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Sam Bankman-Fried, qui a lessivé l’épargne de plusieurs investisseurs en cryptomonnaies, a récemment été arrêté au Bahamas et sera extradé sous peu aux États-Unis. Il risque 115 années de prison pour avoir fraudé quelque huit milliards de dollars à ses client.
SBF, comme il se fait communément appeler, n’a vraiment pas aidé sa cause. Depuis la faillite de FTX, il continuait sa tournée des médias comme si de rien était au grand dam de ses avocats. À plusieurs reprises, il s’est incriminé en admettant plusieurs crimes (possibles) :
- Confondre les fonds entre FTX et Alameda Research. Il a ajouté research afin, selon ses propres mots, de faciliter la demande de prêts
- Il semble avoir admis n’avoir jamais mis des bitcoins dans les comptes de ses clients. À la place, il y déposait un bitcoin « de papier » – en d’autres termes, un billet à ordre basé sur rien.
Bref, les carottes semblent cuites.
Coqueluche médiatique
Malheureusement, les libéraux épris de justice pour une fraude aussi massive pourraient être déçus.
En effet, SBF a bien joué ses cartes, ce qui l’a placé dans les bonnes grâces des médias. C’est pourquoi le New York Times a pu écrire un article exhaustif sans jamais mentionner ses liens avec les Démocrates.
Après tout, il cochait toutes les critères wokes qu’il fallait : il contribuait à un programme de revenu universel à Chicago (QG de FTX), il affirme que la plupart de ses dons politiques (à des primaires) encourageait la prévention de la prochaine pandémie – certains pleurent sa chute à ce sujet – et il s’est donné une fausse aura verte qu’il a plus tard admis comme étant frauduleuse.
C’est tellement aberrant que le Forum économique mondial tente de jouer à 1984 en effaçant toute acclamation du pouilleux fraudeur. Mais les trous de mémoire n’existent pas encore.
À ce sujet, le gouvernement de l’Ukraine a été surpris à faire son Saint-Pierre en reniant tout lien passé avec FTX, qui aurait contribué à hauteur de 60 milliards. Évidemment, les « vérificateurs » de faits ont emboité le pas en accusant quiconque le mentionnait de propager des fake news.
Immunité démocrate
Et du côté politique, il jouit (pour l’instant) de ce que j’appelle l’immunité démocrate. Tant qu’il est dans les bonnes grâces du parti de Joe Biden, son futur n’est pas trop trouble.
Il a quand même contribué de quelque 40 millions durant les élections de mi-mandat (contre moins de 200 000 dollars aux Républicains), dépassé seulement par le controversé George Soros. S’il avait été plus âgé, on aurait aussi pu croire que la Démocrate Maxine Waters, présidente du comité des finances, était son maîtresse.
Ce commentateur conservateur fait même un parallèle avec Goldman Sachs et croit que les « paiements » de SBF pourraient lui servir de protection. Il faut dire que la famille de ce dernier est « tissée serrée » avec les Démocrates. Sa mère, Barbara Fried, est une contributrice du parti ; son groupe a d’ailleurs amassé quatre millions en 2022. Son père, Joseph Bankman, a donné de son temps pour la sénatrice Elizabeth Warren, qui s’intéresse beaucoup à la réglementation financière.
Parlant de réglementation, il est à parier qu’elle arrivera à vitesse grand V et qu’elle nuira au développement de ce marché. Un professeur d’économie nullement partisan des cryptomonnaies croit que la Réserve fédérale pourrait accélérer le développement d’un organisme régissant ces monnaies virtuelles, augmentant encore plus sa main de fer sur notre vie privée.
D’ailleurs, SBF était un grand partisan de la réglementation pour limiter la concurrence. Moins d’un mois avant sa faillite il proposait l’émission de permis pour pouvoir développer une cryptomonnaie.
Bref, l’avarice et l’aveuglement des Démocrates ont laissé court à la plus grosse fraude de cryptomonnaie de l’histoire. Et comme avec toute faute du gouvernement, vous devrez en payer le prix. Dommage qu’il n’ait pas croupi dans sa prison misérable quelques jours, sans accès à un menu végétalien.
Il est ironique de voir que votre transaction de 600 dollars sur Venmo est scrutée au microscope mais que les milliards perdus de FTX ne semblent pas causer de sourcillement.
Les tournures canadiennes de l’article surprennent un peu… de prime abord.