Les poutiniens et leur scabreux retour à la réalité

La Russie n’est pas une hyperpuissance, juste un gros acteur régional. Et l’OTAN jamais n’a été une menace pour la Russie

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Vladimir Poutine 2 (Crédits World Economic Forum, licence Creative Commons)

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Les poutiniens et leur scabreux retour à la réalité

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 7 mars 2023
- A +

L’un après l’autre, les mensonges sont exposés, les mauvais prétextes démontés, et les poutiniens se retrouvent face à la réalité. La Russie n’est pas une hyperpuissance, juste un gros acteur régional. Et l’OTAN jamais n’a été une menace pour la Russie, la preuve en est apportée aujourd’hui. Ce double déni de réalité des poutiniens a coûté aux Russes au moins une génération de retard dans leur épanouissement culturel et économique.

Si tous les autocrates étaient vénaux, ils tueraient moins. Ils se laisseraient acheter. Les pires gouvernants ne sont pas les kleptocrates, mais les sincères, les honnêtes, ceux qui ont la foi et sont persuadés de faire le bien, car la conscience morale ne voit pas de crimes dans les actes perpétrés pour la bonne cause. Le président Poutine est de ceux-là. Il accomplit une mission. S’il posait les problèmes en termes d’intérêt, on pourrait négocier. Mais on ne marchande pas avec ceux que le destin a chargés d’un devoir historique.

Quelle est cette mission poutinienne ?

L’homme l’a décrite lui-même dans plusieurs interventions, et pour prendre parmi les plus récentes, son adresse à la nation du 24 février 2022, le jour de l’agression contre l’Ukraine, et celle au forum de Valdai (« le Davos des autocrates »), le 28 octobre 2022.

Deux objectifs ressortent clairement de ces déclarations :

  1. Redonner à la Russie la coprésidence du monde qu’elle exerçait à l’époque soviétique avec les USA. Ou au moins, siéger dans un triumvirat qui inclurait la Chine
  2. Repousser l’OTAN hors de la partie orientale de l’Europe, sinon du continent tout entier, où Poutine prétend que cette organisation constitue pour la Russie « une menace existentielle ».

 

Ces buts exprimés viennent de loin. Ils naissent d’une vision du monde westphalienne, collectiviste, informée par une philosophie politique, qui part de Platon, salue au passage tous les penseurs de l’autocratie, depuis les plus présentables, Hobbes, Hegel, Marx, jusqu’aux plus sulfureux, Julius Evola, Alexandre Douguine, en saupoudrant d’une bonne dose de religion orthodoxe et en complétant par quelques politologues contemporains, comme Samuel Huntington et John Mearsheimer.

Je tenterai de résumer cette philosophie politique très construite, très cohérente, dans le second article de cette série. Mais d’abord, quelles illusions les poutiniens doivent-ils perdre pour revenir à la réalité ? Il leur faut admettre que la Russie ne sera plus jamais une hyperpuissance. Ensuite il leur faut dissiper cette illusion (à moins que ce ne soit qu’un prétexte cynique) que l’OTAN présente pour la Russie une « menace existentielle ».

 

La Russie échoue à la coprésidence du monde

Il était bipolaire, les USA et l’URSS décidaient de son avenir dans une rude concurrence.

Puis le monde n’a compté qu’une seule vraie puissance. Et ce n’était pas la Russie. Ça ne pouvait pas l’être, avec son économie rouillée, son territoire raboté, ses gouvernements successifs incompétents, corrompus et gravement paranoïaques. Poutine le sait et ça lui reste en travers de la gorge. Il s’est senti profondément insulté, rapportent les observateurs, lorsqu’après avoir capturé la Crimée, il s’est attiré la raillerie du seul rival digne de lui dans son esprit, le président des États-Unis : « La Russie est une puissance régionale qui met en difficulté ses voisins, non du fait de sa force, mais de sa faiblesse. »

Ça fait mal ! Poutine est de ces personnes qui identifient leurs projets à eux-mêmes. Le trait est fréquent chez les fondateurs d’entreprises, les chefs de parti politique, souvent les artistes, mais surtout les autocrates. « L’État, c’est moi ! » « Je suis la France. » Les avanies que ces individus subissent, le ressentiment qu’ils éprouvent, la violence qui surgit en eux, toutes ces émotions deviennent des actes de gouvernement. Peu importe la nature du projet, réalisable ou pas, bénéfique ou pas à la population, seule compte la vision qui les porte. Ce déni de réalité est un mécanisme psychologique, expliquent les psys. C’est une défense en réaction à un traumatisme. Nul ne sait de quel traumatisme l’homme Poutine se protège, son enfance fut agitée, paraît-il, mais les Russes sont mal guéris de l’effondrement de l’URSS, et lorsque leur président les berce d’un fantasme de toute-puissance et attise en même temps un délire de persécution et brandit une « menace existentielle » de l’OTAN aux frontières, ils écoutent. Ils se sentent confortés. Pourtant, s’ils réfléchissaient, la contradiction de ce discours – invincibilité/vulnérabilité – ne devrait pas les rassurer.

Je l’ai écrit dans d’autres articles sur Contrepoints, et c’est évident, le président Poutine veut capter l’attention du monde. Il réussit. En razziant ses voisins depuis 20 ans, en Tchétchénie, en Géorgie, dans le Caucase du nord, en Ukraine, avec une « drôle de guerre » après 2014, puis une invasion en règle il y a un an, sans compter les interventions en Syrie et en Afrique, on parle de lui, il fait l’ouverture des JT et sature les fils Twitter. Le maître du Kremlin est une vedette mondiale. Certains le craignent, peu l’admirent. Et le jeu finira mal pour les Russes, appauvris et pleurant leurs morts. N’est-ce pas le sort des Russes qui seul devrait compter pour leur président, et pas celui de l’entité artificielle, appelée Russie ?

L’histoire est la nécrologie des grandes entités disparues, ces puissances que furent Athènes, la Perse, Rome, la Chine impériale, les Habsbourg, les Ottomans… L’empire colonial russe était formé de conquêtes contiguës. Elles sont restées sous le joug plus longtemps que les possessions outre-mer des Britanniques et des Français. Mais on ne trouvera aucune raison politique, économique, historique ou morale pour que cet empire russe perdure. C’est la guerre coloniale de nos grand-papas que Poutine a engagée.

Mais pourquoi ? Quel sens donner à cet impérialisme ?

Des historiens trop imprégnés de marxisme ont postulé que toute guerre a un fondement économique. Elles viseraient l’appropriation de terres et de matières premières. On peut douter que des millions d’hommes au cours des siècles fussent partis au casse-pipe pour des affaires de bilans et de budgets. Il leur fallait une autre chanson, la patrie, la terre sacrée des ancêtres, la révolution, Dieu… La question est de savoir quelle légende motive aujourd’hui les vatniks, les décervelés par la propagande du Kremlin, et les mobiks, les mobilisés, qui se font hacher menu pour une cause qui n’est pas la leur, sur un territoire qui n’est pas à eux et dans une guerre dont les survivants porteront la honte.

Cette affabulation qui les envoie à la mort n’est en tout cas pas la dénazification de l’Ukraine. Il y a des débiles et puis il y a même des débiles plus profonds qui croient les télévisions russes, mais la débilité ne peut aller jusqu’à gober l’existence d’un gouvernement nazi à Kyiv. Reste l’argument de la menace que l’OTAN ferait courir à la Russie.

 

L’OTAN n’a jamais menacé la Russie et nous en avons la preuve aujourd’hui

Elles seront rendues publiques un jour, les historiens les décortiqueront, et les archives révéleront quelles garanties la Russie a reçues que l’OTAN ne s’étendrait jamais à l’est de l’Allemagne (une conversation à bâtons rompus entre le ministre James Baker et le président Gorbatchev ne peut guère constituer une garantie).

Mais qu’importe ? Qui serait perdant dans cette affaire ? L’OTAN encerclant la France empêche-t-elle les Français de bien vivre ? Les Italiens et les Allemands, qui hébergent des bases de l’OTAN sur leur propre territoire, sont-ils moins heureux, moins prospères, leurs libertés sont-elles étouffées par cette présence ? Et si l’on perçoit l’OTAN comme un ogre dévorant, pourquoi les Polonais, les Baltes, les Roumains, ont-ils tambouriné des années à la porte des chancelleries occidentales pour être placés sous sa houlette ?

La réalité est que l’OTAN n’a jamais représenté la moindre menace pour les Russes. Nous en avons la preuve. La voici :

Il était déjà impensable qu’une organisation de 30 membres dont les décisions sont prises à l’unanimité, puisse voter un beau matin d’attaquer le géant russe. Même Poutine n’y croyait pas. Or maintenant que la Russie est clairement l’agresseur d’un pays européen, que ses troupes ont pris d’assaut des territoires ukrainiens, l’OTAN tient l’occasion de tailler des croupières à la Russie, si tel était son but. Le bon droit avec elle. Le prince des casus belli derrière elle. Le rêve du va-t-en-guerre réalisé pour elle.

Or que font les pays de l’OTAN, soutiens de l’Ukraine ? Ils livrent des armes, mais seulement défensives, et au compte-gouttes. Ils refusent les avions, les missiles, les canons à très longue portée, les drones à large rayon d’action, que l’Ukraine pleure pour avoir. Pourquoi ? Comment expliquer cette retenue ? Parce que, disent les dirigeants de l’OTAN, il se pourrait que les Ukrainiens frappent une cible sur le territoire russe. Peut-être même par accident.

Voilà la « menace existentielle » que l’OTAN présente pour la Russie. Il n’est pas question de l’attaquer aujourd’hui. Parce qu’il n’en a jamais été question.

 

Tous ceux qui en sont encore à rebattre cette antienne du Kremlin que la Russie se protège de l’OTAN doivent d’abord expliquer pourquoi l’OTAN ne déverse pas le feu de l’enfer aujourd’hui sur les terres russes. Sans cette explication, l’argument de « la menace existentielle » est du pipeau.

Au contraire, on peut affirmer que loin d’avoir voulu détruire la Russie, les pays de l’OTAN, à travers leurs entreprises, ont largement investi en Russie, ont développé et modernisé son potentiel économique – et ce n’est pas la faute de ces investisseurs si la corruption à tous les niveaux, la législation embrouillée, et le risque politique ne leur ont pas permis de faire plus.

Mais c’est vrai que l’OTAN gêne le pouvoir russe. Totalement vrai. Les fourbes poutiniens sont devant l’OTAN comme le renard qui voit le fermier clôturer sa basse-cour. Le renard proteste. Le grillage lui gâche la vue, lui fait de l’ombre. La réalité est qu’à cause de la clôture, il n’a plus la possibilité de saigner des poules.

L’OTAN n’a jamais menacé personne. L’OTAN essaie de protéger ses membres, et le comportement russe depuis deux décennies prouve la nécessité de cette protection.

 

Pas de paix durable sans déroute de la Russie

Le sous-titre est provocateur. Il n’est pas incorrect. Il reflète une réalité géopolitique qu’on peut décrire.

Cette réalité, c’est l’égarement des Occidentaux dans leur relation avec la Russie, le pacifisme schlinguant le gaz des Allemands, la russophilie naïve des Français et des Italiens, la courte vue des Anglo-saxons (plus la sympathie de Trump pour un compère autocrate) et la surdité de tous aux avertissements des pays de l’Est, qui avaient payé pour connaître le gang du Kremlin.

La théorie applicable à ce gang comme à tous les autres est celle de la « vitre brisée ». Si dans un quartier une vitre brisée n’est pas vite remplacée, si une épave n’est pas enlevée et les graffitis effacés, le sentiment d’impunité chez les auteurs favorise l’escalade des incivilités vers toujours plus de délinquance et de violence.

L’autocratie de Poutine a suivi la théorie. Elle s’est affirmée au cours de l’hiver 1999-2000 par la répression d’une férocité indicible du mouvement indépendantiste tchétchène. Puis il y a eu la prise de contrôle sur les médias, l’étouffement de l’opposition, la manipulation des élections, mais pour en rester à la politique étrangère sur laquelle les autres États avaient à se prononcer, il fallait punir les violations du droit international, la mainmise sur le nord de la Géorgie en 2008, l’invasion de l’est de l’Ukraine en 2014 et l’annexion de la Crimée. Or ces crimes sont restés impunis, ou presque. Chacun a marqué une escalade sur le crime précédent. Et nous voici donc depuis le 24 février 2022 avec une guerre totale en Europe.

L’impunité nourrit le crime. L’impunité doit cesser.

(Cette guerre se terminera lorsque les diplomates s’en saisiront. Mais tant qu’ils ne discutent pas, la seule exigence moralement acceptable est celle de la « déroute de l’envahisseur », la « victoire totale » et le « châtiment des agresseurs ». Entend-t-on des dirigeants russes dire qu’il ne faut pas « humilier Zelenski » ? Ils évoquent plutôt l’apocalypse nucléaire. Ils n’entravent pas à l’avance la position de leurs négociateurs. Paraphrasant Khrouchtchev, qui lui-même citait Staline, le mandat des diplomates russes autour du tapis vert tient dans une formule « Ce que nos soldats occupent est à nous, ce qui reste est négociable. »)

 

Deux poids différents, deux mesures appropriées

Un dernier mot sur l’impunité.

L’argument ne tient pas, qui relève que les Occidentaux aussi ont commis des crimes, et donc n’ont pas à juger ceux d’autrui. Bien sûr que les Occidentaux ne sont pas sans reproche. Mais la culpabilité des uns n’absout pas les autres. Ce n’est pas parce que Sophie est une délinquante qu’on ne peut pas juger les délits de Marie. Mais si l’on cause de paille et de poutre, on doit noter que chaque intervention soviétique, puis russe, a voulu renforcer un pouvoir criminel, en Allemagne de l’est, en Corée du Nord, Hongrie, Pologne, Vietnam, Cuba, Syrie, et contre les réformistes du commandant Massoud en Afghanistan…, alors que chaque intervention militaire de l’Occident (si mal avisée qu’elle fut sur le moment) a voulu libérer les peuples de ces mêmes régimes oppresseurs et de leurs odieux semblables, Corée, Vietnam, Irak, Talibans afghans, Somalie, Kosovo, Bosnie, Lybie…

Deux poids, deux mesures, c’est vrai, parce que d’un côté, on juge des criminels et leurs complices, alors que dans l’autre plateau de la balance, on pèse les intentions louables (hélas, souvent infructueuses) de ceux qui veulent militairement renverser ces criminels.

 

Le plus grand crime de Poutine devant l’Histoire n’est pas ce qu’il a fait

En devenant l’homme fort du Kremlin après les turbulences sous son prédécesseur, Poutine pouvait engager son pays sur la voie du rattrapage économique de l’Occident. Il pouvait apporter la prospérité à son peuple sans cesser d’être autocrate. Nombre d’experts soutiennent qu’un régime autocratique, qui vise la modernisation du pays, présente des avantages sur un régime libéral. Lorsque le chemin de la croissance est déjà tracé par d’autres, il n’y a pas besoin de débattre. Il suffit de copier ce qui a fonctionné. Les précédents sont probants : Chiang Kai-shek à Taïwan, Park Chung-hee en Corée du Sud, Lee Kuan Yew à Singapour…, et on pourrait même ajouter Deng Xiaoping en Chine.

Ce sont ces précédents qui ont fait espérer en Occident que les dictatures chinoise et russe n’étaient que provisoires. Une fois enrichis, arrivés au stade où l’on ne peut plus copier, où il faut innover, ces pays auraient besoin de contestataires, de perturbateurs, donc de libéralisme dans tous les domaines.

C’était cependant réfléchir en individualiste et oublier que pour les collectivistes le but de la politique n’est pas la satisfaction des personnes mais le renforcement du pouvoir de l’État, la grandeur du pays et son statut géopolitique. Dans ce contexte, le président Poutine a déjà perdu la partie. Quelle que soit l’issue de la guerre, même si elle est victorieuse, ce qu’à Dieu ne plaise, la Russie sera militairement dégradée, démographiquement sapée, économiquement sur la paille et géopolitiquement discréditée. Elle se voulait l’égale des États Unis, elle aurait pu être une puissance économique mondiale, elle terminera vassale de la Chine, comme un pays sous-développé, juste bon à fournir des hydrocarbures tant qu’on en aura l’usage.

Mais les Russes ne doivent pas juger l’échec de leur gouvernement par rapport à la situation d’avant-guerre. Il leur faut encore mesurer le coût d’opportunité. Si leur gouvernement avait suivi la voie allemande, japonaise, sud-coréenne de reconstruction, aujourd’hui, après 20 ans d’inclusion dans l’économie libérale, quelle n’eût pas été leur qualité de vie, leur niveau de revenu, leur confort matériel, leur accès à la culture mondiale, et donc leur légitime fierté – non pas celle d’être craints, mais d’être enviés ?

Et juste retour des choses : aux frontières de la Russie rompue, l’Ukraine sera reconstruite – comme le furent le Japon, l’Allemagne et la Corée du Sud après la guerre – une Ukraine sûre d’elle, hypermodernisée, compétitive, une véritable puissance européenne.

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  • Superbe article.

    -11
    • Ça va sans dire.
      Quel dommage que CP n’ait pas le courage de ses opinions (cf l’avertissement de couleur ocre).
      C’est qu’il ne faudrait pas fâcher son électorat poutinophile.
      Alors CP, à quand votre coming out ?

      -11
      • Avatar
        jacques lemiere
        11 mars 2023 at 6 h 53 min

        Le problème est la tentation pour contrepoint de céder aux autoritaristes..et aux étatistes.. « oui mais les bons étatistes »..nucléaristes industrialisateur , natalistes ou antinatalistes, vaccinateurs, masqueurs démasqueurs. ou autre..
        à la tentation « pinochiste ..en réponse à un péril..essentiellement similaire..

        la limite est fine et elle est souvent franchie, ..

        eh oui les français ne sont pas libéraux dans leur ensemble, mais VRAIMAENT PAS..

        par ailleurs poutinophile ne dit pas grand chose..
        Poutine a eu son mérite pour les russes…

  • Rien qu’à lire le titre meme pas la peine de lire ce tissus d’aneries garantit.
    Je me suis fait violence, c’est de la russophobie primaire et viscerale bourrée de contre-vérités

  • Avatar
    jacques lemiere
    7 mars 2023 at 6 h 40 min

    De Gaulle a doté la France d’une constitution qui permet le pouvoir arbitraire flou.. il avait un vision était « sincère », persuadé de servir la grandeur de la France.. les admirateurs de de gaulle lui pardonnaient les barbouzerie , la censure, les dépenses de prestige….. Mais on paie aujourd’hui via l’etatisme..

    j’ai un doute pou la sincérité de Poutine……la vénalité… comment diable savoir si une personne n’est pas vénale quand elle se met dans une situation où elle peut avoir tout ce que les sommes d’argent les plus folles ne lui permettrait pas d’avoir dans un monde libre..la vie d’un opposant par exemple..?

    Mais sinon bien entendu..

    -10
    • et quelle est votre opinion sur la sincérité et la vénalité de MM Biden père et fils ?

      • Avatar
        jacques lemiere
        11 mars 2023 at 6 h 44 min

        La même que pour tout élu par une majorité;. le reflet de l’etat d’une société.

        Pourquoi parler de son fils,??

        Affligeant , Poutine devrait être un avertissement « libéral »..
        en gros , l’elu se fait tyran pour vaincre le tyran,
        la censure des chaine russes est exemplaire d’une société qui perd ses valeurs.

        On a UNE condition acceptable du point de vue libéral.. pour restreindre les libertés individuelles..le péril imminent pour la souveraineté nationale..en général la guerre..

        Le problème on le voit ici est que la lutte contre poutine ne va pas s’accompagner de l’autocritique salutaire;.soit du rappel que les démocraties ne sont pas innocentes pas nature ..
        non a pas envahit l’irak ou le Vietnam pout » libérer des peuples »..
        Il ne s’agit pas de dire que ce ce que nous n’aurions pas du faire.. plus exactement les gouvernement l decider.. mais nous n’aurions pas dû nous contenter d’un narratif simpliste.. »on est les gentils »..
        on peut traiter les peuple sen adultes;.
        parfois, dans un monde sans droit établi, la violence est necessaire…

        -3
        • Pourquoi parler de son fils ? Peut être parce que Biden n’aurait jamais été élu s’il n’avait pas tout fait pour censurer la presse et l’opinion publique ? Les affaires qu’il a (dont une de conflit d’intérêt, voire trahison) auraient largement suffi à le rendre inéligible.

      • Avatar
        jacques lemiere
        11 mars 2023 at 7 h 06 min

        I et c’est là qu’est le problème… votre besoin de chef..et donc d’homme providentiel..

        biden…l’homme..n’est pas mieux que poutine, ce n’est PAS la question justement.. !!!

        macron est un arriviste ..sans colonne vertébrale.. mais c’est « mon  » président.. je ne l’admire pas..

        le problème de notre société ne tient pas à la médiocrité de ses élus..mais des électeurs qui , en majorité, agissent pour maintenir leurs interets en se soucient peu de la justice et de la défense des libertés..

        ce qui se passe sur la retraite par reparation est exemplaire.. « moi j’y perds » donc c’est non..

        Poutine fait ce qu’il faut faire..en TUANT DES INNOCENTS comme on ignorait la répression des communistes sous Pinochet.. ou les barbouzeries sous de gaulle…

        macron a fait tuer quel français directement ? Je trouve déjà scandaleux qu’il pourrisse la vie en cédant à l’autoritarisme et aux mesures tyranniques..pour le climat la sécurité ou la santé .. mais j’affirme qu’il le fait pas conviction idéologique , il n’en a pas ….ce n’est pas sun hasard si les élus consomment du sondage à la tonne..

  • « Chaque intervention militaire de l’Occident (si mal avisée qu’elle fut sur le moment) a voulu libérer les peuples de ces mêmes régimes oppresseurs et de leurs odieux semblables, Corée, Vietnam, Irak, Talibans afghans, Somalie, Kosovo, Bosnie, Lybie… »
    La méconnaissance de ce monsieur concernant la géopolitique est sidérale et extrêmement affligeante.
    Discours mainstream anti-russe stupide, bien dans le ton des roastbeefs chez qui il est planqué (encore un bon Français sans doute)..

    18
    • Qu’il est fascinant de lire des commentaires aussi anti-américains ici…
      Et le gars va se prétendre qu’il n’est pas communiste….

      Il est fascinant de constater que suite au switch du vote communiste historique vers le FN bleu marine, la subversion kgbiste ait suivi le mouvement de façon aussi précise.

      -5
    • Propos mainstream de populistes franchouillards avec une bonne dose d anti americanisme primaire …….😁😁😁😁

      -15
      • Je ne vois pas où il est écrit des propos anti-américanismes… L’argumentaire de l’article est clairement décousu et flanqué de propos qu’on pourrait qualifier de complotistes dans certains cas (« l’ogre OTAN » qui encercle les pays… L’OTAN n’est pas un Etat ou un Empire ou une Organisation au même titre que l’UE ou les US) avec des interprétations de propos qui arrangent.
        On peut être anti-Poutine et être contre les interventions militaire de l’OTAN dans le conflit Ukrainien hein…
        D’ailleurs au tout début du conflit, tout le monde a quand même flippé quand la Russie a attaqué : on a pas vu beaucoup « d’experts » expliquer que l’armée Russe était aussi nulle… Ca en a d’ailleurs surpris plus d’un !

  • Une incroyable collection d’aneries partisanes,à conserver précieusement………

    18
  • Que fait un dictateur pour renforcer son pouvoir qui vacille ? Il crée un danger extérieur. Cette technique est vieille comme le monde. Elle fédère les gueux qui iront bénévolement risquer leurs vies pour des oligarques bien au chaud. Erdogan avec les kurdes, Xi Jinping avec Taïwan, Kim Jong-il avec les USA…. tous font pareil. Une constance historique.

    -4
    • les USA avec l’Iran, l’Irak, Daesch, la Russie…

    • Il ne faudrait pas oublier les présidents US qui ont tous (sauf Trump) engagé leur population dans une ou des guerre(s)… Ouf ! c’était au nom de la démocratie…!

      15
    • Pomparer Poutine, Erdogan, Xi Jinping et Kim Jong-il vous décrédibilise complètement…

  • cet article m’a bien fait rigoler de bon matin. L’auteur vivant en Angleterre, il a peut être été atteint d’un virus anglo-saxon foudroyant, il semble qu’il attaque principalement le cerveau.
    Pour ma part, je ne vois pas où sont les preuves ici annoncées. je vois plutôt l’OTAN comme un organisme qui fait la guerre partout dans le monde, tue des millions de personnes et détruits les pays qui ne lui plaisent pas (avec des justifications qui se sont toutes avérées des mensonges par la suite). Mais il parait que ça en vaut la peine, 500 000 enfants tués en Irak pour de la poudre de perlimpinpin, ça en vaut la peine !!! NOUS SOMMES LE DROIT !!!
    Pour finir, je ne suis pas du tout sûr comme il le croit, ni que l’occident gagne, ni que, pire encore, cela ne nous conduise à une crise économique terrible. Les pays émergents (BRICS, OCS, …) ont de moins en moins besoin de nous.

    13
    • Magnifique antiaméricanisme. Faut cesser la propagande russe.

      L’Irak, ce n’est pas une intervention de l’OTAN, mais une coalition impliquant les USA, l’UK, l’Espagne, l’Australie, le Salvador et des pays de l’ex-URSS tels que le Kazakhstan, la Géorgie, l’Ukraine (avant même les révolutions de couleur), l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Mongolie…

      La seule intervention militaire que l’OTAN a commise de son seul fait est le Kosovo.
      Les autres opérations militaires se font soit via l’article 5 (Afghanistan), soit sous mandat de l’ONU (Yougoslavie, Libye…).

      Et l’intervention au Kosovo aurait été mandatée par l’ONU si la Russie n’avait pas imposé son veto, celle-ci préférant laisser un nettoyage ethnique se réaliser en Europe par pure manœuvre politiciennes. Il faut dire que les tchékistes étaient déjà de retour aux commandes à ce moment.
      Aussi, il était hors de question pour l’OTAN qu’une guerre et un nettoyage ethnique se passe à ses frontières.

      Cette seule façon de confondre USA et OTAN est un élément de langage montrant l’influence de la conception géopolitique russe sur ceux qui le disent, voyant le monde divisé en 2 empires Russes et Américains, suivis de leurs vassaux. Lors de la création du G8, les russes ont fait leur crise quand ils ont constaté que c’était pas un sommet USA/Russie + 6, mais qu’ils étaient derrière l’Italie.
      L’OTAN n’est pas un empire qui s’agrandit en annexant, mais un traité de défense commune entre nations libres, contrairement à la Russie.
      Cette vision était déjà celle des soviétiques, déjà au moment lorsque Staline dénonçait le plan marshall comme la vassalisation par les USA des pays qui en bénéficiaient, alors que lui « libérait » l’Europe de l’est….

      -12
      • merci ph11, vous êtes bien formaté, vous ferez un bon petit soldat.
        vouloir faire croire que l’OTAN n’est pas complètement phagocyté par les US !!!
        Les américains organisent des révolutions de couleur partout dans le monde, tuent ceux qui leur déplaisent , espionnent tous les autres dirigeants pour conserver leur hégémonie et cela semble vous convenir. A votre guise, mais ce n’est pas mon cas. Et de toutes façon, OTAN ou US, vous éludez le fait que certains pays ont tué des millions de personnes et dévasté différents pays en nous expliquant que ça vaut la peine bravo !!

        20
        • c’est triste à dire, mais les rappels que fait ph11 sont nécessaires. Rappelez-moi ce qu’a dit Macron de l’OTAN en novembre 2021, juste avant que Poutine ne déclenche sa gue… pardon, pour ne pas vous fâcher je devrais peut-être dire, son « opération spéciale »…? Mais peut-être que pour vous, les États-Unis ont agité le chiffon devant le nez de Poutine pour le forcer à attaquer l’Ukraine et redonner un peu d’intérêt à leur alliance européenne, juste au moment où ils se désintéressent de l’Europe pour se tourner vers leur rive asiatique…?
          Il y a clairement des coups tordus en politique internationale, mais là, c’est vraiment pousser le bouchon loin !
          Attention, je ne nie pas la possible implication de la CIA ou autre dans les révolutions de couleur. Par contre, jusqu’à nouvel ordre, la personne qui a décidé d’envoyer son armée envahir un pays voisin dont il avait, par un traité signé et ratifié, juré de garantir les frontières, c’est le président Poutine, pas le président Biden.

          -7
          • question subsidiaire, avez vous réagi de la même façon lorsque la Serbie a été bombardée et que l’occident a décidé de modifier les frontières définies.
            Cela fait juste depuis 2007 que Poutine prévient que la Russie ne pourra accepter des missiles américains en Ukraine, que c’est un casus belli.
            C’est vrai que les américains font les pires saloperies par derrière en se cachant (voir destruction nord stream) et que nous ne sommes pas habitués à ce type de faits sans se cacher derrière son petit doigt.
            Et ils pensent déjà aujourd’hui à leur prochaine guerre avec la Chine. toujours chez les autres d’ailleurs.
            Il est tout de même intéressant de noter que les américains sont en guerre 95% du temps depuis très longtemps.

            13
          • De quel traité parlez-vous ? Celui où Zelensky promettait aux populations du Donbass de leur accorder l’autonomie qu’elles demandaient et de cesser de les bombarder ? J’ai écrit une fois ici qu’il fallait, pour faire la paix, être deux à la vouloir. Eh bien, pour la guerre, c’est pareil, et accuser un seul des belligérants, aussi critiquable soit-il, rend l’autre éminemment suspect. Mais il est vrai que la nouvelle génération n’apprend plus ça à l’école…

            12
  • Les choses s’enveminent et dégénèrent chaque fois qu’une situation ou un problème devient une affaire personnelle. Impliquer les autres pour régler son problème ne témoigne pas d’une grande force de caractère. Comme je l’ai déjà écrit, Poutine est un emmerdeur et un trouillard. Qui l’a déjà vu sur le front ?
    A tous les défenseurs de Poutine enfin je veux dire pseudo, car ce qui vous intéresse c’est dézinguer l’occident surtout, ne faites pas comme lui, n’en faites pas une affaire personnelle. C’est la pire des solutions.

    -7
    • @indivisible
      « Dezinguer » l’occident ? Pourquoi faire ? Nos dirigeants s’y emploient déjà avec archarnement, avec la complicité active d’une partie de la population. Les valeurs qui ont fait le succès de l’Occident (liberté, pensée rationnelle, goût de l’effort et du travail, épargne, respect de la propriété d’autrui…) sont attaquées de toutes parts depuis des décennies.

  • Décidément, c’est une journée noire sur Contrepoints !
    Des articles comme celui-ci sont consternants : fondements uniquement idéologiques, partialité avérée, démonstrations sans preuves évidentes, informations occultées, …
    Comme dirait H16, les « narratifs » ne se cachent pas tous pour mourir !

    14
    • L’erreur de certains libertariens (surtout aux USA), c’est de suivre ce simplisme qui veut que l’ennemi de mon ennemi (l’Etat) est mon ami et se font l’avocat du pire parce que tout n’y est pas mauvais et condamnent le moindre mal parce que tout n’y est pas bon.
      C’est typique d’une pensée immature d’adolescent en pleine rébellion.

      -10
      • @ph11
        Les libertarians aux USA ne sont autres que des libéraux qui se sont fait voler leur appellation d’origine par des socialistes se disant « liberals ». Comme partout, on y trouve 2 tendances, l’une partisante d’un Etat minimal, mal nécessaire chargé d’assurer la sécurité, contrôlé par divers procédés (constitution, séparation des pouvoirs, pluralisme, élections) et l’autre partisante de pas d’État du tout, la sécurité y étant assurée par des entreprises privées, en concurrence les unes avec les autres. Ce qui est important ici, c’est de noter que l’État est bien considéré comme un mal, quelque soit la tendance. Aucun libéral n’est stupide ou incohérent au point de condamner l’État sous lequel il vit tout en approuvant les autres. Par exemple, grâce à l’application de la théorie autrichienne de l’économie, plusieurs grands penseurs libéraux avaient prédit l’effondrement inéluctable de toute économie socialiste, Ludwig von Mises dès l’avènement du socialisme en Russie, Murray Rothbard, bien avant l’effondrement de l’URSS. Aujourd’hui, il se trouve que le principal État fauteur de troubles dans le monde est l’État US (800 bases militaires à l’extérieur de ses frontières), en guerre quasi permanente, budget militaire 10 fois supérieur à celui de la Russie, ce qui n’excuse en rien les autres États.

    • Décidément c est une journée noire de commentaires nauséabondes a la gloire du chef mafieux

      -6
    • Vous avez entièrement raison! La guerre rend bête, à moins qu’elle ne soit elle-même une conséquence de la bêtise.
      On ne peut que regretter de voir CP devenir un ex site libéral.
      Pour le reste, je renvoie aux commentaires que j’ai pu faire sur d’autres articles semblables.

  • Considérer l’OTAN comme une menace existentielle pour la Russie, c’est comme considérer la victoire alliée comme l’annihilation de l’Allemagne… Il est notoire que c’était l’enfer en RFA après la guerre… 🙂
    L’annihilation du nazisme n’a pas été l’annihilation de l’Allemagne. Et les nazis avaient les mêmes conceptions de ces fameuses menaces existentielles que Poutine et ses sbires.

    -11
  • Magistrale propagande occidentale anti-Russes et pro-américaine , que fait l’otan en ukraine qui ne fait pas parti de cette organisation , qui n’a pas attendu 2022 pour s’y imposer avec la CIA organisant le coup d’état du Maidan en 2014 tout çà pour mettre en place un pantin à leur botte qui a accouché par la suite à l’élection en 2019 du pitre que nous connaissons .

    19
  • Ceux qui ont eu pour Poutine les yeux de Chimène ne sont pas tous sortis de leur torpeur romantique.
    Plus on leur dira que leur bien-aimé est un gr.s qu.utard, plus ils le défendront. Même atteints par la syphilis. Ou peut-être à cause de la syphilis. Dont les redoutables symptômes sont justement les atteintes oculaires et cérébrales.
    Cette maladie est une vraie vacherie.

    -14
    • vous avez dû l’avoir plusieurs fois, la syphilis pour en connaître autant!
      Veuillez m’excuser, je tente de me mettre au niveau de l’interlocuteur

      10
      • Saviez-vous, monsieur, que la connaissance n’impose pas systématiquement l’expérience ? Le plus souvent, l’observation suffit.

        -8
    • -6
      Même pas besoin de me baisser pour relever les compteurs !

      -8
  • article sans intérêt de quelqu’un vivant dans un autre monde…
    le niveau baisse sur Contrepoints : dommage.

    • @breizh
      Oui sur la première phrase, non sur la deuxième. Le niveau ne baisse pas mais Contrepoints reste pluraliste et c’est tant mieux. Les commentaires garantissent que les articles absurdes soient dénoncés pour ce qu’ils sont.

  • L’embêtant, avec ce genre d’article, c’est qu’il renforce un soupçon complotiste : celui que l’auteur pourrait ne pas être aussi indépendant qu’il se devrait de subsides en provenance d’un pays particulièrement corrompu et de ses alliés, dirigé par un spécialiste des médias. De plus, à chaque article de ce type, on voit surgir de nulle part un certain nombre de commentateurs qui s’appuient bien plus sur l’invective que l’argumentation. Pensent-ils par eux-mêmes, ou bien se contentent-ils de suivre des consignes élaborées dans des officines obscures ?

  • Votre propos est tellement outré que ça lui enlève toute crédibilité !

    • J’avoue m’être demandé si ça n’était pas du second degré.

      • Quelle tristesse,on ne peut plus,ici,suivre objectivement les évènements.Nous sommes sommés (ou supposés) prendre partie pour un de nos adversaires: Biden ou Poutine…..

  • hem la deuxième guerre du golfe a été déclenchée par les USA sur la foi d’affirmations mensongères (armes de destruction massives. La France s’y était d’ailleurs opposée et aujourd’hui se couche devant les américains menés par le sénilo-corrompu Biden

    10
    • Vous n’avez pas eu de rappel à l’ordre de ph11, vous expliquant que non non non ce ne sont pas les USA qui ont menti, qu’il y avait bien des armes de destruction massive etc etc…. Étrange.

  • Article d’une grande confusion, tant sur les concepts (intérêt des dirigeants identifiés à ceux du peuple, sauf, bizarrement, en ce qui concerne la Russie), les époques (la Russie d’aujourd’hui n’est pas celle de l’URSS et entre temps, c’est l’Occident qui s’est soviétisé et continue de le faire). L’auteur affiche l’inaction (toute relative) de l’OTAN pour preuve de sa non agressivité envers l’État russe. Il ne semble pas lui venir à l’idée que le non engagement frontal de l’OTAN (où de l’État US seul avec quelques « alliés » puisse avoir d’autres causes, telles qu’un manque de soutien populaire pour la guerre (une propagande incessante tente d’y remédier), la perception, réelle ou fantasmée, d’une infériorité militaire, économique et logistique, la peur d’une escalade nucléaire qui provoquerait la mort de tous, dirigeants compris, où l’attente d’une situation jugée plus favorable par les dirigeants, dont une implantation en Ukraine par exemple. Il prend pour confirmation de la bénévolence de l’OTAN (organisation qui eut sa raison d’être, si on peut dire, suite aux erreurs des deux guerres mondiales qui ont résulté à un renforcement du totalitarisme soviétique avec l’annexion de l’Europe de l’Est), le fait qu’ellle n’empêchera pas la prospérité du peuple Allemand de l’Ouest, ce qui n’est vrai que jusqu’à l’adhésion à l’Euro, désastre pour le peuple Allemand, qui ne peut s’expliquer que soit par une malveillance invraisemblable mais plausible de ses dirigeants, soit par leur soumission aux intérêts de l’État US. Aujourd’hui, c’est bien l’État US qui, au travers de l’OTAN est présent sur presque toute l’Europe et ni les peuples européens, ni américain, n’ont intérêt à cette présence. Une Europe de 450 Millions d’habitants devrait être capable de se défendre seule contre toute menace extérieure, en particulier contre une Russie de 146 Millions d’habitants, contre laquelle elle rien ne l’oblige au conflit.
    L’auteur omet enfin d’aller au bout de son raisonnement : que viennent faire l’État US et l’UE dans un conflit entre deux puissances régionales dont les dirigeants respectifs ne valent pas plus les uns que les autres ?

  • Citer tous ces philosophes pour ensuite évoquer l’enfance de Poutine et sa vexation suite à la raillerie…?
    L’Otan est une machine dédiée à renforcer la puissance américaine : affaiblir ses alliés, les rendre dépendants et serviables, et faire peur aux rivaux.
    Les pays de l’est y trouvent leur compte car colonisés par leurs voisins russes et allemands pendant des siècles. Mieux vaut le lointain américain.

    Question subsidiaire : si l’OTAN n’est pas une menace pour la Russie, en quoi la Russie est une menace pour la France ? On parle d’une puissance juste régionale quand même…:)

  • Cet article transpire le mépris de la Russie et de Poutine voire la haine qui aveugle. Qui n’a pas compris que les USA voulaient rendre impossible un rapprochement de l’Allemagne et la Russie puissances continentales potentiellement capables de devenir le noyau dur d’un pôle de puissance eurasiatique? L’Ukraine devait sauter et un conflit être provoqué pour protéger l’hégémonie US au moins en Europe. La Russie n’est pas tombée comme l’UE est tombée sous la coupe US comme nous le voyons aujourd’hui de manière éclatante. La destruction des gazoducs par les USA montre ce que signifie être vassal et non pas allié. L’Allemagne est maintenant déclassée. La Russie a gagné la bataille économique, gagné la bataille diplomatique et sur le plan militaire elle semble maitriser la situation. Elle jouera l’équilibre entre les deux géants asiatiques Inde et Chine et le BRICS va devenir un pôle de puissance au moins aussi influent que celui centré sur Washington. Il est temps de regarder la réalité en face. Si l’OTAN est si fébrile, c’est qu’elle ne maitrise pas la situation et craint d’être décrédibilisée voire être dissoute si la Russie devait garder le Donbass. L’axe occidental avec ses 1250 milliards/an de budget militaire est tenu en échec par la Russie et ses 65 milliards. Le monde observe et attend la chute de l’hégémonie d’un Occident généreux en leçons de morale à deux vitesses qui se permet de livrer des guerres impérialiste aussi stupides que désastreuses pour des faux motifs. L’Ukraine depuis 2014 a perdu presque 15 millions d’habitants émigrés soit 1/3 de sa population, fuyant cette guerre qui était programmée, qui ne reviendront pas et elle finira sans doute avec 500 000 morts et 3 fois plus d’invalides. C’est un désastre sans nom. Une jeunesse sacrifiée. Ce pays finira au mieux en colonie US où la corruption restera endémique s’il ne finit pas dans la guerre civile car les adeptes de la race pure, très à l’honneur en ce moment, auront payé le prix du sang donc réclameront Kiev contre les vendus à la CIA. Il est affligeant d’entretenir des illusions sur ces événements qui peuvent nous conduire à commettre des erreurs aux conséquences incommensurables. Ce conflit n’aurait jamais eu lieu si l’Ukraine, pays tampon entre deux puissances antagonistes, avait pu se faire garantir un statut de neutralité en bonne et due forme pour stabiliser la région. Les accords de Minsk nous en rapprochaient mais Merkel et Hollande ont préféré armer l’Ukraine afin de préparer la guerre programmée contre la Russie pendant que Kiev bombardait le Donbass. Dieu seul sait comment ce conflit finira mais pour ma part je vois deux scénarios: 1) une déculottée géopolitique historique pour le camp du bien ou 2) une guerre généralisée en Europe que nous perdrons car au jeu de l’escalade nous lâcherons prise avant les Russes de peur de déclencher une catastrophe qui serait beaucoup plus dramatique de notre côté que du leur. J’imagine d’ailleurs mal l’OTAN lever une armée de plusieurs millions d’hommes pour récupérer le Donbass. Bref, nous allons dans le mur car nous sommes dirigés en Europe par des irresponsables incompétents aux ordre de Washington laquelle se moque des conséquences de sa politique pourvu que son continent ne soit pas inquiété ni touché. Nous paierons les pots cassés quoi qu’il arrive et c’est d’ailleurs déjà le cas car la perte de la fourniture en gaz russe plombe nos industries européennes condamnées à payer l’énergie plus cher qu’ailleurs. Des investissements industriels massifs européens arrivent déjà aux USA très ravis. L’UE étant un astre mort, une impuissance coupable, il n’y a personne pour défendre nos intérêts et notre avenir. Nous sommes des pigeons.

  • Poutine est l’archétype du loser qui en veut à la société et au monde entier pour ça et a reçu des pouvoirs qu’il n’aurait jamais du obtenir dans une société saine, et il s’en sert pour régler ses comptes avec la Société, veut soumettre le monde sinon, le détruire.
    Logique que plein de gens se reconnaissent en lui.

    -7
    • Vous avouerez que votre commentaire n’est pas vraiment constructif.

    • Certains adorent voir et dénoncer chez les autres les attitudes qu’ils auraient eux s’ils étaient à leur place.

    • Psychologie à 2 balles, wouaouh le niveau de vos commentaires, pourtant déjà au ras des pâquerettes, baisse encore drastiquement.

    • Macron n’aurait jamais dû obtenir le pouvoir en 2017 dans une société saine hein 😉

  • La guerre en Irak a été une date clef dans l’ histoire du monde moderne. Puisque les USA qui incarnent le camp du bien, de la liberté et de la démocratie se sont comportés comme des voyous en Irak et bien les voyous se sont dit que eux aussi pouvaiient se comporter comme les américains.

  • 1) L’OTAN n’est pas une association de 30 membres, mais 30 pigeons sous l’aile d’un gros corbeau dotée de l’arme nucléaire et qui promet (les promesses n’engagent que ceux qui y croient) d’intervenir si l’un des pigeons est attaqué. Les pigeons en profitent pour ne pas faire de dépenses militaires, ça coute cher, notamment le plus gros d’entre eux, qui va même jusqu’à irriter le corbeau à cause de ça…

    2) Le corbeau en question souhaite maintenir son hégémonie mondiale basée sur l’utilisation exclusive de sa monnaie pour le commerce international. Pour cela il intimide le monde entier avec sa puissance militaire et surtout grâce à ses « alliances » dont on vient de voir qu’elles ne sont qu’abandon de la souveraineté militaire sous son parapluie.

    3) Les « alliances » ont d’autre part un avantage stratégique, elles permettent de se rapprocher physiquement de l’adversaire. Dans le contexte d’une guerre nucléaire à envisager, cela donne un avantage certain: attaque plus rapide (la destruction instantanée des centres de décision russes est envisageable) et bien sûr détection plus rapide d’une riposte si celle-ci a lieu. Et puis l’Amérique est grande, les quelques missiles qui arriveraient à passer en retour seraient supportables. Bref, l’OTAN aux portes de la Russie, c’est la possibilité d’une guerre nucléaire gagnable ou du moins la possibilité de l’évoquer, pour mieux intimider, pousser à du pacifisme, et pourquoi pas pousser la Russie à se démembrer, c’est l’objectif avoué et on y était presque.

    4) l’Ukraine a une position géographique centrale, et c’est un pays étendu. Appartenant à l’OTAN, et agressivement positionnée à l’égard de la Russie, elle pousse à 3).

    5) Poutine a pour rôle, pour devoir et pour obligation de faire ce qu’il fait.
    Quand à Zelensky, ses appels à la résistance jusqu’à la mort trouveront leur justification. Très bientôt.
    Car la Russie mène cette guerre à l’économie, sans mobilisation générale et avec relativement peu de morts.
    Lentement certes, mais bon. Nous nous étions habitués à la Crimée russe, le Donbass russe passera de la même manière, tout comme on s’habituera à une Ukraine neutre, démembrée et vidée de sa population.

    6) La Russie est une puissance « régionale », mais au croisement de l’Extrême Orient, de l’Europe, du Pôle Nord, du Moyen Orient et de l’Amérique. Cela s’appelle le centre objectif du monde, qui plus est premier producteur de toutes les matières premières utilisables, blé compris. Pouchkine était noir, et si l’immigration africaine est intéressée par de menus travaux en zones plus fraiches que celles soumises au réchauffement climatique, elles seront les bienvenues. DAVAI !

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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