas d’Israël particulièrement exemplaire :

Depuis la fin des Trente Glorieuses, la France réalise de très mauvaises performances économique : en multipliant par 4,9 son PIB par tête, comme la Suisse ou le Danemark, on en serait à un PIB/capita de 62 075 dollars, supérieur à celui de l’Allemagne, comme c’était le cas en 1980. Mais nous en somme très loin ! 

Le secteur industriel français s’est complètement dégradé d’année en année, sans que les pouvoirs publics ne jugent nécessaire d’intervenir. Ils sont restés sur l’idée qu’une société moderne doit être post-industrielle, c’est-à-dire dépourvue d’industrie. Ce cliché a été développé en France par des sociologues, comme par exemple Alain Touraine en 1969 dans La société postindustrielle.

Aujourd’hui, le secteur industriel ne représente plus que 10 % du PIB en France (industrie, hors construction), alors qu’il est de 23 %  ou 24 % en Allemagne ou en Suisse. La France est le plus désindustrialisé de tous les pays européens, Grèce mise à part.

Pour redresser l’économie et la rétablir dans ses grands équilibres il va falloir porter à 18 % environ la contribution du secteur industriel à la formation du PIB, ce qui va demander beaucoup de temps, pour autant qu’on y parvienne. Emmanuel Macron n’avait pas considéré le problème au cours de son premier quinquennat, alors qu’il avait en charge le ministère de l’Économie.

Ce n’est qu’à l’occason de la crise du covid qu’il a pris conscience de la très grave désindustrialisation du pays, et a lancé, en octobre 2023, le Plan France 2030 doté d’un budget de 30 milliards d’euros. Ce budget est très insuffisant, et ne pourra s’appliquer qu’à des industries dites vertes, les aides à l’investissement, selon les directives de Bruxelles, ne pouvant bénéficier qu’à des projets écologiquement corrects. 

Nous avons chiffré, dans d’autres articles, à 350 milliards d’euros le montant des investissements à réaliser pour remonter le secteur industriel à 18 % du PIB. Les montants mobilisés du Plan France 2030 sont très éloignés de ce que le président Joe Biden fait aux États-Unis pour impulser la réindustrialisation du pays avec l’Inflation Réduction Act, qui rencontre un succès considérable, après le Chips and sciences Act. Les Bidenomics pourraient-ils être de nature à éclairer nos dirigeants sur ce qu’il conviendrait de faire pour redresser notre économie. Mais, les moyens financiers nous manquent.

Notre PIB par tête n’est pas près d’augmenter rapidement, et les salaires de progresser au rythme qui serait souhaitable. Les prix augmentent, et notre ministre de l’Économie a déclaré aux Français que le temps du « quoi qu’il en coûte » était terminé. En effet, l’État est terriblement endetté, il faut avant tout réduire dette et déficit budgétaire pour respecter les règles de la zone euro.

Et il est hors de question de fâcher les agences de notation, et les voir de nouveau, abaisser la note d’un cran. Notre jeune et brillant Premier ministre n’est donc pas près de desmicardiser les Français.

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  • Bravo pour cette approche très pédagogique. !
    En tant qu’ingénieur, je serai plus brutal : le niveau de vie c’est la productivité. La seule différence est que dans le premier cas on met l’accent sur le résultat, et dans le deuxième sur la cause. Or la productivité c’est le boulot des patrons et des ingénieurs (au sens large).
    Pour que ces derniers fassent leur travail, il faut d’une part le moins possible de frein étatique (réglementation, dont la fiscalité) et d’autre part qu’ils soient suffisamment nombreux, ce qui n’est pas le cas et renvoie à la baisse de niveau de l’éducation. Dans ce domaine l’égalitarisme tue le niveau. Voir mes articles sur yvesmontenay.fr et notamment celui sur le plan Attal

    • Il n’y a pas que ça. Mitterrand le disait : il haïssait la bourgeoisie (donc les classes intermédiaires) qui ne votait pas pour lui. Il a décorrélé les salaires de l’inflation, sauf le SMIC. Cette décision très intelligente a pour conséquence de faire augmenter le SMIC tous les ans alors que les salaires intermédiaires stagnait. Automatiquement, le SMIC rattrapait petit à petit les autres salaires pour faire de la France un pays de smicards et supprimer la petite et moyenne bourgeoisie. La lâcheté des gouvernements de droite qui lui ont succédé n’a pas remis en cause ce dogme socialiste. Au bout de 40 ans, le résultat est là.
      Et comme le SMIC est trop élevé, l’État n’a eu de cesse de baisser les charges qui lui sont associées. Et l’argent ne rentre plus. Le SMIC est donc un gros contributeur de la dette de l’État. Il va bientôt se passer ainsi en France ce qui s’est passé en URRS : la faillite de l’état.

      • Seuls 17% des francais sont au smic
        Les classes moyennes existent toujours…..
        Vive le catastrophisme…..😆😆😆

        -1
  • Avatar
    The Real Franky Bee
    7 février 2024 at 6 h 34 min

    « Notre ministre de l’économie a déclaré aux Français que le temps du ‘quoi qu’il en coûte’ était terminé ». Ne le prennez pas trop au sérieux. Bruno et ses camarade viennent déjà de ressortir le chéquier pour étouffer la fronde des agriculteurs (sans pour autant régler quoi que ce soit). Ces dirigeants lumineux n’ont aucun projet sérieux à part continuer de colmater brèche sur brèche à coup de dépenses publiques. Le silence des gueux ça s’achète, et Le Maire a compris qu’il avait droit à un crédit illimité.

    • 150 millions d’euros d’abattement fiscal ça veux juste dire que la gauche pillera un peu moins moins les agriculteurs.
      Par contre pour les Ukrainiens, là c’est un vrai gros chéquier qui est de mise avec 8 milliards de bon gros argent des smicards français, soit l’équivalent de 6,1 millions de SMIC (net quand même).
      Pourquoi cette caste hait à ce point la France est une vraie question ?

      • La France a dépensé en 2 ans 1,7 milliards pour l Ukraine
        Les annonces du PR en début d année prévoit une allocation de 1,3 milliards pour 2024
        Le stakhoviniste de wlad voit une pluie de millions et de milliards…….😄😄😄

        -2
        • L’UE vient d’approuver une aide à l’Ukraine de 50 milliards.
          Culture, savoir-vivre, éducation, information, absolument tout vous manque…

          • En effet, la France représente 18.5% des 84.8Mds d’aide fournie à l’Ukraine par l’UE, soit 15.6Mds., en sus de ses aides propres (1.7 Mds.) et des aides qu’elle accorde aux réfugiés ukrainiens (environ 500 millions par an, plus les exonérations diverses). Ce qui fait effectivement de l’ordre de 8 Mds. par an.

          • Ah apres les bien-pensants bobo_ecolos, nous avons maintenant les moralistes bon chic bon genre……

            -1
  • hmm..je ne comprends la logique de vos raisonnements, la droite de correlation n’indique pas une « cause »… une normale autre que statistique. 0 mon opinion, l’état na pas à fixer de niveau de salaire. l’effet le plus insupportable est alors de forcer certains aux aides sociales, d’mpecher certaines enterprises d’exister, d’une certaine façon, il « justifie ». il modifie ce que le pib serait sans son existence.. et il fait perdre en partie aux salariés à basses qualifications le sens du alaire, les conduisant d’ailleurs à revendiquer collectivement en appelant à l’état.

    tel personne au smic est trop payé en regard des sa productivité et du marche de l’emploi un autre est sous payé.

    Le smic est politique donc arbitraire… cette etude suggère en fait qu’un smic fait sens!!!! or non…

    baissé de 10% le smic poserait les mêmes problèmes ..que dans les autres pays où il existe et c’est tout.

    -1
    • et bien entendu la question initiale n’est pas sans poser de problèmes.

      c’est quoi le pouvoir d’achats des français, une moyenne? ça inclue ce qu’on achète qui est proposé par l’état?
      en ce qui me concerne si on me dit « il améliore le pouvoir d’achat des français » il s’agit de chaque français..

      si vous pensez « collectivement » vous prendrez des mesures collectivistes…autrement dit vous bafouerez les libertés individuelles ou spolierez des gens.

      pas de politique de croissance ou de décroissance, pas de politique d’industrialisation;, la liberté économique..

      -1
      • ah mais je vous en prie comment voulez vous améliorer le « pouvoir d’achat des français. »..
        « réindustrialiser? augmenter la productivité?

        le smic ne fait sens que par rapport à la raison officielle pour r laquelle il a été créé..empêcher les salaires trop bas..

        un libéral par contre fera la remarque qu’un majeure partie de la richesse nationale est captée pour « offrir au français des services qu’ils ne veulent pas…

        leur rendre..

        vous préférez avoir un caddy à 120 euros rempli par l’etat ou remplir votre caddy vous meme avec 100 euros…

        j’achete des jeux olympiques, j’achete du greenpeace…le berger achète même du loup.

  • Les socialistes ont créé un système en France et dans d’autres pays européens où tout est cher. C’est toujours le consommateur final qui paye l’ensemble des impôts. Il lui reste moins d’argent pour consommer et tout est plus cher. Sur le site des impôts, on vous explique à quoi ils servent….. Sur 1000 € d’impôts collectés seul 60 € servent aux fonctions régaliennes de l’État. Tout le reste, c’est de la redistribution dans une gabegie financière sans égale. La majorité de cet argent permet de fidéliser les électeurs, ça fait longtemps que la France n’est plus une démocratie. Il n’y a pas que le SMIC, tous les salaires sont excessifs puisqu’il faut payer les gens très cher pour qu’il puisse avoir un niveau de vie décent.

    • un bon socialiste vous dira que vous bénéficiez de service.. que vous achetez..et pour « pas cher »…

      et que donc c’est toujours du pouvoir d’achat…

  • Je vais me faire un peu l’avocat du diable ici, mais tout votre raisonnement part de l’hypothèse qu’il doit exister une relation linéaire entre SMIC et PIB. Dans ce cadre là, on voit bien que la France, mais également l’Allemagne et l’Espagne ont des SMIC trop élevés. Mais quel argument peut-on apporter pour justifier cette hypothèse de relation linéaire? Et si on supposait plutôt que plus le PIB est élevé, plus on peut élever la proportion du PIB que représente le SMIC ?

    Attention, je ne suis pas en train de dire qu’il faut augmenter le SMIC. J’essaie simplement d’illustrer le fait que les arguments un peu trop simplistes apportés par la doxa économique sont trop facilement démolis dans l’arène politique, où les émotions comptent beaucoup plus que les mathématiques. Si on veut faire gagner dans le débat politique l’idée d’un SMIC plus faible, ou même pas de SMIC du tout, alors il faut des arguments autrement plus convaincants!

    Toujours dans la mauvaise foi de l’avocat du diable, on pourra vous rétorquer que la France est un pays avant-gardiste qui montre la voie à suivre, alors que la Bulgarie est à la traine!

    • ce n’est pas l’avocat du diable…ça ne prouve rien..le smic est arbitraire et a des « raisons diverses selon les pays.

    • Ce que montrent les graphes, c’est que le niveau actuel du smic est particulièrement élevé par rapport à nos moyens. Alors, bien sûr, on peut rétorquer qu’on ne vit pas au dessus de nos moyens pour autant, mais c’est difficile à croire. Et on peut même avancer que ça n’est pas parce qu’on vit au dessus de ses moyens qu’on est plus mal barrés que si on s’y tenait. Sauf qu’au final, les faits sont là et on n’est pas au niveau de ceux avec lesquels on se compare.
      Mais le débat ne devrait pas porter sur le smic, on perdra notre temps. Il devrait porter, comme le dit l’article, sur les moyens d’augmenter le PIB par habitant, et surtout le PIB « utile », celui qui correspond à de la création de richesses plutôt que celui qui correspond à gonfler le chiffre en mettant plus de temps, plus de paperasse, plus de détours pour en faire ni plus ni moins qu’avant.

    • Les pays nordiques n ont pas SMIC et s en portent très bien
      Ils s appuient sur des négociations de branches entre partenaires sociaux
      Seule la France revalorise automatiquement le smic en fonction de l inflation et de l indice de base des salaires des ouvriers et employés sans oublier les coups de pouce gouvernementaux……
      Ce qui explique très largement la situation actuelle…..

    • Ni un salaire ni un prix ne se décrètent jamais par un bureaucrate ou un politicien.
      Un prix ou un salaire, c’est la rencontre d’une offre et d’une demande en l’occurrence sur le marché de l’emploi.
      Si vous montez le SMIC trop haut, les entreprises les plus fragiles meurent, vous avez moins d’offre, donc du chôpmage ou des salaires plus bas avec des socialistes qui forcent encore plus les prix en s’imaginant qu’un tampon sur un papier va remplacer la richesse qu’ils ont détruit.
      Depuis un siècle, l’économie socialiste mène inévitablement au désastre.

  • Les chiffres ces bien, se serait mieux s’ils étaient exacts, le smic revalorisait par l’inflation est actuellement de1398 euros net a 151 heures/mois qui représente plus de 3 millions de personnes pour un total de 27 million d’actif dont plus de 5 millions de chômeurs et plus les personnes qui bénéficient d’allocations a titre d’handicape ou autres pour en finir a titre d’exemples une aide soignante Française est a 12 euros/ h la même en Suisse 34 francs suisse/h ce qui équivaut à 36 euro/ h

    • et la difference n’est net brut n’est pas la même entre pays…

      et ce que vous « achetez à l’état avec cette différence est parfois achetée à crédit ou faussé..

      non…

      si on instaure un smic on dit quel est le BUT…
      si il est atteint…

    • Pour être tout a fait exact
      Il y a 5 millions de demandeurs d emplois ( catégories A B et C) et 3 millions de chômeurs (categorie A immédiatement disponibles)
      Les salariés des catégories B et C travaillent à temps partiel

      -1
  • Pour augmenter le PIB par habitant, il faut simplement produire plus, et donc travailler d’avantage :
    – par semaine (supprimer les 35 heures, véritable fléau)
    – par an (moins de vacances)
    – par vie ( repousser l’âge de la retraite).
    Il n’y a objectivement pas d’autre moyen de parvenir à améliorer la situation des Français. Je ne sais pas si un candidat serait élu en présentant un tel programme aux Français.
    (Mais on pourrait au moins le leur expliquer).

    • Où est le problème ? A part les syndicats et les fonctionnaires, je ne connais pas grand monde qui ne soit pas prêt à travailler plus s’il gagne plus en proportion. Mais aujourd’hui, travailler plus, ça veut d’abord dire perdre tout un tas d’aides aux semi-oisifs et payer plus d’impôts ! Salaire complet, charges sociales et retraite dans une logique assurantielle, flat tax, ça devrait suffire à convaincre une bonne partie des Français. Reste hélas les minorités gauchistes agressives qui contrôlent les médias…

    • Bien sur mais il y a un 2 ème levier la croissance de la productivité en favorisant l investissement des entreprises avec une diminution drastique des impots de production……

  • Une étude trop compliquée pour arriver à cette évidence : « L’augmentation de notre PIB per capita est donc la seule solution permettant de satisfaire le besoin d’amélioration du pouvoir d’achat des Français : il n’y a donc pas d’autre solution que de s’attaquer sérieusement à la dynamisation de notre économie pour faire de la croissance et augmenter rapidement notre PIB. Notre PIB depuis bien longtemps ne croit pas assez vite, et c’est ce qui génère, en permanence, du mécontentement. » Oui il faut produire plus ! Tiens c’est bizarre, je croyais qu’il suffisait de consommer !

    • Pour faire croire notre pib, il faut non seulement accroître le volume de travail mais aussi augmenter la productivité en investissant fortement dans notre appareil productif
      Les 2 facteurs doivent se combiner sinon vous garderez un gros volant d emplois peu qualifiés avec une rémunération faible….

  • Je ne retiens qu’un chiffre : le secteur industriel c’est 10 % du PIB.
    Et qu’un problème : les aides à la réindustrialisation ne peuvent être que vertes (et non vertueuses).
    Autrement dit, tant que le secteur industriel ne descendra pas dans la rue comme le secteur agricole, on n’a pas le c.l sorti des ronces.

  • Ne pas mentionner une seule fois la fiscalité confiscatoire, ni la régulation ni la bureaucratie proto-soviétoïde c’est un tour de force.
    L’état n’a pas « rien fait », il a activement détruit l’économie française avec les mêmes recettes qui ont détruit tous les pays socialistes. Avec 280 milliards d’emprunts annuels soit l’équivalent de 215 millions de SMIC la France est au tout dernier stade du socialisme avant l’effondrement complet. L’URSS s’est effondrée au moment où les crédits étaient devenus inaccessibles et l’UE ne va pas pouvoir continuer à imprimer des centaines de milliards sous peine de voir la monnaie se transformer en monnaie de singe.
    .
    Le SMIC n’est qu’un des composants de cette destruction et au point ou est le pays l’enlever ou le diminuer ne changera absolument rien à la trajectoire globale. Si les politiques faisaient cela, il y aurait un appauvrissement brusque, des manifestations, des grèves, de la casse, des milliards déversés, des millions d’heures de travail perdues et encore des dizaines de milliers de faillites.
    Comme la gauche ne va certainement pas cesser de mentir, ni virer les parasites ni faire la chasse aux monstrueux pillages dont elle bénéficie en premier lieu il n’y aura pas de réforme comme l’avait fait la Suède après sa faillite de 1992.

    • C est pourtant ce qui s est passée en Grèce……quand elle s est retrouvée en banqueroute en 2014……le gouvernement de la gauche radicale de Tsipras a administré une sacrée purge…….les salariés ont protesté mais en vain…..Il y a eu une baisse de 30% du niveau de vie……la Grèce va beaucoup mieux mais n a pas retrouvé son pib d avant 2014…..

      • Tiens, je croyais qu’en Grèce, c’était le FMI qui était intervenu, et que la gauche n’avait rien décidé par elle-même.

        • Face à la cette violente crise c est bien le gouvernement de la gauche radicale qui après plusieurs tergiversations a fini par faire voter au parlement grec la purge

          -1
          • Athènes obtient des crédits de l’Union européenne et du FMI à hauteur de 110 milliards d’euros sur trois ans (80 milliards d’euros prêtés par les pays de la zone euro et 30 milliards par le FMI)13.
            En contrepartie, la Grèce prend une série de mesures dont l’application sera étroitement surveillée par les bailleurs de fonds : le FMI et les pays de la zone euro.

  • a quoi est supposé servir le smic???
    à « augmenter le pouvoir d’achats « des français »… » au sens pib/habitant si c’est ça c’est douteux..

    vous avez des élément pour dire que se situer sur la droite de correlation signifie l’optimum?

    le smic a des tas d’effets pervers…

  • Honnêtement les graphiques ne montrent pas que la France est une exception. On reste tout de même très proche de la droite de corrélation. Le problème, je pense, n’est pas le salaire versé par l’employeur, qui est tout à fait confortable. Mais le salaire perçu par le salarié, qui lui l’est beaucoup moins.
    Comme le dit l’auteur, « mais il y a des avantages », comme la sécu et la retraite. Sauf qu’il semble que la grande majorité des français pensent qu’ils n’en n’ont pas pour leur argent, alors qu’en pratique ils sous estiment grandement les prélèvements étatiques pour ces avantages!
    Ce que les français ressentent comme pouvoir d’achat, ce ne sont pas les soins « gratuits ». C’est ce qu’ils peuvent s’acheter avec l’argent qui tombe tous les mois. Exemple: les protections périodiques gratuites ne vont pas diminuer le sentiment de précarité des femmes, je vous le garantis.

    • En gros, les bénéficiaires de soins gratuits sont les gens au RSA, qui reçoivent automatiquement de ce fait la C2S, donc les gens qui ne cotisent pas.

  • « Pour accroître le niveau de vie des Français il faut augmente le PIB par habitant ». Et pour accroitre le PIB par habitant il faut accroitre la productivité par habitant. Or nos énarques tous bords confondus sont des keynésiens dans l’âme. L’économie ralentit ? Il suffit d’imprimer de la monnaie, de la distribuer au bon peuple sous forme d’aides de toutes natures, et le bon peuple se mettra à consommer de nouveau, remettant ainsi en marche la machine économique qui s’essoufflait.
    Cette géniale idée fut utilisée par les socialos communistes à partir de 81, et ne fut pas remise en cause par ce que les journaleux appelèrent le « tournant de la rigueur de 83, mais passons. Dès son arrivée au pouvoir la gauche s’empressa donc de mettre en application les délires de Keynes. Et que croyez-vous que firent les Français auxquels on venait de donnait, à crédit, un pouvoir d’achat miraculeux ? Ils se mirent à acheter massivement des magnétoscopes japonais (que les plus jeunes aillent voir sur Wikipédia ce dont il s’agit 😉 ) et des voitures également en provenance du pays du soleil levant.
    La version contemporaine de cette politique consiste à acheter des Smartphones Coréens ou Chinois, avec des puces Taïwanaises, conçues aux Etats-Unis. Ah oui ! J’allais oublier ! Le bénéfice pour l’industrie Française ? Le même aujourd’hui qu’en 1983. à ceci près qu’en 1983 l’industrie Française existait encore…

    • Les effets des relances keynésiennes ont l énorme avantage de se voir quasi immédiatement dans la consommation quand les investissements dans la productivité demandent au minimum 5 ans mais plus sûrement 10 ans voir encore plus dans l innovation
      Comme de nombreux français et hommes politiques vivent dans l immédiatete des prochaines vacances scolaires……..
      Dans la déclaration de politique générale du PM, de tres nombreuses mesurettes à destination de toutes les catégories sociales mais l investissement était absent comme notre situation économique difficile…..

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Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

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Inflation et plus-value dans l’immobilier

En règle générale, les calculs du prix de l’immobilier publiés dans les journaux et revues, ou cités sur les sites internet ou les chaînes de radio-télévision sont effectués sans tenir compte de l’inflation. Les interprétations des résultats qu’ils présentent n’ont guère de sens.

La hausse des prix de l’immobilier est de toute évidence incontestable, mais il est nécessaire de rétablir une mesure rationnelle et réaliste de cette augmentation.

Cette mesure est déduite de deux indices défin... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

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