Je n’aime pas le glissement actuel d’une société uniquement tournée vers la performance.
Heidegger l’annonçait, tout comme Kafka, Benjamin Walter, Stefan Zweig, avec son monde d’hier… Je ne sais pas si le monde de la beauté du geste a jamais existé mais j’observe que le monde d’aujourd’hui se soumet exclusivement à la performance commerciale.
Baricco a développé le concept dans Les Barbares. Les barbares du privé contemporain ont affadi la nourriture, aseptisé la littérature, universalisé la musique. Ils offrent un vin terne et sans relief, consommable en tout lieu, permettant d’accompagner tout repas n’importe où sur la planète. Il se vend et voilà tout.
Les barbares du privé
Dans les systèmes de santé privés, voici ce que cela donne : j’ai exercé dans une clinique gérée par des confrères qui, comme moi, vivaient de leur activité.
Les bénéfices de l’établissement importaient peu. Tout l’excédent était réinvesti dans l’outil. Le personnel était décemment rémunéré, le matériel renouvelé. Chacun s’y retrouvait et, avant tout, le patient.
Et puis sont arrivés les investisseurs pour qui seuls valent les bénéfices. La bête doit payer et tant pis si elle en crève. Tout secteur est financiarisé. Il s’agit de soutirer le maximum de fric, aux médecins, aux patients, au personnel, aux caisses, sans considération aucune pour l’essentiel, la mission, la santé. Seul le groupe prévaut et il empoche sur tout, absolument tout. Les médecins et les salariés divers en payent le prix.
Ne me rangez pas parmi les anticapitalistes mais c’est un élan humaniste qui nous pousse à soigner. Prenez les infirmières et leurs salaires indécents. Dans certaines cliniques, leurs conditions d’exercice sont tellement indignes qu’elles sont déjà à bout à 25 ans. Elles se tournent, désabusées, vers d’autres secteurs. Trois ans d’études et de passion pour aboutir à ce gâchis.
Le patient, lui, n’est considéré que sous la perspective du gain à en espérer. Le résultat, voilà tout. Les barbares du privé, armés de leurs tableurs et bientôt secondés par l’IA, sont performants mais je reste confiant : la passion reviendra. Notre univers exige sa part d’âme…
Les barbares du public
Les barbares du public sont souvent les mêmes personnages, puisque l’on croise à la direction d’une ARS un ancien de Carrefour ou d’ailleurs.
La différence, l’énorme différence ? Ils œuvrent pour l’État français.
Règles comptables napoléoniennes, lourdeurs organisationnelles insurmontables, échelons à l’infini, batailles politiques, guéguerres entre chefs rémunérés quoi qu’il advienne, la machine est si lourde, si pataude et si mal organisée qu’elle ne constitue, pour finir, que cela : un poids, une entrave, un handicap supplémentaire dans l’existence des malheureux qui la financent. Et ces administrations sont si nombreuses que je ne pourrais toutes les citer.
Les jeunes médecins ne font pas défaut en raison du numerus clausus, un mantra partout répété et qui ne correspond à aucune réalité. Ouvrir le numerus dans les années 1970 a abouti à l’apparition de médecins smicards car la profession attirait : ce n’est plus le cas. Ne reste qu’à piller la malheureuse Afrique ou l’Europe de l’Est…
Technocratie et pression administrative
Peu avant la dernière négociation conventionnelle, en panne, me semble-t-il, avec, fait exceptionnel, l’assentiment de l’unanimité des syndicats, les plus velléitaires s’étant ralliés au camp du refus face à l’indécence des propositions, les médecins exigeaient, outre des revalorisations plus qu’urgentes, un recul de la pression administrative : le prodige Macron a répondu qu’il caserait un fonctionnaire par chaque médecin.
Provocation ? Même pas. Le technocrate est persuadé de l’essentialité de sa mission. Il se sait en capacité d’être stratège en tout domaine, sans jamais recourir aux professionnels. Cela a donné la crise liée au covid, 427 milliards d’euros dilapidés en pure perte. Un simple benchmarking permet de constater que la mortalité très faible a été comparable dans la plupart des pays et quelles que soient les dépenses. Tout ça pour ça. Dans le domaine diplomatique, qui exige l’expertise de très fins négociateurs parmi lesquels on a compté d’immenses intellectuels, ça donne le voyage de notre président en république démocratique du Congo. Affligeant. Kevin des réseaux sociaux n’eut pas fait pire. Voilà la France inaudible à l’international.
La médecine donc… Traitée à la manière de tous les secteurs auprès desquels l’État ne devrait intervenir qu’en tant qu’arbitre et représentant des intérêts du peuple, elle s’effondre sous l’action des énarques. Je l’ai connue première au monde.
Avides du privé et condors du public se chargent d’en dépecer les restes. Dix, douze ans d’études, des charges pesantes, éreintantes, stressantes et un faiseur de Cerfa qui vient vous expliquer la vie à chaque carrefour quand il serait bien en peine de définir une colique, voilà le topo. Ça vous tenterait, vous ?
La solution, me semble-t-il, repose précisément sur l’attitude opposée.
Libérer la profession des réglementations plutôt que d’en ajouter sans cesse, faire confiance aux professionnels et à leurs syndicats, conseils et associations, dès lors que ceux-ci ne sont pas à la solde du pouvoir, quelles qu’en soient les raisons, un État arbitre et non régulateur tyrannique.
Un exemple ? Les logiciels de prescriptions médicales. Ceux-ci font l’objet de dizaines de textes officiels. L’un d’eux impose, je ne mens pas, qu’ils se déconnectent toutes les 20 minutes car un praticien ou je ne sais quel espion russe pourrait peut-être prescrire un lavement ou un comprimé de doliprane. Et parce que, bien évidemment, l’infirmière se soumet sans précaution à toute prescription médicale, elle aussi est considérée comme stupide par le législateur, autrement plus avisé. Il faut des barrières. Résultat : chaque logiciel, et ils sont nombreux, joue à se déconnecter et l’on passe son temps à saisir des identifiants qu’il faut modifier tous les trois mois. Reconduire le traitement personnel à l’arrivée du patient impose des dizaines de clics et la manipulation de listes de menus débiles qu’une simple phrase suffirait à remplacer. Mais non : le législateur refuse.
Et, cerise sur le gâteau, les établissements transfèrent aux praticiens la charge de pupitrer les données qu’ils exploiteront afin d’analyser l’activité et de rendre des comptes auprès de l’État pour à peu près tout. Toute la bêtise de l’organisation du système de santé est incarnée par ces logiciels. Et celui qui écrit cela adore l’informatique depuis les années 1980… Dans notre établissement, il y a eu l’avant et l’après quand on a dû se soumettre sans alternative ni concertation à un logiciel à l’interface digne des années 1980. Et comme les directeurs de cliniques sont terrorisés à l’idée d’être impliqués dans un incident, le nôtre, mais est-il un cas isolé, a imposé aux infirmières de ne pas appliquer une prescription si elle n’était pas formulée précisément comme le groupe l’exige. Vous ne me croyez pas ? Venez voir. S’il n’y a pas eu d’accident c’est parce que les acteurs se sont montrés plus intelligents. Ceci posé, je ne peux pas vous garantir qu’une pauvre vieille dame nonagénaire ait reçu ses antidiabétiques un week-end durant alors qu’une infirmière trop jeune s’était montrée trop obéissante. La patiente a survécu alors j’évoque ce cas, un cas théorique, bien évidemment.
Ainsi, j’en reviens à mon introduction, au sujet du monde d’hier, celui de la passion, de l’humanité, de la beauté du geste du joueur d’échecs de Zweig… Quand comme moi et mes collègues, on a eu la vocation, celle de soulager la souffrance chez ses identiques, la désillusion est amère.
Beaucoup d’amis viennent travailler à contrecœur et les infirmières démissionnent à la chaîne. Et ajoutez les vexations inhérentes à de la crise covid, quand il a fallu se soumettre à des fonctionnaires totalement incompétents quand ils n’étaient pas dangereux, alors que l’on réalisait parfaitement que l’on préparait la crise suivante, celle des cancers négligés, des défauts de soins et des troubles psychiatriques. Si les médecins ne sont pas des saints, la plupart sont bien intentionnés, je vous l’assure. Beaucoup, comme moi, essuient une larme, à l’occasion, quand la maladie leur rappelle qui commande, ici-bas. La maladie, soit : on s’y soumet. La bêtise issue des condors d’une administration qui mutile tout ce qu’elle touche, beaucoup moins. Liberté, libéralisme, responsabilité, les amis.
Comment ? J’ai tort ? Le keynésianisme et l’interventionnisme technocratique et socialiste n’ont pas fonctionné car il en aurait fallu davantage encore ? Pardon mais je ne crois pas. Et je suis assez vieux pour en attester. Et inquiet de vieillir dans ce pays.
croyez vous que la santé est avant tout un marché.. moi oui…. votre jugement moral me pose un problème..
croyez vous que l’education???
qu’elle doit être « gratuite »..
barbare est un terme ambigu.. très inapproprié ici…
Barbares est l’expression de Baricco et je vous recommande l’ouvrage. Il qualifie ainsi tous ceux qui ne considèrent un secteur, sport, édition, alimentation, que sous le prisme des revenus à en espérer, quitte à en faire disparaitre l’âme. Faites vous votre idée mais dans la le prolongement de la pensée des auteurs cités, Heidegger, Zweig…, je ne me réjouis pas de connaitre un monde exempt de spiritualité, de passion… Concernant la santé, je ne saisis pas : le sujet est la financiarisation de tous les secteurs et l’hyper contrôle. J’ai toujours œuvré dans le privé et le changement est radical. Prenez Orpea et étendez le concept à toutes les cliniques…. Et en quoi les administrations doublées, triplées, incompétentes, sont elles un facteur d’économie ? Désolé, je suis libéral, ami du capitalisme mais surtout médecin : je veux soigner décemment…
Merci Contrepoints !
Un autre exemple de barbarie, confié par un ami exerçant dans une grande ville de France. Il est certainement, et sans flagornerie, le radiologue plus affûté croisé dans ma carrière mais lire cela l’agacerait prodigieusement. Le groupe de santé privé, possédant l’établissement dans lequel se situe son service, convoite son activité et entend se l’accaparer afin de récolter les euros et de dresser le personnel comme il aime à le faire… Les patients, cancer ou non, ont 2 à 3 mois d’attente avant une IRM alors mon ami et son équipe ont acquis un nouvel appareil qu’il suffirait de brancher. Mais la clinique et le groupe, qui ne considèrent la santé que sous le prisme de la finance, se moquent des listes d’attente et entravent ouvertement la mise en fonction de l’IRM, harcelant mon ami, qui a été traîné face aux ARS au prétexte d’une histoire débile de contrat. Les méthodes mafieuses d’intimidation… Personne, dans cette administration supposée défendre l’intérêt des citoyens, l’ARS, n’a alors eu seulement l’idée de suggérer à la direction que retarder l’ouverture de cette IRM dans une region sous équipée engendrait des défauts de soin… La suite ? La situation bloquée, mon ami finira par se retirer, ses compétences lui ouvrant toutes les portes. Il s’en ira, amer, sous la contrainte, au détriment des patients et des confrères et l’administration, en perpétuel décalage avec l’écologie du système de santé, n’aura rien vu ni rien compris… La France des barbares…
Les barbares ont toujours conquis les raffinés qui faisaient passer les valeurs morales et le mépris de la matérialité avant l’efficacité. Qu’il y ait eu des honnêtes hommes parmi les conquis ne change rien à leur faiblesse.
Faire confiance aux professionnels ? Quelle naïveté ! Il y a autant d’administratifs refoulés et d’égoïstes chez les professionnels qu’ailleurs. C’est à peu près 50/50 entre les médecins qui viendront vérifier le dimanche que leur patient est bien en train de s’en sortir et ceux qui se moquent pas mal qu’il crève ou qu’il hurle de douleur toute la nuit pourvu que leur responsabilité ne soit pas directement engagée.
Votre généralisation, même à 50/50 me semble particulièrement erronée! C’est au mieux une opinion qui n’engage que vous et qu’heureusement nous ne sommes pas tenus de partager.
Ma fille est anesthésiste, et a travaillé 15 ans à l’hôpital public. Elle a fini par partir dans le privé, non pas pour se défiler, mais pour prendre pleinement ses responsabilités. Vous semblez croire que l’on peut exercer dans cette spécialité sans responsabilité à 100%? dans ce cas, il vaut mieux choisir une autre voie (fonctionnaire administratif par exemple?)
Alors je suis un patient particulièrement malchanceux… Ou bien mon compte est faussé parce qu’on dépend, pendant une hospitalisation, de bien plus de professionnels qu’on n’en voit et qu’il suffit d’un seul pour vous mettre dans le sac. Peut-être aurais-je du préciser 95/5, en innocentant les 45 qui savent que la brebis est galeuse mais qui par solidarité ou négligence ferment les yeux. Votre fille est partie dans le privé, pas pour se défiler. N’empêche que pour le patient qui ne choisit pas et se retrouve dans le public qu’elle a quitté, quelle est la différence par rapport à se moquer qu’il crève du moment que sa responsabilité n’est pas engagée ? C’est peut-être dit violemment, mais c’est désespérant pour le patient de voir combien de professionnels se présentent comme des parangons d’altruisme alors qu’ils sont aussi faibles et humains que ceux qu’ils seraient prêts à dénoncer vigoureusement dans une conversation privée.
Mais que de ressentiment vis à vis de mes collègues… Voyons, réfléchissons : trouvons un sens. Il doit en être un… vous n’avez pas obtenu les six mois d’arrêt de travail que vous méritiez après la cure hémorroïdes à la clinique du Parc et vous avez dû, nonobstant des tourments indicibles, enseigner la sociologie 12 heures par mois, 3 mois seulement après l’intervention réalisée par sagouin avide de dépassements ? Et la colère vous domine, vous, être raffiné et vous sombrez dans la généralisation… Rooo… LES médecins, tous des voleurs et des sadiques ? Mais non, MichelO. Tenez : je n’ai jamais pris un dépassement de ma vie. J’ai été tenté parfois, en soignant des prodiges de votre espèce mais non. J’ai une éthique… Kantienne… 🙂
Je n’ai pas dit tous, j’ai même reconnu à 50% de remarquables qualités. Moi, je ne fais pas de généralisations abusives. Mais oui, certains de vos collègues m’ont psychologiquement traumatisé et je reconnais avoir du mal à raisonner froidement quand on parle de leur faire confiance sur la seule foi de leur titre médical. Non, il ne s’agit pas d’arrêts-maladie, mais par exemple, vous comprendrez je suppose en tant qu’urologue, de retirer à nouveau sa sonde urinaire à un patient 48h après un premier échec, sans regarder dans son dossier qu’une analyse demandée par une infirmière compatissante a montré une infection urinaire et une prostatite, et de le laisser en rétention toute la nuit (1l 2 au matin) parce que c’est un service de cardio, et qu’on doit retirer sa sonde au patient avant de l’envoyer le plus vite possible en convalescence. Ou, urologue, de faire 3 autres vaines tentatives en ambulatoire ensuite sans vérifier par une simple échographie que la prostate n’a pas été affectée par les 15 jours de réa et les mois de sonde. Ou de laisser les aides-soignantes se faire tumultueusement draguer par un beau brancardier dans le couloir pendant que la fracture du col du fémur tend désespérément la main depuis deux heures vers son verre d’eau négligemment placé hors d’atteinte. Avec moi, puisque je ne vous connais pas, vous bénéficiez d’une présomption d’honnêteté et de compétence, mais j’avoue que votre soutien de principe à tout professionnel de santé m’interroge.
A vous lire, j’ai la chance d’être un patient chanceux parce que grâce à ma fille, je peux faire un choix éclairé des praticiens à qui je vais confier ma santé. Je le reconnais volontiers, mais je doute que la réalité que vous décrivez soit le cas général en France. Si autant de médecins faisaient leur métier de la façon dont vous l’imaginez, il y a longtemps qu’ils ne tiendraient plus la santé de l’hôpital et de leurs patients à bout de bras! On a d’ailleurs pu voir qu’à l’occasion de la crise du Covid, la gestion administrative ( et donc sans empathie) des élites gouvernantes auto proclamées, qui ont menacé le corps médical de sanctions s’il ne se pliait pas aux injonctions, le bilan humain était très loin des résultats attendus malgré un coût pharaonique.La mise à pied des soignants non vaccinés alors que l’on manquait déjà en temps normal de personnels compétents a certainement causé autant de dommages sanitaires que les confinements ont causé de dommages financiers, et le tout au final pour un résultat catastrophique.
Oui, vous avez cette chance, et j’ai aussi en partie bénéficié de la même avec mes connaissances pour changer de médecin avant qu’il ne soit trop tard. Mais d’une part, je ne crois pas que la majorité des patients ait les « moyens » de se rendre compte de ce qui se passe et d’imaginer que la conscience professionnelle de son médecin, ou plutôt son absence, peut être en cause. D’autre part, j’ai constaté, non seulement personnellement, mais aussi sur mes proches, combien ce je-m-en-foutisme était fréquent et combien il n’était pas reconnu comme l’un des facteurs de l’absence d’alternative face au déclin du système hospitalier. Enfin, la mort et la maladie ne sont pas des moyennes. Que vous ayez d’excellents médecins pleins d’abnégation du lundi au samedi ne sert à rien s’ils vous laissent sans scrupules ni remords aux mains d’un jean-foutre le dimanche. Ils en perdent aussi toute crédibilité, non pas quand ils dénoncent les aberrations de notre système de santé, mais quand il s’agit de lui proposer des alternatives rigoureuses en matière de gestion et d’efficacité.
« je ne crois pas que la majorité des patients ait les « moyens » de se rendre compte »
Moi ce que j’observe d’une façon générale, c’est qu’une majorité de français (patients potentiels du corps médical, mais pas que…) ne veulent pas se donner les moyens de se rendre compte, par paresse intellectuelle, le confort illusoire de s’en remettre à l’Etat permettant de s’exonérer de toute responsabilité que ce soit dans le domaine de la santé ou domaine professionnel ou financier.
Je ne doute pas que vous ayiez eu une mauvaise expérience, tous les médecins ne sont pas forcément au top niveau, et même si c’était le cas, l’erreur est humaine, personne n’est parfait que ce soient les médecins ou les patients ( ceux qui ne suivent pas les prescriptions par exemple).
Et vous devriez peut-être chercher la cause du j’m’en-foutismre que vous avez constaté dans la démotivation des personnels de santé face aux conditions de travail dégradées depuis de nombreuses années (horaires à rallonge, charge de travail qu’un salarié lambda du public n’accepterait jamais, rémunération de base indigne des sacrifices consentis pour se former à ces métiers etc….). Quand un système dysfonctionne depuis aussi longtemps, malgré les avertissements répétés des professionnels concernés, la moindre des choses dans un monde normal serait d’analyser sans à priori les causes du problème et apporter des solutions viables pour y remédier.
Exact, mais il y a pour moi une évidence qui ne cesse d’être ignorée : on ne résoudra pas le problème simplement par les moyens supplémentaires qui sont la première demande partout, mais par la reconnaissance des mérites et sa différenciation bien marquée des démérites.
Bravo pour cet article, Monsieur Dupuy. Il ne faut pas désespérer, j’ai souvent eu affaire à des médecins et infirmières qui, malgré toutes les inepties administratives qui leur étaient imposées, gardaient un contact avec leur patient, bienveillant, humain et professionnellement efficace.