Les sanctions contre le Kremlin sont justifiées d’un point de vue libéral

Les sanctions contre le Kremlin, au demeurant plus efficaces qu’on ne le croit, sont tout à fait légitimes d’un point de vue libéral.

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Les sanctions contre le Kremlin sont justifiées d’un point de vue libéral

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 23 septembre 2022
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Qu’est-ce qu’on en a à foutre ? C’est juste une baston entre Slaves…

C’est, dans un registre relâché, je l’admets, qu’on pourrait ainsi résumer les critiques virulentes qu’adressent certains, y compris des libéraux, aux gouvernements occidentaux pour les sanctions contre la Russie. Sanctions qui menaceraient, par ricochet, de faire flamber nos factures d’électricité et pousser à la faillite bien des entreprises.

Certains libertaires, ou pro-Kremlin par anti-impérialisme américain, justifient ces critiques au motif que la guerre en cours « ne nous regarde pas ». L’État minimaliste cher aux libéraux minarchistes n’aurait pas vocation à faire le gendarme à l’autre bout du continent.

Eh bien, en fait… pas du tout. Les sanctions contre le Kremlin, au demeurant plus efficaces qu’on ne le croit, sont tout à fait légitimes d’un point de vue libéral. Être libéral n’impose pas d’être ignare, ou niais en géopolitique. On peut dire de cette dernière, la science des rivalités entre nations, ce que Trotsky (au demeurant pas l’auteur préféré de Contrepoints) disait de la guerre « si vous ne vous intéressez pas à elle, elle s’intéressera à vous ».

La géopolitique vous concerne tout simplement du fait qu’aucun d’entre nous ne vit solitairement dans une cabane au fond des bois, comme le fameux philosophe libéral-naturaliste américain du XIXe siècle, Henry David Thoreau. Le plus radical des libéraux a besoin d’institutions pour assurer ses droits et contrats. Vous voulez travailler, voyager, épargner, investir, louer, emprunter, vendre, militer, fonder un foyer ou une association, vous exprimer, vous cultiver, ou consommer ? Il vous faudra des partenaires, ne serait-ce que prestataires de biens et services, clients, actionnaires, banquiers, associés, adhérents, conjoint, et donc d’une tierce partie pour garantir la loyauté et l’application de tous ces engagements. Des juges pour trancher un différend, un cadastre, un Code civil, des policiers pour appliquer les verdicts et affronter les criminels (les libertaires ne sont pas les derniers à appeler la police après un cambriolage) et des soldats pour défendre le territoire où ces droits et libertés ont cours.

Bref, un pays, comme le reconnaissaient les auteurs libéraux les plus ardents, d’Adam Smith à Hayek en passant par Benjamin Constant, Stuart Mill, Bastiat, Tocqueville, Friedman ou Von Mises. Et actuellement, ce pays est menacé par le Kremlin pour deux raisons.

La première qu’on pourrait appeler celle de la « jurisprudence de la vassalisation », tient au fait que, l’appétit venant en mangeant, ne pas arrêter un dictateur qui veut engloutir un pays A c’est s’exposer à le voir engloutir ensuite, B, C, jusqu’à vous peut-être, libéraux tranquilles et indifférents. Les précédents historiques abondent, bien au-delà de celui de l’Allemagne nazie. Et quand bien même Poutine s’arrêterait à l’Ukraine, il aurait créé un précédent selon lequel un pays puissant pourrait en envahir un plus petit sans risquer une riposte occidentale. De quoi donner des idées à d’autres potentats aux quatre coins du monde qui envahiraient demain leurs voisins.

Et précisément, deuxième raison, la guerre de Poutine ou, demain, de certains de ses émules, a des conséquences très concrètes pour la stabilité et la prospérité de tout le monde. Si le Kremlin l’emporte, des millions d’Ukrainiens viendraient chercher refuge en Europe occidentale. Les libertaires indifférents au conflit sont-ils prêts à les voir encombrer le gymnase de leur commune, ou squatter un de leurs logements ?

Quant au fait que la flambée des prix de blé, tournesol, gaz et essence, autre conséquence sur, notamment, votre budget chauffage ou essence, devrait être mise sur le dos des sanctions, cela se débunke. Tout aventurisme militaire d’un acteur clé des hydrocarbures ou des matières premières essentielles, céréales, engrais, métaux, entraîne une flambée des cours internationaux de ces matières stratégique, même en l’absence de sanctions occidentales, puisque les marchés mondiaux n’aiment pas, logiquement, les incertitudes. Cela a été vérifié lors de la plupart des conflits majeurs du dernier demi-siècle, en 1973, 1980, 1991, 2003. Au demeurant, le prix du baril a nettement reflué depuis l’annonce des Européens de leur intention de se passer à terme des importations russes et le prix du gaz, en net reflux récemment, avait commencé à flamber AVANT l’invasion, cadeau de Gazprom.

Pour toutes ces raisons, les libéraux qui prétendent qu’il ne faudrait pas contrer Poutine ressemblent un peu à l’écrivain pacifiste Bernard Shaw qui déclarait que « tout patriote est un fumier » à Londres en 1940. Il avait de la chance que son « ami » Churchill fut aux manettes.

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  • J’avais cru comprendre que le libéralisme était avant tout un système qui respectait les libertés. L’état n’a pas à m’empêcher d’acheter du gaz russe, c’est un contrat privé entre moi et Gazprom.
    Que l’état fasse des critiques aux Russes par le biais de leurs diplomates, c’est son rôle. Que l’état de prépare à une guerre, c’est son rôle.
    Mais affaiblir l’économie du pays et aggraver le ressentiment des Russes ne me paraît pas très malin.
    Soyons neutres, et investissons dans une défense efficace.

    • Un libéral s’emploie d’ordinaire à reconnaître ceux qui ne le sont pas et quand il a ce qu’il faut où il faut à tenter de réduire leur influence.
      Trouvez-vous que la Russie qui envahit un Etat souverain fait preuve d’un libéralisme effréné ?

      -4
      • Un libéral sait que seul l’individu est souverain, et que les états souverains sont des machins pour que les dirigeants s’en mettent plein les poches. Ceci vaut pour les deux camps (en supposant qu’il n’y en ait que deux).

        • Un libéral sait que seul un état souverain assurant correctement ses fonctions régaliennes est capable de garantir la souveraineté de l’individu (libéral!).

          • @Eljfkokel
            Nulle part, jamais, un État n’a correctement défendu les citoyens qu’il est sensé protéger, ni contre les agressions d’individus, ni contre les agressions d’États, y compris lui-même. Les gens de l’État défendent l’État et personne d’autre. Or les intérêts des uns et des autres sont radicalement opposés. Aucune évaluation bénéfice / risque de faire la guerre ou pas ne peut être faite pour « la collectivité », et elle n’est jamais faite (si non, pas de 1ere guerre mondiale par exemple).
            La guerre étatique est toujours menée avec les mêmes méthodes immorales (conscription, impôt, création monétaire, massacre d’innocents, rationnement, privation de liberté…), inefficaces, et extrêmement coûteuse pour ceux qu’elle est sensée défendre (morts, mutilés, orphelins, destructions…). Elle aussi le plus souvent le fruit « d’erreurs » des mêmes dirigeants qui la provoquent, comme, dans le cas qui nous intéresse, l’absurde pseudo transition énergétique, la réduction des budgets de défense, l’État étant sollicité de toutes parts et sous mille prétextes pour le partage du butin. Bien évidemment, tout ce que je viens d’écrire concerne aussi bien « La Russie », que « La Chine » ou ce qui reste de « L’Occident ».
            Si vous avez des exemples du contraire, je suis preneur. Merci.

  • Tout à fait d’accord avec l’auteur. Pour m’être beaucoup intéressé à l’histoire, si poutine gagne ce seraient les germes d’une instabilité encore plus grande. Ce genre d’initiative de régler ses problème avec l’action armée doit être réprimée au plus tôt.
    Les alliés ont fait l’erreur de ne pas réagir quand Hitler a envahi l’Autriche, et même avant quand le Japon a envahi la Corée, puis la Chine, ne faisons pas la même erreur.
    Et soyons francs, ça nous arrange bien d’avoir les ukrainiens qui se battent à notre place

    • @SebastienC: Puisque vous aimez l’Histoire, je vous suggère d’abord de vous replonger un peu sérieusement dans l’Histoire de l’époque que vous évoquez et ensuite de faire votre ce qui disait l’Historien Marc Bloch : le pire crime en Histoire, c’est l’anachronisme.

      • C’est vrai quand l’histoire est en train de se faire, c’est toujours très difficile de prendre une décision. Et chaque cas est différent..
        Cependant les réactions de personnages de l’histoire similaires permet de se faire une bonne idée de comment un personnage comme Poutine réagirait si on le laissait faire.
        Sans parler de ceux qui voudraient le suivre sur cette voie. Comme pourrait le faire Xi Jingping

        -2
    • Pour le moment, on a plutôt l’ue qui se bat aux côtés des Ukrainiens… Ils auraient été déjà largement vaincus sans les différentes aides apportées (gratuitement ?) par les pays de l’ue…
      Poutine a été très clair sur les conditions de sortie de guerre (« opération militaire » ^^), les us, et donc l’ue lui ont juste fait un doigt… De plus, Zelensky et sa bande de néonazis (vérifiez l’historique de chaque ministre…) en profite pour nous la faire à l’envers : l’ue est le vrai dindon de la farce : d’un côté les US, de l’autre l’Ukraine et ses exigences faites… On va se retrouver en gros avec une « Turquie » à l’est de l’UE.

    • « Bidule=Hitler », et « Yavaika » c’est le degré zéro de la compréhension ou de « l’intérêt pour l’histoire ».

    • @SebastienC
      Regardez les faits. Comment pouvez-vous les comparer aux annexions qui ont précédées la 2e guerre mondiale ? Combien de jours pour envahir l’Autriche ? Combien pour conquérir la Pologne, la France, combien pour envahir la partie occidentale de la Russie etc ? L’invasion de l’Ukraine a débuté il y a 8 mois et à peine 20% du territoire a été péniblement conquis. Poutine n’a ni l’intention ni les moyens d’envahir l’Europe. Les dirigeants européens suffisent à détruire ses peuples. Cette guerre par proxy, dont le pauvre peuple Ukrainien n’est que la première victime, ne le concerne pas plus que nous, ni que les peuples Américain et Russe. C’est une guerre entre un empire déclinant (les US) et les dirigeants Russes (et Chinois), qui contestent cette hégémonie vacillante.

      • @Guy
        « C’est une guerre entre un empire déclinant (les US) et les dirigeants Russes (et Chinois), qui contestent cette hégémonie vacillante »
        Permettez moi d’ajouter en conclusion :
         » dans un contexte où les puissances belligérantes disposent de missiles nucléaires intercontinentaux d’une redoutable puissance qui n’existaient pas lors de la seconde guerre mondiale ,ce qui change considérablement la donne et interdit toute comparaison géostratégique avec cette époque! »,(Il est étonnant de constater qu’une telle évidence est souvent éludée dans beaucoup d’analyses)
        Le récent sabotage du gazoduc Nord Stream 1 et 2, représente un grave précédent et n’augure rien de bon pour l’économie Européenne principale tributaire de la mondialisation…

  • L’arme de destruction massive du Kremlin c’est leur propagande, plus efficace et toxique que leur arsenal de missiles hypersoniques, parfaitement adaptée à l’affaiblissement de nos naïves démocratures occidentales qui maintenant exhibent leurs biceps rabougris au lieu de contre-attaquer sur le terrain même de l’adversaire: si le russe moyen avait la moindre idée de la réalité, Poutine et ses complices seraient éliminés depuis lurette. Il semble qu’on n’essaye même pas de diffuser l’information qui pourrait remettre là-bas les pendules à l’heure.

    -2
    • Si le Français moyen avait la moindre idée de la réalité, Macron et ses complices seraient éliminés depuis belle lurette. Alors…

      • Vous avez raison: je ne m’étais même pas rendu compte que M. Macron aussi assassine tout ce qui lui résiste.

        -2
        • Eh bien, lisez la presse, et réfléchissez. Vous pouvez également faire un voyage d’études dans certains quartiers urbains, mais je ne vous le conseille pas.

        • Si si…
          Macron est un Assassin, un péderaste, corrompu par les élites économiques, il vend la France par morceaux, son élection a été financée par le bigpharma, il a épousé une femme qui a évité de peu le procès pour détournement de mineurs.

          -1
  • Article salutaire! Tout à fait d’accord avec l’auteur. Il y a surement eu dans l’Histoire du monde nombre de tribus libérales, mais on en parle peu, on ne retient que les Empires (peu libéraux) qui les ont englouties!

    -2
  • La 1ère raison, que Poutine ne s’arrête pas à l’Ukraine.
    Avant tout, le rôle du renseignement est de connaître son ennemi, rival, voisin et surtout de comprendre, par exemple, que veut Poutine, et par extension, pourquoi cette guerre. Or Poutine a formulé des exigences en décembre, qui ont été rejetées par l’OTAN. Tout observateur sérieux peut bien comprendre que le but n’est pas d’envahir l’Ukraine (peut-être de la vassaliser, et encore, ça me parait maintenant impossible), mais de créer une menace continue pour limiter l’implantation de l’OTAN dans ce pays. De plus, les autres pays autour étant membres de l’OTAN, c’est à dire que leur agression déclencherait l’action des puissants (US, UK, France, Allemangne) et une vraie pression par la Chine, on peut raisonnablement penser que cela n’arrivera pas. On remarque bien que la guerre menée par Poutine n’est ni très engagée, ni une vraie guerre d’invasion si on la compare aux conflits menés par l’Allemagne nazie par exemple.
    La deuxième raison, vous visez les libéraux de très à droite…accueillir des Ukrainiens, OK, ça va être chiant. Mais moins qu’accueillir des Afghans, Syriens, Irakiens, tous liés à l’invasion d’un pays par les USA. Selon votre grille de lecture, le gouvernement français, UE ? aurait du sanctionner aussi durement les : USA, Chine, Azerbaidjan, Arabie Saoudite.
    Et après : s’il y a invasion –> on accueille des Ukrainiens. Si on fait la guerre –> on accueille des Ukrainiens.
    La diplomatie, et le libéralisme, c’est aussi éviter la guerre quand on peut. Et je pense qu’il y avait cette possibilité sans que personne ne se sente lésé.

  • Bonjour.
    Honnêtement je n’ai pas pu aller plus loin que le début… Bien sûr que le conflit entre la Russie et l’Ukraine ne nous regarde pas; pas plus que celui entre le Yémen et la coalition de la péninsule arabique, pas plus que ce qui se passe en Arménie etc la liste est longue.
    C’est pas du libéralisme ou autre juste du bon sens.
    Cette posture Belliqueuse prise par des gens par des gens pas élus au service d’une cause qui n’est visiblement pas celle des peuples européens vas occasionner de nombreux dégâts dans nos économies.
    Mais c’est pas grave puisque ça nous permettra de changer de monde…

  • La niaserie, l’incapacité a comprendre des realités elementaires,, le refus de voir ses erreurs alors que leurs effets sont massifs et effarants., aussi, « …sont justifiées d’un point de vue libéral… »
    Se revendiquer « Libéral » ne veut pas dire nier le reel. Je pensait que c’etait reserver aux idéologues de goche.

  • Pour le plus grand bonheur de l’Ukraine, le lecteur lambda de CP, largement pro-russe, est plus proche du déambulateur que du rodéo urbain. Il ne répondra donc pas à l’appel de mobilisation générale lancé par Poutine.
    Sur ce, pour ne pas bousiller une journée qui commence, je vais m’éclipser discrètement de ce bourbier « intellectuel ».

    -7
    • Je ne suis pas pro Russe, ce que fait Poutine est odieux, je suis libéral.
      Tout l’article est utilitariste, alors que l’important, c’est le respect des libertés individuelles en France.
      Si vous voulez partir en Ukraine pour combattre, libre à vous.

    • Il est vrai qu’en 2022, il est obligatoire d’avoir un avis « pour/contre » et surtout pas se poser et être « neutre »… Généralement, les « contres » et les « neutres » sont traités de complotistes, fachos, climatosceptiques, pro-russe, pro-life, etc.
      Mais ne vous inquiétez pas, ils le vivent très bien et ont généralement raison sur les conséquences provoquées par les « pour » 😉

    • « lecteur lambda de CP, largement pro-russe »
      Certainement pas, non…

  • Donc pour l’auteur, on peut faire des sanctions et nier les conséquences, ou trouver des excuses bidons pour les expliquer ?
    Car c’est ça le sujet de fond : avant de faire des sanctions, il faut s’assurer qu’elles auront un réel impact sur la cible et pas sur soit-même…
    Etre libéral c’est pas faire n’importe quoi ni prendre n’importe quelle décision…
    Pour info, les libéraux qui ont prévenu des conséquences avant de mettre les sanctions ont été traités de complotistes ou pro-russes, alors qu’ils ont juste eu raison en fait.

    • Tout à fait.
      En plus, les sanctions n’ont pas été faites pour leur effet sur Poutine, mais pour faire « quelque chose ».
      Tout ce que font les politiques, c’est de la com .
      On va vers un bordel de plus en plus profond parce qu’il fallait faire quelque chose.

    • C’est vrai. évidemment il faut calculer les conséquences des sanctions et être sur qu’elles ne posent pas trop de problèmes.
      D’ailleurs je pense qu’une bonne partie des sanctions c’est plus pour faire bonne figure. Au final les chinois achètent le gaz pas cher à la Russie et nous revendent le leur, c’est certain
      Mais le principal que dis l’auteur c’est quand même qu’il est important de s’opposer à la Russie, on ne peut pas rester neutres dans ces circonstances

      -3
      • L’important est de se mettre en guerre, dites-vous ?

        • La situation est inédite car cette guerre se déroule au cœur de l’Europe avec des enjeux économiques et géopolitiques considérables, mettant en jeu des forces en présence pouvant exercer directement une puissance militaire nucléaire tactique ou stratégique.

          La question : »La guerre jusqu’où »? est bien la problématique essentielle qu’il serait vain d’ignorer, en présence d’un arsenal nucléaire d’une puissance inouïe, détenu par des belligérants plus déterminés que jamais.

          Une escalade dangereuse « avec tous les moyens » reste cependant impensable, tant les conséquences seraient catastrophiques et surtout pour la première fois irréversibles.
          En raison de ce contexte exceptionnel, la fin négociée de ce conflit d’un autre âge, ne sera-t-elle pas in fine la seule solution contrainte acceptable ?
          Wait and see…….

    • AUCUN pays ayant des prétentions à rester dans le peloton de tête des pays développés ne peut survivre durablement au sevrage total des technologies occidentales.
      Mais je ne suis qu’ingenieur, pas économiste, je ne connais rien à la technologie…
      Poutine a perdu la partie (dans le moyen et long terme, peut-être même sur le court terme, malgré le cours artificiel du rouble).

      -2
      • Quelles technologies « occidentales » ? Les puces de Taïwan, les batteries chinoises, etc. ? Les technologies n’ont pas de patrie, même un ingénieur comme moi sait ça.

        • Taïwan, premier producteur mondial de puces et fournisseur exclusif de certaines de celles-ci les plus évoluées est dans le camp occidental…
          quasiment la presque TOTALITE des logiciels de production qui font tourner les usones russes sont occidentaux : l’arrêt de leur maintenance constitue une catastrophe pour la production russe.
          Etc…etc…
          OUI les technologies ont une origine nationale, la condition du développement est la connexion aux flux internationaux (la plupart occidentaux) de diffusion de ces technologies.
          ET NE ME PARLEZ PAS DU REMPLACEMENT DES FOURNISSEURS OCCIDENTAUX (:les logiciels!) PAR DES CHINOIS: qui parle mandarin en Russie? La Russie est européenne de culture et de langue, pas eurasienne.
          POUTINE a perdu la partie. Il n’a pas compris ce qu’était un pays moderne. Il n’a pas compris la puissance des mécanismes du libre-échange (à l’inverse de la Chine, qui prend bien soin de ne pas rompre ses liens avec le monde libre).

          -1
      • Ils ont une « Silicon Valley » qui est à 28nm de gravure (~2010, qu’avons nous eu d’indispensable depuis cette année ? ), des technologies aéronautique et militaire très avancées, une balance commerciale excédentaire, toutes les ressources primaires en abondance et ils peuvent acheter ce qu’ils veulent aux BRICS qui fabriquent tout pour l’occident.
        Si le cours est « artificiel », pourquoi l’euro s’est effondré sans pouvoir faire pareil ?
        .
        L’ignorance et les mépris des capacités de l’autre partie ont coûté excessivement cher dans d’autres guerres en Europe. Ils ont effectivement des problèmes, mais pas ceux que vous croyez.
        .
        La grande perdante est l’UE, nous avons très peu de ressources primaire, globalement la technologie n’est plus non plus produite chez nous, nous sommes sur endettés, nos balances commerciales sont déficitaires et nos chers dirigeants veulent nous faire décroître de force à coup de lois et en nous coupant de l’énergie bon marché avec des « sanctions » idiote. (La puissance de l’Allemagne reposait sur l’industrie automobile, mais sans énergie c’est mort).

      • @Jean-françois KOKEL
        « Poutine a perdu la partie (dans le moyen et long terme, peut-être même sur le court terme, malgré le cours artificiel du rouble) »
        En l’état actuel des choses il est hélas difficile d’affirmer que ses menaces répétées de recourir « à tous les moyens » pour parvenir à ses fins ne serait que du bluff.
        Ignorer les conséquences redoutables de nouvelles escalades aux conséquences irréversibles et inédites serait une attitude irrationnelle parfaitement néfaste pour l’ensemble des belligérants.
        Les guerres du 20 ème siècle ayant précédé, ou autres, ont pris fin logiquement par la victoire d’une des parties ,par un statut quo, ou un compromis.
        Les menaces nucléaires lors de la crise des missiles de Cuba et de la guerre de Corée n’ont pas été suivies d’effet pour d’évidentes raisons.(l’emploi de l’arme nucléaire avait été envisagé pour la guerre de Corée)
        La situation de nos économies mondialisées tributaires de l’ère du numérique d’une complexité sans précédent, n’est en rien comparable avec les périodes historiques antérieures quant à l’issue et aux conséquences potentielles d’un conflit majeur entre grandes puissances.
        La question fondamentale : »la guerre jusqu’où »? n’implique-t-elle pas une réponse nécessairement pragmatique et « logique », en dépit des attitudes inconciliables et des passions exacerbées ?

  • Rappelons quelques unes des sanctions:
    – voler les avoirs de l’état russe un peu partout dans le monde
    – voler les biens et avoirs de ressortissants russes
    – interdire l’espace aérien et l’accès aux ports pour faire du commerce
    – interdire du jour au lendemain la diffusion de certains médias
    – couper les banques russes du principal réseau interbancaire
    – obliger des entreprises à sortir de Russie
    – interdire l’importation de certaines ressources
    – empêcher de simples citoyens russes expatriés d’utiliser leur compte en banque
    – provoquer un défaut de la dette russe

    En quoi tout cela est justifié et proportionné ? en quoi ça empêche la guerre et va inciter à faire la paix ?

    Et sinon comme toujours, l’article part du parti pris que c’est le bien contre mal et bien évidemment que parce que ce sont les russes alors c’est forcément le camp du mal.

    Ça rappelle furieusement à la mauvaise gestion des 2 ans de covid…

  • Au fait, pourquoi personne n’ a jamais sanctionné l’ Arabie Saoudite depuis 50 ans ? Pourtant c’ est une dictature sanguinaire qui décapite en place publique et qui exporte le salafisme………

  • Des sanctions ne peuvent avoir qu’une seule justification: leur efficacité!
    Il faut donc que les sanctions fassent effectivement changer d’attitude de celui qui est sanctionné, dans le cas d’espèce que la Russie stoppe son agression de l’Ukraine. Or force est de constater que ce n’est absolument pas le cas et que le slogan « faire des sacrifices pour sauver nos valeur et notre liberté » est un mensonge grotesque!
    Et la logique quand quelque chose ne marche pas est d’y mettre fin surtout si on en subit des conséquences négatives. La conclusion est que nos dirigeants sont d’une bêtise effrayante et sont incapable d’admettre quand ils ont eu tort ce qui serait le début d’un signe d’intelligence. errare humanum est, perseverare diabolicum est!

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