Emmanuel Macron fait de la question de l’Union européenne une préoccupation prioritaire. Dans le même temps, la gestion de la crise du covid puis de l’Ukraine par celle-ci suscite des débats en France. Mais comment les Français percoivent-ils l’Union ?
L’enquête annuelle d’Ipsos et Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le CEVIPOF donne des éléments intéressants. On peut constater que l’opinion vis-à-vis de l’Union européenne reste divisée même si l’image de celle-ci s’améliore.
D’un fort euroscepticisme à une confiance partielle
En 2014, seulement 31 % des Français faisaient confiance à l’UE.
En 2020, ce chiffre s’élevait à 42 % montrant ainsi une hausse de confiance.
En 2022, il s’élève à 50 %.
Si la guerre en Ukraine a contribué à renforcer l’adhésion à l’UE de la population française, cette tendance a débuté avant. On constatera toutefois que le sujet divise toujours. La moitié de la population ne lui fait toujours pas confiance.
Un souverainisme modéré en vogue
De plus ce soutien doit être relativisé.
En 2022, 58 % des Français estiment qu’il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l’Europe. Cette tendance est toutefois en train de baisser : en 2014, 70 % de la population était d’accord sur ce point.
Néanmoins, cela ne signifie pas que les Français sont favorables à un renforcement de l’Europe vers une Europe fédérale. Ce sont les partisans du statu quo qui sont en hausse. Mais dans le même temps, une petite moitié d’entre eux est favorable au projet européen tout en étant insatisfaite de sa forme actuelle.
On peut se poser la question : les Français veulent-ils une Europe plus libérale ou bien davantage d’interventionnisme de la part de l’État français ou des instances européennes ?
Leur position vis-à-vis de la mondialisation donne quelques indices : 59 % d’entre eux la voient comme une menace pour la France. Bien sûr il s’agirait de définir ce qu’est la mondialisation : celle qui repose sur des organisations internationales aux pouvoirs étendus n’est pas la même que celle définissant une simple mondialisation des échanges.
Néanmoins, le fort étatisme politique français laisse à penser qu’une mondialisation libérale ne serait pas le vœu actuel des Français.
Sondage sur la base d’un vocabulaire convenu et politiquement correct, qui donne surtout des indications sur l’adhésion des Français à ce politiquement correct, et bien peu sur ce qu’ils pensent individuellement (s’il y en a encore qui pensent individuellement, mais ça, ça peut basculer du jour au lendemain en cas de crise majeure).
L’Europe de Bruxelles ce devait être la démocratie, le prospérité et la paix
Après 30 ans nous avons le totalitarisme d’une clique bruxelloise non élue, la ruine de nos économies avec pénuries et inflation, et la guerre , sans compter les bisbilles permanentes qui n’aboutissent à rien et la soumission servile aux Etats Unis.
Tout ce château de cartes est appelé à s’effondrer de toute façon.
Votre première phrase est très juste et j’ose espérer que l’Europe de Bruxelles sera suffisamment intelligente pour éviter la dernière.
Malheureusement, nous y avons “recyclés” nos technocrates avec leurs défauts de sur-administration !
l’UE est devenue une caricature d’elle-même, oubliant que son rôle premier est une union économique au service de ses membres et non de mettre au pas les peuples en leur imposant des mœurs dont ils ne veulent pas et des mesures économiques mortifères pour le plus grand profit des ensembles concurrents (Chine, USA,…)
Dans le préambule du Traité de Rome en 1957, il y avait déjà quelques indices que ce n’était pas qu’une union économique qui était voulue, comme la toute première phrase, je cite : “Les États membres déclarent être déterminés à établir les fondements d’une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens.” Dans la phrase c’est le “sans cesse plus étroite” qu’il fallait retenir, soit l’aspect fédéral à peine masqué. Personnellement je reste fidèle à la citation de Margaret Thatcher : “L’Europe, hormis au sens géographique, est une construction totalement artificielle. Cela n’a aucun sens d’agglomérer Beethoven et Debussy, Voltaire et Burke, Vermeer et Picasso, Notre Dame et St Paul, le bœuf bouilli et la bouillabaisse, et de les dépeindre comme les éléments d’une réalité musicale, philosophique, artistique, architecturale ou gastronomique européenne. Si l’Europe nous enchante, comme elle m’a si souvent enchantée, c’est précisément par ses contrastes et ses contradictions, et non par sa cohérence et sa continuité.”