COP 27 : chronique d’une énième mort annoncée

Présente en masse comme à chaque édition, l’Europe n’en récoltera aucun avantage d’autant que ses principaux compétiteurs chinois, russe, indien et américain sont pour une fois de plus aux abonnés absents.

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avion C-FFYG EMB-175by Doug (CC BY-NC-ND 2.0)

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COP 27 : chronique d’une énième mort annoncée

Publié le 10 novembre 2022
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La COP 27 sera un un copié/collé des 26 éditions précédentes avec sa mise en scène, ses absents et ses présents, ses rites, ses lobbyistes de tous bords, ses discussions interminables entrecoupées de leurs huis-clos ou autres manifestations parallèles.

Comme chaque année, les rues se rempliront de manifestants climato-gauchistes violents instrumentalisant la problématique climatique au nom de causes tierces comme « l’égalitarisme » « l’écoféminisme » ou la « justice climatique ». Comme chaque année peut-être pas, car les rues de Sharm el-Sheikh fièrement contrôlées par l’administration El-Sissi ne se rempliront pas aussi facilement que celles plus laxistes de Glasgow ou de Paris.

Les COP sont au fil du temps devenues des cloaques dont il ne faut plus rien attendre. Les jets privés et les hôtels de luxe se mélangent aux logements de fortune tandis que des chefs d’États infréquentables cherchant à se refaire une virginité politique y côtoient des militants extrémistes. Ainsi y verra-t-on le président Vénézuélien Nicolas Maduro y croiser le général El Sissi et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane tous trois mondialement reconnus pour leur grande fibre démocratique.

Comme chaque année, l’idéologie primera largement sur le pragmatisme climatique et la COP 27 débouchera sur une déclaration finale teintée d’autosatisfaction et de narcissisme condescendant. Elle confirmera un catalogue de bonnes intentions jamais respectées. Présente en masse comme à chaque édition, l’Europe n’en récoltera aucun avantage d’autant que ses principaux compétiteurs chinois, russe, indien et américain sont pour une fois de plus aux abonnés absents.

Quant aux militants extrémistes, ils se désoleront comme les années précédentes de l’impuissance des politiques et de l’égoïsme des industriels. Comme chaque année, ils remettront sur la table l’objectif de 1,5°. Un objectif obsolète depuis bien longtemps dans la mesure où les 400 ppm de CO2 associés ont été dépassés depuis quatre ans ! Le citoyen un peu éclairé sait que ces 1,5° seront atteints avant 2035 quoi que l’on fasse aujourd’hui.

Car la maladie endémique des COP est de décréter des agendas inversés imposant des échéances arbitraires sans prendre en compte ni les moyens d’y parvenir ni les conséquences que cela peut entraîner sur les grands équilibres mondiaux. Ainsi, bien qu’elle puisse apparaître pertinente, la stratégie consistant à ne plus financer l’exploration et le développement de nouveaux champs pétroliers et gaziers s’est révélée suicidaire. C’est en grande partie cette stratégie promue de façon irresponsable par de nombreuses ONG qui a provoqué depuis l’été 2021 la flambée des cours de l’énergie.

Mais c’est sur un autre registre que le président français est monté au créneau, disant « vouloir mettre la pression sur les pays riches et notamment les États-Unis et la Chine afin qu’ils payent leur part pour aider les pays pauvres davantage sensibles aux effets dévastateurs du réchauffement climatique ».

Face au réchauffement, il est vrai que les pays développés sont beaucoup plus avancés que les pays émergents consommant 80 % du charbon et émettant 65 % du CO2. Ils sont aussi très en retard en termes d’intensité énergétique : pour une même quantité de richesses produites, ils consomment en moyenne deux fois et demie plus d’énergie que les pays de l’OCDE.

Aussi, les pays riches s’étaient-ils engagés lors de la COP21 à mobiliser un « fonds vert pour le climat » de 100 milliards de dollars par an à redistribuer aux pays pauvres. Force est de constater que ces promesses n’ont pas été tenues. Mais même si elles avaient été respectées en totalité, ces 100 milliards de dollars ne représentent qu’une partie infime des besoins réels. Selon l’économiste britannique Nick Stern, le chemin vers une société bas carbone nécessiterait un transfert entre les pays riches et les pays pauvres de l’ordre de 2000 milliards d’euros par an, soit environ 3,7 % du PIB de l’OCDE.

La croissance économique de l’OCDE étant aujourd’hui inférieure à 2 %, ce financement conduirait mécaniquement à une récession structurelle dans des pays riches tous hyper endettés. Comme pour les 1,5° les palabres du président français, fussent-elles généreuses, ne seront pas suivies dans les faits.

Vivement le 18 novembre que cette comédie annuelle se termine !

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  • Autant les nuages radioactifs ne se sont arrêtés à aucune frontière nationale quelle qu’elle soit, autant les particules prétendument polluantes ne s’y arrêteront pas non plus ? Faudrait-il pour autant ne rien faire ? Bien sûr que non, mais que faire ? Lutter « contre le changement climatique » (ce qui est absolument impossible et vain – d’où le mot « vanité » qui en découle – puisque ce changement résulte de la « danse du ventre » auquel se livrent la Soleil et la Terre depuis des milliards d’années terrestres) ou prendre des mesures en vue d’estomper autant que faire se peut ses effets de ce phénomène cosmique : périodes glaciaires suivies – comme à présent – de périodes intergalactiques ?

  • L’Europe devrait demander des subventions aux pays émergents afin de pouvoir fermer les centrales à gaz et à charbons que ses écolos et la politique décédé gouvernements successifs ont fait soit perdurer, soit ouvrir

  • OUI, le plus navrant, c’est le spectacle de notre président, qui tel un chef de service après une réunion de direction, à son retour, convoque les industriels, pour claquer « un pognon de dingue » dans des ‘technologies de rupture », qui n’en sont pas. Et pourtant la seule technologie utile serait à mon sens serait un thermostat pour notre soleil : https://www.lindependant.fr/2022/11/08/une-tempete-solaire-de-classe-m5-a-frappe-la-terre-des-pannes-radio-dans-plusieurs-pays-10789496.php , c’est notre urgence climatique. Alors on va surement faire dés économies de chauffage pendant ce temps là. Et le spectacle des aurores boréales est parait il magnifique, avec du rose tellement l’énergie reçue est importante.

  • Ce qui me navre, c’est que croyant pouvoir agir sur le climat, ce qui est une vue de l’esprit, personne ne s’occupe des mesures à mettre en place pour s’adapter au réchauffement climatique, qui, lui, est un fait.
    L’idéologie qui veut que le CO2 soit le problème (même s’il a la vertu de nous alerter sur notre gaspillage), fait perdre de vue les conséquences du réchauffement, et donc de réfléchir et d’agir pour s’y adapter.

    • OUI, précisément .

    • Exactement ! S’équiper pour se protéger des extrêmes climatiques, indépendamment de savoir s’ils seront bien plus nombreux, n’a pas la cote. Sans doute parce qu’il faut manier des engins de terrassement plutôt que de câliner des chatons…

      • Je ne croirai au réchauffement climatique anthropique que lorsque l’Homme maîtrisera les éruptions volcaniques, les tsunamis, les blizzards ou les simples inondations. Pas avant.

        • Merci à vous de mettre en exergue le plus important : l’effet nature sur la vie de notre monde en l’état impossible à maitriser ! COP 27 = Vanitas vanitatum et omnia vanitas
          Il ne reste plus qu’à… s’adapter au mieux. Mais avec nos « représentantsélusparnouslesmoutons », ce n’est pas gagné 🤢

  • Que des chefs d’état aient la prétention de régler le thermostat terrestre en dit long sur leur vanité ainsi que sur leur incompétence !

  • 40000 participants au jeu de qui veut gagner des milliards… Et bonnes vacances en Égypte…

  • un point… ce n’est pas un objectif de 1,5° c’est un objectif d’émissions de CO2 fossiles correspondant à une augmentation de la temperature globale de de 1,5° la plus probable donnée par des modèles climatiques….

    parce qu’enplus..si on fait des trucs..on n’est même pas vraiment foutus surtout à court et moyen terme de dire que « ça marche »..

  •  » Le citoyen un peu éclairé sait que ces 1,5° seront atteints avant 2035 quoi que l’on fasse aujourd’hui. » Ou pas, tant les paramètres climatologiques inconnus sont plus nombreux que les connus.

    • Il y a 2 paramètres climatiques connus : l’oscillation atlantique multidecennale et l’activité solaire. Le premier est en phase chaude depuis les années 90 et ne va pas tarder à passer en phase froide, le deuxième a commencé à baisser aussi sérieusement et s’oriente vers un grand minimum pour les décennies à venir.
      Les vendeurs de doudounes peuvent être optimistes.

  • Les pays pauvres se « foutent » Du climat. Ils veulent des dollars à mettre en Suisse et rêvent du jour où ils trouveront du gaz ou du pétrole dans leur sous-sol.
    Les Américains et les Chinois se foutent du climat, pourvu que le business marche.
    Macron imite son mentor « gr »Hollande pour faire parler de lui et retrouver une légitimité intérieure et extérieure.
    Les écolos se foutent du climat, pourvu qu’on revienne à un gouvernement stalinien dont ils seraient les maîtres.

  • Il faudrait publier à chaque COP son bilan carbone
    40000 participants 450 avions privés sur le tarmac
    Question bête : « combien çà coûte et qui paye tout çà ? »

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