Midterms 2022 : les Démocrates défendent leur dernier siège

La défaite des Républicains est une nouvelle gifle pour Donald Trump qui avait soutenu Walker.

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Donald Trump by Matt Johnon on Flicker (CC BY 2.0)

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Midterms 2022 : les Démocrates défendent leur dernier siège

Publié le 13 décembre 2022
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Donald Trump est-il devenu un fardeau ?

Le 6 décembre fut la dernière manche des élections de mi-mandat aux États-Unis. Le Parti démocrate a pu conserver le siège de Raphael Warnock, leur permettant ainsi d’avoir reconquis tous leurs sièges sénatoriaux en jeu, du jamais vu depuis 1934.

Il faut dire que le parti de Joe Biden avait mis le paquet pour garder ses sièges : ils ont dépensé des sommes record pour des élections de mi-mandat, y compris pour supporter des Républicains contre qui ils croyaient avoir plus de chance de gagner et ils ont sorti l’artillerie lourde comme l’ancien président Barack Obama pour stimuler les troupes. La course fut serrée – déclarée après 85 % de dépouillement des voix – mais les banlieues d’Atlanta ont donné la victoire décisive aux Démocrates.

Les Républicains ne se sont pas aidés dans cette course et plusieurs autres. Nonobstant « le soutien » des Démocrates pour certains candidats, la qualité de plusieurs candidats, y compris Herschel Walker en Georgie, laissait à désirer. Dans le cas de Walker, plusieurs inconsistances apparentes avec les idées conservatrices exposées au grand jour n’ont pas aidé sa cause. Il ne semblait même pas capable de distinguer un insigne de police honoraire de police en plein débat avec son opposant. Ses lapsus sont également devenus légendaires.

Cette commentatrice, visiblement déçue, n’était pas surprise du résultat.

 

Trump, un boulet pour les Républicains ?

Le méchant homme orange a perdu quatre des sept sièges sénatoriaux concurrentiels de l’élection, ce qui a coûté le contrôle du Sénat aux Républicains. Il reste à savoir si la défection de la sénatrice Kyrsten Sinema de l’Arizona jouera à l’avantage du parti.

Pour en revenir à Trump, il se plaint depuis 2020 que « son » élection avait été volée. Certes, l’exposition au grand jour du ban des affaires de Hunter Biden par Twitter ainsi que de la réduction artificielle de l’influence de plusieurs personnes plutôt conservatrices pourraient (avec certaines réserves) avoir influencé les intentions de vote.

Mais la réaction brutale de l’ancien homme d’affaires face à la situation donne raison à ses détracteurs quant à ses tendances autoritaires. En effet, il a affirmé sur son réseau social que les révélations récentes justifient la suspension de la Constitution et d’autres règles. En bon Donald Trump, il a évidemment tout nié moins de 48 heures après son affirmation originale.

Alors que plusieurs médias conservateurs parlent à peine de l’histoire, plusieurs Républicains se sont offusqués d’un tel appel à la tyrannie. Imaginez simplement la réaction de Trump (et de ses rares alliés dans les médias) si Hillary Clinton avait tenu des propos similaires sur la Constitution en 2016.

En fait, ses déclarations choquantes sont sans doute l’occasion en or tant attendue par plusieurs Républicains pour prendre leurs distances avec l’ancien président. Déjà, le gouverneur de la Floride Ron DeSantis est pressenti comme un candidat solide pour la présidentielle de 2024 selon des sondages. Il a gagné 14 points sur Trump depuis octobre et est à égalité avec Biden. Ce dernier sondage donne un avantage de 10 points à Biden contre Trump.

Que l’on aime ou non le style de DeSantis, sa popularité dans son État est indéniable. Bien qu’il semble faire marche arrière face à Walt Disney, il a réussi une « conquête » inespéré du vote hispanique dans le comté de Miami-Dade, qu’Hillary Clinton avait gagné avec 65 % des voix en 2016. Les conservateurs aimeront son style anti-woke, mais il aura du pain sur la planche pour mieux se faire connaître sur la scène nationale.

Bref, la victoire démocrate en Georgie est le moment où jamais pour les Républicains d’adopter une stratégie concrète pour 2024. Une lacune dans ce domaine a mené à une victoire amère à la Chambre des représentants.

Malgré sa baisse de popularité, Donald Trump demeure encore très influent. Il est déjà en campagne et commence ses attaques contre DeSantis. Il reste à savoir s’il fera un « George Wallace » pour ainsi diviser le vote républicain et faciliter une victoire démocrate.

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  • « si les républicains ne veulent pas de moi, que les républicains disparaissent » a un côté Néron et l’incendie de Rome

  • Donnez la citation de Trump sur la Constitution que les gens puissent se faire un avis :
    « So, with the revelation of MASSIVE & WIDESPREAD FRAUD & DECEPTION in working closely with Big Tech Companies, the DNC, & the Democrat Party, do you throw the Presidential Election Results of 2020 OUT and declare the RIGHTFUL WINNER, or do you have a NEW ELECTION? A Massive Fraud of this type and magnitude allows for the termination of all rules, regulations, and articles, even those found in the Constitution. Our great « Founders » did not want, and would not condone, False & Fraudulent Elections! »
    « Donc, avec la révélation d’une FRAUDE et d’une DÉCEPTION MASSIVES et ÉTENDUES en étroite collaboration avec les grandes entreprises technologiques, le DNC et le Parti démocrate, allez-vous rejeter les résultats de l’élection présidentielle de 2020 et déclarer le VAINQUEUR légitime, ou allez-vous organiser une NOUVELLE ÉLECTION ? Une fraude massive de ce type et de cette ampleur permet de mettre fin à toutes les règles, règlements et articles, même ceux qui se trouvent dans la Constitution. Nos grands « Fondateurs » ne voulaient pas, et ne toléreraient pas, des élections fausses et frauduleuses ! »

    De plus, cette élection n’est pas forcément un échec pour Trump puisque le vote populaire a été élevé et en faveur des Républicain, plus de 7,5 millions de voix en plus pour le GOP. Le seul échec c’est l’establishment Républicain qui localement a fait campagne contre des candidats Trump plutôt que de vouloir travailler main dans la main.

  • Les commentaires sont fermés.

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