L’écologisme, plus dangereux que le réchauffement ?

Il faut soigneusement distinguer les questions scientifiques et factuelles — les évolutions du climat et moyens de s’y adapter — de l’idéologie venue s’y greffer, qui est l’idéologie écologiste.

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Ecologie (série) By: Bastien Konfourier - CC BY 2.0

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L’écologisme, plus dangereux que le réchauffement ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 août 2022
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Il faut soigneusement distinguer les questions scientifiques et factuelles — les évolutions du climat et les moyens de s’y adapter — de l’idéologie venue s’y greffer, qui est l’idéologie écologiste. C’est une erreur de raisonnement, et la prospérité des idéologues écologistes, qui consiste à confondre (identifier) l’écologie comme science de la nature et l’écologisme comme idéologie politique.

Quand on prend connaissances des revendications concrètes des écologistes français, de Die Grünen en Allemagne, ou des écologistes belges — pour ne rien dire de personnalités plus folkloriques telles Sandrine Rousseau — on constate que ces revendications sont non seulement étrangères à la science de la nature, mais en porte-à-faux et contradiction frontale avec la rationalité scientifique.

Une excellent illustration de ce phénomène est l’énergie nucléaire. Seule source d’énergie pérenne non émettrice de CO2 — avec l’hydraulique, mais celui-ci exige de vastes configurations naturelles non reproductibles — le nucléaire devrait être embrassé par toute personne rationnelle soucieuse de maîtriser les émissions humaines de CO2.

Or, que constate-t-on ? Que dans les pays cités, et les multinationales de l’écologisme telles Greenpeace, les écologistes vouent une haine religieuse à l’énergie nucléaire, dont ils exigent depuis trente ans l’arrêt et le démantèlement complet.

 

Un alignement sur l’Allemagne dangereux

Je me souviens d’une conférence donnée à Science-Po Strasbourg il y a dix ans. Je tentais de convaincre mon auditoire que non, la France ne devait pas fermer ni réduire son parc nucléaire, tout au contraire réinvestir massivement dans sa maintenance et son développement. On fit le contraire. Car, il a fallu singer les Allemands.

À maints égards, les écologistes sont les principaux adversaires d’une politique énergétique rationnelle, respectueuse des données factuelles et scientifiques.

La conséquence de la folle dérive anti-nucléaire allemande, sous le diktat du mouvement écologiste, est de vassaliser l’Allemagne à la Russie sur le plan énergétique. Car, selon la formule du Pr. Samuele Furfari, l’énergie c’est la vie. Elle est partout et conditionne tout. Quand la vie économique entière d’un pays, et de chacune de ses familles, dépend du même robinet estampillé Gazprom, c’est Gazprom — donc le gouvernement de la Fédération de Russie — qui dicte à l’Allemagne ses conditions.

Les conséquences politiques, économiques et géopolitiques de cet écologisme religieux, aux accents parfois fanatiques, sont dévastatrices. De ce point de vue, la guerre en Ukraine aura été le révélateur de la réalité intime de l’idéologie écologiste.

Les deux grands socialismes du XXe siècle — le communisme et le national-socialisme — ont massacré des dizaines de millions de nos semblables au nom de leurs idéologies respectives.

Les idéologies totalitaires, visant à subordonner l’individu dans chaque fraction de son être aux axiomes d’un credo, sont pour le genre humain une menace bien plus grande que le réchauffement objectif d’un degré observé depuis le début de l’ère industrielle.

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Créer un compte Tous les commentaires (18)
  • réponse : OUI . Sur le plan purement énergétique, toutes les solutions dites écologiques proposées sont aberrantes il y a toujours plus de dépenses pour moins d’efficacité…… La liste est trop longue à énumérer. Le problème c’est que la dérive de l’étude des systèmes vivants, l’écologie originelle, avec leurs interactions s’est orienté vers l’exclusion de l’homme alors que celui-ci en fait partie et est partie prenante de la nature. Il suffit de regarder par exemple ce reportage : https://www.youtube.com/watch?v=Hzfsj-91ATc , qui porte sur la réintroduction des loups dans le parc du Yellowstone, pour mieux comprendre ce que devrait être l’écologie et comprendre les équilibres qui sont relatifs…….. l’écologie actuelle, chasse l’homme avec le prétexte des rejets de carbone alors qu’à la base il s’agit d’un produit de la respiration : 800 grs par jour en moyenne sans rien faire, sans se nourrir, se déplacer….. L’écologie devrait au contraire tenir compte de l’homme !

  • Les premiers écologistes étaient contre le nucléaire mais devant la menace fantasmée du CO2, certains ont changé d’avis, Brice Lalonde par exemple.
    Je pense qu’on doit tout de même rester prudent par rapport au nucléaire et ne pas croire qu’il s’agisse d’une solution miracle. On ne peut pas installer des centrales n’importe où dans le monde sans que ça pose des problèmes de sécurité, tous les pays n’ont pas nos exigences en termes de sûreté nucléaire.
    On doit admettre qu’on doit encore utiliser les énergies fossiles pendant un bon moment.

    • Oui, d’autant que les énergies dites fossiles ne sont que des énergies « renouvelables » stockées…

      • Vous avez tout à fait raison sauf que , actuellement si l’on sait que le renouvellement est très long ( plusieurs millions d’années), la consommation du stock est rapide alors que l’on ignore encore largement l’importance du stock!
        Comme toute solution technique, le nucléaire a des avantages et des inconvénients dont certains doivent être précisément évalués ( implantation, sécurité de l’environnement physique et politique des réacteurs, pollution par réchauffement des cours d’eau etc…).
        Les gesticulations politico- écologistes ne résoudront aucun problème ( à part en créer de nouveaux) et il faut laisser aux scientifiques le temps et les moyens de développer les énergies de demain, qui soient pérennes et pilotables. Cela n’exclut pas le recours aux renouvelables chaque fois qu’elles sont utiles ( lieux isolés, besoins intermittents et limités etc…). L’idéal est un mix d’énergies fournies et adaptées au cas par cas des besoins.

        • effectivement, il faut alors se tourner vers des densités énergétiques plus importantes telle que le nucléaire, avec ses inconvénients………

    • Technologiquement, l’Allemagne est parfaitement bien adaptée à l’énergie électronucléaire. Les États-Unis aussi… Alors avant de dire qu’on peut pas mettre des centrales nucléaires partout, on peut en mettre pas mal aux endroits où elles seront bien gérées.

  • L’écologisme, plus dangereux que le réchauffement ?
    Une evidence, Un préalable a toutes reflexions serieuses: Mettre hors d’etat de nuire touus les idéologogues écolos professionels. Moralistes, Incultes scientifiques, Qui croie a la vertu de la persecution plutot qu’a celle de l’education.

    10
    • Surtout pas ! Ces « gens-là » – chez qui nous avons peu d’amis – nous sont très utiles.
      Ils nous indiquent en permanence l’exact contraire de ce qu’il faut faire.

  • Ha green peace !!! Toujours prompt à faire de l’écologie à 2 balles. Où sont ils en Chine, en Turquie, en Russie, en Afrique,… Dès qu’il y a un petit risque de se retrouver en prison pour défendre ses idées, plus personne. C’est dire leur motivation. Du buzz, du buzz, rien que du buzz.

  • Robert (Bob) Lorne Hunter premier président de Greenpeace avait comme objectif de faire cesser les essais nucléaires dans le Pacifique. Pour lui, les armes nucléaires étaient à bannir. Son aversion des armes nucléaires s’est logiquement étendue à toute l’industrie nucléaire, les centrales à uranium ayant toutes la possibilité de fabriquer du plutonium (nécessaire aux bombes atomiques).
    Par la suite, cette haine du nucléaire, instillée par le patron de Greeenpeace et suivie par ses successeurs, a été avec intérêt utilisée par l’union soviétique pour affaiblir l’occident en finançant les actions des ONG comme Greenpeace.La méthode a ensuite été reprise par Poutine pour amener l’Allemagne dans l’état de vassalité que nous connaissons.
    Pour la France, c’est probablement le désir de suivre l’Allemagne dans sa course à l’éolien qui a animé l’action des 2 derniers Présidents français (avec les résultats qu’on connait).

    • La France n’est pas un copycat de l’Allemagne. Ni sur l’éolien qui est un phénomène mondial : USA, Europe, Chine, même la Russie s’y met. Ni heureusement sur le nucléaire – il s’en est fallu de peu.
      Il y aura deux gagnants à la crise ukrainienne. Ni la Russie ni Greenpeace.
      Le nucléaire évidemment.
      Et les Etats-Unis : renforcement de l’Otan, affaiblissement économique de la Russie, avertissement à la Chine/Taiwan, et cerise sur le gâteau, vente d’armes aux pays européens, en particulier l’Allemagne.
      Bien joué, Uncle Sam.
      Il n’y a pas de destin serein pour les monomaniaques.

      -2
  • Les commentaires sont fermés.

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