La France abasourdie vient de découvrir qu’il y a à l’Assemblée nationale un groupe parlementaire dont le nom commence par liberté !
Bizarrement, personne n’en n’avait jamais entendu parler, avant que les 20 députés du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) ne décident de déposer une motion de censure en réponse à l’usage du 49.3 pour faire passer sans vote la réforme des retraites.
Un groupe parlementaire dont le nom commence par liberté peut faire tomber le gouvernement… Dans quel monde vivons-nous ?
Et soudain le pays découvre qu’il existe des députés qu’on ne voit jamais…
Quoi qu’il se passe dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, la politique de ce pays va changer. Elle va changer parce qu’elle doit changer : le pays s’enfonce dans le passé depuis tant d’années !
La fin des utopies politiques
Il faut se faire une raison, la politique française est totalement à côté de la plaque. Elle vit de rêves, d’espoir et de fantasmes, entre ceux qui jouent aux soldats de plomb et ceux qui sauvent la planète et l’humanité. Personne dans la vraie vie ne se fait d’illusion.
Tout le monde a bien compris la réalité de la situation.
La France ne sera plus jamais un empire colonial, ni même un empire tout court. Il n’y a rien à reconquérir.
La France n’a jamais été une île. La nation française est un dogme imposé par la République jacobine pour détruire les particularismes régionaux, faire un hold-up sur l’immigration, asservir les contribuables et nourrir la conscription. Il n’y a aucune nation à rassembler.
La République s’est enfoncée dans l’internationale socialiste puis elle a flirté sans aucune vergogne et sans aucune honte avec le national-socialisme. Elle a ensuite pactisé avec le socialisme soviétique et l’a vu chuter, ici et ailleurs, pourri de l’intérieur, comme partout. Il n’y a aucun socialisme, aucune république, aucun communisme à mettre en place, vu que ceux-ci sont ce qui est depuis des décennies.
80 % de la population française vit dans une ville de plus de 5000 habitants. 80 % de la population emploie et entend quotidiennement des mots qu’elle ne comprend pas : biodiversité, nature, pesticides… Il n’y aucune écologie dans le béton des villes.
La fin des partis politiques
Aucune des formations politiques présentes à l’Assemblée nationale n’a de véritable sens concret, ni de représentation véritable. Toutes parlent un charabia qui n’intéresse qu’une minorité de fanatiques et de journalistes. Toutes sont issues d’un vote par défaut. Aucune n’existerait si les Français votaient ou votaient pour et non contre.
Toutes sont issues de l’abstention.
Toutes reposent sur un roman national rabâché par une Éducation nationale décervelée. Le groupe LIOT a cela de particulier qu’il n’a pas de vision. Il s’appelle non pas comme il voudrait que les choses soient, mais comme il est : un attrape-tout. Il est à l’image de la France.
Il est aussi à l’image de ce que sont devenus les « Républicains de l’Assemblée » comme les appellent la Macronie qui ne s’est clairement pas remise d’avoir discuté pendant des heures avec Éric Ciotti et Bruno Retailleau pour découvrir deux heures avant le vote que ceux-ci n’avaient aucune autorité sur des députés qui eux aussi, pourraient tout à fait faire partie d’un groupe dont le nom comprendrait les mots liberté, indépendants et territoires…
Mais qu’est-ce donc que ce repère d’insoumis, de Gaulois réfractaires, de Français des ronds-points ? Qui sont ces auto-entrepreneurs de la politique, ces liber-machins incontrôlables et hors de tout contrôle ?
La France de demain est celle d’aujourd’hui
Ils sont tout simplement le reflet de la France d’aujourd’hui qui essaie désespérément de percer l’épais brouillard créé par ces trois grandes fictions qui dominent le pays depuis des années : la fiction où chacun vit aux dépens des autres, la fiction où chacun décide pour les autres et la fiction où la réalité s’efface devant la dialectique.
Cette France en a marre. Et elle a autant marre de la réforme des retraites que des grèves de transports et des poubelles pas collectées. Elle en a marre des grandes phrases creuses et de l’inflation. Elle en marre des confinements et des impôts. Marre des services publics qui ne fonctionnement pas, à part pour vous casser les pieds ou vous mettre des amendes.
Le problème est que seulement quelques dizaines de ces députés comprennent cette France-là à l’Assemblée, quoiqu’on les reconnaisse assez facilement : on ne les a jamais vu, étant donné qu’ils passent leur temps à discuter avec les vraies gens de la vraie vie dans leur circonscription.
Les autres continuent leur cirque.
On peut se demander qui est le plus illégitime : une Assemblée élue par fatigue et par abandon et qui ne représente pas le pays ou un gouvernement élu et désigné par défaut et qui ne dispose ni d’autorité, ni de majorité ?
Le fait est que l’Assemblée Nationale est le résultat des élections…
Des Louis Boyard et autre Sandrine Rousseau ont pu être élus, c’est la réalité de notre système qui repose sur le suffrage universel. Les intéressés ont probablement plus de followers qu’ils n’ont eu d’électeurs.
À part le suffrage censitaire, je ne vois pas de solution !
Même le suffrage censitaire ne suffirait probablement pas, vu le nombre de bobos détachés des réalités… Il faudrait aussi interdire aux fonctionnaires de voter (ils sont juges et parties), passer au scrutin à un seul tour avec liste de préférence comme dans certains états américains, obliger au secret des délibérations et des votes, etc., etc., etc.
Remettre le champ d’action démocratique à sa place. “légitime” .au regard de la raison..
si une décision doit respecter la vérité elle ne se décide pas au vote..
nous n’avonsplus un nation avec un ensemble de valeurs communes..
Je suis donc d’acord avec maurice sur la non représentation des députés.. mais aussi en désaccord car c’est la conséquence la plus probable de la démocratie représentative..
On ne vote jamais pour une personne qui représente nos idées mais..dans le meilleurs des cas celles qui ont le plus d’importance à un moment donné.. “instrumentalisées” par des partis.. et par dessus le marché cette personne n’est pas tenue de voter en fonction de ces idées..
Il n’y a pas à s’étonner..
calife je veux être calife à la place du calife…est le mode de fonctionnement de nos démocraties.. alors que la question est le califat
j’étais favorable avec l’abolition de la peine de mort par exemple pour donner une exemple démocratiquement légitime;.. pourquoi diable une telle décision doit être prise via la vote partisan qui va s’articuler sur des choses qui n’ont rien à
voir?
je veux dire que le champ légitime démocratique s ‘accord mal avec les institutions représentative mais le référendum..
je souchèterais donc un réferendum sur le sujet..en dépit du fait que je sois favorable à la situation actuelle .. d’abolition..
mais bien évidemment mon élu ne représente pas les idées de ceux qui l’ont élu..
et les partis ne représentent pas les opinions des français…
donc..
on est élus …on fait ce qu’on veut..
alors comme les élus savent qu’il ne sont pas représentatifs..ils discutent avec des représentants… comme les syndicats, les associations.. qui se prétendent parfois plus légitime sur des sujets que les élus…
puis l’utime moyen pour le citoyen ..la rue…
c’est une farce grotesque.. ce ne sont pas nos représentant..c’est tout…
mais surtout ils ne sont pas “responsables”..
Magnifique coup de gueule !
Oui, ça dépeint assez précisément une réalité que beaucoup de français perçoivent assez confusément, sans pouvoir la comprendre, et qui explique leur défiance vis à vis du monde politique! Le spectacle donné par l’assemblée nationale ( sans majuscules) ces dernières semaines n’est pas de nature a arranger les choses!
Cet article est excellent, sauf cette phrase “Toutes reposent sur un roman national rabâché par une Éducation nationale décervelée. Le groupe LIOT a cela de particulier qu’il n’a pas de vision. Il s’appelle non pas comme il voudrait que les choses soient, mais comme il est : un attrape-tout. Il est à l’image de la France.” Non ce n’est pas un attrape tout, c’est l’espoir de voir que des députés responsables existent encore dans cette assemblée. Je connais très bien Charles de Courson, quelqu’un qui n’a jamais changé d’avis, quelqu’un qui est au service de ses électeurs, j’en suis témoin.
Certes “le socialisme ça ne marche pas” comme le disait aussi Giscard, mais je ne suis pas sûr que la
mediodémocratie vaille beaucoup mieux comme nous en avait alerté Tocqueville.Le nom du groupe en question commence par Libertés, pas par Liberté. Les libertés, au pluriel, est la façon dont tous les collectivistes désignent ce qu’ils n’interdisent pas. Tous les socialistes parlent “des libertés” tandis que les libéraux se fondent sur La liberté, principe générique qui s’arrête lorsque le droit des autres à y accéder est menacé.
La liberté serait donc comme cette confiture qu’on étale au fur et à mesure qu’elle vient à manquer. Et plus elle manque, plus elle prend la marque du pluriel. Pour donner le change ?…
Il est courant de se référer, pour La désigner, à la Liberté qui s’arrête à l’enclos d’autrui. C’est l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
S’en satisfaire, c’est se contenter d’une liberté parquée, limitée, socialisée. Comme le rappelait un célèbre écrivain :
– La liberté n’existe que dans le mouvement de conquête de la liberté.
Pour le meilleur ou pour le pire…
“S’en satisfaire, c’est se contenter d’une liberté parquée”
En mécanique, on parle des degrés de “liberté” des pièces d’un ensemble mobile. Et c’est bien grâce à ces limitations que la mécanique fonctionne (votre moteur de voiture par exemple sinon ça serait le b**del dans le carter). Moi ça ne me choque pas que ma liberté soit bornée par le même degré de liberté des “autres”.
Libertés, ça commence par Liberté 🙂
Merci pour votre coup de colère que je trouve justifié et que je partage.
Très bel article c’est vraiment bien vu
Mais qu’elles mesures ? Il faudrait réformer de fond en comble déjà…’ ces sénateurs payés une fortune ces magouilles franc maçon Hidalgo et ils sont tellement nombreux.
Et ces CGT payés plus de 3000 eurosnoiur 30h quand une infirmière gagne un euros cinquante pour faire des soins a domicile avec une énorme responsabilité… Qu’un ingénieur expérimenté grande école gagné 2200 euros à Paris…
Tout est gangrainé et a revoir !!
Déjà commencé par interdire vraiment le cumul des mandats, ne pas faire de la politique un métier ou une source de revenus à la manière des pays nordiques ? La France qui bosse en a marre, vraiment marre.