Énergie : repères 2023

Rappelons quelques chiffres sur l’énergie.

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Pylone BY Giuntini Jonathan (CC BY-NC-ND 2.0)

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Énergie : repères 2023

Publié le 13 janvier 2023
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Par Liam Fauchard.

L’un des trois créateurs de la Démarche prospective, Gaston Berger, l’inventeur du mot « prospective », expliquait qu’il était bien de faire de la rétrospective mais qu’il fallait s’en servir pour se projeter et voir loin, large, profond, autrement et ensemble.

Les médias mainstream ne nous informant que sur ce qui les intéresse, eux, abordons quelques données écoulées pour mieux cerner les enjeux des mutations en cours.

Ainsi, une ONG environnementale a-t-elle produit une affirmation relayée par les médias : s’appuyant sur le cas caniculaire européen de l’été 2022, il y aurait 80 000 morts du fait des canicules futures en Europe dans les décennies à venir. Diantre ! Savent-ils que chaque année sur notre Terre, 7,6 millions d’enfants de moins de cinq ans (TMM5 de l’OMS), décèdent de sous-nutrition et d’absence de soins ?

Dans le même ordre d’idée, durant les trois années 2020-21-22, l’OMS a recensé 6,7 millions de décès dus au Sars-Cov2, c’est-à-dire trois fois moins que pour les enfants de moins de cinq ans, durant la seule année 2022.

Toujours pour les trois années considérées, la pandémie a contaminé 665 millions de Terriens et 640 millions en ont guéri, ce qui démontre une fois de plus l’efficacité des applications de la science, résultat concret du développement socio-économique engendré par l’ère industrielle que critiquent des contempteurs naïfs. Notons au passage que si l’Afrique est le continent le moins touché (aux erreurs de mesures près), cela provient du fait de la pyramide des âges : sur les 54 États, plus de la moitié compte 50 % de personnes âgées de moins de 20 ans.

Au 31 décembre 2022, la Terre comptait 8 milliards habitants. Durant cette même année, 9 millions sont morts de faim et tandis de 850 millions de Terriens n’ont pas accès à une eau potable.

Au-delà de ces réalités peu amènes, la vie courante continue.

En 2022, ont été fabriquées 85 millions de voitures, 160 millions de bicyclettes, 250 millions d’ordinateurs personnels. Mais aussi 3 millions de livres nouveaux, soit un peu plus de 8000 chaque jour, preuve que les habitants de la troisième planète du système solaire ne se contentent pas de la médiocrité des réseaux sociaux.

Et pour la seule journée du 31 décembre 2022, il s’est vendu 5 millions de téléphones cellulaires.

Autre lunette pour mieux voir.

En 1986, en Ukraine, à l’époque encore intégrée à l’URSS, a eu lieu la catastrophe de Tchernobyl.

Du fait de la non-maîtrise de la réaction de fission nucléaire, le cÅ“ur d’un des réacteurs s’est mi à fondre et à répandre des nucléides radioactifs dans l’atmosphère qui se dissipèrent sur de longues distances et se sont répandus dans le territoire jouxtant la centrale.

Les sauveteurs noyèrent la centrale sous des milliers de tonnes de sable au prix de leur vie (radiations). Puis, via une intervention internationale pilotée par l’AIEA, un sarcophage fut installé, isolant pour des siècles la source de production de radioélément nocifs.

L’AIEA a fait des études in situ et a compilé des rapports venant de laboratoires de recherches officiels (publics et privés) ainsi que des rapports venant de quelques ONG considérées comme fiables. Résultat : entre 1986 et 2066, sur quatre-vingt ans, il y aura (aurait ?) 16 000 (seize mille) décès provenant directement ou indirectement des radiations/contaminations dues à la catastrophe.

Seize mille, c’est exactement le nombre de morts, chaque année, dans les mines exploitées (charbon, métaux divers, métaux rares, terres rares…). Quels médias en parlent et comparent ces chiffres rudes avec ceux de Tchernobyl ?

Bien entendu, il faut tout faire pour éviter des accidents industriels, quels qu’ils soient.

Sources :

¤ www.iaea.org / Agence Internationale Energie Atomique (Vienne)

¤ www.who.int / Organisation Mondiale Santé (Genève)

¤ www.worldometers.info

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  • 16000, c’est aussi le nombre de morts que nous tolérions sur nos routes il n’y a pas si longtemps.

    • C’est donc le nombre dont nous aurons brillamment accru les morts à domicile en interdisant les voitures.

    • vous savez on agit sur l’esprance de vie.. soit les risques…la mort elle est inévitable… on tolère les suicides aussi.. touts les morts ne se valent pas.. elles ne sont as additionnables légitimement. et elles ne sont pas si aisément comparables..

      nous en tolérons 3000…et donc…

  • Vous demandez beaucoup à des journalistes qui ne comprennent pas un mot de ce qu’on leur souffle dans l’oreillette.
    La canicule de 2022 est un mensonge éhonté : il a, certes, fait très chaud pendant quelques jours mais les nuits n’ont jamais été caniculaires, contrairement à l’été 2003.
    Malheureusement, ce discours apocalyptique est largement admis dans la population.

  • Un lecteur éclairé pourrait il m’expliquer pourquoi il faut être de gauche pour souscrire à l’énergie éolienne ? qui pour moi est complètement anti sociale:
    elle grève le coût de l’électricité, elle oblige à avoir recours au gaz ou au charbon, elle plombe la qualité de la vie des gens modestes qui vivent à la campagne, par ses nuisances visuelles et auditives, elle ruine le marché de l’immobilier, et elle enrichit de puissants lobbies, des fortunes privées, en plus souvent à capitaux étrangers?

    • Pour faire plaisir aux écolos sans lesquels il n’y aurait pas de socialistes au pouvoir. Les LR, bien qu’étant une gauche modérée, auraient défendu le nucléaire.
      La gauche doit créer des pauvres pour exister. En créant la disette énergétique, le prix de l’énergie augmente, et cela crée plus de pauvres puisqu’il s’agit d’un besoin vital.

  • Pour Tchernobyl les décès directs par irradiation aigüe sont de 50 en quatre ans.
    Les prédictions de décès par cancer à long terme sont très imprécises. Les chiffres de 4000 à 16000 décès possibles qui circulent dépendent du nombre de personnes concernées et des doses reçues, des marges sont prises. De plus ils sont calculés avec les règles de radioprotection de l’UNSCEAR, en particulier en appliquant la relation linéaire sans seuil aux très faibles doses, ce qui amplifie les chiffres réels. En l’absence de suivi médical individuel, il n’est pas possible, enfin, aux faibles doses de discriminer le facteur radiologique et les autres facteurs cancérigènes (tabac, alcool, etc.).

  • une p’t ite remarque…un type qui descend dans un mine de charbon accepte et connait le risque..
    un type qui doit déménager car une centrale pète…

    un type que s’étale tout seul en moto..ou qui tue votre gamin.. un mort.. pareil?

    compter les morts..stupidement ou non..( tuer un vieux de 99 qui a le cancer égal tuer d’un nourrisson) ne suffit pas.

    vivre c’est AUSSI sinon SURTOUT choisir ses risques..

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