Le “droit à la paresse”, c’est le parasitisme social subventionné

Depuis 1981, la gauche en France instrumentalise l’État providence pour étendre sa clientèle politique par l’assistanat afin de compenser l’effacement de son électorat ouvrier et populaire.

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Le “droit à la paresse”, c’est le parasitisme social subventionné

Publié le 1 octobre 2022
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Le débat à gauche sur « le droit à la paresse » nous rappelle que pour une partie de la clientèle de la gauche radicale, le parasitisme est une valeur positive. Le communiste Fabien Roussel a suscité les réactions indignées de certains de ses alliés quand il a défendu la « valeur travail », grande oubliée ces dernières décennies par les formations de la gauche de la gauche.

Sandrine Rousseau s’est par exemple empressée de défendre le « droit à la paresse » pour justifier la propension de certains à abuser des mécanismes de solidarité pour se consacrer au binge watching de séries Netflix.

Certains esprits forts ont même cherché dans le fameux essai de Paul Lafargue sur le « droit à la paresse » un semblant de vernis intellectuel pour justifier la paresse subventionnée.

Sauf qu’à aucun moment dans ce petit essai anarchiste n’est évoquée l’obligation de financer les parasites qui ne veulent pas travailler par l’impôt prélevé sur ceux qui travaillent, c’est-à-dire l’expropriation par la coercition pour subventionner les inutiles et les bras cassés.

 

Laissez les anarchistes en dehors de ça

L’anarchisme classique, c’est-à-dire sa version individualiste- faisait reposer la solidarité entre travailleurs sur le mutualisme : chaque individu était soutenu par les autres à hauteur de sa propre contribution volontaire, là où l’État providence français oblige tout le monde à payer sans discuter, le tout pour financer des programmes ou des comportements que le système de sécurité sociale estime préférable aux autres.

On est passé d’un modèle volontaire et libertaire à un modèle autoritaire et bureaucratique. Et c’est ce modèle autoritaire et bureaucratique qui encourage les parasites, les assistés, les passagers clandestins qu’une organisation horizontale purement mutualiste éliminait, parce qu’encourageant réellement les travailleurs à s’associer.

Depuis 1981, la gauche en France instrumentalise l’État providence pour étendre sa clientèle politique par l’assistanat afin de compenser l’effacement de son électorat ouvrier et populaire. La tertiarisation a fait disparaître le mouvement ouvrier traditionnel, et les nouvelles classes populaires se tournent désormais vers l’extrême droite.

Avant même de se tourner vers les nouvelles classes urbaines dans les années 1990, elle a lancé une grande offensive pour subventionner, entretenir et développer le chômage de masse, diminuer la productivité au travail et étendre l’emprise bureaucratique sur la France via la catastrophique loi de décentralisation. La préférence des jeunes pour le chômage, de la sécu pour les plus âgés, et au milieu une classe d’actifs de moins en moins nombreux et de plus en plus mis à contribution pour entretenir les inactifs.

 

Le parti du parasitisme

Les partis de gauche ont tellement fait appel aux clientèles droguées à l’argent public qu’ils sont désormais le parti officiel du parasitisme social en France. Faire l’éloge de la paresse, de la combine, du resquillage et du vol légal via l’impôt des citoyens honnêtes n’est donc pas très étonnant de la part de certains de ses militants.

Rappelez-vous cependant que le contribuable au comportement moutonnier qui se fait tondre pour les inutiles et les parasites, c’est vous, même si vous avez l’illusion d’être davantage bénéficiaire que contributeur du cirque fiscal français.

Voir les commentaires (29)

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Créer un compte Tous les commentaires (29)
  • The Real Franky Bee
    1 octobre 2022 at 7 h 38 min

    Le “droit à la paresse” c’est avant tout un pays qui pense que l’argent est un dû après des décennies de création monétaire folle. Pendant ce temps-là, la Chine et d’autres émergents se sont largement “éveillés”. Le “wake up call” va être terrible en France.

    • Oui. Mais la question est quand et comment? Quel sera le déclencheur de la révolte? Qu’est-ce qui fera qu’un jour ceux qui triment et payent pour tous les autres diront stop et refuseront de payer? Il y a les “parasites”, mais aussi ceux qui ont légitimement besoin d’être aidés. Ce jour là ils vont tous morfler.

      • The Real Franky Bee
        1 octobre 2022 at 19 h 09 min

        Pour le déclencheur, la réponse tient en 3 lettres : FMI. Quant à ceux qui ont légitimement besoin d’une aide, je doute qu’ils soient aussi nombreux que les millions à bénéficier aujourd’hui de transferts sociaux d’un État fou. En tout cas pas assez nombreux pour justifier le niveau d’endettement public pharaonique, alors même que le pays a l’un des taux de taxation les plus élevés d’Europe.

  • Le droit à la paresse est logiquement promu par les politiques qui, à l’instar des syndicalistes, sont sélectionnés parmi ceux qui sont incapables d’apporter une valeur ajoutée par leur travail ou leurs compétences.

    • Pour une fois que les idées des politiciens sont raccord avec leurs comportements !…

      • ne confondons pas paresse et fainéantise et typiquement folie ou profonde stupidité … ‘ j’agis de façon contreproductive et j’en suis fier meme quand j’en ai conscience.”

        les politiciens devraient être PLUS faineants!!!! faineant certes pris de façon” étymologique” fait rien…

  • Tout est dit dans cet article. Et n’oublions pas de rajouter qun Hollande nous a dit que les vacances sont aussi un droit. Il est vrai que ceux qui ont travaillé dur pour rester au RSA, ou les dealers dans les banlieues ont eux aussi droit aux largesses de l’État pour partir en vacances.
    Quant à Mme Rousseau, elle sait de quoi elle parle : les enseignants chercheurs donc elle fait partie à l’université de Lille ne donnent que 218 h de cours par an. Pour le reste, ils ne sont pas obligés de trouver.

  • En premier lieu , le prémisse est faux.. le droit à la paresse n’existerait pas…
    le droit à la paresse existe déjà…!!!!!!!!!!

    mensonge..enfumage , c’est avoir de l’argent même si on ne fait rien..

    c’est payer la fainéantise !!!
    fainéantise est ne rien faire, paresseux est un caractère qui n’aime pas faire..

    la paresse est un trait de caractère supposé qui n’a pas que de mauvais cotés!!!! les paresseux sont AUSSI . des gens qui cherchent à en faire le moins possible pour un résultat donné!!!

    Je doute de la réalité de la paresse.. je pense que les paresseux sont rares mais les démotivés légion..

    vivent les paresseux… !!!!

    Alors soit quand on affirme que l’appauvrissement collectif est une “bonne chose”… la fainéantise devient presque ne nécessité.. et JUSTEMENT ce qui distingue le libéral de l’etatiste ou du collectiviste c’est sa “rémunération.”

    que des gens puissent dire de tell es choses sans être repris aussitôt me laisse sur le cul..

    tous ces gens qui méprisent l’argent et qui ne pensent en fait qu’a celui des autres…

    • en fait …moi j’aimerais que les politiciens soient des fainéants!!!! je n’ai aucun respect pour les gens qui “agissent ” sans résultats sinon parfois un résultats négatif façon ségolène royal…

      • enfin, les gens qui font rien sont des vrais écolos…en effet ça n’ a pas d’imapct sur mère nature de ne rien faire… donc bravo ..c’est écolo, c’est agir en fonction des ses idées..respect..comme le suicide est compatible avec la croyance en a surpopulation en somme…

        mais …accuser les autres de dégrader la planète ET exiger leur argent , c’est le beurre et l’argent du beurre et le cul de la crémière

    • “les paresseux sont AUSSI . des gens qui cherchent à en faire le moins possible”
      Tiens, on a trouvé des chercheurs ( enfin!)! reste plus qu’à trouver la thèse de ceux qui ont fait la recherche “d’en faire le moins possible”. Mais à mon avis, ça ressort plutôt de la tradition orale que de la soutenance de thèse!

      • eh ne tronquez pas !!!! pour un résultat donné!!!! les paresseux savent qu’il faut en gros gagner leur vie…!!!
        je suis d’un culture où parfois il ne faut pas laisser une personne oisive AU POINT de lui faire faire des trucs inutiles..pour caricature creuser un trou boucher le trou..

        donc être réticent à travailler..paresseux donc, est une bonne chose en ce sens qu’on va rechercher le moindre effort..pour le même résultat..

        le travail est un moyen pas un but…

  • Jadis et naguère les papys et mamies cultivaient les lardons tandis que les parents gagnaient la croûte de la dynastie. Le bénévolat fatigant mais heureux lubrifiait la symbiose sociale spontanée. Puis les bolcheviks sont venus mettre bon ordre dans cet enchevêtrement de trocs discrets, anonymes et sympathiques entre proches et voisins pour industrialiser l’entraide devenue publique, universelle, obligatoire donc confiscatoire. La symbiose est devenue parasitisme, les bénéficiaires sont devenus exigeants, râleurs, jaloux puis agressifs, les pigeons plumés ont maigri puis émigré ou claboté les uns après les autres, les parasites devenus prédateurs ont fini les restes avant de connaître la famine …
    Extinction!

  • “Sandrine Rousseau s’est par exemple empressée de défendre le « droit à la paresse »”

    Et bien moi je veux défendre mon droit à ne pas utiliser mes impôts pour la payer à ne rien faire!
    J’ai bon?

    • Tout faux : ne pas payer ses impôts n’est pas un droit mais un délit. Pas fous les politiciens : faut quand même qu’ils encaissent grassement en fin de mois. 🤣🤣🤣🤣

      • Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit! Je ne parle pas de ne pas contribuer au budget de l’Etat par mes impôts, Je voudrais ( conditionnel) que cette ressource que l’Etat m’oblige à lui allouer n’aille pas dans la poche à Sardine Ruisseau! C’st pourtant clair non?

  • Au final c’est méme un coup de couteau dans le dos a notre nation.

  • Si la bêtise des gauchistes pouvait se convertir en énergie, on pourrait dormir tranquille avec les fenêtres ouvertes et le chauffage à fond.
    Malheureusement, la physique est formelle : l’énergie gauchiste n’existe pas !

    • Mais dans les logements sociaux en face de chez moi, les fenêtres sont bien ouvertes jour et nuit depuis le 15 septembre, jour où vraisemblablement le chauffage y a été rallumé à fond.

  • Le “droit à la paresse” n’est que le prolongement et l’aboutissement logique de la critique de l’aliénation par le travail, de la réduction du temps de travail et de la proposition d’un revenu universel. C’est vrai qu’autant réduire à zéro cette abominable activité qui vous rend zombie, accro, pollueur, méchant, violent, pour enfin vivre réellement et authentiquement une belle vie pleine et riche avec de l’argent qui vient du ciel par paquet de 12…

  • Le Paresseux (l’animal) se reproduit “lentement” un seul spécimen (enfant unique) tous les 2 ans ! Visiblement en France, nous avons à faire à une nouvelle “Branche” ( Issue d’une hybridation ?) dont le rythme de reproduction n’ a plus rien à voir.

  • 5/5… et la stratégie fonctionne, car elle récupère chez des “déçus de la France”, un vote abandonné par les vraies classes populaires.
    Alors là, t’est fort mec… (je pense à Hollande pour qui ça n’a pas fonctionné) !

  • Cette histoire de “droit à la paresse” est une provocation de la part de nantis irresponsables (y compris de la part de nantis qui se disent “de gauche”, voire “d’extrême gauche”).
    C’est manquer de respect pour les personnes qui sont confrontées à de réels problèmes : oui, il existe le réel besoin de disposer d’un “droit à vivres sans être dans l’angoisse du lendemain”.
    Or, on n’est pas libre quand on est dans l’angoisse du lendemain.
    A mon sens, le véritable libéral (celui qui veut maximiser la liberté dans toute la population, et pas seulement la liberté pour lui tout seul) doit veiller à ce que le plus grand nombre puisse disposer, quoi qu’il arrive, d’un minimum incompressible de revenu (financé non pas par la dette ou par de l’argent créé ex-nihilo, mais par un intéressement à la richesse du pays).

  • Vous oubliez de citer le pseudo-libéral Gaspard Koenig qui applaudit aux propos de Sandrine Ruisseau : https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/pour-un-droit-a-la-paresse-1852273

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